vendredi 31 mai 2013

Je suis allée me noyer ...


Ayant passé presque 24h à chercher l'avion idéal et le logement qui répondrait à tous mes critères sans me coûter les deux bras, avant de lancer le paiement en ligne, j'ai fait une ultime vérification de mes convocations de bac.....Tadaahhh
Et là, j'ai eu envie de me mettre la tête dans le sable, d'aller me noyer direct dans la mer, sans même pisser comme je le fais à chaque fois (d'ailleurs ce que j'aime ce n'est probablement pas de me baigner été comme hiver mais d'aller soulager ma vessie deux fois par semaine dans la grande bleue, ça me met en joie!)
La convocation datait, non pas d'hier ou même d'avant hier, mais d'il y a un an!!
Je me disais bien que la récupération et la correction des copies ne collaient pas vraiment avec la date de l'épreuve mais on ne s'étonne de rien,  car les délais, entre le moment où les candidats planchent et celui où on peut enfin mettre le nez dans leur production, est de plus en plus long: deux jours au bas mot, en moyenne; là l'opération prenait carrément quatre jours, week-end en plus .... Je me disais qu'il fallait probablement laisser les convoyeurs fumer un peu...
Bien m'en a pris! Comme quoi, on n'est jamais assez soupçonneux, prudent, méfiant, et certainement pas très frais à un certain âge....
Après la honte de me rendre compte que je ne savais, vraiment, pas lire, j'ai tondu tout le jardin, désherbé en force puis je me suis noyée ...
J'ai décalé les dates, calculant à peu près celles de mon long week-end fin, juin pendant lequel je vais prendre un peu l'air, avec force pattes de lapin, fer à cheval, trèfle à quatre feuilles, prières à tous les dieux, leurs saints et même plus. 

mercredi 29 mai 2013

Avoir mal à sa jeunesse


Avec un titre aussi tartignol, vous devez vous demander ce que je veux bien vouloir dire! Moi qui n'ai connu, depuis que je suis entrée dans l'âge adulte, que le mot crise, déclamé sur tous les tons et mis à toutes les sauces, je suis entrée en désespérance pour notre belle jeunesse et du mal qu'on lui fait. La crise que j'ai connue n'est rien à côté de celle qu'ils connaissent. Nous avions toujours l'espoir d'une vie meilleure, de monter l'échelle sociale comme la grenouille dans son bocal et de se dorer un jour la pilule au soleil. Je ne suis pas sure, aujourd'hui, qu'ils puissent avoir une telle espérance. 
L'apprentissage se fait dans la douleur, le dégoût et l'ennui, le mépris, la dureté et souvent l'indifférence.
Quand une étudiante de droit qui ne ménage pas sa peine, se sent bien là où elle est, entend un groupe de 5 professeurs papotant entre eux, dire, "cette année on a mal géré, il en reste encore 400 dans l'amphi en mai " ... J'ai envie de pleurer, ou même de balancer des pavés! Que veut dire une telle remarque? Que leur but est de dégoûter le plus possible d'étudiants? De les éjecter dans la nature? De s'en débarasser par tous les moyens, y compris en leur compliquant la tâche, en biaisant les épreuves, en multipliant les difficultés ? 
Le but n'est-il pas d'en former le plus grand nombre,  de la meilleure façon qu'il soit afin qu'ils puissent ensuite choisir un métier en étant allé le plus loin possible dans leur cursus avec des bases intellectuelles et culturelles solides, maîtrisant une formation de base utile et nécessaire à un autre parcours qui profiterait des acquis ainsi obtenus? 
Non, on préfère écoeurer ! Cette phrase est le reflet de notre système qui veut sans doute que tous entrent en université quelque soit leur niveau, ne peut-on alors pas appeler un chat, un chat et sélectionner honnêtement sans roublardise ? 
L'éditorial de Ouest-france ce matin titrait "le pari de la jeunesse" Où est-il? Un jeune de moins de 25 ans sur 4 est au chômage, c'est plus que la moyenne européenne, et, par pitié,  ne comparons pas avec l'Allemagne qui ne fait plus de bébés depuis des lustres ! Réfléchissons plutôt à ce que nous offrons à nos enfants à l'école,  loin des cénacles où une minorité de riches se reproduisent entre eux, connaissant par coeur tous les rouages du bien réussir!

To Rome with love


Voir un film en version originale est  la meilleure solution afin d’en apprécier la qualité, la verve des dialogues, cependant, je me contente souvent d’une version française.
Hier, j’ai craqué devant un film de Woody Allen, to Rome with love, préférant de loin écouter en italien et anglais la truculence des dialogues.

Entre deux petits roupillons, épuisée par une longue journée, j’ai ri. Ce film est très sympathique, franchement cocasse. Voir Rome sous le pinceau de Woody Allen, est un régal même si j’apprécie peu le jaune orangé de l’image, une manière sans doute d’accentuer les ocres des petites ruelles et la chaleur de la vie italienne. Certes, j’ai failli vomir lorsqu’un long travelling fait le tour de la place du peuple mais j’ai aimé identifier les lieux parcourus. Au final, le film pourrait s'apparenter à une visite guidée de la ville éternelle!
A conseiller pour qui veut passer un bon moment, sans prétention, loin des galères du temps maussade qu’il fait, des épreuves d’examen qui approchent et me stressent.

