tag:blogger.com,1999:blog-44689435124452111792024-03-19T04:16:41.240+01:00Chroniques de BretagneChroniques de Bretagne http://www.blogger.com/profile/08747717326332791258noreply@blogger.comBlogger1059125tag:blogger.com,1999:blog-4468943512445211179.post-36197470616638151232024-01-25T18:46:00.000+01:002024-01-25T18:46:14.121+01:00Des goûts et des dégoûts <p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSg1bhpnC_2LwSwjeCi-qrRZO2ORld7xy9IGlFBp8mVYtvV8OLnGAQJiwzF_xPgsT1Siigr8bav_y5TUrRJp5Xg3SWbSngUTV0B5Ufk1E_mGKqe77a7H2D9UbS-gxsEN3tk3g9SD-IbRlTc1tDeOyJa9W5AqQqOH7p57Dw1mJiCk5nuYVDrE6uL_MD44Rf/s1000/71GAJrmX2yL._AC_UF894,1000_QL80_.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="676" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSg1bhpnC_2LwSwjeCi-qrRZO2ORld7xy9IGlFBp8mVYtvV8OLnGAQJiwzF_xPgsT1Siigr8bav_y5TUrRJp5Xg3SWbSngUTV0B5Ufk1E_mGKqe77a7H2D9UbS-gxsEN3tk3g9SD-IbRlTc1tDeOyJa9W5AqQqOH7p57Dw1mJiCk5nuYVDrE6uL_MD44Rf/w270-h400/71GAJrmX2yL._AC_UF894,1000_QL80_.jpg" width="270" /></a></div><br /><span style="font-size: large;"><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Je viens de lire avec plaisir et étonnement les souvenirs d'un prisonnier de guerre allemand, Johannes Sticker, qui a vécu dans les fermes près de Combourg entre 1945 et 1947. Il raconte sa captivité dans un ouvrage publié en français en 2005. Cet ouvrage s'appuie sur une première rédaction en allemand datant de 1977 dont personne n'a voulue dans son pays afin de "<i>ne pas nuire aux relations franco-allemandes</i>". Le sujet ne devait guère emballer les éditeurs! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Ecrit 30 ans après les évènements, ce récit est délesté des regrets et des récriminations d'autant que l'auteur a bien réussi sa vie et que visiblement, il ne voit pas ses deux années de captivité comme une perte de temps! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Le style est riche, parfois trop, mais l'ouvrage est également conçu comme un récit ethnographique, une description détaillée des moeurs et coutumes des paysans bretons du nord de Rennes. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Il s'agit du pays d'origine de mes grands-parents maternels: Combourg, Meillac, la Chapelle-aux-Fitzmeens, Dingé, Tréméheuc. Les exploitations agricoles, aujourd'hui résidences secondaires, gîtes ruraux ou logements, existent toujours, leurs plans sont à peine remaniés et les noms toujours d'actualité, les Gâts, les chênes-févriers, la Basse-épine, La Haye, hameaux de plusieurs fermes où de nombreuses familles, métayers ou fermiers, oeuvraient depuis des siècles sans que rien ne change vraiment: la terre battue, la cheminée immense, la soue à cochons, l'étable et son purin, le bocage, les taillis. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Le prisonnier Johannes Sticker est employé quelques mois dans deux fermes où il partage la vie de misère des paysans. Dans la première, elle est particulièrement dure mais commune au père, à la mère et au fils qui reçoit des torgnoles sans raison, il lui est réservé les travaux les plus difficiles qu'il faut apprendre auprès d'un rustre qui peine à s'expliquer en gallo/patois. C'est la crasse qui lui pèse le plus et c'est en haillons, sans chaussures et galeux qu'il change de ferme au bout de quelques mois afin de travailler pour un paysan plus riche et moins obtus. Il les quitte en larmes en 1947 et revient dans les années 50 les visiter avec son épouse. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">De chapitre en chapitre il égrène les différentes tâches qu'il doit accomplir avec le paysan. Il décrit par le menu, les labours, la moisson, le travail du cardage réalisé par l'épouse, l'émondage des chênes sur les talus, l'arrachage des pieds de betteraves, la fabrication du cidre, les repas, le vêlage. Rien n'échappe à son analyse! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Un mot clé me semble essentiel dans ce récit, c'est <b>CIDRE</b>! Ils ne boivent que du cidre, l'eau n'est pas potable, ils ingurgitent du cidre en quantité, matin midi et soir, en toutes circonstances! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Le deuxième aspect qui m'a frappé, c'est qu'après les deux mois de camps où il souffre réellement de la faim, il a toujours mangé à satiété et s'est globalement régalé: beurre, pain, soupe, pâtés, cochon, pommes! Par contre, voir ses hôtes tremper leur pain au petit déjeuner dans le café/chicoré lui a toujours répugné au point d'en avoir des hauts-le-coeur! Il ne supportait pas de voir le beurre en flaque à la surface du bol, le gras en îlots et la mie imbibée. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Je me suis alors souvenue que cette répugnance à l'égard de cette habitude était générale en Allemagne. Dans les années 70, lors de mon long séjour dans la Ruhr, j'avais été choquée par la description que mes amis faisaient des Français trempant leur pain dans le café au lait! Ils m'avaient expliqué que seuls chez eux les vieillards édentés devaient se résoudre à cette ignominie qui les faisait vomir! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Enfin les paysans sont toujours surpris quand ils voient Jean se laver tout nu, dans la bassine d'eau froide, des pieds à la tête, eux qui effleurent à peine la peau du visage et se rincent vite fait les mains! Concernant l'hygiène générale, je ne m'étendrais pas sur l'absence de <i>ouatères</i>, la nature étant assez généreuse pour accueillir tous les besoins, nettoyée le plus souvent par les chiens et les renards ; les paysannes pissant debout le dos au mur, ou accroupies autour du pique-nique pendant les moissons. Nous, femmes, avons très vite perdu cette habitude alors que nos congénères masculins s'adonnent encore volontiers à ces coutumes libératoires dans n'importe coin de maisons, le long des arbres ou au dessus des fossés. </span></p>Chroniques de Bretagne http://www.blogger.com/profile/08747717326332791258noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4468943512445211179.post-6185085832799972822024-01-23T10:24:00.000+01:002024-01-23T10:24:06.750+01:00Fabriquer une femme de Marie Darrieussecq <p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNsIGWfBGsWSPWB6mkjRnnFUc-RCUDc620yoULW4q2dTJaUaq8t5EIz0UC9IT6jKzte4qR92eU5QGIayj5ODU_0aoUjwGrfyv9txyzgOsNC3_r94IOrleqV-PqcCFrOj4O8SGi68uyWsSHbeCa5b26_lHHEuF5wdzzl38DOBx-63iQMcnmP8EcLSphbayh/s272/Unknown.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="272" data-original-width="186" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNsIGWfBGsWSPWB6mkjRnnFUc-RCUDc620yoULW4q2dTJaUaq8t5EIz0UC9IT6jKzte4qR92eU5QGIayj5ODU_0aoUjwGrfyv9txyzgOsNC3_r94IOrleqV-PqcCFrOj4O8SGi68uyWsSHbeCa5b26_lHHEuF5wdzzl38DOBx-63iQMcnmP8EcLSphbayh/w274-h400/Unknown.jpeg" width="274" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><span style="font-family: georgia; font-size: medium;"><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia; font-size: large;">Le coeur qui bat, l'angoisse sourde à portée de main, le livre de Marie Darrieussecq, <b>fabriquer une femme</b>, ne me laisse pas indifférente! L'écriture est ciselée, rien ne manque et rien de trop! A tel point qu'il faudrait relire le livre dans la foulée, plus lentement afin de s'appesantir sur la mine d'informations qu'il contient. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia; font-size: large;">Il s'agit bien de fabriquer une femme mais le roman est d'une telle subtilité que j'ai eu du mal à y lire le mode d'emploi, j'ai été plongée dans mon adolescence quand bien même Rose et Solange soient d'une génération plus jeunes! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia; font-size: large;">L'autrice décrit le tournant des années 80-90, sans gros sabots et de manière réaliste ce qui est la grande réussite du livre! Il est construit d'un seul bloc, sans chapitre, rythmé par les évènements et les points de vue des deux héroïnes: selon Rose, selon Solange et ensemble. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia; font-size: large;">Je ne peux pas mieux dire que la critique du <a href="https://www.lemonde.fr/livres/article/2024/01/11/nos-choix-de-lecture-odette-froyard-en-trois-facons-vivre-fabriquer-une-femme_6210100_3260.html">Monde</a> " <span style="background-color: white; caret-color: rgb(56, 63, 78); color: #383f4e;">Trois décennies plus tard, le lecteur referme le livre, éberlué par l’intelligence et l’inventivité narrative de Marie Darrieussecq. Et par tout ce qu’elle a réussi à glisser dans ce double roman d’apprentissage qui adapte remarquablement son rythme à la trajectoire de chacune, inscrit leurs histoires dans les mouvements collectifs (sociétaux, politiques, musicaux…) qu’elles traversent, interroge la fabrication du masculin autant que celle du féminin, le rôle des déterminismes autant que celui du hasard. C’est brillant, juste, d’une finesse capable de mélanger précision, douceur et ironie</span><span style="background-color: white; caret-color: rgb(56, 63, 78); color: #383f4e;">." </span><span style="background-color: white; caret-color: rgb(56, 63, 78); color: #383f4e;">(Raphaelle Leyris 11 janvier 2024) </span><span style="background-color: white; caret-color: rgb(56, 63, 78); color: #383f4e;"> </span></span></p><p><br /></p>Chroniques de Bretagne http://www.blogger.com/profile/08747717326332791258noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4468943512445211179.post-5280594204790743572023-03-13T19:44:00.000+01:002023-03-13T19:44:01.681+01:00Borgo Sud de Donatella Di Pietrantonio <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><b>Borgo Sud </b> de Donatella Di Pietrantonio (2023, Albin Michel, 248 pages) a un <strike>petit</strike> bon goût d'Italie (les Abruzzes) de port de pêche (Pescara), de casiers à poisson, de coquillages et de calamars frits, aux tentacules dégoulinantes de sel et d'huile de friture! Le roman n'est pas sans rappeler les livres d'Elena Ferrante mais sans les densités de l'écriture et de l'analyse. </span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjIVKbqaHDd1eEwDaVi3YifO2qX-JqoV5KT8ig9m4WgoNFCCuLoyJjAC4CWc7xMA7gq4VZRo1Yd0ylnCiNWYL7Qf3-po6Isdwc-uBGzWfPo2FdHatAOJuOfuhDbMP7Vt7ez6f5rmYVO4os2E6oazL-p7vA1Q0kZrFY-_Afh4jUZ-PxzV8fGFIx8wYyovw/s272/Unknown.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="272" data-original-width="185" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjIVKbqaHDd1eEwDaVi3YifO2qX-JqoV5KT8ig9m4WgoNFCCuLoyJjAC4CWc7xMA7gq4VZRo1Yd0ylnCiNWYL7Qf3-po6Isdwc-uBGzWfPo2FdHatAOJuOfuhDbMP7Vt7ez6f5rmYVO4os2E6oazL-p7vA1Q0kZrFY-_Afh4jUZ-PxzV8fGFIx8wYyovw/w272-h400/Unknown.jpeg" width="272" /></a></div><br /><span style="font-size: large;"><br /></span><p></p><p><span style="font-size: large;">Chronologiquement déstructuré ou usage récurrent de sauts temporels afin de maintenir en haleine la lectrice, (élégante manière de dire qu'on s'y perd un peu), le livre est somme toute bien construit, se lit vite et agréablement sans pour autant tomber dans la littérature de hall de gare. On s'attache à tous les personnages décrits dans toute leur complexité sans que la noirceur de certains pèse trop lourd (le pire n'est-il pas plein d'humanité pour sa dizaine de chats qu'il élève et nourrit avec amour?). </span></p><p><span style="font-size: large;">Faites vous le prêter! Vous ne serez pas déçus! </span></p>Chroniques de Bretagne http://www.blogger.com/profile/08747717326332791258noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4468943512445211179.post-10991861344893032302023-03-09T10:59:00.001+01:002023-03-09T10:59:20.944+01:00Les exportés, Sonia Devillers<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><b><u>Les exportés</u></b> de Sonia Devillers ( 2022, Flammarion, 275 pages) est un excellent livre. </span></p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh93ddvpflNdnaVe-2m8vTFFvUIq1E4BXQsrGLoarN20GqUkgPQjyUJRX-IJrPHUc5wjboCphZrYOabtAmWlKMylaWsPVQJXkopisSxZHT0P8o0aF-E4iMrB7iomI_Zkp6yHi_-rGmIoJyryAWcbyeGFrzLOCVlqLcNhbggWg8EV2w3J0PKft0M4Jm8jg/s343/M02080283200-large.