vendredi 14 août 2015

Une virée à Barcelone.

Ayant quelque peu abusé des voyages ces derniers temps, un poil dispendieux mais pas tant, j'ai, cette fois-ci, expérimenté le voyage roots à Barcelone
C'était drôle !
Récit ...
Barrio de Gracia, Barcelone. 

J'avais décidé que Barcelone serait mon voyage le moins coûteux! Il fallait par conséquent adopter des moyens moins onéreux que ce que j'utilise d'habitude! Oublier l'avion! 
En bagnole, musique à fond dans l'habitacle, la plupart du temps sur une radio dont je tairai le nom. L'avantage fut d'opter pour une halte dans les Pyrénées ariégeoises chez J. 88 ans, qui nous a nourries au lait de ses excellents petits plats, afin de compenser les dénivelés avalés dès potron minet: paella, salade aux herbes du jardin, tajine, haricots verts tout frais et langoustines bretonnes. 
Superbes sommets et bain dans les lacs, seules ou quasi! 
Rouler ensuite vers Barcelone par le col du Puymorens (tunnel fermé) nécessite beaucoup de patience, beaucoup d'abnégation derrière les camions et les touristes qui filent vers Andorre: une heure pour faire 44 km entre Ax-les-thermes et Bourg-Madame. en virages et défilés. Par contre l'arrivée sur Barcelone se fait comme dans du beurre, places, avenues, rues, quartiers tout est indiqué. La place de parking achetée sur le net permet de ne pas stresser afin de se garer (quasi impossible dans cette ville de trouver sur la rue). Avec parclick, on paye sa place pour la durée souhaitée dans un parking de son choix,  en arrivant le gardien vous échange votre facture contre une carte qui ensuite permet de stationner dans tous les parkings publics de la ville! 
En Airbnb, chez Hannah, à partager toilette et salle de bain, canapé et cuisine, dans une chambre sans fenêtre, refroidie au ventilateur par 38°, sans pouvoir ouvrir pendant la nuit car Yogi le chien peut sauter sur le lit.  
Le chien:  je n'aime pas les chiens et pourtant, j'ai choisi l'appartement de ce couple (Hannah et lui)  séduite par le décor, les quarante merveilleuses recommandations (je ne manquerai pas d'ajouter la mienne à la liste tant Hannah est craquante) et le quartier, Gracia. Le chien, -disais-je-, genre cinglé, enfin juste ce qu'il faut, nous regarde avec des yeux de chien (normal pour un chien) battu pour qu'on lui ouvre, grince des dents et grogne un poil afin qu'on lui balance la baguette de pain (française rescapée du voyage) avec laquelle il joue, il vous renifle le cul, lèche les pieds et la sueur qui dégouline!  Yogi a deux ans, commence tout juste à obéir, notamment, lorsque sa maîtresse, en désespoir de cause, (elle a tenté la grosse voix), pointe sur lui un pistolet à eau en toute simplicité!!!! Là, il a très peur et se couche par terre à plat ventre! Je suis assez fière d'avoir supporté la bestiole, et même ri de ses bêtises, de ses galopades à fond de train dans le couloir, du regard idiot à travers la vitre. Hannah nous a reçues avec chaleur, appréciant le petit verre sur le balcon, le débriefing à pas d'heures sur le roof Top, l'échange des expériences, en anglais (pas peu fière de commencer à comprendre). 
En pique-nique ou pas. Surtout lorsque l'on rencontre des amis au panier bien garni, sur une aire d'autoroute filant sur le Portugal, sous le seul arbre d'une aire bucolique, blindée de monde. Se nourrir à Barcelone ne revient pas vraiment cher, le petit déjeuner du matin et son café au lait, un délice, au terrasse des cafés permet de prendre le goût du quartier entre les maçons qui prennent une pose et les quelques tatoués revenus de la nuit. On peut déjeuner ou dîner de quelques assiettes de tapas, ou de plats préparés exposés dans les frigos sur les comptoirs, agrémentés de légumes grillés, de gaspachos à la pastèque, de piementos de pedrone, de morue panée, ou de queue de taureau mijotée longtemps dans la casserole de la grand-mère. 
En déambulant dans les rues, longuement, longtemps, de quartier en quartier: Gracia le nôtre, village dans la ville, parsemé de places vivantes et ombragées,  La Barceloneta si proche de la mer, la longue promenade, le long des plages, partagée avec les vélos rend bien fade les fameux remblas des quartiers historiques grouillant de touristes, Montjuic si paisible dominant le port de commerce et ses milliers de conteneurs, ses grues comme des échassiers, hautes sur pattes attendant les monstres des mers, leurs silhouettes gigantesques oscillent et vibrent dans les brumes de chaleur. 
En visitant, la sagrada familia, inachevée mais en bonne voie pour 2026 après avoir dûment réservé mon entrée sur internet, ce que j'aurais dû faire pour le parc Guell que nous n'avons pu qu'effleurer.
En shoppinant, ...impossible de résister au plaisir des boutiques, nombreuses, variées et intéressantes. Par contre le mercado de la Boqueria, fourmillant de monde n'est plus un vrai marché, vivant comme l'on peut encore trouver dans certains quartiers ou  à Istanbul ou en Israël ; près des remblas, il est devenu une foire à touristes mais reste  une curiosité où tous les stands ou presque vendent des boissons fraîches de fruits les plus variés, ou sont transformés en restaurant. Les quelques bouchers ou charcutiers qui restent à vendre leurs pattes de poulets semblent les derniers résistants face à ce tourisme de masse.
Nous ne sommes pas restées assez longtemps, trois nuits sur place juste assez pour prendre le pouls de la ville en marchant beaucoup, le nez en l'air. J'ai très très envie d'y retourner, j'aime ces villes de bord de mer, elles sont pleines de promesses

Diviser le monde 

Dévorer les tapas 

Jouer avec Yogi

Ce ne sont pas des grues 


Marcher sur les nuages 

Se baigner dans les lacs 

Bronzer les doigts de pied en éventail 

Aimer Gaudi le nez en l'air

Mater les mecs sur la plage 


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