samedi 6 décembre 2014

Pas les foules


Je dois bien reconnaître que mon blog en ce temps de frimas n'attire pas vraiment les foules, ni et surtout la critique du bouquin d'Eric Reinhardt l'amour et les forêts, sans doute aurais-je pu mettre plus de chaleur dans ma prose et non pas cette distanciation de peur d'être démasquée.
Mais je ne suis pas Bénédicte Ombredanne! Juste constater, que la détestation de soi, le renoncement à lutter et à dire ses droits, dire stop, peuvent faire souffrir des enfants.
Que ces temps d'hiver ne sont guère propices à l'épanchement des états d'âme bretons, il pleut, il grisaille, il plombe. Pas de chevreuil dans le jardin, un chat maraude régulièrement à pas de velours en quête de je ne sais quoi, je n'ose moi-même m'y aventurer de peur de prendre un gadin sur le pont de la mare glissant de pourriture et de mousse verdâtre. Il faudra bien que je m'y attèle, un balai brosse à la main afin de préserver mes futurs musadarges. Les plantes sont chargées d'humidité, et en l'absence de vent, de houle, j'ai l'impression de vivre près d'un lac salé.
Aller au lycée chaque jour reste un plaisir même si les générations se suivent sans se ressembler, des changements infimes dans les comportements, les attitudes finissent par interpeler, le collège rattrape le lycée, l'immaturité devient la norme de la seconde, sans l'aptitude à écrire et à accepter les règles contraignantes qu'il implique. Certes il ne s'agit qu'une poignée d'élèves qui réussissent à pourrir un cours, une ambiance mais même avec les années d'ancienneté, notre fragilité reste identique à celles des premiers jours, c'est d'ailleurs ce qui en fait le plaisir, savoir que chaque cohorte est nouvelle, autre et réserve son lot de surprises.
J'aime d'ailleurs le questionnement qu'elles impliquent, la réflexion sur les pratiques parce que, oui, le monde scolaire est en train de changer et vite, pas nous, pas trop.

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