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="343" data-original-width="220" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh93ddvpflNdnaVe-2m8vTFFvUIq1E4BXQsrGLoarN20GqUkgPQjyUJRX-IJrPHUc5wjboCphZrYOabtAmWlKMylaWsPVQJXkopisSxZHT0P8o0aF-E4iMrB7iomI_Zkp6yHi_-rGmIoJyryAWcbyeGFrzLOCVlqLcNhbggWg8EV2w3J0PKft0M4Jm8jg/w256-h400/M02080283200-large.jpg" width="256" /></a></div><br /><span style="font-size: large;"><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">L'écriture est ciselée, toutes les phrases sont importantes et apportent une information, la structure est rythmée, à aucun moment on ne s'ennuie et cerise sur le gâteau, la lecture est passionnante historiquement. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Sonia Devillers raconte la vie de ses grands-parents roumains, de sa mère et de sa tante contraints en 1961 de quitter la Roumanie. Ils ont été exportés, vendus, monnayés comme du vulgaire bétail en échange de cochons, de dindes, d'abattoirs clés en main. Je savais que le régime de Ceauscecu dans les années 80 avait vendu ses Allemands, un peuple installé en Transylvanie au Moyen-Age, laissant vides les villages "saxons" que nous avions traversés en 2009 lors d'un road trip épatant en Roumanie. Je ne savais pas que le régime était coutumier du fait, dès les années 50 en ce qui concerne les survivants juifs qui ne sont pas morts pendant la seconde guerre mondiale. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Le livre n'est pas un roman ni une savante étude historique mais il en a les deux caractéristiques. Il peut faire partie des bagages indispensables de n'importe quel touriste en Roumanie et constituer une très bonne entrée en matière tant il résume le XXème siècle roumain. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Une réussite ! "<a href="https://www.lemonde.fr/livres/article/2022/09/03/les-exportes-de-sonia-devillers-troc-d-humains-dans-la-roumanie-communiste_6140115_3260.html">un récit brillant et fort</a> " selon le journal le Monde. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Je recommande !</span></p>Chroniques de Bretagne http://www.blogger.com/profile/08747717326332791258noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4468943512445211179.post-73415701587952531092023-02-20T18:18:00.000+01:002023-02-20T18:18:15.465+01:00Linda Kinstler, le contraire de l'oubli. Sur les traces de mon grand-père criminel nazi <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Linda Kinstler, <b>le contraire de l'oubli. Sur les traces de mon grand-père criminel nazi</b> (2023, Denoël, 375 pages) est un livre d'histoire américain, dense, très bien documenté, qui a tenu en haleine l'historienne que je suis. </span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6Rou23WOf99V7SxislZWwFBwgahRoBWoNv-bMI-LG21C3RSF6jSHXz5XsvJXhLgMMjnW7H6Nek5LA9HEHN9K58UJm3kEnViGED78HR_VEuFLAtLKVWwITwicRAQJjXC2jV4E25IhPhpBi9J8HKe2sk2Lj96IR47IKqU-8h3ltBdDGdFHqfz3hTR-uOA/s589/a988cde82ad51947ba2dc18e797e5702aa7fc4f4ff3716be777825ea294c8564.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="589" data-original-width="400" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6Rou23WOf99V7SxislZWwFBwgahRoBWoNv-bMI-LG21C3RSF6jSHXz5XsvJXhLgMMjnW7H6Nek5LA9HEHN9K58UJm3kEnViGED78HR_VEuFLAtLKVWwITwicRAQJjXC2jV4E25IhPhpBi9J8HKe2sk2Lj96IR47IKqU-8h3ltBdDGdFHqfz3hTR-uOA/s320/a988cde82ad51947ba2dc18e797e5702aa7fc4f4ff3716be777825ea294c8564.jpg" width="217" /></a></div><br /><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Pourquoi l'avoir lu? Parce qu'il correspond, à l'évidence, à mon fond de "commerce habituel", le sujet m'intéresse. Je l'ai aussi lu par curiosité. Comment l'autrice allait-elle réussir en 375 pages à raconter la vie de grand-père nazi, alors qu'elle ne sait rien de lui, ne trouve rien, pose beaucoup de questions qui n'ont aucune réponse! Comment nous tient-elle en haleine jusqu'au bout? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">A la mode d'aujourd'hui! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Terminé les livres d'historiens qui n'intéressent que leur spécialiste, aujourd'hui on se raconte et on raconte comment on fait l'histoire. Dans N<b>os tombeaux</b>, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Annette_Wieviorka">Annette Wieviorka</a> s'y met elle aussi non sans mal au début, on y sent la difficulté à s'y livrer. Elle n'avait eu aucune difficulté à le faire dans <b>Nos années chinoises </b>dont je recommande la lecture, mais elle y fait un témoignage plus qu'une étude historique. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Linda Kinstler écrit un livre d'histoire, ardu, donne aussi son avis (ce qui me gène parfois) et raconte en même temps comment elle mène l'enquête auprès de sa famille, les chercheurs, les témoins ou descendants de témoins, en Lettonie, en Amérique latine, en Allemagne concernant la milice meurtrière de Cukurs, le Komando Arajs, une unité de SS lettons où a officié son grand-père avant de devenir un agent du KGB. De Boris au final, il est assez peu question, par contre on sait tout de Cukurs, le boucher letton exécuté par le Mossad. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">L'ouvrage est typiquement anglo-saxon, mené tambour battant, croisant une foultitude de sujets et de sources, disposant d'une bibliographie abondante (rien pratiquement en français). C'est copieux et les passages concernant le négationnisme et le nationalisme exacerbé des pays baltes sont très intéressants et font froid dans le dos. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Globalement le livre est bien écrit donc bien traduit! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">J'ai eu envie avant le covid de faire une grande virée du nord au sud à travers les pays baltes ... je me tâte... </span></p>Chroniques de Bretagne http://www.blogger.com/profile/08747717326332791258noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4468943512445211179.post-61086119022296086212023-02-06T18:19:00.000+01:002023-02-06T18:19:03.614+01:00Le bureau d'éclaircissement des destins, Gaëlle Nohant<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b>Le bureau d'éclaircissement des destins, de Gaëlle Nohant</b>, (Grasset, 2023, 410 pages) est un livre intéressant historiquement puisqu'il raconte l'histoire du centre de documentation concernant les persécutions nazies: <b>l'International Center on Nazi Persecution situé à Bad Arolsen</b> (<b><a href="https://arolsen-archives.org/fr/rechercher-decouvrir/">Arolsen Archives</a></b>) ou encore jusqu'en 2019, l<b>'ITS</b> (International Tracer Service). Ce sont 26 kilomètres linéaires de documents (environs 30 millions) concernant les victimes du nazisme, déportés, travailleurs forcés, juifs, personnes déplacées etc... J'y ai d'ailleurs retrouvé la carte de mon grand oncle Louis, interné à Natzweiller en 1944 pour faits de résistance et libéré par l'armée américaine. </span></p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjK_qLX1vCxjsFRjUjGkrWFgUNYXlGmu7Q2HLHgrCooIQ3nWOrFJYIfJlO6UcW5gFM-oPp3EH_13i6dCqKQ9XDYGv6t7V7Ec2e7V-t8Ci2sJYt_1K2Cd1w-7MFtnbGsnRnSusS1kM0Ufe60DkysUmN-7fWq3LrsKO98VjTaDim4C1r4j2t_NeHa_587IQ/s340/Le-bureau-d-eclairciement-des-destins.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="340" data-original-width="340" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjK_qLX1vCxjsFRjUjGkrWFgUNYXlGmu7Q2HLHgrCooIQ3nWOrFJYIfJlO6UcW5gFM-oPp3EH_13i6dCqKQ9XDYGv6t7V7Ec2e7V-t8Ci2sJYt_1K2Cd1w-7MFtnbGsnRnSusS1kM0Ufe60DkysUmN-7fWq3LrsKO98VjTaDim4C1r4j2t_NeHa_587IQ/s320/Le-bureau-d-eclairciement-des-destins.jpg" width="320" /></a></div><br /><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">L'autrice exploite le filon à fond, jusqu'à l'écoeurement. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Elle concocte une intrigue très complexe afin de nous faire découvrir l'histoire du centre, le travail et les destins de multiples personnages. C'est pour ces derniers, à mon sens que le bât blesse! Trop c'est trop ... On s'y perd parfois, souvent j'ai frisé l'overdose. Tout ce qui concerne la guerre, l'après-guerre, la Shoah, les victimes et leurs bourreaux, les camps, les ghettos, les soldats, la guerre, l'exil, l'ami homosexuel, le pétainisme, le divorce, la dépression post-partum, Israël, la Grèce, les enlèvements d'enfants blonds polonais, les expériences médicales dans les camps etc... Je me disais qu'elle avait oublié les bombardements des villes allemandes mais non! Bref, -et ce mot me gène tant les sujets abordés sont graves - , ... tout est exploité! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Chapeau! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Je ne saisis pas bien l'objectif de l'autrice: Ratisser large? Ne pas savoir se limiter? Refuser de creuser l'intrigue et les personnages et choisir d'enfiler les perles et les lieux communs? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">J'ai lu ce livre jusqu'à la fin, agacée, me disant que c'était trop facile de conquérir le lecteur en pompant les historiens. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Bref, une critique pas gentille! </span></p>Chroniques de Bretagne http://www.blogger.com/profile/08747717326332791258noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4468943512445211179.post-24617397507771716352023-01-26T17:02:00.000+01:002023-01-26T17:02:42.368+01:00La TGJ : la très grande traversée du Jura ! <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">La <a href="https://www.gtj.asso.fr">TGJ</a> ou très grande traversée du Jura se pratique à pied, à ski de fond, à ski de randonnée, à cheval, en VTT et à bicyclette! </span></p><p style="text-align: justify;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVA0Y2Lo-9LLt95AUcDfam0RMehB_WuoZM3PmZ_1rV7ApKlsFRFjUQQW3AwG9YINrRLmCHkB0ym6a8AK5o-lYMkPYQ6wdRR1VUOYu28B0O63uRzKJmX4qSgix22JIc5HnJJJNZPneaEeHpTtm14Wn0Y74W3xNgHCU4U8XTMlY8vLsM-_Jf_d8SBrxwIQ/s4032/IMG_5779.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="3024" data-original-width="4032" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVA0Y2Lo-9LLt95AUcDfam0RMehB_WuoZM3PmZ_1rV7ApKlsFRFjUQQW3AwG9YINrRLmCHkB0ym6a8AK5o-lYMkPYQ6wdRR1VUOYu28B0O63uRzKJmX4qSgix22JIc5HnJJJNZPneaEeHpTtm14Wn0Y74W3xNgHCU4U8XTMlY8vLsM-_Jf_d8SBrxwIQ/w400-h300/IMG_5779.jpeg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Tout simplement, le Jura</td></tr></tbody></table><br /><span style="font-size: large;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">J'ai choisi la bicyclette comme dans la chanson ... </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Partir en vélo sans autre bagage que deux sacoches c'est comme randonner avec un sac à dos, de gîte en gîte, il manque la sécurité de la voiture quand il fait froid et que la pluie et l'orage se déchaînent, il faut coûte que coûte avancer afin d'atteindre l'étape. Sentir la fragilité du corps est une expérience exaltante et sans doute celle que je mettrai en premier dans la longue liste de mes souvenirs de cette belle traversée du Jura. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span>Nous avons suivi la planification proposée par </span><a href="https://www.gtj.asso.fr">l'association</a> TGJ<span> qui a concocté les étapes, qui a fourni la liste des hébergements, la carte . Le </span><a href="vtopo jura">topo guide</a> <span>est réalisé par des bénévoles et me semble un très bon complément aux traces GPS fournies par l'association et même indispensable pour qui n'est pas familier des traces GPS. Nous avons donc respecté le programme </span><span>à la lettre, exceptée deux étapes que nous avons regroupées. