samedi 13 février 2016

Eloge de la cuisinière!

M. cuisine.


M. cuisine en douceur. Elle investit la cuisine à pas lents, tourne, touche, nettoie ce qui est encore couvert de sable, si fin qu’on le sent à peine. Point d’ouverture intempestive du réfrigérateur, point de claquement du fond de la casserole jetée brutalement dans l’évier, point de claquage de couvercle,(c’est tout moi), non, non, M. cuisine doucement et ses plats sont doux comme elle! 
Il suffit de la voir couper la salade, le chou, le persil ; la lame tranche lentement les feuilles, on sent le velouté de la découpe. Puis, elle saisit les feuilles à deux mains pleines qu’elle dispose dans le saladier, ajoutant avec humour et tendresse ce qui restait dans les placards, les étagères du frigo. 
Le résultat est épatant: beau et plein, on a faim, on goûte des yeux! 
M. parle en cuisinant, on sent qu’elle aime faire à manger, partager le plat! 
M. est contagieuse, elle attire auprès d’elle les apprentis cuisiniers, quand bien même la cuisine de la location n’offre ni la place, ni les ustensiles, ni la lumière qui sied à la perfection! 
M. marie les saveurs, l’ail, l’oignon, (les oignons, on doit puer de la g. le matin … ) la coriandre, le persil, le chou, les oignons… Le résultat est joli à l’oeil et bon dans la bouche. Chaque plat donne envie d’être photographié, les adolescents sont ravis! 
M. est une créative tandis que je ne suis qu’une copieuse, celle qui lit et relit en suivant du doigt humide les lignes de la recette n’osant aucun écart, une laborieuse ayant peur des mélanges ratés.
M. sublime les plats, les derniers oeufs durs ayant baroudé dans le sac à dos, la menthe éculée, le jambon sablé, frit vite fait. 
M. ose, elle transforme une salade de choux, une plâtrée de poivrons, un bête kilo de riz blanc, trois restes de jambon fumé qu’elle mêle délicatement aux tomates confites. Trois olives clignent de l’oeil invitant à la dégustation. 
M. nourrit, partage.
Bref, vous le savez maintenant, j’aime regarder M. cuisiner le repas. J’aime aussi manger ce qu’elle a fait. Ses plats invitent à la lenteur, mais aussi au refelemele
En plus, on se bâfre grave, sans avoir le sentiment de grossir, ce qui est encore meilleur! 
(ps, la photographie ne rend pas grâce à la cuisinière ni à ses repas). 




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