mardi 28 mai 2013

Un petit verre et ça repart


Ce billet pourrait s'intituler : de l'art de se remonter le moral!
Il n'est pas rare qu'au coucher du soleil je passe un petit coup de fil à des amis miens afin de retrouver le moral. L'inverse est possible aussi!
Jamais, je ne viens à l'improviste, c'est coutume de téléphoner au préalable afin de prendre rendez-vous, la bouteille doit être au frais ou en train de chambrer. Depuis peu, il y a des friandises salées innovantes, la dernière fois un improbable pain chaud à la sardine, délicatement réchauffé au four ....
J'appelle, elle appelle, je vais ...
La bouteille, généralement, trône sur le plan de travail et attend que le maître de maison la débouche d'un d'un geste auguste du poignet, en habitué qui sait y faire. Il fait pop, les verres sont vite remplis, il goutte pour la forme, sûr de son fait.  Depuis peu, il y a pléthores de nectars, dans le genre Bordeaux, en direct de la propriété. Il stocke dans sa  cave, tirée au cordeau, dans laquelle on pourrait dormir sans matelas, tenir un siège plusieurs jours sous les pluies de bombes, elle déborde.
Le niveau monte, j'ai affaire à des connaisseurs jouisseurs, genre "y a pas de mal à se faire du bien". On chipote avec  des olives, ou des cochonneries en tout genre, (au sens propre comme au figuré). Hier, ce fut une bouteille de Nono, un couillu genre Jean-Louis des petits mouchoirs ...
On n'a pas bu à sa santé, mais on aurait dû, car ce fut fameux.
On ragote, on papote, on sirote ....
Depuis une allergie mémorable chez eux, je ne mélange plus, une seule bouteille, un seul vin. L'allergie aux sulfites trouble les sens, fait perdre le goût du danger et on finit par rouler parterre, je ne m'y risque plus. Je goûte du bout des lèvres, si le vin est trop sulfiteux comme les vins d'Alsace ou les Chinons, je décline dérèchef. Je ne bois que du bon, de l'estampillé, vin de Languedoc, rosé de Provence, Bordeaux à condition qu'il soit fameux, bref, j'exige, j'obtiens. Ce qui me fait du bien, a le même effet sur mes hôtes, du moment qu'on cause...

lundi 27 mai 2013

La culture du bas-côté tout pourri!


Je ne comprends pas le fonctionnement de notre service de voirie. Dans ma ville, il y a de charmants quartiers où tout est balisé, les trottoirs tirés au cordeau, longés par des parterres du plus bel effet, bien garnis de plantes fleuries et d'herbes légères qui saluent le visiteur ; des pistes cyclables dignes de ce nom, des passages cloutés bien marqués, des chicanes, des arbres, de la joie et de la gaîté.... Et puis il y a mon quartier pire que certains endroits de Roumanie au charme des années 50! Je m'explique!


En Roumanie, il y a les autoroutes ultra-modernes, les routes nationales aux normes européennes et ces petits chemins parfois goudronnés qui relient les villages les plus improbables, truffés de nids de poule, au bas côté herbu. C'est tout le charme de la campagne. C'est roots...
Chez moi, c'est urbanisé sans l'être, c'est rural sans l'être, c'est tout pourri.
Depuis ce matin, des engins raclent l'herbe du bas côté qui jouxte le fossé afin de le gravillonner au 20/40. Le 20/40 c'est un caillou gris, immonde, coupant qui sert à stabiliser les chemins. Les ouvriers municipaux sont en train de transformer une route toute bosselée, en boulevard immonde, bordé d'un bas côté de fin du monde, après la largage de la bombe A, sur lequel on a tous les risques de se tordre une cheville, de choper des cailloux dans sa chaussure, de bousiller ses gentes si par malheur on roule dessus en bicyclette, de péter son parebrise si le conducteur, devant soi, mord la poussière. En plus d'être dangereux, c'est moche, la largeur de la rue  incitera les voitures  à accélérer, l'herbe finira par pousser, car la nature trouve toujours son chemin et donnera au paysage une sensation d'inachevé, de bout du monde à l'écart de la civilisation, sans le charme! Mais on ne sera plus obligé de tondre, et le piéton ne se mouillera plus les pieds ...

dimanche 26 mai 2013

Confitures .....



Ce matin, à la demande générale, j'ai mis sur la table du petit déjeuner un pot de confiture non identifié. A priori, de la prune ....
" Elle n'a pas de goût, du moins un goût bizarre
- je pense que c'est de l'abricot.
- impossible, les morceaux sont vraiment petits, regarde de la taille d'une prune coupée en deux 
- on dirait pourtant, à la texture.
- Justement, la texture est beaucoup plus fine que celle de l'abricot et la peau est quasi transparente
- ce n'est pas vraiment mauvais, mais étrange
- c'est un vieux pot, il fut un temps sur les conseils de ton père, je mettais du vin blanc sucré pour relever les arômes, c'est peut-être ça qui les a tués, justement
- mmh ....
- j'en fais quoi? 
- à ton avis? "
J'ai remis le pot dans le frigo en attendant mais, décidée à désencombrer la maison, il y a fort à parier que je vais tout benner à la poubelle ...

vendredi 24 mai 2013

Les tortues


La première fois que j'ai vu une tortue, j'ai eu la trouille de ma vie. J'étais toute petite et j'avais l'habitude de m'assoir, peinarde, sur la branche basse d'un palmier, (en réalité un laurier palme). Il y en avait plusieurs, taillés de manière à faire une tonnelle. J'adorais venir m'y réfugier tandis que mes parents travaillaient au jardin. Un jour, en arrivant sous les ombrages, j'ai vu cette drôle de bête en carapace qui avançait vers moi, lentement, au pas de sénateur, j'ai détalé n'osant plus y retourner. Incapable de décrire ce que j'avais vu, je n'en ai pas parlé à ma mère qui, d'ailleurs, ne pouvait imaginer que ces bestioles soient sauvages. Très récemment,  j'ai réalisé qu'il s'agissait d'une tortue. J'ai encore l'image en tête, la sensation de ma peur, la chaleur et le grésillement des insectes dans les rayons du soleil qui tiraient des traits sous l'ombre bleue, ma sidération et ma grande déception de ne pouvoir goûter à nouveau au bonheur de la solitude. Ce n'est qu'à petits pas et très précautionneusement que j'ai osé y revenir, sans toutefois m'y attarder.
Quoi de plus inoffensif! Quoique?
Une amie mienne élève un couple qu'elle a sorti récemment de son hibernation. Mai est la saison des amours et le mâle qui, l'année dernière, ne pensait qu'à faire le mur pour tirer un coup vient de réaliser qu'il avait à sa disposition un beau cul de femelle. Seulement voilà, il est insatiable, passe son temps à lui courir après, la coince dans une encoignure et tente de la chevaucher sauvagement. La femelle miaule comme un chat car il semble bien que ça ne soit guère une partie de plaisir. Le puceau n'a pas l'air  de savoir s'y prendre, il pousse comme un âne sur la pauvre bestiole sans vraiment la saillir. Après six mois de jeûne, épuisée, elle a du mal à échapper au fauve en rut et finit par se laisser faire en geignant et poussant des cris de bête violée. Il est vrai qu'il faut une palanquée de femelles (4) pour un mâle afin de satisfaire leur instinct. Il n'a pourtant rien avalé depuis le début de l'hiver mais pare au plus pressé, se reproduire! Elle n'est pas belle la vie des bêtes? Qui dort baise?
Pas question toutefois de laisser faire la nature car, par ces temps d'hiver, la terre n'est pas assez chaude pour sauver les oeufs qui pourraient venir. La proprio a donc décidé de les séparer le temps que les chaleurs de l'impétrant se refroidissent.
PS: je vous la fais alors voilà , la rédaction c'est moi, l'histoire c'est elle!

