lundi 7 avril 2014

Sexisme ordinaire ....


La scène se passe devant la télé, un soir vautré devant le Cercle, émission intéressante de critiques de films sur Canal+. Beigbeder mène tambour battant la soirée, le poil long, la barbe rase, négligé mais chic, la blague potache et bon enfant sur le bout des lèvres. De frétillants critiques se renvoient la balle autour de la table, deux femmes, voire trois, mais rarement et quatre hommes, jamais les mêmes... 
" Quelle dentition elle a celle-là! Devrait pas la laisser à la télé, elle est moche!" 
Que la critique en question s'exprime bien, qu'elle apporte un éclairage intéressant par rapport aux autres, que ce qu'elle dit soit intéressant et subtil, ne comptent visiblement pas! Que les  mâles présents sur le plateau ne soient pas des Apollons, loin de là, n'a, par ailleurs, pas l'air de choquer: l'homme ne vaut que par son discours! 
A l'inverse, Enora Malagré a eu droit en son temps,  aux honneurs des journaux, elle qui fait la paire avec Hanouna et qui semble-t-il n'a pas la langue dans sa poche! Jolie et vulgaire semble dire la presse, c'est incompatible, du moins ai-je lu l'article dans ce sens, ce que d'autres ne manqueront pas de faire également...
Et pour clôturer, le 5 avril, une demi-page dans le Télégramme de Brest, "Politique. De l'importance de l'accessoire. L'auteur Anna Cabana consacre une partie de son article au chignon de Ségolène Royal, à l'émotion triomphante de Duflot et pour faire bonne mesure, à Valls afin de signaler non pas qu'il a des émotions de gonzesse, ou une chouette coiffure qui  ferait de lui un nouvel homme, comme c'est le cas pour Royal, mais qu'il sait être attentif aux moindres détails et en l'occurrence pendant la campagne des présidentielles à ce que la cravate de Hollande soit droite. Bref, un article pour ne rien dire si ce n'est renforcer les stéréotypes, les réflexions à la con sur les femmes de pouvoir. 
C'est donc la double peine que nous encourons. Ce discours commun modèle encore fortement nos filles, quoiqu'on dise ou fasse, par ailleurs, pour leur donner toutes les chances face aux hommes.

3 commentaires:

  1. Vingt dieux, que cette illustration est laide. Ce n'est pas Obsession qu'on devrait le nommer mais Répulsion ! Oui, je sais, ça fait macho, mais j'assume, c'est mon côté andalou !

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    1. Je vous pensais breton pur beurre ?

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    2. Ma Doué, non ! Bien que je sois (par petites touches) celtibère, je suis espagnol, andalou et berbère d'origine, pour le reste, voici : venu passer quelques jours chez les bréhatins en 75, je ne suis plus reparti, tant la Bretagne et l'insularité m'ont scotché.

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