lundi 11 avril 2016

50 trucs à ne pas manquer pour une virée à Marseille

De retour d'une longue virée à Marseille,  je livre 50 trucs (minimum) à ne pas manquer
MuCEM

Des gens globalement gentils et serviables, bien aimables dans l'ensemble, voire souriants, pratiquant le comique troupier à la manière de Panisse, de Marius ou de Fernandel! 
Des restaurants nombreux où l'on mange assez cher mais relativement bon, copieusement, voire même bon marché si tant est qu'on s'éloigne de l'hyper centre. Ainsi nous avons adoré Lou Pitchounet à la Ciotat qui n'est déjà plus Marseille (rue fougasse), bien rempli un dimanche soir par une clientèle sévèrement burinée, il offre une cuisine "comme à la maison". J'avoue qu'on s'est gavé de pain grillé frotté à l'ail sur lequel on a tartiné la quasi totalité de la rouille qui accompagnait une savoureuse soupe de poisson. Cette dernière a largement compensé le dessert tout fait, renversé dans l'assiette. L'ensemble fut arrosé d'un gouleyant pichet de blanc et un de rouge! J'ajouterai, -ne soyons pas bégueule-, le Café des épices, rue Lacydon, Il Canaletto et son savoureux patron, ici depuis des lustres, incrusté dans les meubles, il remplit les facturettes comme il l'a toujours fait, mégotant avec l'habitué qui, pour la millième fois, tente de se faire inviter, le 29, place aux Huiles, ou bien plus fameux, le restaurant du MuCEM au môle Passédat, restaurant du fort Saint-Jean, un régal.... 
La mixité des habitants de la ville, peuchère ! Tous semblent cohabiter sans problème.
La douce chaleur d'un printemps plus en avance que chez nous, à peine gâché, (enfin si) par un mistral à décorner les boeufs qui, à la différence de la Bretagne, souffle tout le temps, régulièrement et froidement: température 20°, ressenti 13°. (On ne peut guère lui échapper) 
Le mythe du port de pêche qui croulerait sous les poissons, à mon avis, mythe largement dépassé: la mer Méditerranée ne produit plus de poissons, les dorades et les bars sont d'élevage, les rougets et les poulpes sont bretons. 
La beauté des calanques, la calanque de Port-Miou et celle de Port-Pin, cette dernière est une des plus belles, j'avoue, à se damner! Aussi beau que le cap de la Chèvre, c'est peu dire! Scintillantes sous le soleil, mises en valeur par le vert sombre des pins et le blanc des rochers, elles se méritent et restent, même avec la foule d'un dimanche hors saison, tout à fait raisonnable et bon enfant, à ne pas manquer. Ce ne sont pas les plus remarquables mais elles valent le détour. 
Découvrir la route des Crêtes entre Cassis et la Ciotat, faire tous les belvédères afin de découvrir un paysage sublime, les plus hautes falaises de France ( 394 m) dont l'à-pic fait frémir sur le couchant du soleil, finir à la Ciotat, magnifique petite ville dont le nom n'inspire guère mais qui mérite largement la visite 
Cassis malgré les bouchons, tout à fait italienne, très côte amalfitaine. 
Le côté foutraque de l'urbanisme marseillais, la ville se mérite, elle ne se dévoile pas le premier jour, il convient de l'arpenter longuement pour en saisir la beauté et s'y attacher (ça c'est fait!) et ce, malgré les chantiers nombreux qui gâchent un peu et la crassitude de certains quartiers. Elle n'a pas encore le charme de Naples, riche de son passé, car victime de la guerre, ni le développement touristique de Barcelone, (ce qui n'est pas plus mal), et surtout pas le côté prout et léché, (bourgeois?) de Bordeaux, (ce que je ne lui souhaite pas au final).  
Le ragondin du parc Borely! Y a pas, il mettait du coeur à nager dans le marouilleau, sous l'oeil ébaubi des promeneurs, pas très loin du rivage. Je n'avais plus envie de me baigner ensuite bien que l'abondance de mulets et la présence de la bestiole soient, à n'en pas douter, un gage de propreté! 
Le vieux port plein comme un oeuf, bien à l'abri derrière ses digues, ses forts, à la lumière violente, cerné de voitures mais presque inexistantes finalement, tellement les efforts pour développer les transports en communs et limiter la bagnole sont évidents. 
La bonne mère, Notre-Dame-de-la-Garde qui se mérite et se voit de partout. J'espère que les cierges que j'y ai mis vont être efficaces! Son intérieur est superbe, tapissé de tableaux ex-voto, au style mêlé de la méditerranée, byzantin, roman et gothique. 
Le Panier (sans la main) un peu désert un vendredi de mistral, mais qui s'éveille au tourisme un week-end chaleureux, encore habité et décoré par ses habitants qui tentent d'en préserver le charme. La place des moulins semble bien abandonnée sous le gris d'un ciel chafouin au début de notre séjour. 
La corniche Kennedy, longue déambulation entre mer et bagnoles, sur une des plus belles baies du monde, (ne rien exagérer c'est très bien aussi chez nous) et se poser sur le plus long banc qui soit homologué par le livre des records. Ricaner en voyant les mariées courir en talons aiguilles. Il ne faut pas rater le vallon des Auffes dans son jus, le marénographe, s'étonner que le parc balnéaire du Prado ne soit qu'un immense parking immonde sans voiture et sans sable, mater les îles du Frioul et le chateau d'If (se souvenir d'Edmond Dantes et de la belle Mercedes, leurs amours retrouvés m'interpellaient toujours, j'avais du mal à imaginer l'amour à plus de 50 balais). 
Je garde le meilleur pour la fin: le MuCEM. Une magnifique réussite, splendide, tant à l'extérieur arrimé au fort Saint-Jean, qu'à l'intérieur où l'on peut déambuler, boire un verre, déjeuner (voir plus haut) chez Passédat, lire, se reposer, admirer la vue, sans visiter nécessairement les expositions, hâvre de beauté et de repos.  On y est allé quatre fois, le premier jour pour découvrir l'architecture, le soir pour en faire le tour, une autre fois afin de visiter l'exposition made in Algeria, généalogie d'un territoire et enfin pour le plaisir à la toute fin de notre séjour. 
Palais du Faro , Serra
le vieux Port et la bonne mère. 
Le MuCEM intérieurs 
Calanque de Port Miou
Vallon des Auffes


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