jeudi 23 mai 2013

Hommage aux camélias


Dans notre jardin nous avons opté pour les plantes du cru! Lorsqu'il y a dix ans, le paysagiste nous avait proposé comme clou du futur jardin qu'il envisageait pour nous (le prix d'une maison à l'époque), à savoir un olivier centenaire pour la modique somme de 15 000 francs, nous lui avons ri au nez. Cela a scellé définitivement notre rupture (le prix, surtout, mais j'aime croire que c'est le sens du ridicule!)
Nous avons donc opté pour ce qui pousse comme du chiendent et ne craint pas les embruns:  les rhododendrons, les hortensias et surtout les camélias à condition de les mettre derrière les haies du voisin (ce genre de haie muraille très laide qui monte bien haut dans le but de pourrir la vue).
Je ne regrette pas, c'est un plaisir des yeux d'octobre à juin, les floraisons d'hiver sont relayées par celles de printemps. J'aime quand les fleurs encore superbes jonchent le sol en épaisse couche rose, rouge ou blanche. C'est Bollywood! Ces fleurs charnues qui tombent à peine fanées sur le sol me donne parfois envie de me rouler dedans (cela dit j'ai peur des crottes de chien nombreuses). Le rose évoque les films d'amour indiens, celui des couronnes de fleurs dont se parent les jeunes gens. C'est bon pour l'humus sauf si le sol bâché et ensablé interdit de les laisser pourrir et m'oblige au ratissage! Je m'en serais bien passé.
Et cerise sur le gâteau, ce soir, un magnifique héron est venu se poser trente secondes auprès de la mare! Majestueux! Ce n'est peut-être pas la première fois car les poissons qui, jusqu'à présent pullulaient, ont tous disparu! Je pense qu'ils se planquent sous les algues et les herbes mais depuis ce passage rapide, j'ai un doute. Un héron c'est très grand par rapport aux merles, corneilles et autres oiseaux qui profitent de la mare.

mercredi 22 mai 2013

Robert Bobert

J'ai adoré le dernier livre de Robert Bober. Il raconte une histoire des années d'après guerre celle de sa mère et de ses pères, mais il comble aussi les amoureux des rues de Paris qu'il décrit en pointillé. C'est une oeuvre très subtile,  impressionniste et profonde à la fois. Il évoque  notamment le cimetière du  Père Lachaise et le mur des Fédérés. J'aime particulièrement y emmener mes élèves,  parce qu'il est un symbole révolutionnaire. A proximité on y trouve  les monuments commémoratifs des différents camps de la mort, les tombes luxueuses et staliniennes des pontes du PC, la France des années cinquante enterrées sous le marbre cossu, noir et lustré. Cheminer dans le cimetière au petit matin, terminer la matinée place de la République sont des symboles forts.
Ce livre  conforte  mon choix,  parce qu'on traverse avec l'auteur ces quartiers qui ont peu changé. On y trouve toujours de vieux bistrots au mobilier de bois usé dont les pieds des chaises à la couleur marron indéfinissable, au dossier raide mais accueillant, rayent le plancher lorsqu'on les tire, les relents de tabac qui peinent à s'effacer, ces zincs où quelques alcoloos viennent siroter leur premier blanc, le petit noir qu'on déguste en regardant dehors par la vitre froide: les enseignes pour matériel funéraire, les vieilles devantures cher à Depardon et non pas ces boutiques franchisées ou ces bars aseptisés et plastifiés.
Le livre donne parfois le sentiment d'être un peu le foutoir et pourtant, il a le charme des souvenirs heureux ou douloureux. 

mardi 21 mai 2013

J'ai raté la purée en sachet


Oui, j'avoue j'ai raté la purée en sachet. Ma fille atterrée en a alerté son copain par sms " ma mère a raté la purée en sachet" ... qui a répondu aussitôt "comment est-ce possible? "
Diagnostic, je n'ai pas dosé, je n'ai pas laissé reposer et comble du sacrilège, j'ai mis le lait sur les flocons au lieu de verser les flocons dans le liquide bouillant! 
Voilà pourtant une éternité que je fais de la purée en sachet mousseline tradition, je n'ai jamais fait que ça, les patates connais pas! La seule fois où j'ai amoureusement pelé, cuit et écrasé de la binge, la famille réunie a déclaré que ça ne valait pas le sachet, s'est gaussé des morceaux mal cuits, a déclaré tout de go que, oui, bof, mais non, rien ne valait une bonne purée mousseline! 
Alors donc, fuck les patates et vive les flocons! Seulement voilà faut-il encore respecter la procédure!
Cela dit, l'impétrante a réparé le sacrilège, elle a d'abord (après avoir poussé des yeux, genre, ma pauvre, plus nulle tu meurs) déposé délicatement plein de beurre en tranches fines, elle a touillé longuement, puis elle a jeté la moitié des 500 g de gruyère rapé et à nouveau touillé lentement et patiemment, rapé de la noix de muscade avec ses longs doigts fins et délicats et réchauffé le tout au micro-onde (il a presque 30 ans et marche toujours) avant de savourer pleinement une tonne de purée directement dans la saladier!

