lundi 3 novembre 2014

Le jour où j'ai failli mourir!

J'ai expérimenté la gym acrobatique, en montagne....

La montagne reste un milieu dangereux et pourtant, ce n’est pas pour me vanter, je connais, depuis longtemps. J’ai fait de l’escalade (ici), j’ai randonné tous les ans, parfois plusieurs semaines, j’aime et je suis on ne peut plus prudente, voulant, surtout l’hiver, conserver mon patrimoine: chevilles et genoux intacts! Mais voilà, parfois, on fait des trucs, on ne sait pas trop pourquoi et là, c’est l’accident bête, la chute, la tuile, la connerie! 
Ainsi, après que l’ado, qui n’est plus rebelle, ait clamé qu’elle avait pris une option de descente des plus débiles, certes légèrement humide, j’ai quand même, en faisant un poil plus attention, tenter le saut ! 
Et là, je n’ai plus rien compris, j’ai sans doute rebondi, une première fois sur mes deux pieds, puis sur un tronc, sur le dos, façon tortue, je me souviens vaguement m’être dit, «tiens, le sac amortit », puis une troisième fois sur le ventre avant de me  stabiliser sur le dos, bloquée par un ultime tronc juste avant les barres rocheuses.
Mon premier réflexe, ayant entendu pendant toute l’opération, les hurlements de ma fille et de mon amie, a été de m’asseoir, hébétée, mais vivante et surtout ni morte ni hémiplégique. 
Vous ne pouvez imaginer le bonheur que représente le fait de se redresser, de réfléchir si tout fonctionne, de penser à bouger les bras, les jambes, à tourner la tête, de se lever, de reprendre le sac à dos (mon sauveur) et de rassurer l’entourage! 
Mais redescendre est hyper stressant, j’avais hâte de mettre mes fesses dans l’eau froide (dans le torrent), la solution fut de me coller un linge humide dans le caleçon, puis de faire un sauna et de me caler sur une chaise ou au lit, après un massage aux huiles essentielles en priant que le lendemain je pourrais bouger sans trop souffrir ! 
J’ai honte!
Je suis hyper vexée, mais intacte, n’est ce pas le principal? 
Le jeudi matin,  j’ai eu bien du mal à me mouvoir mais il faut bien avouer qu’avec un sac à dos vissé, très serré sur les hanches (plus jamais sans lui), deux bâtons entre les mains, sur un chemin herbeux et aérien, j’ai pu faire l’ascension du mont Béas. Certes, un fois le retour à terre, car il faut bien le dire, grimper vers les cimes vous porte hors du monde, un poil au dessus des autres tandis que les vautours planent en l’air, 8 bestioles immenses qui attendaient la chute définitive, j’avais toujours mal. Soigner par le forcing n’est pas véritablement la meilleure idée, j’ai dû me résoudre aux anti-inflammatoires en espérant qu’ils feront des miracles, je suis moulue, tuméfiée, je ne sais pas si mes os sont toujours en place, je prie pour que ça ne soit que des bleus, les effets des chocs, du stress ! J’aurais pu être empalée sur un tronc, dévisser les  barres rocheuses, en gros je me suis vue mourir.
C’est ballot !


Vendredi soir, je me suis demandée si j’avais bien fait de marcher coûte que coûte sous ce soleil radieux…. Une fois, « froide », même se coucher et surtout se relever, s'apparente à un exploit! J’ai tenté aussi le vautrage sur le canapé tout pourri sans plus pouvoir en sortir ! Je vous passe les ricanements des ados et de Choupinette prenant des photographies pour envoyer aux copines avec des commentaires assassins du type, «sa plus grande expérience avant de mourir », « on a failli laisser son corps aux ours » , « l’acrobate » et la photographie assassine légendée, « le résultat après deux saltos et 10 m », « empalée sur un tronc » …  

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