samedi 7 février 2015

Une virée à Paris, saison hivernale: fondation Louis Vuitton.

J'ai visité la fondation Louis Vuitton par un froid de canard et découvert les quartiers huppés proches du jardin d'acclimatation.

J'avions pris mes billets par le net, mais ce fut sans compter l'esprit vigipirate et l'incompétence crasse d'une palanquée de gardiens à l'entrée de la porte tambour: vérification scrupuleuse des sacs à main de la bourgeoise en fourrure, passage au râteau afin de détecter les ceintures de  dynamite planquées sous la gaine, et, accessoirement, vérification du billet. La file s'allongeait comme du bon pain, dans le vent glacial à l'ombre de la pâte à chou, de verre et d'acier de Franck Gehry! Les uns ou les autres, impatients, congelés et surtout furibards remontaient périodiquement la file afin de tenter de comprendre ce qui pouvait bien nous bloquer depuis 10 minutes, puis 15 minutes,  temps qui pouvait, à ce rythme, probablement tripler! 
D'heureux parents avec enfants en bas âge, déterminés, s'octroyaient le droit de passer devant tout le monde et d'entrer par la grande porte. D'autorité, excédée, je me suis collée à une gentille famille,  mentant effrontément au gardien,  me faisant adopter, dérechef, par elle sans qu'elle ne pipe mot! Je ne lui ai  d'ailleurs pas demandé son avis. Les plus beaux mensonges sont finalement ceux assénés avec conviction! Du coup, je me suis retenue de râler, jubilant de ne plus avoir la goutte au nez! La grande bourgeoise, derrière moi dans la queue,  tout aussi excitée par l'attente, a dû rebrousser chemin, n'ayant pas su réagir à temps! L'avenir est au malotru dans mon genre, toujours très poli mais prêt à tout afin de ne pas se geler les fesses! J'ai acheté sur le net un billet, (un bras), pour gagner le privilège de ne pas faire la queue!
Que dire, de la fondation Louis Vuitton? L'architecture  est originale, sans le chic de celle de Bilbao, étonnant, on y randonne avec bonheur de galerie en galerie en se demandant d'ailleurs si ce n'est pas davantage pour le bâtiment qu'on y est, que pour les oeuvres des artistes! Certes, les pièces du Danois Olafür Eliasson valent le détour et provoquent la perte de tous les repères, la collection permanente exposée avec parcimonie, reste moins séduisante hormis deux ou trois travaux d'Annette Messager qu'il est toujours plaisant de voir. Il y a de l'escalier, de l'ascenseur et des terrasses à revendre avec vue sur la défense, la tour Eiffel, les beaux quartiers ou le bois de Boulogne! 
Par contre, épatante, l'exposition Jeff Koons au Centre Georges Pompidou! Un monde fou, fou, mais des gens qui ne semblent pas si coutumiers des musées! Je me suis fendue d'une carte d'abonnement, allant vendre effrontément dans la file aux caisses, (sur les conseils de la guichetière), le billet acheté au préalable, afin de la rentabiliser sur le champ!
Je conseille enfin pour finir en beauté un super restaurant, le Lobster Bar,  41 rue Coquillère, Paris 01.  On se croirait à Jersey ou même à Boston (EU), le cadre est accueillant mais plus encore les menus: rillettes d'ormeaux ou homard grillé et sauce au beurre d'algues fait maison, frites que l'on trempe allègrement dans la sauce béarnaise, petite salade afin de faire passer tout ce bon gras et un dessert à l'américaine, le key lime pie, (tarte au citron vert) authentique "home made"  à se damner! Rien que du gras mais du bon, parfumé, léger, au beurre comme j'aime,  qui nous fait voler en traversant le jardin des halles enfin terminé, ou presque ... 

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