dimanche 19 mai 2013

Immortelle randonnée de Jean-Christophe Rufin




Immortelle randonnée est un petit bijou qui se délecte comme un bonbon. Le propos, sans prétention aucune, est un régal d'humour et de réflexions sur le pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle. "Le chemin est une alchimie du temps sur l'âme (p.15)". J'ai beaucoup ri car Rufin a un vrai talent pour relater des scènes cocasses ou faire des portraits très attachants des pèlerins rencontrés. La façon dont il parle de lui, sans souci du ridicule, nous le rend très proche et particulièrement normal. 
Ce livre est publié aux éditions Guérin, spécialiste des récits d'alpinisme et de montagne dont je recommande la découverte: le Port de la mer de glace ou compagnons de bordée de Dominique Potard, excellentissimes récits qui font rire ...
Je n'aime guère les romans de Rufin, n'ayant jamais réussi à en finir, par contre je suis fan de ce qu'il écrit concernant son expérience professionnelle ou autobiographique. J'ai acheté le livre les yeux fermés, faisant peu de cas de la campagne de presse à laquelle se livre l'auteur, en aurait-il vraiment eu besoin tant le bouquin est excellent?
La Bretagne est également une terre de chemins qui la traversent de part en part. Voici quelques illustrations de notre envoyé spécial  à Le Saint pour la Saint-Pathik, championnat de France de descente freeride.
 Le Saint est une étape sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, entre Gourin et Le Faouët: "Passer devant la mairie. Prendre la direction de Langonnet à droite, on quitte le GR38. Dans la descente, prendre un chemin à droite, qui tourne à gauche puis descend en croisant deux chemins et arrive à un tunnel sous la D769. Tourner à droite et devant le bar de Toul Trink deux routes se présentent. Celle de gauche est l'ancien itinéraire décrit dans le guide 2008 (débalisé en 2013) celle de droite est le nouvel itinéraire plus court de 3km (2012), qui rejoint l'ancien à la chapelle Saint-Jean.
Le nouvel itinéraire passe devant l'ecobar «le violon vert» traverse la voie rapide puis oblique à droite jusqu'au croisement de la croix (entourée d'arbres)".

On peut s'y loger pour la modique somme de 16 euros, au gîte d'étape, Rue Cadéron 02 97 34 71 49 / 06 8176 76 92.  ...mairie.le.saint@wanadoo.fr 18places, cuisine, salle d'eau.

La photographie est la promesse d'un parcours plein de charme, depuis Moguerec et Loquirec, villages sur la Manche, près de Morlaix.

samedi 18 mai 2013

Une saison en enfer!


Jardiner au printemps c'est vivre une saison en enfer. Quand un espace est propre, environs 50 m2, celui qui a été nettoyé la semaine passée est à nouveau envahi par les mauvaises herbes. La pelouse pousse à vue d'oeil, encore plus lorsque la pluie accompagne un généreux soleil!

J'aime tout particulièrement désherber les gravillons, entre les arméries maritimes, ou oeillet marin, ou gazon d'Olympe ou gazon d'Espagne, de bien jolis mots pour une plante qui se reproduit très facilement sous les embruns ... Je pratique à la pioche raclant les racines prises dans la bâche qui recouvre toutes les allées puis je ratisse et récolte mon pesant de déchets verts. Entre les plantes, je dois pratiquer au couteau, voir au sécateur quand il s'agit de couper les ronces!
A chaque fois, je pense à notre désir de pureté en arrivant, refusant tout net que le jardinier, qui a préparé les espaces y pulvérise, du désherbant tellement violent qu'on ne pouvait replanter et semer avant deux mois. 
Le résultat tout à notre honneur est une invasion régulière d'ajoncs, de genêts et de mauvaises herbes en tout genre qui profitent du moindre trou pour pointer leur nez, des quelques centimètres de terre pour prospérer et me faire la nique!
Certes, l'activité est de plein air et peut parfois revêtir des aspects exaltants surtout lorsqu'elle s'achève par une bière sur la terrasse du seul café qui donne sur la plage,  en bonne compagnie .... mais c'est épuisant et je désespère d'en voir le bout.

jeudi 16 mai 2013

Jaune


Au printemps, la Bretagne est jaune et verte à cause de la pluie (quoique cette année nous ne remportons pas la palme) mais surtout jaune!
Genêts, ajoncs restent fleuris un bon mois, et mettent en ces froids de novembre un peu de baume au coeur! 
Ce matin, au réveil, je fus accueillie dans la cuisine par une longue chaîne de fourmis,venue chercher refuge pour fuir le gel et se régaler de sucre, elles traçaient  un chemin quasi rectiligne entre le frigo et la prise de courant de l'entrée (?). J'ai compris pourquoi, le pastis côtoie, dans mon cagibi, le flytox.... Je ne m'explique toujours pas d'où elles sortent, c'est le grand mystère d'une maison truffée de trous minuscules, invisibles à l'oeil aguerri, que seuls, le vent et les fourmis, réussissent à trouver... Tant qu'elles ne montent pas jusqu'à mon lit ! 
Je me souviens avoir habité un vieil appartement de centre ville à Angers où résidaient également des souris. Un jour de grand rangement, plongée dans l'armoire en formica qui tenait de guingois, j'ai découvert un nid, dans des vieux pantalons laissés à l'abandon. J'ai dû ensuite passer plusieurs nuits blanches, imaginant les souris courant sur mon visage. Nous avons truffé la maison de tapettes sans jamais en attraper mais y laissant un bon kilo de gruyère, en vain. La seule solution fut de mettre, dans des soucoupes, aux endroits stratégiques,  du poison qui tue raide, sur place. Un matin, en partant au boulot, nous étions tombés sur un gros mâle raide mort, la dépouille gisait en haut de  l'escalier commun. J'ai encore l'image en tête et je voue, depuis, une aversion pour ces bestioles, pas autant toutefois que pour les serpents.
Arrivés en Bretagne, notre chat, Gato déposait délicatement les mulots sur le rebord de notre fenêtre, afin de nous remercier des bons restes dont il était gratifié à chaque repas. Un jour faste, mon fils avait eu le bon goût d'attacher par la queue la dizaine de souris qu'il avait apportées,  sur une ficelle, comme une guirlande de Noël et de poursuivre les gens du quartier avec son trophée! Une chic idée qui ne fut pas  du goût de tous ...