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span><span></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span><span><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUrmXZiRhykRnYna_JXbhQbGqKVInfYVot9IjZ4qV7SbDc7g15DqYBoMSfScthQKIlmg87i8zU-l1ngWK28_fVhFNwu2IVGGOei5E1Isr9Gx5NcyvQ4clL6ndJqMd2f5ttK2EpJrjLEdGzeXjVj8cfzlAKU77m9XkyeXR_xq-VA4x7bio32EcB8HeInw/s4032/IMG_4777.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4032" data-original-width="3024" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUrmXZiRhykRnYna_JXbhQbGqKVInfYVot9IjZ4qV7SbDc7g15DqYBoMSfScthQKIlmg87i8zU-l1ngWK28_fVhFNwu2IVGGOei5E1Isr9Gx5NcyvQ4clL6ndJqMd2f5ttK2EpJrjLEdGzeXjVj8cfzlAKU77m9XkyeXR_xq-VA4x7bio32EcB8HeInw/w300-h400/IMG_4777.jpeg" width="300" /></a></span></span></div><span><span><br /><span style="font-size: large;"><br /></span></span></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span><span style="font-size: large;">Dix jours de porte à porte à raison de 35 à 62 km par jour entre Montbéliard et Culoz, la traversée de trois départements, la montée de quelques fameux cols, 6200 m de dénivelés positifs, 443 km. C'est une formidable expérience et une mise en jambes pour des projets plus ambitieux. J'ai pu le faire en me faisant grandement plaisir! Certes, nous avons opté pour le "tout confort" avec restaurant le soir ou dîner en chambre d'hôtes ou gîte d'étape, dormir à la dure sous une tente qu'il faut en plus porter, enquiller les kilomètres <i>à toute berzingue</i> pour finir au plus vite, ne fut pas notre choix, plutôt celui de la contemplation et de la béatitude! </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgectxLgmMC-1YFw2xZGkXtJ71qbRV4FN1rWdomh3ZjMubgOf6G9J4k_NGVSrT5jYdvULaxT0-tE74YarbygIZtEX2dVSLJwYkBYZNW-czGEu7hU4_JE4D6Xi22IKqYV412xFjEQuNcnIigGBrM5bdnqgs9x9OuMoGITyBly9MEtnKl_oNB_xg9YG-CUQ/s4032/IMG_5848.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4032" data-original-width="3024" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgectxLgmMC-1YFw2xZGkXtJ71qbRV4FN1rWdomh3ZjMubgOf6G9J4k_NGVSrT5jYdvULaxT0-tE74YarbygIZtEX2dVSLJwYkBYZNW-czGEu7hU4_JE4D6Xi22IKqYV412xFjEQuNcnIigGBrM5bdnqgs9x9OuMoGITyBly9MEtnKl_oNB_xg9YG-CUQ/w300-h400/IMG_5848.jpeg" width="300" /></a></span></div><span><br /><span style="font-size: large;"><br /></span></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span><span style="font-size: large;">Grimper un col c'est comme randonner en montagne quand on atteint un lac ou un sommet, mais redescendre est beaucoup plus facile et grisant ; à l'effort succède la joie d'y être arrivé et d'avoir réussi: col de la Faucille depuis Mijoux (8,5 km, 4% en moyenne, 7% max), col de Cuvery (1178 m, 14 km, 5,6% de moyenne, 7% max, 814m au départ de Bellegarde sur Valserine), col de la Vierge depuis Saint-Hippolyte avec la corniche de Goumois. Ce sont mes petites victoires mais tout le parcours est plutôt vallonné, les paysages sont réellement sublimes sous le soleil la plupart du temps en cette fin d'été. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Peu de touristes début septembre, quelques motos, quelques fous du volant qu'on a envie de trucider, l'impression que la région est déserte. Pas de bistrot dans les petits villages, c'est un signe, au mieux une épicerie/dépôt de pain où la tenancière offre parfois un café en capsule pour dépanner.... et puis soudain, l'arrivée à Chanaz (parce que Culoz est un village mort le dimanche, sauf sur les quais de la gare où une armée de cyclistes attend le TER bien décidée à le prendre d'assaut quelque soit les places qui restent) ... sur les bords du Rhône et là, l'immersion dans la foule des dimanches "<i>au bord de l'eau</i>"!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">On vit la plupart du temps une étrange solitude sur nos bicyclettes, celle de la montée l'oeil rivé sur sa roue avant et celle arrière du partenaire, le nez dans le guidon afin que le coeur ne s'emballe pas, celles des étapes -contemplation, pique-nique- le long de la route, sur les places des villages, dans les virages, sous le panneau des cols, celle de la descente <i>à fond les ballons</i> accompagnée par les cloches des vaches, celle des petites villes désertes le dimanche et le lundi soir, mais cette solitude est plaisante et se savoure comme un bonbon à la menthe qu'on laisse fondre sous la langue. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Le Jura est vert, très vert et vallonné. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">J'ai aimé les vues à perte de vue vers les Alpes ou les crêts du Jura, les descentes interminables sous les falaises crayeuses, la Corniche de Goumois route frontière entre la Suisse et la France au dessus du Doubs, Saint-Hippolyte, Bellegarde-sur-Valserine dont j'avais un souvenir épouvantable mais qui a su rénover ses bâtiments des années soixante, les cheminées rouges de Pontarlier, grimper le col de la Faucille sous la pluie et réaliser qu'en un rien de temps on l'avait atteint sans réel effort, deviner le Mont-Blanc bien couvert, le plateau du Retord après la grimpette du col de Cuvery qu'on imagine sublime sous la neige et les patins des skieurs de fond, repérer la station où j'ai appris à skier à 20 ans (Lamoura), apercevoir la colonie où nous avions logé, apprécier la première gorgée de bière du soir après l'effort et dormir comme un bébé! </span></p><p style="text-align: justify;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRPT4i_hTVVMYGBrPDHmOFNTAdkR98Hrpn6WEVHZa8T7Dl6puuptXwpw1b6tmB9N9OkYFkLxoa6sVZlOgZiC4ta7dK4tSFkxtT9XvbZu0LvIy0n2VCGfpNx4TcQ4g7zu2Sj3bz994DpcuokHUor3mM7Huin6U5NiES_V35FLpb96vRvWHL0fU11w-SnQ/s4032/IMG_5784.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="4032" data-original-width="3024" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRPT4i_hTVVMYGBrPDHmOFNTAdkR98Hrpn6WEVHZa8T7Dl6puuptXwpw1b6tmB9N9OkYFkLxoa6sVZlOgZiC4ta7dK4tSFkxtT9XvbZu0LvIy0n2VCGfpNx4TcQ4g7zu2Sj3bz994DpcuokHUor3mM7Huin6U5NiES_V35FLpb96vRvWHL0fU11w-SnQ/s320/IMG_5784.jpeg" width="240" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Lamoura</td></tr></tbody></table><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMsrvhmaQinJWaxaR91TBFlbapTWzLeIPXuPL8A5YDC_mUmuTMIJJKhgEWGfepMU1kH3Zk0Ytj0TsGMxtE8J4fOkF9Yol2kuVMIVCsMCmwgIiRFMFYYaKA0-_OAemxY8RlhEmABHA7E5_UeAXIQZ0PAmDKu73rsKBrYcySq8i8ebZexTqUNs-_fyDk_A/s4032/IMG_5895.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="3024" data-original-width="4032" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMsrvhmaQinJWaxaR91TBFlbapTWzLeIPXuPL8A5YDC_mUmuTMIJJKhgEWGfepMU1kH3Zk0Ytj0TsGMxtE8J4fOkF9Yol2kuVMIVCsMCmwgIiRFMFYYaKA0-_OAemxY8RlhEmABHA7E5_UeAXIQZ0PAmDKu73rsKBrYcySq8i8ebZexTqUNs-_fyDk_A/s320/IMG_5895.jpeg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La vue sur les Alpes et le Vercors </td></tr></tbody></table><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWDJhYKWwosgK1UDBeiHMaoykVKJXLp4HcKKvSvH3ueUdLkI5oc8P8t3KZZ-X-9H3fLtCpg-ofkyXsFbO2c7XLYrXN0uzs8BE9YcGoPJRUudaEIquEf7IOiPCQMOzOiQAxivtEso6B7_55elw9hcQfuvsreg0cYEx0f7twAGdu5r-cyj_OcldK0Imuqg/s4032/IMG_5667.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="4032" data-original-width="3024" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWDJhYKWwosgK1UDBeiHMaoykVKJXLp4HcKKvSvH3ueUdLkI5oc8P8t3KZZ-X-9H3fLtCpg-ofkyXsFbO2c7XLYrXN0uzs8BE9YcGoPJRUudaEIquEf7IOiPCQMOzOiQAxivtEso6B7_55elw9hcQfuvsreg0cYEx0f7twAGdu5r-cyj_OcldK0Imuqg/s320/IMG_5667.jpeg" width="240" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Pontarlier</td></tr></tbody></table><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjSgYyXaCNYxj6hws-s82NNxgBCTKY36eRQTH0hbb1e0Gm3QDynW22BighawqUjvkm7SvabnszhEUlGtgKDJ7AHv5Bu1yLBIFgPFzEg81UarCbIMbEiHEos-oTpRrBJ1Hg41_GZGPHeYpk5LkIo4GIwLWfeD0X9EgztO1toFqrR9cJRW7koF63G61VKpg/s4032/IMG_5476.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="4032" data-original-width="3024" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjSgYyXaCNYxj6hws-s82NNxgBCTKY36eRQTH0hbb1e0Gm3QDynW22BighawqUjvkm7SvabnszhEUlGtgKDJ7AHv5Bu1yLBIFgPFzEg81UarCbIMbEiHEos-oTpRrBJ1Hg41_GZGPHeYpk5LkIo4GIwLWfeD0X9EgztO1toFqrR9cJRW7koF63G61VKpg/s320/IMG_5476.jpeg" width="240" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">ma bicyclette </td></tr></tbody></table><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhW4d2XrfdkJDA4rAPK4W6ErrRprFI2kclzuL9ECaI77LxVGCuL6drHO-o2ndpLvr2sNiwvwerQJtY1PcuC13uYTfLYr2tkvjXCf6ef8Fc9nY4IRW6u1JPtacNGrVUntMd41Yctud_NOA7bkIVynLPVZYFsqzeBu3oZ0hTfdZkb5KO-MZ6mCfMmgO3GIw/s4032/IMG_5508.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="3024" data-original-width="4032" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhW4d2XrfdkJDA4rAPK4W6ErrRprFI2kclzuL9ECaI77LxVGCuL6drHO-o2ndpLvr2sNiwvwerQJtY1PcuC13uYTfLYr2tkvjXCf6ef8Fc9nY4IRW6u1JPtacNGrVUntMd41Yctud_NOA7bkIVynLPVZYFsqzeBu3oZ0hTfdZkb5KO-MZ6mCfMmgO3GIw/s320/IMG_5508.jpeg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Tresvillers </td></tr></tbody></table><br /><span style="font-size: large;"><br /></span></p>Chroniques de Bretagne http://www.blogger.com/profile/08747717326332791258noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4468943512445211179.post-67856879074648537952023-01-23T16:04:00.000+01:002023-01-23T16:04:03.750+01:00Un dimanche à la campagne <p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHu2n-ndcbDZwZ5PRCLv-holEAyEN4DA9KjLhamjUhKfmVqXTci9F9vlkXnq21A2E3LURD8DOUO4EjqJ0iODpbPBHS0yUMFqFiQXp7ob2k9tw_Qhl4ACLkNtI-LH-T3iwwCTbDRwnO8r8DWYGWwWxXkuqGI5TNp3VWwbtH-vtenOx9nKjuPUZVhV20-Q/s515/Scaer088.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="324" data-original-width="515" height="251" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHu2n-ndcbDZwZ5PRCLv-holEAyEN4DA9KjLhamjUhKfmVqXTci9F9vlkXnq21A2E3LURD8DOUO4EjqJ0iODpbPBHS0yUMFqFiQXp7ob2k9tw_Qhl4ACLkNtI-LH-T3iwwCTbDRwnO8r8DWYGWwWxXkuqGI5TNp3VWwbtH-vtenOx9nKjuPUZVhV20-Q/w400-h251/Scaer088.jpg" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Scaër est une commune rurale située à quelques encablures du littoral en Argoat (Bretagne sud). Elle est voisine de Rosporden (prononcer <i>d'un)</i>, Tourc'h, Leuhan, Roudouallec, Guiscriff et Saint-Thurien, noms de <i>patelins</i> qui fleurent bon la Bretagne profonde, celle des chemins creux, des vaches Pie-noire, de la boue et des petits ruisseaux, des bois sombres et touffus, de la pluviométrie abondante!</span></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Il fait beau, c'est dimanche, deux jeunes femmes souriantes et leur mère, ont revêtu leur costume de fête avec coiffe sans doute pour un quelconque <i><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fest-deiz">Fest-Deiz</a> </i>ou défilé! Elles portent l'habit traditionnel en velours noir que soulignent les larges épaulettes blanches semblables à des ailes de papillons. Une seule <a href="http://www.collections.musee-bretagne.fr/ark:/83011/FLMjo118900">coiffe,</a> celle du pays de Pont-Aven, semble être celle des jours de fêtes, les autres sont plus communes et souvent portées au quotidien notamment au début du 20 ème siècle. Mon arrière-grand-mère Pélagie se promenait dans les années trente dans les rues du village avec sa coiffe. Une seule femme est en tenue de ville, elle porte une blouse à rayures, froncée, avec des manches bouffantes que souligne une grosse médaille. On devine la ceinture. La coiffure est apprêtée et renforce ainsi la modernité de la tenue vestimentaire. Il s'agit probablement de la mère du bébé assis près de son frère sous la table. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Les deux hommes portent des tenues modernes, un costume pour celui de droite et une tenue très décontractée aux bretelles apparentes pour le second, les manches de chemise blanche sont retroussées, il est étonnamment chaussé d'espadrilles blanches tenues par des élastiques croisés sur les chaussettes, chaussures qu'on s'attend à voir davantage dans le sud de la France, la semelle de corde n'aime pas vraiment l'humidité. J'en avais lorsque j'étais petite, mais nous évitions de les porter les jours de pluie. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Ces amis se retrouvent au jardin afin de boire le café et la <i>goutte</i>! La table de bois et les chaises paillées sont sorties pour l'occasion, il n'y a pas de mobilier dédié au farniente ! La table est recouverte d'une nappe cloutée sous les rebords afin qu'elle ne s'envole pas. Posées sur celle-ci, on devine la miche de pain et la motte de beurre, une énorme motte de beurre! Il était coutume de le manger à la cuillère. Les femmes boivent le café dans les bols et les deux hommes ont devant eux, des verres bien remplis de vin ou d'eau de vie. La cafetière en fer blanc émaillée trône ainsi qu'une coupe (pour les biscuits ou les fruits?). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Deux enfants sont à l'abri du soleil sous la table tandis que la mère se tient debout au côté du gars qui se sert un verre, tandis que l'autre, moustache rase sous le nez comme cela se faisait dans les années 50 et à l'instar de tous les protagonistes, fixent le photographe. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Il fait beau et bon, tous sont gais et joyeux. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Aux amoureux de la Bretagne, je recommande le magnifique ouvrage <u><a href="https://www.cultura.com/p-photographes-tradition-et-modernite-en-bretagne-9782368333709.html">Photographes , tradition et modernité en Bretagne</a> </u>Alain Croix et Marc Rapillard, Locus solus. </span></p>Chroniques de Bretagne http://www.blogger.com/profile/08747717326332791258noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4468943512445211179.post-52424652129211111552023-01-16T18:13:00.000+01:002023-01-16T18:13:00.967+01:00Beyrouth sur Seine <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: large;"><span style="text-align: justify;"><br /></span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: right;"><span style="font-size: large;"><span style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Le prix Goncourt des lycéens est rarement décevant et pourtant cette fois-ci il l'est!</span></span></span></div><p></p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgR2KSDrYZuiCG_fChNJfawL3q0ObC1t9P69KIWIeIlpNAZ7YEmKD3FoB2t4wd9Xa-Ro7yPnnjqHrXqUuSzr3WWtpb8FKeHR4DLbGY4MccoOG8ijyY4Xe8QEYWO81i4XShkzu3fMKe8RiS_YGGeNLUpk1BlaldxiP72aOvzp77_HEmwoOzne_LRGhvYRw/s311/CVT_Beyrouth-sur-Seine_7060.jpg.webp" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: arial;"><img border="0" data-original-height="311" data-original-width="195" height="311" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgR2KSDrYZuiCG_fChNJfawL3q0ObC1t9P69KIWIeIlpNAZ7YEmKD3FoB2t4wd9Xa-Ro7yPnnjqHrXqUuSzr3WWtpb8FKeHR4DLbGY4MccoOG8ijyY4Xe8QEYWO81i4XShkzu3fMKe8RiS_YGGeNLUpk1BlaldxiP72aOvzp77_HEmwoOzne_LRGhvYRw/s1600/CVT_Beyrouth-sur-Seine_7060.jpg.webp" width="195" /></span></a></div><span style="font-family: arial;"><br /><span style="font-size: large;"><br /></span></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">L'ouvrage honoré est <i>foutraque</i> et relativement mal écrit. A sa décharge, je ne me suis pas endormie à la dixième page, il ne m'est pas tombé des mains à la cinquantième page et j'ai réussi à le terminer, relativement vite. Je ne regrette pas de l'avoir lu! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">C'est un livre qui donne l'impression d'être bâclé, d'être une juxtaposition de courts chapitres sans lien aucun, des années 70 à nos jours, mêlant tantôt des passages de WhatsApp, des lettres de sa mère, les impressions de l'auteur, des dialogues, en bref un vaste foutoir comme on en fait à la pelle de nos jours et qui finiront "<i>à la benne</i>" probablement lorsque nos enfants videront les rayonnages de nos étagères. Dans le meilleur des cas, ils seront vendus sur les trottoirs de bibliothèques publiques à 1 euro.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Je me demande également ce que le lecteur a compris de la guerre au Liban, de ses factions, de ses communautés, des aller-retour de l'auteur et de ses parents - certes on retiendra surtout qu'il n'y a rien à comprendre comme le disent si bien les Inconnus (cités par l'auteur) dans un de leur <a href="https://youtu.be/WjwNAt1nek8">sketch</a> et que je recommande. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Indéniablement on y trouve pourtant des aspects très intéressants et prometteurs: une ambiance qui imprègne le lecteur, des images qui demeurent et qui correspondent à toutes celles qu'on a pu voir au journal de 20h, mais on aurait aimé que l'auteur n'en reste pas au stade brouillon! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Sans doute est-ce la facilité de l'ordinateur qui donne à celui qui écrit l'impression d'avoir <i>pondu</i> un texte idéal à lire! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Je recommanderais deux ouvrages qui m'ont littéralement emballée. Ce sont deux livres très bien écrits et passionnants qui auraient largement mérités des prix. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgMk5puECsP9zU4Ew7STnU7vrymfCRQsq7jTn0rvMv0esTUPD-SrP-TXMtpev3L7OKAwnoVAyTvkOAw7i_hN8XWOcWqviXpRKTIBNjNC5jjhtcTnmT0aMJfju1WD2-X4DtsoLLfUUuBORM93CjOxDpZVgfo8MbvETDo39ZXqcsSNhak8lkL7JagUlgwLA" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="363" data-original-width="250" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgMk5puECsP9zU4Ew7STnU7vrymfCRQsq7jTn0rvMv0esTUPD-SrP-TXMtpev3L7OKAwnoVAyTvkOAw7i_hN8XWOcWqviXpRKTIBNjNC5jjhtcTnmT0aMJfju1WD2-X4DtsoLLfUUuBORM93CjOxDpZVgfo8MbvETDo39ZXqcsSNhak8lkL7JagUlgwLA=w220-h320" width="220" /></a></span></div><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: large;">- <u><a href="https://www.babelio.com/livres/Passeron-Les-Enfants-endormis/1421651">les Enfants endormis </a></u>d'Anthony Passeron (Globe août 2022)</span><span style="font-size: 14.559999465942383px;"> </span><span style="font-size: large;">Q</span><span style="background-color: white; caret-color: rgb(27, 27, 27); color: #1b1b1b; text-align: left;"><span style="font-size: large;">uarante ans après la mort de son oncle Désiré, Anthony Passeron décide d'interroger le passé familial. Évoquant l'ascension de ses grands-parents devenus bouchers pendant les Trente Glorieuses, puis le fossé grandissant apparu entre eux et la génération de leurs enfants, il croise deux histoires : celle de l'apparition du sida dans une famille de l'arrière-pays niçois - la sienne - et celle de la lutte contre la maladie dans les hôpitaux français et américains. Ce récit croisé est passionnant et émouvant. </span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="background-color: white; caret-color: rgb(27, 27, 27); color: #1b1b1b; text-align: left;"><span style="font-family: arial;"></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsRQqs0OSxsJDMiVOVlkHi7qVwiy1vSy-eGailV62Pe6Arslm7crDJJgB5cMHpFeFeVH8pX1vuc1ipco7xHSem06Fq85EDjelsiHdZYZYocJREcfzRMl2QyqceQr9GQ6pXcWL-qXwB4KXGCYkowzynJxZMvER-zNdbyi2DHDsWLrLMQ2A3T14h7gRWOQ/s326/CVT_Sa-preferee_2366.jpg.webp" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="326" data-original-width="250" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsRQqs0OSxsJDMiVOVlkHi7qVwiy1vSy-eGailV62Pe6Arslm7crDJJgB5cMHpFeFeVH8pX1vuc1ipco7xHSem06Fq85EDjelsiHdZYZYocJREcfzRMl2QyqceQr9GQ6pXcWL-qXwB4KXGCYkowzynJxZMvER-zNdbyi2DHDsWLrLMQ2A3T14h7gRWOQ/s320/CVT_Sa-preferee_2366.jpg.webp" width="245" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br /><span style="font-size: large;"><br /></span></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white; caret-color: rgb(27, 27, 27); color: #1b1b1b; text-align: left;"><span style="font-size: large;"><a href="https://www.babelio.com/livres/Jollien-Fardel-Sa-preferee/1423842">Sa préférée</a> de Sarah Jolien-Fardel Sabine Wespieser 2022. </span></span><span style="font-size: large;"><span style="background-color: white; caret-color: rgb(27, 27, 27); color: #1b1b1b; text-align: left;">Dans un village des montagnes valaisannes, Jeanne grandit en apprenant à éviter et à anticiper la violence de son père. Sa mère et sa soeur aînée semblent résignées tandis que les proches se taisent. Après le suicide de sa soeur, Jeanne, devenue institutrice, s'installe à Lausanne. Peu à peu, elle se construit, s'ouvre aux autres et s'autorise à tomber amoureuse.</span><span style="background-color: white; caret-color: rgb(27, 27, 27); color: #1b1b1b; text-align: left;"> Un grand livre! </span></span></span></p>Chroniques de Bretagne http://www.blogger.com/profile/08747717326332791258noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4468943512445211179.post-60585540358469676782022-07-29T18:40:00.001+02:002022-07-29T18:42:13.738+02:00Restée couchée!<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-large;"> Il y a des jours où on ferait mieux de rester couchée! </span></p><p style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjf8kj1a9ddOpEMY_TWrV9QKFhOFC5hK7GVdlqsxL7XSq4p-ItlPawR64n2VEoxI1q39z4-pHuJNnnzwSOMyf2sYMs_Kv6O6LhRdtJmTU_solTqaYL23utd_qaLffJ0otWGI5_ysfzer-FRr0x23WMsovnfZ7GWn8VGMCnT1og2FYzddkDOYIXnMFejeg/s1024/gaston-lagaffe-017.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="768" data-original-width="1024" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjf8kj1a9ddOpEMY_TWrV9QKFhOFC5hK7GVdlqsxL7XSq4p-ItlPawR64n2VEoxI1q39z4-pHuJNnnzwSOMyf2sYMs_Kv6O6LhRdtJmTU_solTqaYL23utd_qaLffJ0otWGI5_ysfzer-FRr0x23WMsovnfZ7GWn8VGMCnT1og2FYzddkDOYIXnMFejeg/w640-h480/gaston-lagaffe-017.jpg" width="640" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Moi, la mouette, ... Gaston, mon rêve du jour! </td></tr></tbody></table><br /><span style="font-size: large;"><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Ainsi donc, d'humeur à jeter le <i>merdier</i> qui traîne un peu partout, je décide au retour de l'Ehpad d'aller à la déchèterie. Pour une fois ma mère ne m'a pas mis dehors, comme elle le fait habituellement la main sur la télécommande, elle souhaitait que je reste plus longtemps! Sue Helen était morte le matin dans les bras de Pablo en se pâmant, l'après-midi de rudes gaillards en danseuse sur la route des cols ne passionnent guère ma mère! Elle était disponible pour me raconter que son curé préféré ne pouvait plus conduire, que José son voisin avait rendu l'âme, et que Dédé ne répondait pas au téléphone mais qu'hier un inconnu l'avait appelée, qu'elle avait noté le numéro (le mien avec un 0 à la place du 9) et que depuis elle tentait de savoir qui ça pouvait être, qu'à 9h30 juste à la fin des actualités elle était allée aux toilettes (j'étais ravie). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Cependant, pour une fois, je n'étais pas seulement pourvoyeuse de fruits mais j'étais pressée de vider mon coffre! De jeter avec bonheur, comme le semeur au lever du soleil dans les bennes étiquetées, la vieille cafetière, la couette de trente ans d'âge qui pue et couverte de poils de chat, le râteau à gazon et ma mauvaise humeur!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Faire d'une pierre deux coups. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">A la déchèterie, pas de queue mais un aimable foutoir de voitures et de remorques, m'obligeant à me garer comme tout le monde, en vrac! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span>S</span><span>ous le <i>cagnard</i> de juillet, j</span><span>e sors prestement de mon carrosse qui, sans prévenir, se referme, clic clac! </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><b>Tout fermé! Les clés, le sac et le téléphone à l'intérieur! </b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Grand grand moment de solitude où tu te dis que la maison est à cinq kilomètres, que tu n'as plus rien pour rentrer chez toi, ni voiture, ni les numéros de téléphone des copines qui gardent tes clés (d'ailleurs seront-elles chez elles?), des chaussures pas faites pour la marche, le dénuement total, <b>la loose</b>... Je fais le tour plusieurs fois, j'appuie sur les poignées! Que dalle! La bagnole reste fermée comme si elle était vivante et qu'elle me faisait un grand bras d'honneur. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Je la maudis et me dis que je vais aller demander au gars qui lui sait sûrement comme tous les gars qui savent! Quand, à mon grand soulagement, j'entends le clic clac salvateur! Ne supportant pas l'idée de la profanation, (car j'avais bien envisagé de forcer la serrure avec un passe, ou un tournevis voir même un canif, une pelle, une pioche ou un marteau) elle avait le bon goût de s'ouvrir ! Je me précipite sur la première portière, je tire, je prends les clés que je glisse prestement dans ma poche, soulagée... que dis-je, sauvée! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">L'affaire m'a rendue de meilleure humeur mais n'a pas enlevé mes maux de tête et l'envie de m'allonger sur le canapé en écoutant la mer et le vent dans les branches, un vent tout juste levé avec la marée! </span></p>Chroniques de Bretagne http://www.blogger.com/profile/08747717326332791258noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4468943512445211179.post-78951435821821155102022-05-13T23:21:00.001+02:002022-05-13T23:21:33.892+02:00Revenir aux fondamentaux! <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Addicte depuis près de 30 ans à la lecture matinale de Ouest-France, premier quotidien en France avec environs 637000 lecteurs du journal en <b>papier</b> (<b>tous bretons</b> ou du grand ouest) malgré un format hors norme qui oblige le presbyte à remettre à plus tard la lecture des articles du haut de la page quand le bol du petit déjeuner occupe une partie de la table .... </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Je dis addicte car cette lecture est comme une drogue, le canard n'est pas très bon mais on ne peut s'en passer, ..... d'autant qu'il nous réserve parfois quelques pépites qui ont failli me faire avaler de travers ma crêpe à la confiture d'oranges amères. </span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLniOnKOOmSqIWf3worGZWiThg0llfyPN20A43U0aFV1EbuxHKVIA9J8mIL-ziMDYhP1Ohi3BJqz7j4C2PGJRQ6omFCUl-wAWrWGhq3hGfDW2zsues-uLm67PauuPpQ5ITxETgEalt1WNI4ZHfYFT16MKcaKMj9FLpvcLvcdHCtnOeVGuaGF-cClUBEw/s662/OF058.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="662" data-original-width="460" height="721" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLniOnKOOmSqIWf3worGZWiThg0llfyPN20A43U0aFV1EbuxHKVIA9J8mIL-ziMDYhP1Ohi3BJqz7j4C2PGJRQ6omFCUl-wAWrWGhq3hGfDW2zsues-uLm67PauuPpQ5ITxETgEalt1WNI4ZHfYFT16MKcaKMj9FLpvcLvcdHCtnOeVGuaGF-cClUBEw/w501-h721/OF058.jpg" width="501" /></span></a></div><span><div style="font-size: large;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="font-size: large;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Joie! </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">L'article fleure bon la bouse! Il ne reste plus à espérer qu'elles seront prolifiques et généreuses. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Sur la même page, le boulodrome de Mellac fait polémique! Il ne servira qu'aux initiés, encartés à l'association! Pas question d'aller taper la boule après le gueuleton du dimanche midi. Les contribuables sont vent debout! </span></div></span><div><span><span style="font-size: large;">Que devrait-on dire ici, en ville, où la mairie investit 3 millions pour mettre aux normes le stade de foot du club sensé atteindre la ligue 2 qu'il a ratée cette année? Transformer le stade avant la montée va peut-être les motiver un peu! En attendant, la pelouse et les tribunes profiteront à quelques contribuables et une douzaine </span></span><strike><span style="font-size: large;">d'abrutis</span></strike><span><span style="font-size: large;"> de gars en short! </span></span></div><span><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><br /></span></div><div style="font-size: large;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7e-j6Dljy8ZCT1LoJ0gJIZ27--YUZvnd2DdcIt_zd7jzf6OY3c0OcqrouNsirAQZreQD2LY5SvbyJtvO79vq7EE7YiBcRgVC_8_3JXOFZtm8vJczxsGZ-qvo5x8k-l9OTvn3TzA0UUYPP4nYCxsfhcZwuwkIY-PAf7uH9aHoT6691ocUMz_xhYL7vrQ/s413/OF059.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="368" data-original-width="413" height="356" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7e-j6Dljy8ZCT1LoJ0gJIZ27--YUZvnd2DdcIt_zd7jzf6OY3c0OcqrouNsirAQZreQD2LY5SvbyJtvO79vq7EE7YiBcRgVC_8_3JXOFZtm8vJczxsGZ-qvo5x8k-l9OTvn3TzA0UUYPP4nYCxsfhcZwuwkIY-PAf7uH9aHoT6691ocUMz_xhYL7vrQ/w400-h356/OF059.jpg" width="400" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><p><br /></p>Chroniques de Bretagne http://www.blogger.com/profile/08747717326332791258noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4468943512445211179.post-39904144553644615292022-04-26T12:12:00.003+02:002022-04-26T16:41:10.603+02:00Jeune fille en bleu à la fenêtre au crépuscule Alena Schröder <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><b><u>Jeune fille en bleu à la fenêtre au crépuscule </u></b>d'<b>Alena Schröder </b>(roman traduit de l'allemand par Marie-Claude Auger, Chambon, Actes Sud, 2002, 292 pages) est un livre bien "foutu". Ce n'est pas un chef d'oeuvre mais sa lecture est plaisante et il se lit comme un thriller. </span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiT4daaXwJZ5kTXSNuU3P2kv22z4xSMDRMziKxj2pewnKM5uyNGqvWgC3-wiAYWVj6UMoiDFsJ-oDpaCjUWvVpxWsR3LQImwA-FFEQgB8egV8mf9xxJTW4soHnO8N-BIyFam7ynuR4SYmAylaYRagVw8JvSRRjjDVPSV2WGUTzNHWgxG4co_XU1kIiDkQ/s388/CVT_Jeune-fille-en-bleu-a-la-fenetre-au-crepuscule_4888.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="388" data-original-width="250" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiT4daaXwJZ5kTXSNuU3P2kv22z4xSMDRMziKxj2pewnKM5uyNGqvWgC3-wiAYWVj6UMoiDFsJ-oDpaCjUWvVpxWsR3LQImwA-FFEQgB8egV8mf9xxJTW4soHnO8N-BIyFam7ynuR4SYmAylaYRagVw8JvSRRjjDVPSV2WGUTzNHWgxG4co_XU1kIiDkQ/w258-h400/CVT_Jeune-fille-en-bleu-a-la-fenetre-au-crepuscule_4888.jpg" width="258" /></a></div><br /><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Berlin 2017. Lors d'une visite à la maison de retraite où réside sa grand-mère, Hannah 27 ans, trouve la lettre d'une firme d'avocats israéliens les identifiant, elle et sa seule parente encore vivante, comme les possibles héritières d'une collection d'art qui aurait été cachée pendant le régime nazi. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Depuis<a href="https://www.babelio.com/livres/Aaron-Le-Non-de-Klara/26172"> <u>le non de Klara</u></a> de Soazig Aaron (Nadeau, 2002) les romans qui touchent de près ou de loin à la Shoah se sont multipliés faisant entrer la thématique, depuis une vingtaine d'années, dans une nouvelle ère moins sacralisée. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Ici il s'agit de pure fiction mais le propos reste néanmoins plausible mêlant le sort de plusieurs générations de femmes depuis 1924 jusqu'à nos jours. J'apprécie tout particulièrement le fait que l'autrice n'en fait pas des tonnes (cf <u><a href="https://www.lemonde.fr/livres/article/2021/09/16/la-carte-postale-d-anne-berest-le-feuilleton-litteraire-de-camille-laurens_6094895_3260.html">la carte postale </a></u>d'Anne Berest) concernant la Shoah, fasse confiance au lecteur concernant ses connaissances sur le sujet, soit aussi à l'aise pour évoquer les années 30 que les années 70 ou la vie d'Hannah aujourd'hui. La structure du roman reste classique, chaque chapitre étant consacré à un personnage mais après un début un peu laborieux on se laisse facilement emporter par l'histoire. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">J'ai apprécié tout particulièrement les descriptions de Berlin, la tante Trude devenue nazie, les portraits des vieilles personnes et la personnalité attachante de l'héroïne. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Je conseille toutefois de l'emprunter dans une bibliothèque ou d'attendre qu'il paraisse en poche. Il ne m'a pas autant emballé que <u><a href="https://www.babelio.com/livres/Hess-La-Maison-allemande/1156979">la maison allemande </a></u>d'Annette Hess, actes sud, 400 pages, 2021. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">PS: je commence la lecture de <u>la collection disparue</u> de Pauline Baer de Pérignon, (folio, 2020), laborieux et scolaire, touffu ou foutraque, façon "pauvre petite fille riche ruinée mais néanmoins mondaine ". Je ne suis pas certaine de le finir! </span></p>Chroniques de Bretagne http://www.blogger.com/profile/08747717326332791258noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4468943512445211179.post-13801915350237604852022-03-16T11:12:00.002+01:002022-03-16T11:12:59.804+01:00Trois jours à Lille (et Roubaix) <div style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-large;">Visiter <b>Lille</b> (et <b>Roubaix</b>) début mars sous le soleil fut une vraie bonne idée! Je recommande vivement pour qui ne saurait pas quoi faire de très longues journées de vacances! </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjbB0GLOrJgDiqje77UtQhDq0BvLLhrX5oJ2X4GFXaycHjljT94YFqugyADI_W7E_XSMGjEEBm2MMuWrTc7nzglgUh2Ryx0nNrGTHkbqs28osyjmPxXOJbaLoKyrDwcyobANhad-hNk2J5GljdMz9eBEqCUFMPRwNc7xbf0y6GKmaq6pih3c77ViRPOmQ=s4032" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="4032" data-original-width="3024" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjbB0GLOrJgDiqje77UtQhDq0BvLLhrX5oJ2X4GFXaycHjljT94YFqugyADI_W7E_XSMGjEEBm2MMuWrTc7nzglgUh2Ryx0nNrGTHkbqs28osyjmPxXOJbaLoKyrDwcyobANhad-hNk2J5GljdMz9eBEqCUFMPRwNc7xbf0y6GKmaq6pih3c77ViRPOmQ=w300-h400" width="300" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Porte de Gand, Lille </td></tr></tbody></table><br /><span style="font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">J'évoquerai mes coups de coeur absolus, et quelques atouts qui peuvent vous pousser vers ces <b>Hauts de France</b> bizarrement nommés (ex Nord Pas de Calais) ... </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Ne boudons pas notre plaisir, de Paris (contrairement aux départs de province et quelque soit la destination) il est très facile et relativement peu coûteux de prendre le train pour la gare Lille-Flandre: nombreuses rotations dans des wagons confortables pour une heure et dix minutes de voyage. Le TGV file à travers les champs de betteraves avant de découvrir le long de la voie, quelques terrils herbus. A l'arrivée, pour deux nuits, il faut privilégier les hébergements de centre ville qui sont nombreux. Notre hôtel, au personnel charmant, donnait sur la Grand Place, celle de la Vieille Bourse, du Furet du Nord et de la Voix du Nord ; là où le soir, malgré le froid, les étudiants se réunissent pour boire des "coups". </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Tout ce que j'ai aimé : </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">* visiter le vieux Lille. Le guide du routard (en version luxe un peu lourde dans la poche du blouson) propose un circuit architectural très intéressant afin de ne rien manquer. Un lundi de froid de gueux, peu de touristes musardent dans les rues et les vieux hôtels particuliers semblent bien vides, souvent occupés par des agences ou des offices notariaux. Proche du centre et au bas de la Rue Royale, le quartier s'anime. Les églises sont malheureusement fermées, les cours des palais du XVII ou XVIIIème fermées également. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">* Le quartier de la République est beaucoup plus foutraque, il convient de flâner le nez en l'air depuis le quartier de Wazemmes. Les halles sont bien vides en semaine; le bar des poissonneries avait l'oeil torve du poisson pas frais! Les architectes ont rivalisé d'imagination, jusqu'à la préfecture et au Palais des Beaux-Arts, 2ème musée de France après le Louvre pour la richesse de ses collections. Je recommande la visite afin de découvrir sa magnifique collection de plans-reliefs des forteresses du nord, extraordinaires plans en trois dimensions! Nous avons même visité la mairie de Lille, au coeur d'un quartier autrefois populaire, rasé par les pelleteuses dans les années 50-60, il est aujourd'hui truffé de barres d'immeubles immondes. De son passé ouvrier ne subsiste que la minuscule rue des Brigittines aux petites maisons du XVIIème siècle de briques rouges où se seraient déroulées des scènes de sorcelleries et de possessions. L'hôtel de ville est un bunker où l'on n'entre qu'après avoir montré patte blanche, laissé son adresse et ses papiers, alors que l'immense galerie, "la rue municipale", de 107 m sur 14 m de large dessert des pavillons qui ressemblent davantage à des locaux de la CGT. On y stocke les marionnettes géantes du carnaval! L'hôtel du peuple n'en a que le nom. Méfiance ou peur du terrorisme, on ne risque pas d'approcher Martine Aubry! </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">* La <a href="https://www.villa-cavrois.fr">villa Cavrois</a> à Croix, mon coup de coeur absolu. On s'y rend en tram depuis la gare Lille-Flandre par la ligne qui mène à Roubaix (14km, 20 Minutes) le long d'un <a href="http://blog.prophoto.fr/histoire-et-histoires-du-grand-boulevard-entre-lille-roubaix-et-tourcoing/">boulevard</a> qui existe depuis une centaine d'années tout comme son tram, il est arboré et bordé de grandes maisons du XIXème siècle. La villa est un bijou! Merci à l'Etat d'avoir investi 23 millions d'euros dans la rénovation de cette maison, la recherche du mobilier d'origine dispersé! S'y rendre est aussi l'occasion d'apercevoir les grandes fortunes de la région dans ce quartier ultra-résidentiel. Dommage toutefois que la commune de Croix ne balise pas davantage le chemin piétonnier pour s'y rendre depuis l'arrêt du tram (un GR)! Avec un GPS défectueux on a vite fait de se perdre dans un quartier bunkerisé ou de marcher trois kilomètres au lieu de 800 m. </span></div><div style="text-align: justify;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEj03yQhamgeySTZcoOV2NO5cPL8GuqYdaH8X_NaoBvCtXrBbkStzXrYM8H5DtlyvQE8xI6MpdrGBizU-s41Ay9Yv_-Cgl36ROcHNiGA1pJwOpQNT0R__VXa5Pt8MvJgVj_wW-EZVvYPCU4x1wmsbkJwv6ORed1tnPm8DTfwuOKb-wcb_GpstG9J7xTu8A=s4032" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><span style="font-size: large;"><img border="0" data-original-height="4032" data-original-width="3024" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEj03yQhamgeySTZcoOV2NO5cPL8GuqYdaH8X_NaoBvCtXrBbkStzXrYM8H5DtlyvQE8xI6MpdrGBizU-s41Ay9Yv_-Cgl36ROcHNiGA1pJwOpQNT0R__VXa5Pt8MvJgVj_wW-EZVvYPCU4x1wmsbkJwv6ORed1tnPm8DTfwuOKb-wcb_GpstG9J7xTu8A=w300-h400" width="300" /></span></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: large;">Villa Cavrois</span></td></tr></tbody></table><span style="font-size: large;"><br /><span><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">* la <a href="https://www.roubaix-lapiscine.com">Piscine à Roubaix</a> est mon deuxième coup de coeur! Cette magnifique piscine art déco, haut lieu de la sociabilité ouvrière dont l'écho se fait entendre autour du grand bassin (cris des baigneurs et des enfants), abrite un magnifique musée. </span></div><div style="text-align: justify;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjU3D8QgMQV8FZ1HmvRQp6ceUGNX1J2EYQINtYwNrNEbScbwTpLwjPLJ9jhO8KY7-SkDpGCXwQtbMPQHM0lAeXSkk1_TcCuesds8FNEGz4Yk3foFl7r7K1fzcBa_5bS7S0vbVF46lBE6FEvpmMEEX5tiGSJBrJ2dDuhvvwBAoZPDGecrvQdyoBeokb1Bg=s4032" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><span style="font-size: large;"><img border="0" data-original-height="4032" data-original-width="3024" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjU3D8QgMQV8FZ1HmvRQp6ceUGNX1J2EYQINtYwNrNEbScbwTpLwjPLJ9jhO8KY7-SkDpGCXwQtbMPQHM0lAeXSkk1_TcCuesds8FNEGz4Yk3foFl7r7K1fzcBa_5bS7S0vbVF46lBE6FEvpmMEEX5tiGSJBrJ2dDuhvvwBAoZPDGecrvQdyoBeokb1Bg=w300-h400" width="300" /></span></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: large;">La Piscine </span></td></tr></tbody></table><span style="font-size: large;"><br /><span><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">*J'aurais aimé visiter la manufacture, mémoire ouvrière de l'industrie textile, malheureusement fermée pour cause d'incident technique inopiné, fermeture apprise à la porte après avoir marché des kilomètres depuis la Piscine! Nous avons toutefois découvert le Roubaix populaire, les rues aux enseignes fermées, les huisseries pourries des petites fenêtres des maisons de briques, les jardins étriqués et peu entretenus dans les arrières cours, les trottoirs étroits et les files d'attente devant les garages où les associations distribuent les vêtements et les victuailles. Les usines sont toutes fermées, tout est produit en Asie, ne subsistent que quelques ateliers de designers, des magasins de tissus, des plaques fixées sur de monuments désaffectés, des cheminées ou des usines reconverties en archives nationales ou en musées. Pour autant la région ne semble pas figée et l'on sent combien, depuis plus de 40 ans, le combat a dû être difficile afin de sortir de la crise. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">* la bière et les bons restaurants : la <a href="https://www.tripadvisor.fr/Restaurant_Review-g187178-d3293390-Reviews-La_Dinette-Lille_Nord_Hauts_de_France.html">Dinette</a>, le <a href="https://www.comptoir44-lille.fr">comptoir 44</a>, <a href="https://www.babe-lille.fr">Babe</a>, <a href="https://www.google.fr/maps/place/Beer+Square/@50.640114,3.0610198,19z/data=!4m5!3m4!1s0x47c32b8352cca265:0x15c5815c046ddb32!8m2!3d50.6401141!4d3.0615848">beer square</a>, <a href="https://www.bar-lillustration.fr">l'illustration.</a> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">* les gaufres et les frites toutes servies avec de la mayonnaise, la gastronomie lilloise. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">* les pavés du centre ville </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">* le ciel bleu! </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Il aurait fallu aller à Tourcoing et Villeneuve d'Asq, au bord de la mer ... Pour une prochaine fois? </span></div><div style="text-align: justify;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhk3LCE2MUgClB0nMxXXWHRWN9-auvNQUl-Nyl8t958cU_yxeafqkI4fY1W4BOhmTcjOT1nK00BoyILw5ydQ7p59yWpVEV8AxFhCP9QzMrgL9ij1V3vOLpBzKc-rhGgtkcTbT5uqoDoAB65FoIjLOxzzQj4gPof9VwpY4GwPY4vmM7ZHidAERbIY30yXQ=s4032" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><span style="font-size: large;"><img border="0" data-original-height="3024" data-original-width="4032" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhk3LCE2MUgClB0nMxXXWHRWN9-auvNQUl-Nyl8t958cU_yxeafqkI4fY1W4BOhmTcjOT1nK00BoyILw5ydQ7p59yWpVEV8AxFhCP9QzMrgL9ij1V3vOLpBzKc-rhGgtkcTbT5uqoDoAB65FoIjLOxzzQj4gPof9VwpY4GwPY4vmM7ZHidAERbIY30yXQ=w400-h300" width="400" /></span></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: large;">Les courées, enfin ce qu'il en reste! </span></td></tr></tbody></table><span style="font-size: large;"><br /></span><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjda1Ei30pvhP6GeTN1Acc7S4O_TqnbiQ8Y0jJ7qt5IIy9o5TgV_A5d9W5P0ZcB1W-qjE_kStQKliJRU_SMUht77CDh2_lhLixHYdek9ylLo2BhwPJJJ3aFpPiFH6vmZBzndHCnXKiGDC1x2oIosvXxv-8zyYVKThhijG39NzE7a6GJM4w8tvPTAdO_Rw=s4032" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><span style="font-size: large;"><img border="0" data-original-height="4032" data-original-width="3024" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjda1Ei30pvhP6GeTN1Acc7S4O_TqnbiQ8Y0jJ7qt5IIy9o5TgV_A5d9W5P0ZcB1W-qjE_kStQKliJRU_SMUht77CDh2_lhLixHYdek9ylLo2BhwPJJJ3aFpPiFH6vmZBzndHCnXKiGDC1x2oIosvXxv-8zyYVKThhijG39NzE7a6GJM4w8tvPTAdO_Rw=w300-h400" width="300" /></span></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: large;">L'usine Mosse- Bossut à Roubaix</span></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><br /></span></div><span style="font-size: large;"><br /><br /><span><br /></span></span></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEj1ATKDoJXxv0PUQjXLW3F9aUthaGy2BiG6BhpafGIzM9pPQxu2xW6lOeoU-6A3vAuJ7r91i1xQ7G_VS1Y-_4kjslm-_Ho8pyhB3HSFqdbVWHi88Kcj3Z65Ru3bkz4OS3ro5lE3OldPSkZbBk28xlbykVaoh-OTEXJxM_D7nir65-wl1D4XFpKqhjK6Rg=s1024" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><span style="font-size: large;"><img border="0" data-original-height="1024" data-original-width="768" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEj1ATKDoJXxv0PUQjXLW3F9aUthaGy2BiG6BhpafGIzM9pPQxu2xW6lOeoU-6A3vAuJ7r91i1xQ7G_VS1Y-_4kjslm-_Ho8pyhB3HSFqdbVWHi88Kcj3Z65Ru3bkz4OS3ro5lE3OldPSkZbBk28xlbykVaoh-OTEXJxM_D7nir65-wl1D4XFpKqhjK6Rg=w300-h400" width="300" /></span></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: large;">La rue municipale à l'hôtel de ville de Lille </span></td></tr></tbody></table><br />Chroniques de Bretagne http://www.blogger.com/profile/08747717326332791258noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4468943512445211179.post-36435802017675402832022-03-01T09:03:00.002+01:002022-03-01T09:03:41.993+01:00Regardez-nous danser (Le pays des autres, 2) de Leïla Slimani. <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">J'ai adoré le deuxième tome du <b>Pays des autres de Leïla Slimani</b>, <b>Regardez-nous danser!</b> (2022, Gallimard, 368p.)</span></p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEghzzAURLvCMNL24WgR5akhGyWGAqPbi3jqbC6DDiptS0xyqDt8eDSLu9wb21RzQm5DGlOSOhMkdYFV2oa0qPetyPsfVMLFZDHhWmIH201wrrLmzRq_FZAXSQLwBrRz1ebT5LqUtnYkn5FhqxRRNVutnea3umNLTmabU0-yVwIQqw7NU_OK9-mB4y5b1w=s340" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="340" data-original-width="340" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEghzzAURLvCMNL24WgR5akhGyWGAqPbi3jqbC6DDiptS0xyqDt8eDSLu9wb21RzQm5DGlOSOhMkdYFV2oa0qPetyPsfVMLFZDHhWmIH201wrrLmzRq_FZAXSQLwBrRz1ebT5LqUtnYkn5FhqxRRNVutnea3umNLTmabU0-yVwIQqw7NU_OK9-mB4y5b1w=w400-h400" width="400" /></a></div><br /><span style="font-size: large;"><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Je n'avais pas vraiment accroché à la lecture du premier tome, trouvant laborieuse la construction, le sentiment permanent de drames éminents, la complaisance pour la violence sociale que j'y sentais. Je n'ai pourtant pas résisté à l'achat du <a href="https://www.lemonde.fr/livres/article/2022/02/12/regardez-nous-danser-leila-slimani-dans-la-bulle-du-passe_6113364_3260.html">tome 2 </a>afin de connaître le destin de Mathilde, Amin, Selma, Sélim et Aïcha entre 1968 et 1974. Bien m'en a pris, ce deuxième ouvrage ne laisse plus ce sentiment d'application scolaire, de rédaction façon "atelier d'écriture américaine". Le propos est fluide tout en utilisant une langue riche sans être obligée de sortir le dictionnaire, des phrases où les odeurs se révèlent, la douceur de l'eau de la piscine, la rugosité des troncs d'arbres, les murs lépreux des gourbis. Si les chapitres restent majoritairement consacrés à un personnage, l'auteur maîtrise mieux la technique et le procédé se ressent moins, le passage de l'un à l'autre est à peine repérable.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">L'histoire du Maroc est évoquée mais sans être pesante, le récit qui en est fait est toutefois très instructif et il s'appuie sur les nombreux témoignages recueillis par l'autrice. Ne faut-il pas avoir quelques idées sur la question pour bien lire entre les lignes ce dont il s'agit (les années de plomb, les arrestations après la tentative d'assassinat du roi)? Elle donne incontestablement l'envie d'en savoir plus. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">J'ai aimé ce livre et je le recommande. C'est une réussite. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Cette lecture peut utilement être complétée par la visite de l'exposition au musée d'Art et d'Histoire du judaïsme à paris:<a href="https://www.mahj.org/fr/programme/patrick-zachmann-voyages-de-memoire-76837">Patrick Zachmann,</a> voyage de mémoires (jusqu'au 6 mars) consacrée à son père et un peu à sa mère originaire d'Afrique du Nord. Les photographies de bal lors des mariages sont remarquables. </span></p>Chroniques de Bretagne http://www.blogger.com/profile/08747717326332791258noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4468943512445211179.post-37632471990258562492022-02-26T11:48:00.000+01:002022-02-26T11:48:39.582+01:00Une série ratée, Alger confidentiel (Arte) <p><span style="font-size: large;">Faut pas prendre les gens pour des billes, la série <a href="https://www.allocine.fr/series/ficheserie_gen_cserie=26240.html">Alger confidentiel </a>est ratée. </span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhrb9EP-aFBsPeId0weX704ew2HRxmVvyKXVqLwL3CWcNqhIXpLBsSPZxyZj8TZVgj64tCYYImnqSqZQH5GaqV1KyoPkQKnuXx8ZmPzP4VTZmu_mc4Y0gSZdjFd3upBalqAQvQFFvOd4R6GYZsF9S1_vzuPxOuFRpUW1mfsuoz_EME8XK70Tq4VfqtVhA=s654" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="368" data-original-width="654" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhrb9EP-aFBsPeId0weX704ew2HRxmVvyKXVqLwL3CWcNqhIXpLBsSPZxyZj8TZVgj64tCYYImnqSqZQH5GaqV1KyoPkQKnuXx8ZmPzP4VTZmu_mc4Y0gSZdjFd3upBalqAQvQFFvOd4R6GYZsF9S1_vzuPxOuFRpUW1mfsuoz_EME8XK70Tq4VfqtVhA=w400-h225" width="400" /></a></div><br /><span style="font-size: large;"><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">L'idée aurait pu être excellente: le mélange des cultures, l'Allemagne, la France, l'Algérie, les paysages, Alger, la mer, le désert mais aussi Berlin. Convoquer l'Histoire, la guerre d'Algérie, la guerre civile! Un peu de France et beaucoup d'Allemagne (une responsable incorruptible forcément menacée). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Une intrigue crédible au départ qui part en quenouille, à laquelle on ne comprend plus rien. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Au final, une bouse! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Une bande de pieds nicklés propres sur eux qui ne quittent pas leur parka à Berlin et s'agitent autour de camionnettes bourrées d'armes, ils sont prêts à tout faire péter mais se font prendre comme des bleus! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span>Tous les protagonistes sont armés jusqu'aux dents et tirent à tout va sans qu'on sache pourquoi et sur qui. Résultat? Des morts en pagaille, des morts pour rien, c</span><span>ertains meurent, d'autres sont épargnés sans que l'on comprenne la raison. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Un des otages, contre toute attente, pour fuir le feu des armes, se jette bêtement sous les balles en courant vers la cour bombardée par des types vraiment méchants, en hélicoptère, qui sont censés tous les éliminer mais ne viennent pas vérifier si les deux <i>clampins</i> poursuivis sont morts. Ces deux-là, dont le héros, un enquêteur allemand propre sur lui et complètement crétin, finissent par tomber entre les mains d'Aqmi, les islamistes qui arrivent comme un cheveu sur la soupe. Après avoir couru comme des dératés, le héros et son pote, sont faits prisonniers après avoir passé la nuit à dormir à la belle étoile, les tennis blanches sont toujours immaculées malgré l'ocre de la terre et de la poussière. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Le flic allemand joue comme un pied, il a le charisme d'une huître et on se demande bien ce que sa copine, juge d'instruction et forcément traumatisée par l'assassinat de son père pendant la guerre civile des années 90, lui trouve. Le meurtre du père semble justifier toutes les actions présentes des protagonistes bien déterminées à faire tomber le régime totalitaire et corrompu algérien. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Rien n'est crédible, les espions qu'on aperçoit sur les balcons armés de leurs énormes téléobjectifs, des coups de fil passés, en veux-tu en voilà, de téléphones probablement surveillés, du moins c'est ce qui devrait être le cas dans un bon film où CIA, Dgse et service d'espionnage algérien et allemand interviennent. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Des méchants vraiment méchants, forcément algériens ...un peu allemands aussi, des gros vilains (Bouh on a trop peur) à tel point que leur méchanceté relève plutôt de la farce et du grand guignolesque! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Bref, c'est raté, franchement et j'ai perdu mon temps à regarder jusqu'au bout dans l'espoir de comprendre. Heureusement il n'y a que 4 épisodes !!!! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Un conseil: ne pas regarder .. (Sauf peut-être pour l'acteur <a href="https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-859390/biographie/">Dali Benssala</a> que je trouve beau!). </span></p>Chroniques de Bretagne http://www.blogger.com/profile/08747717326332791258noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4468943512445211179.post-37615213731760951872022-02-16T11:17:00.002+01:002022-02-16T11:25:43.964+01:00Je viens de terminer le nouveau Houellebecq: anéantir. <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Je viens de terminer le dernier roman de <b>Houellebecq, <u>Anéantir</u>,</b> énorme pavé au sens propre et figuré de plus de 700 pages (730 pages, 26 euros, Flammarion). Probablement content de lui, l'écrivain publie dans une édition brochée de belle qualité*! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEg1QNrezzKKlkEFqO5eH9PV5OQSb0dRIK3iNTvHAde9_-EJqETm6TRoaP3Lh0B9oksyeyOuRc8LzpLGBTSRPq5rQueM3fTuTAOptWxYT_3gCqT8Akm28Sf_yJy3KyMUxf23gskcj5EsQc9J7R9XDFTEa77nupgHnO2oTncKePpLypgHWh40Aml620nN1A=s340" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="340" data-original-width="340" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEg1QNrezzKKlkEFqO5eH9PV5OQSb0dRIK3iNTvHAde9_-EJqETm6TRoaP3Lh0B9oksyeyOuRc8LzpLGBTSRPq5rQueM3fTuTAOptWxYT_3gCqT8Akm28Sf_yJy3KyMUxf23gskcj5EsQc9J7R9XDFTEa77nupgHnO2oTncKePpLypgHWh40Aml620nN1A=w400-h400" width="400" /></a></div><br /><span style="font-size: large;"><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Je ne me pendrais pas (je n'ai plus de cyprès depuis le 13 février 2016) parce que l'auteur est un peu plus optimiste que d'habitude quand bien même il ne parle que d'attentats, de morts, d'AVC, de cancer et d'Ehpad pourris. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">J'ai aimé et n'ai pas lâché le pavé malgré son poids, j'ai grandement apprécié la qualité de l'écriture. Le bougre écrit bien! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Le propos est riche, il fait indéniablement réfléchir mais il reste étrange, le lecteur doit se débrouiller seul. Les personnages sont nombreux et attachants, peu de portraits au vitriol hormis une journaliste honnie. On se fiche comme d'une guigne de l'abandon des deux intrigues principales, politique et terroriste, aux deux-tiers du roman qui devient plus humain moins factuel. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">J'ai apprécié le récit des rêves du personnage principal même si je ne comprends pas pourquoi ils figurent dans le livre! Ils arrivent souvent comme un cheveu sur la soupe, aucune interprétation n'en est proposée, d'aucuns pourraient dire que Houellebecque meuble pour faire du poids et ce "collage" peut sembler bâcler tout comme les longues tirades pompées à droite à gauche. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">On peut toujours critiquer mais le livre offre un "je-ne-sais-quoi" qui transporte et qui fait qu'on le lit jusqu'au bout! Allez savoir pourquoi! Si le <a href="https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2022/01/04/de-h-p-lovecraft-a-aneantir-michel-houellebecq-dans-le-monde_6108178_4500055.html">Monde</a> s'enthousiasme pour l'ouvrage, la critique de Pierre Assouline dans son <a href="https://larepubliquedeslivres.com/aneanti-par-le-nouveau-houellebecq/">blog</a> est dure, à la première lecture elle m'a chagrinée n'ayant pas compris la complaisance qu'il affichait à l'égard de <a href="https://larepubliquedeslivres.com/hauts-et-bas-dun-yoguiste-en-etat-limite/comment-page-6/#comments">Yoga</a> d'Emmanuel <a href="https://chroniques-de-bretagne.blogspot.com/2021/01/yoga-demmanuel-carrere.html">Carrère</a>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">*même si, pour ce prix-là on aurait aimé une impression de meilleure qualité souvent pâlichonne par endroit et l'absence de coquilles (</span><i>fair</i><span style="font-size: large;"> page 280). </span></p>Chroniques de Bretagne http://www.blogger.com/profile/08747717326332791258noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4468943512445211179.post-52112893852381830672022-02-14T18:40:00.002+01:002022-02-14T18:40:27.904+01:00L'évènement de Audrey Diwan (2021)<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Enfin un chef d'oeuvre, un film dans lequel on entre sans se poser de questions, ni regarder sa montre, ni penser au quotidien et aux mauvaises herbes qui poussent dans le jardin! Je recommande vivement,<a href="https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=275122.html"> </a><b><a href="https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=275122.html">l'évènement d'Audrey Diwan </a>(2021) </b>Lion d'or à la Mostra de Venise, récompense hautement méritée. </span></p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjQjh3t_uAwVnDatrJmaMoRGAZYcYV_5ReUiuTAH5mnVXwzQ2E2LmKd7Sn7Z9gW1bjt2jVEhwdQwl2Qdk1gKMrK9Djhcrw4jPeGQmym5QFOege-q3ilZo8blcJ17PcFl3ppTe4hYKf26oNNoOJbtDmGEshFIL1cltOUZKl7WBuV2eochglBwr4aL2xdmw=s1080" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="793" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjQjh3t_uAwVnDatrJmaMoRGAZYcYV_5ReUiuTAH5mnVXwzQ2E2LmKd7Sn7Z9gW1bjt2jVEhwdQwl2Qdk1gKMrK9Djhcrw4jPeGQmym5QFOege-q3ilZo8blcJ17PcFl3ppTe4hYKf26oNNoOJbtDmGEshFIL1cltOUZKl7WBuV2eochglBwr4aL2xdmw=w294-h400" width="294" /></a></div><br /><span style="font-size: large;">J'ai lu tous les livres d'Annie Ernaux, découverte lorsque mon fils était en seconde ou en première et qu'il devait lire des romans et en faire l'analyse. Comment avais-je fait pour passer à côté de cette écrivaine remarquable dont les écrits résonnaient tant en moi? <i>Les Armoires vides, la Place, l'évènement, la femme gelée, les Années. </i></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span>Le film est une oeuvre à part entière, il peut se voir sans avoir lu le livre. Je cite <a href="https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/09/12/l-evenement-d-audrey-diwan-un-film-sur-l-avortement-remporte-le-lion-d-or-a-venise_6094364_3246.html">le Monde,</a>: </span><i><span>"</span><span face=""The Antiqua B", Georgia, Droid-serif, serif" style="background-color: white; caret-color: rgb(56, 63, 78); color: #383f4e; text-align: left;">Au-delà de son sujet, </span><span face=""The Antiqua B", Georgia, Droid-serif, serif" style="box-sizing: inherit; caret-color: rgb(56, 63, 78); color: #383f4e; text-align: left;">L’Evénement</span><span face=""The Antiqua B", Georgia, Droid-serif, serif" style="background-color: white; caret-color: rgb(56, 63, 78); color: #383f4e; text-align: left;"> a cette forme simple et radicale – sorte de journal filmé, au cadrage serré – qui fait l’étoffe des grands films, pour peu que l’actrice principale y soit exceptionnelle. C’est le cas de la comédienne franco-roumaine Anamaria Vartolomei, qui incarne Anne."</span></i></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">J'ai aimé la façon dont les années 60 sont reconstituées, sans excès, la chaleur des mois d'été et des bals où l'on danse, la justesse du jeu de Sandrine Bonnaire en mère usée par le travail peu habituée aux câlins, les garçons en cravate qui faisaient vieux avant l'âge, sûrs d'eux, libres et tellement égoïstes, les filles sublimes, solidaires : Brigitte, Odile, Françoise, Madeleine. Et cette fin qui nous réconcilie avec la vie et l'humanité!