mercredi 15 mai 2013

Keith Haring


.. je ne saurais trop conseillé la visite de l'exposition Keith Haring au Musée d'art moderne de la ville de Paris même si l'ado a trouvé que c'était étrange et toujours un poil pareil. Il faut je pense compléter la visite par celle du 104 qui expose les grandes oeuvres. Se munir d'un billet coupe-file: il me semble que c'est aujourd'hui la norme afin d'éviter la queue aussi longue que devant un magasin vide  à Moscou sous Staline.
Tandis que tous les tableaux montrent des bites de toutes tailles, turgescentes et forcément grosses comme un bras, adulées, acclamées, adorées, en action, au pilori ou pas, des cons, des couilles et des trous du cul, les commentaires primesautiers intellos évoquent, sans en mentionner l'omniprésence, la critique que l'auteur fait du capital, de l'exploitation de l'homme par l'homme, de la destruction de la nature etc.... Certes, il n'est pas non plus question des chiens qui mordent à tout va, des couleurs et du graphisme que l'artiste adopte dès le début (ce qui est toutefois mentionné) mais quand même, il est évident que cela reste une obsession du début à la fin! Or il n'est question de sexe qu'à la fin du parcours quand l'artiste meurt! 
Des esprits critiques dont j'apprécie toute la perspicacité ont pu s'étonner de ce black-out fait sur un objet de désir aussi visible ... Cela étant, il est probable que les commentaires validés par la direction de l'exposition s'inspirent directement des discours de l'artiste et de tout ce qui a pu être écrit sur lui.
J'ai trouvé l'expo épatante, comme tout ce que j'ai pu faire d'ailleurs! Je suis bon public....

lundi 13 mai 2013

Les pâtes vivantes


J'imaginais des pattes pâtes comme des bêtes sautant dans la poêle. Que nenni! 
Il s'agît d'un restaurant chinois, les pâtes vivantes,  ( ils sont tous chinois à nos yeux) qui pour une fois n'a pas le goût de l'huile frite et propose des plats goûtus avec des herbes ou des légumes frais et fraîchement cuisinés. Les pâtes sont faites sur place dans un aquarium où un cuisinier, à longueur de journée, allonge des tonnes de pâte à  pâtes afin d'en faire des filaments que nous mangerons élégamment en faisant des grands slurp, le nez au dessus de la gamelle. D'aucun feront gicler la sauce sur leur pull gris immaculé, qui s'incrustera en tâche élégante au dessus du sein comme une médaille de la légion d'honneur.
Les ados feront contre bonne fortune bon coeur , car des vrais pâtes, franchement, c'est meilleur et " je préfère" ... 
L'adresse  est à retenir car peu onéreuse, cependant le cadre du restaurant du 5è est un poil gourbiesque (mention spéciale pour les toilettes comme beaucoup de lieux d'aisance à Paris d'ailleurs, voir à ce sujet mon billet).

Par contre nous n'irons plus manger thaïlandais, ou alors il faudra que le cuisinier ait banni les épices de tous ses plats. L'ado rebelle et son père sont sortis avec des lèvres en feu, façon Emmanuelle Béart, tout juste s'ils ne clignotaient pas à chaque expiration, ou ne ravageaient pas tout sur leur passage comme des lance-flamme. L'eau et le vin n'ont pas suffi à apaiser leur souffrance par contre ils ont mangé la totalité du riz gluant, à sec. Sans hésiter nous faisons maintenant la différence entre thaïlandais et  chinois ou vietnamien qui restent plus adaptés à nos palais délicats ....

dimanche 12 mai 2013

Le voyage à Paris


Quand on rentre de voyage à Paris, ce qui frappe en arrivant c'est l'absence de voitures, (ni sur la route, ni garées le long du chemin), l'herbe qui pousse le long des fossés, le concert des merles dans les camélias chargés de lourdes fleurs qu'un simple frôlement d'épaule fait tomber sur le sol. Ce soir j'ai eu l'impression d'arriver en désert vert: vide le camping, vide la rue, hormis les poubelles déposées pour être vidées au petit matin, elles  signalent que les maisons ne le sont pas, que derrière les hautes haies nichent des habitants. 
J'ai dû, pour me réadapter, aller me baigner. Le bain, glacé, par vent d'ouest, dans une mer grise et agitée,  m'a replongée dans mon existence, a remis les habitudes en route. En revenant sur le sentier, j'ai arraché deux ou trois mauvaises herbes, anticipant sur le jardinage à venir.
Paris est une parenthèse enchantée pour celui qui n'y vient qu'en week-end,  un sujet d'émerveillement et de dépaysement.
A chaque séjour, je découvre de nouveaux quartiers, de nouvelles perspectives sur les toits de Paris, j'expérimente de nouvelles flâneries, des plaisirs que je n'ai pas chez moi: aller au cinéma à pied, faire une exposition par jour, un spectacle, un restaurant, une gâterie pâtissière. 
A l'arrivée à Orly, au trajet en RER, je préfère - quand on est trois- , celui en taxi guère plus onéreux depuis l'aéroport, il facilite une adaptation en douceur aux foules, aux odeurs et au choc de la densité urbaine. Il s'agit d'entrer dans le paysage, d'apprendre à lever la tête, ne plus simplement regarder l'horizon qui, d'ailleurs, reste obstrué. Et puis, il faut accepter les gens, tous, en grappes, pressés, pas toujours aimables, peu souriants. 
Les week-ends festifs sont plus agréables, on sent le relâchement, la balade tranquille, la pause salutaire avant de reprendre le chemin du métro-boulot-dodo. Les terrasses de café sont bondées, les bancs de pierre occupés, la foule est débonnaire, celle des touristes épatée et étonnée. Ces derniers ont le regard vif qui scrute à droite à gauche, tandis que le Parisien reste absorbé dans son bouquin, son téléphone ou l'oeil fixé vers le nom des stations, le siège devant lui ou la destination qu'il a choisie.
Je dois aussi rendre hommage à mon hôte qui nous reçoit dans le premier arrondissement et dont l'accueil, l'écoute et la disponibilité sont remarquables. Il ne peut, alors, y avoir de stress, - car la ville reste stressante- , au contraire, on prend le temps de déambuler, de sentir (pas toujours la rose), d'apprécier!
Un grand merci et une reconnaissance éternelle!

Les tontons et les guides "poules parisiennes" ...




Je me suis dit, que, connaissant bien Paris, je pouvais jouer" à la Parisienne" et donc user les guides-livres-ragots, type la Parisienne de Inès ou le guide d'une Parisienne à Paris de Deedee, 5 saisons à Paris.
Bilan ... peu objectif! 
Ces ouvrages restent très parisiens et je conseille aux provinciaux de continuer à se servir  du routard, du guide bleu ou du Michelin ou de tout autre guide spécialiste.
Il faut du temps, beaucoup de temps afin d'utiliser les premiers conçus comme un blog: billets d'humeur, ragots, conseils avisés en quête du dernier lieu branchouille, pas forcément intéressant pour le visiteur pressé, qui ne fait que passer quelques jours. Ces bouquins restent à l'usage interne, consanguins, foutraques.
Hier, nous avons imaginé pouvoir visiter la fondation Cartier sans billet coupe-file, ce qui fut, par ces temps printaniers et nuageux, totalement illusoire. Une queue longue comme un train laissait présager une bonne heure d'attente. Pour l'occasion, j'avais repéré dans l'ouvrage de Deedee, les Tontons, dans le 14ème,  rue Raymond-Lasserand: catégorie bistro, chapitre "mes restau d'automne" (pourquoi? moi pas comprendre). La présentation de Deedee dans le bouquin  est factuelle et  honnête, mais je ne suis pas sure que le détour en vaille la chandelle: antique, dans son jus bistro vieillot et pas ravalé,  en l'état, copieux pour 19.50euros, mais loin ; je qualifierais plutôt cette adresse de restaurant de quartier. Certes, celui-ci est  intéressant, faisant un poil province ou  village, intime mais à perpète...La vraie bonne idée fut de traverser le cimetière du Montparnasse et de poursuivre vers l'Institut du monde arabe dont l'exposition permanente présente des objets rares,  de manière thématique, et qui vaut mille fois mieux que la galerie récente des arts islamiques du Louvre ....

samedi 11 mai 2013

Rock the casbah


JE N'AI PAS DORMI!
Je ne risquais pas, j'ai passé une heure et demie sur une terrasse habillée en militaire à puer les cent mille morts, à recevoir de l'urine palestinienne dans des sacs plastiques sur la tête, à tirer des balles à blanc, à me demander lesquels étaient les moins tarés, perturbés, déjantés par un conflit éternel, du moins qui a tous les risques de le rester: Rock the casbah.
Dire que j'ai aimé le film serait un bien grand mot, mais je dois reconnaître qu'il y a du suspens et que c'est très très bien joué!
De jeunes appelés israéliens surveillent un quartier depuis la terrasse d'une maison palestinienne à Gaza. Je n'ai pu m'empêcher de penser  combien, ces jeunes hommes et femmes, obligés à 18 ans de faire leur service militaire dans leur pays en guerre,  devaient être traumatisés à l'issue des deux ou trois ans d'armée. Tout autant perturbés que les jeunes Palestiniens dans un pays dévasté, désoeuvrés, dressés pour lutter contre ceux qu'ils considèrent comme l'occupant!
Je conseille l'interview du metteur en scène dans le dernier télérama: Yariv Horowitz.

Cela dit, payer presque 10 euros pour voir un film sur un écran de la taille d'un torchon, reste quand même un poil onéreux!Mais quel plaisir d'aller au cinéma à pied près de Beaubourg, revenir peinard alors que la nuit n'est pas encore tombée. A la maison rien que l'idée de prendre ma voiture me dissuade la plupart du temps de faire une toile (sans compter que j'ai toutes les chances de dormir).

vendredi 10 mai 2013

Dynamo


Au Grand Palais, l'exposition Dynamo est éblouissante au sens propre du mot,(épileptique s'abstenir, migraineux prévoyez du doliprane ou de l'aspirine), mais épatante et riche en couleurs. Pas d'attente mais du monde et beaucoup d'enfants puisque les oeuvres sont ludiques et étonnantes. 
Il faut lui consacrer beaucoup de temps (4000m2), car elle est copieuse et si l'on veut tout comprendre certains critiques conseillent de s'y rendre deux fois, la première afin de goûter au plaisir de la découverte et de l'expérience visuelle, la deuxième afin de sortir plus intelligent qu'en y entrant. Elle est aussi l'occasion de papoter tout en se promenant. Certains tableaux font penser aux exercices d'orthoptie mis en oeuvre afin de corriger des visions parfois perturbées par les grossesses. Je savais que l'enfantement pouvait abîmer gravement le périnée mais pas la vue! Cela dit, il y avait tellement de monde que la conversation de mémères profitent à tous qui avec humour confirment les désagréments de la maternité. 
Nous avons toutefois raté le nuage de vapeur, 30 minutes de queue pour une expérience probablement inoubliable...

Les petites poules de Paris




Les petites poules de Paris présentent un spectacle jubilatoire à l'Atelier théâtre de Montmartre. Certes nous sommes très bon public car le début semble un peu mou, mais  les numéros s'emballent très vite. "Jean-François" mignon petit micheton au sourire en coin nous embobine vite fait et nous succombons à son charme.(Il a un joli petit cul) .  Les Poules sont superbes, pleines de fantaisie et d'entrain. Un spectateur obsédé, sans doute égaré, ayant confondu sex shop et cabaret burlesque voulait à tout pris savoir si elles avaient une culotte! Assurément mais elles finissent la plupart du temps le néné à l'air pour la plus improbable des conclusions.  Franchement à voir. 
Le quartier de Pigalle est très animé et sympathique, une surprise en ce soir de printemps peinard. La porte du minuscule cabaret reste fermée  mais s'ouvre sur une salle toute petite, à peine plus grande que mon salon: spectacteurs et acteurs jouent ensemble.  J'ai bien failli me prendre un poireau et ne me demander pas pourquoi! 
Bref, on rit, le temps passe vite et on sort avec la banane, j'aime .... et je conseille, sans compter qu'avec l'énergie que met la troupe, on ne peut que saluer leur entrain et leur jeu ...
Une remarquable interprétation de " aah si vous connaissiez ma poule, ... ." à capella ...

jeudi 9 mai 2013

Fontainebleau


Aujourd'hui nous avons quitté Paris pour une aventure banlieusarde, banlieue royale cependant : Fontainebleau et son château.  
Je conseille la visite  pour qui passe un long moment à Paris, a déjà écumé pas mal de quartiers et souhaite s'aérer un peu : le trajet en train et bus est paisible, il  prend une bonne heure. 
Le château est dans son jus, c'est-à-dire dans celui des rois de France qu'ils l'ont retapé à leur convenance et dans celui des Napoléons, oncle et neveu. J'ai particulièrement aimé la galerie de François 1er ainsi que le lit de la reine Marie-Antoinette où elle n'a jamais couché! Les audio-guides ont un commentaire simple qui va à l'essentiel, riche historiquement sans être rasoir.  C'est au final un heureux mélange, sans les foules de Versailles mais semble-t-il sans la confidentialité de Chantilly. 
Les ados " bon public" au final, et curieuses de tout, ont aimé.



mercredi 8 mai 2013

50500!


Plus de 50500 pages lues au compteur des statistiques de mon blog, je ne suis pas peu fière même si je n'affiche quasiment pas de commentaires. Je pense d'ailleurs supprimer cette possibilité, ça fait tâche ... à croire qu'il n'y a que moi qui me lis ...Je ne sais pas si je suis comptabilisée dans ces foutues courbes, j'ai beau supprimer l'affichage de mes propres pages lues, le binz n'a pas l'air de fonctionner. Ben oui!  J'aime me relire, d'autant que je traque les fautes et j'en trouve , honte à moi.
Cela dit, pas facile de tenir le blog surtout quand on n'a rien à écrire et qu'on ne peut plus dire du mal de son boulot, ou rigoler sur quelques aventures professionnelles. Cependant, je progresse plus vite que sur mon ancien blog, fermé pour cause de trouille ridicule, voire de lâcheté vis à vis de ma hiérarchie prompte à agiter "the big stick". Mais je n'avais guère envie, à l'époque, de tenter le diable ni de lutter pour passer outre un droit de réserve ridicule qui n'existe même pas.... 
En attendant, cela me plaît de tenir ce blog, je m'amuse ...N'est-ce pas le principal! 
Aujourd'hui, je suis à Paris pour un programme aux petits oignons....Le soleil pointe quelques uns de ses rayons.

Du vent dans les voiles


Lorsque que j'étais petite, nous venions un mois en Bretagne.
Ce sont mes pires souvenirs de vacances! 
Désolée! 
Après s'être amusés comme des petits fous en maison familiale à Primel Trégastel, mes parents ont opté pour les vacances en famille, à quatre: La Turballe, Nevez, plusieurs années. Ils avaient le don pour dégoter des baraques pourries, humides, avec de petites ouvertures ridicules sur des rues étroites et tristes dans des patelins à quelques kilomètres de la mer. On se rendait à la plage deux heures immanquablement le matin et à partir de 14h jusqu'à pas d'heure l'après-midi,  par tous les temps, en gros dès qu'il ne pleuvait pas .... 
Pour résumer, je me faisais suer grave ( et je reste polie) ....J'ai des souvenirs d'ennui mortel, de bagarres ridicules avec mon frère pour un seau ou une pelle, de barrages renouvelés chaque jour sur le ruisseau de purin qui s'écoulait sur la plage, de bateaux de sable contre la mer qui montait, de bains dans l'eau glacée, de piqures de vives sur le sable de Trez qao, des romans que je lisais à la pelle.
Je me souviens du vent dans les voiles et du cliquetis des rivets sur les mâts les jours de pluie, sur le quai de Port-Manech, enfermés dans la bagnole à regarder la pluie tomber sur le pare-brise tandis que mon père faisait je ne sais quoi, ma mère tricotait et que mon frère lisait. L'après-midi passait, jusqu'au moment où notre immense sagesse se transformait en bagarre et que mon père se retournait pour nous aligner des torgnoles tandis que ma mère hurlait .
Ce matin, il pleut, le vent est sud-ouest, je n'entends plus le chant des oiseaux mais le bruit du suroît et des vagues.

mardi 7 mai 2013

Rangé ....


..mais encombré!
La retraite n'a pas que du bon.
Avant, on fait dans l'essentiel, pendant on fait dans les réserves, l'accumulation, la peur du vide, les manies de petites mémés qui ont peur de manquer.
Alors voilà, ça donne ça :

Mais c'est rangé il faut bien le reconnaître. J'ai pris des notes photographiques afin de peaufiner mon apprentissage.
La même chose chez moi présente un résultat franchement foutraque : ( note pour  moi-même,  je fais également dans la mémé inquiète de l'avenir et pourtant je ne suis pas retraitée...). Ne me demandez pas pourquoi le flytox à fourmis côtoie le pastis, les hasards d'une rencontre provisoire!

Depuis le départ de la  divine fille, j'ai décidé de liquider le trop plein, plus de courses avant un mois. Je suis certaine de pouvoir tenir.

dimanche 5 mai 2013

Grease !


Chapeau! 
Spectacle pétillant du Studio Musical en partenariat avec l'AICOM Paris, péchu, très ...emballant hier soir dans notre salle  toute pourrie, une comédie musicale culte: Grease!
J'avais vraiment regretté, l'année dernière, de ne pas avoir assisté à Mama Mia, dont tout le monde n'avait dit que du bien. You tube m'avait fait comprendre à quel point j'avais loupé quelque chose.
Nous sommes donc allés en famille. 
L'ado rebelle a aimé, (c'est un critère) même l'époux, pourtant critique et habitué des scènes pro. de Jazz sous les pommiers, c'est dire!
La troupe est composée essentiellement de femmes dont on sent le plaisir et la joie de chanter et danser. Faut-il que notre éducation coince à ce point les mecs pour qu'ils ne se lancent pas dans une activité qui donne envie! J'étais fière d'elles, allez savoir pourquoi!
Rien à dire sur l'organisation très professionnelle.
Petit bémol: la salle, le son merdique d'autant plus qu'on était sur le côté, la tête dévissée afin de  voir et d'apprécier.

samedi 4 mai 2013

Fanch


Fanch arrive en soirée, à l'heure de l'apéro, après avoir appuyé comme un sourd sur la sonnette. Il dandine sur le chemin, la main dans la poche, la facture dans l'autre, glissée dans une enveloppe,  par pudeur sans doute! 
Il commence toujours par raconter, à son arrivée,  le malheur d'un copain, un "bon copain, hein!"Hier il s'agissait du récit de celui qui s'est fait exploser à la figure, une meule (?) en enlevant la sécu ( "je lui ai dit: garde la sécu, - non, non, a-t-il répondu, je sais ce que je fais on va s'emmerder avec"), résultat une balafre sur la joue, façon l'homme qui rit .. "Oh, ma bonne dame, j'ai eu la trouille, tout juste si on ne lui voyait pas les dents!". 
C'est la plus grande langue de pute de la région, il sait tout, est au courant de tout et a une façon de poser les questions quand il ne connaît pas un plan cul sur le bout du poil, ou une bonne opération immobilière,  qui sent la demande d'infos à plein nez. Dans ces cas, il ne fait pas dans la finesse, il appâte le client,  avec une histoire perso,  les gros sabots frappent le sol comme une fanfare en goguette. Il est particulièrement friand d'histoires de cul, d'adultères, de coucheries, de divorce et de réconciliation (ou pas) sur l'oreiller.
S'il n'obtient pas satisfaction de manière subtile (selon sa propre définition de la subtilité, avec l'accent paysan du coin, qui mange les syllabes et parle avec le nez, on dit un neu et non un pneu) , il pose franchement la question.
Il est toujours là, où on l'attend le moins, à 20 km à la ronde:  par exemple à 3h du matin, la nuit où un cheval est tombé dans la piscine de ma copine! On n'a jamais su qui l'avait rencardé, sans doute quelqu'un à la recherche de bottes de paille et d'un tracteur afin d'extraire la bête de la galère où elle s'était fourrée (faire sortir un cheval d'une piscine, visiblement, ce n'est pas si facile! ) 

C'est un paysan, productiviste: enfin je l'étais car maintenant je fais dans les jardins, je n'ai jamais été un doux rêveur. Il est  né ici, ami avec tout ce que la ville compte de  notables. J'ai chassé avec machin, on a fait 26 lapins à trois, mais moi je ne tire pas sur les talus, des fois que quelqu'un déboule derrière! Mon pote un jour ouvre son coffre, il y avait 18 cadavres de pigeons encore chauds. N'allez pas croire, mais il y a une logique derrière tous ses propos.... En une heure, on a tout abordé, il cause, j'écoute, je relance, je rigole, il boit du bout des lèvres, fait durer le verre pour le plaisir, s'inquiète de mon jardin, de mon époux qui l'épate, de son étrange prénom qui l'intrigue, de là d'où il vient.
Les sujets les plus variés sont abordés, y compris les plus gores comme son " voisin qui fait du black, il fait payer ses patates en liquide et  met le pognon dans un seau.. pas malin, il s'est fait démastiquer par deux gars cagoulés, qui lui ont volé son seau, 10 000 euros en liquide! Pas moins! Le pire c'est que maintenant il va avoir le fisc sur le dos, hin hin, il ne peut montrer aucune facture! "

jeudi 2 mai 2013

Beau en Bretagne !


Tandis que certains mouillent, nous séchons, enfin! Il fait beau en Bretagne depuis une dizaine de jours sous un vent de nord-est soutenu mais bénéfique. 
Certes, pour chauffer il suffit de se mettre à l'abri, le long d'un mur, dans une anfractuosité de rochers, allongé sur le sable mais le soleil met du baume au coeur! 
Le coucou chante signe de pluie selon les vieux dictons mais le ciel immaculé n'en prend pas encore le chemin. 
Le jardin jaunit, rosit, bref c'est enfin le printemps! 

mercredi 1 mai 2013

Pervers (suite)


Rions un peu avec les pervers ....
Après le best of des piscines, j'envisage le best of du pervers.
On reconnaît l'authentique pervers, selon l'article de l'express, à ce qu'il attribue à l'autre un trait de caractère de façon abusive. C'est ce que le  psychanalyste Jean-Charles Bouchoux appelle l'identification projective.  Par exemple Monsieur monte dans sa voiture, entame une marche arrière,  emboutit par mégarde le véhicule de Madame et reproche à sa femme de s'être mal garée!
Autre exemple, monsieur arrive à un stop regarde à droite, puis à gauche, puis à droite et s'engage sans voir le véhicule  qui passe juste devant lui. Madame le prévient et ... se fait engueuler car elle est assise trop près du pare-brise, faut reculer le siège et surtout ne pas se pencher (ce qu'elle n'a absolument pas fait d'autant que la voiture était en face et non sur la droite) .... Madame a activé son mental neutre et rigolé intérieurement sentant qu'il était inutile d'ajouter quoique ce soit, puisqu'un sombre nuage noir de "tu veux toujours avoir raison, non c'est de ta faute, ou tu as tort " allait s'abattre immanquablement dans l'habitacle pourrissant l'atmosphère et le ressenti de madame.
La deuxième anecdote est beaucoup plus trash, âmes sensibles s'abstenir ... Les WC sont habituellement un lieu intime où l'on peut se livrer à toutes les turpitudes et notamment à celles de caguer, déféquer, chier en toute quiétude et surtout en toute pestilence! En principe, personne ne prend la place après une orgie de fèces bienfaisantes, la fenêtre grande ouverte assurant en toute logique une transition discrète et efficace avec le candidat suivant.. Pour le pervers, tout occupé à tirer des plans architecturaux sur la comète, l'ouverture du saint des saints où la victime avait posé en toute innocence sa crotte bienfaisante, fut un choc! Et pour cause .... mais c'est avec un tonitruant "tu pues" qu'elle s'est faite engueuler d'avoir chier malodorant....
Je réserve pour un prochain épisode, un billet sur le pervers et les femmes.
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...