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Malgré l'arrivée de la pilule en 1967, je restais une jeune fille inquiète. "<i>Ne pas tomber enceinte</i>" était l'anathème qui marquait l'arrivée des règles vers 12/13 ans avant même, dans les années 70, de savoir ce qu'étaient les règles, d'avoir vu un pénis hormis celui de son petit frère, de comprendre comment on faisait les bébés! Les quelques heures d'éducation sexuelle étaient données au lycée, j'ai le vague souvenir d'une projection ou d'un cours un peu appuyé sur la reproduction humaine avec quelques coupes anatomiques, le développement de l'embryon, la naissance, en bref un grand fatras qui arrivait déjà bien tard en terminale (dans les lycées publics)! Le reste on l'apprenait par le bouche à oreille dans des ricanements murmurés, feutrés, explicites ou pas. Pendant les boums, on flirtait beaucoup, on se pelotait souvent en se roulant des palots à bouche que veux-tu mais coucher, pas question, notamment quand on n'était pas "<i>une Marie couche toi-là</i>". Surtout morte de trouille de <i>tomber enceinte,</i> on vivait la peur au ventre (sans plaisir)! Enfin moi! Consulter un vieux gynécologue <i>réac</i> pour obtenir la pilule, (on se refilait l'adresse), consistait en un parcours du combattant, en parler à la mère revenait à avouer qu'on couchait (et ça ne se faisait pas). Les premiers rapports étaient forcément risqués car sans pilule et frustrants car toujours il y avait la consigne "<i>ne pas tomber enceinte</i>" ce qui aurait alors signifier la mort sociale, la fin des études, la <i>merde</i>! Avorter oui on y avait droit après 1975 mais à quel prix! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Pouvoir acheter la pilule et en cas de pépins pouvoir avorter permettaient toutefois d'envisager la sexualité un peu plus sereinement. Cependant, la contraception restait largement une affaire de filles. </span></p>Chroniques de Bretagne http://www.blogger.com/profile/08747717326332791258noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4468943512445211179.post-16977284420778150012022-02-12T07:06:00.000+01:002022-02-12T07:06:41.978+01:00Les jeunes amants <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">C'est dans une salle immense (une fois n'est pas coutume pour la direction de notre cinéma) mais vide (nous étions cinq spectatrices) que j'ai vu le film <b>les jeunes amants de Carine Tardieu. </b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: large;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhOo5Jy5RN7GnH2kqtg5k7uXBS-ZLAaYlq3H4nopXeyJbTasmpxMULsg64sWtQy9RnIz3gnPbPv5J4pWo1ft-cDPhcHiPqcmCmtho49Ftngd91F_y44-I6NWQcuQplRTWnygg1K50fgE2ule7dGcqSYxWvQuTvB6FHco02e7TSuKp8C5GU9Js97XARyxw=s815" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="815" data-original-width="600" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhOo5Jy5RN7GnH2kqtg5k7uXBS-ZLAaYlq3H4nopXeyJbTasmpxMULsg64sWtQy9RnIz3gnPbPv5J4pWo1ft-cDPhcHiPqcmCmtho49Ftngd91F_y44-I6NWQcuQplRTWnygg1K50fgE2ule7dGcqSYxWvQuTvB6FHco02e7TSuKp8C5GU9Js97XARyxw=w295-h400" width="295" /></a></span></div><span style="font-size: large;"><br /><b><br /></b></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Voir un film c'est comme lire un livre, on y entre ou pas, on y vibre ou pas, mais en pire si on s'y ennuie sans oser s'en aller. L'image fascine et j'ai beaucoup de mal à sortir de la salle alors que je lâche volontiers un livre qui me tombe des mains ou sur lequel, dès la dixième page, je m'endors inexorablement. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Voir un film c'est comme lire un livre il entre ou non en résonance avec nos états d'âme du moment. Je n'étais donc pas dans de bonnes dispositions!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Je me suis ennuyée surtout pendant la première partie et j'ai détesté le sacrifice de l'héroïne principale qui se sent trop vieille pour aimer, vibrer et préfère renoncer en décidant pour l'autre: le jeune amant qui bousille sa famille, heurte un poil sa fille célibataire qui ne croit qu'au coup de foudre (invention du XIXème siècle). Le propos sur tous ces sujets est stéréotypé, agaçant, <i>gnangnan</i> sans doute car il s'agit d'une femme âgée qui aime un homme jeune. Aucun homme âgé qui s'envoie en l'air avec une jeune femme souvent très jeune (je pense au couple de Cassel par exemple) ne dit qu'il n'a pas d'avenir pour elle (il va mourir bientôt ce qui est une réalité) et lui conseille de partir en courant! L'homme mûr n'a pas ces états d'âme, il n'est pas vieux, il exhibe sa jeunette (même si elle n'a que 20 ans de moins que lui) comme un trophée. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Tout le long du film j'ai surtout été agacée par la cuculterie du propos (je suis trop vieille, malade et quasi mourante), le sacrifice de l'héroïne qui refuse le bonheur et résiste à la mièvrerie des premiers mois de la passion amoureuse. Il est vrai que dans l'histoire elle est également malade ( ce qui nous guette tous à cet âge-là), gérer la maladie devient alors compliqué. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Le jeu des acteurs, et notamment des seconds rôles, est formidable et sauve le film : excellente Catherine de France dans le rôle de l'épouse trahie dévastée par la tromperie, l'abandon (scène jubilatoire du bouquet de roses qu'on aimerait avoir vécue). Le scénario ne tient qu'à un fil et quelques ficelles: le tgv Paris-Lyon, les barres d'immeubles. On échappe à l'ascenseur et aux portes qui s'ouvrent ou se ferment, quoique ... </span></p>Chroniques de Bretagne http://www.blogger.com/profile/08747717326332791258noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4468943512445211179.post-75389124034087766532022-01-13T16:43:00.002+01:002022-01-13T16:44:22.496+01:00Sauver le service public! Non à la privatisation! <div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><div class="separator" style="clear: both; font-size: x-large; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgU7Th-GknMTVf-JrBjfeQq7sq7ufU_ET5b7gIQ3ZbzDFBy7TzrveihMED-jAK1zWz4GZdwhxk4Di37t6u_hg-gIX_F1kHZAvwzwo62KIZ6mW5KbyR5Bw7nTE4GVzL23CDFpeV6q8EH9V2B_MmcdK3BbEjeMlCtyfGU9K7DwNm71hQegFFsFpqjccIqPw=s225" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="225" data-original-width="225" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgU7Th-GknMTVf-JrBjfeQq7sq7ufU_ET5b7gIQ3ZbzDFBy7TzrveihMED-jAK1zWz4GZdwhxk4Di37t6u_hg-gIX_F1kHZAvwzwo62KIZ6mW5KbyR5Bw7nTE4GVzL23CDFpeV6q8EH9V2B_MmcdK3BbEjeMlCtyfGU9K7DwNm71hQegFFsFpqjccIqPw" width="225" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; font-size: x-large; text-align: center;"><br /></div><br /><span style="font-size: large;">Ce matin vers 11h30, la sonnette résonne, étonnement de ma part puisqu'il est rare qu'on l'utilise et que je puisse avoir de la visite spontanée en semaine. Je n'attendais pas de colis et j'ai pensé : démarchage de ramoneurs, vendeurs de balais et de brosses, voisins à la recherche de leur chien ou de leur chat, heureuse visite du chauffagiste que j'attends depuis 8 jours ou du jardinier depuis 3 mois! </span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span>Que nenni! Un grand gars en costume de postier crotté comme un porcher dans une soue à cochons, tout mielleux, s'avance dans mon chemin. Recommandé en main, il me dit gentiment " </span><i>j'ai un recommandé pour votre voisine qui est absente et j'ai oublié mon stylo ce matin, pouvez-vous m'en prêter un pour rédiger l'avis"</i><span> ... Ben voyons! Je pense qu'il aurait aussi accepté un petit café voire un gorgeons, une gnole bien serrée, chaudement installé sur un coin de table de ma cuisine mais je n'avais pas vraiment envie qu'il entre. </span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Je lui ai donc apporté l'instrument professionnel oublié en pensant qu'à ce rythme la tournée allait s'éterniser! </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Nous papotons benoîtement (il me demande l'heure et la date), j'enfourche mon dernier cheval de bataille: la non-livraison du journal le <u>Monde</u> le samedi matin! </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Il me répond ce que je savais déjà: pas de tournées le samedi matin sauf pour livrer les colis, sinon pour le reste, la distribution se fait sur la base du volontariat quand de hardis facteurs acceptent deux secteurs en un et de se lever le matin! </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Inutile de se battre pour sauver la poste puisqu'elle a déjà rendu l'âme, elle est devenue une entreprise privée qui reçoit une délégation de service public. Elle n'assure pas ou mal ce service, la distribution ne se fait pas le samedi et tous les autres jours où elle ne trouve pas de contractuel(le)s payé(e)s au lance-pierre ou de volontaires avides d'heures supplémentaires. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Afin de me remercier du service rendu, il me dit "<i> bon, je verrais si je suis en état samedi matin pour me porter volontaire et distribuer le courrier dans le quartier</i>". Il se sentait probablement redevable. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Il remonte dans sa voiturette électrique couverte de boue! </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">- Fichtre, lui dis-je, mais d'où venez vous? </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">- C'est plein de boue sur les chemins proche du Minaouet. Ce n'est pas vraiment un 4X4 mais c'est certain que ça en a tout l'air.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">- Et vous assurez aussi l'entretien de l'engin?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">- Oui et j'ai intérêt car Régis le titulaire que je remplace, va péter un cable! Le problème est que je ne peux pas utiliser le Kärcher car le moteur est électrique ...J'attends la fin de semaine avant le retour Régis le méticuleux pour lui rendre son éclat. " </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Je l'imaginais à la fin de la tournée, balai-brosse en main, en train de décrasser la mini-comtesse pour qu'elle rutile à nouveau ... </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">La visite m'a mise en joie! </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Mais finalement pour dire quoi? </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Que le service public est menacé, que râler contre les fonctionnaires et prévoir leur suppression et la diminution des effectifs, c'est se priver de tout ce qui a fait jusqu'ici de la France un pays riche, où il fait bon vivre et qu'à terme ce pays où il suffit de dire "j'ai le droit" pour obtenir des services n'en a plus pour très longtemps... </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Plus de postiers</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Plus de cheminots </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Plus de soignants </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Bientôt plus de profs </span></div><div style="text-align: justify;"><br /></div>Chroniques de Bretagne http://www.blogger.com/profile/08747717326332791258noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4468943512445211179.post-29807486071289837632022-01-04T16:35:00.003+01:002022-01-12T09:17:34.215+01:00Julie en 12 chapitres. <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><span style="font-size: large;">Julie (en 12 chapitres), un film de Joachim Trier </span></b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEg1HMNLNzh94zSvjHQSKpdFPPsBNkeL8QEJGjwUo1ufXHUXSJqjyYPspVxNdUCK_dso6HvnProZPSZ8vlyBUl934e6AVgEADRViT1u5q7Ewibp-Vg_WtlZDb3R-SITJp_eb5fqnZQ0IK0b-WG-91ozMkY3T4t4M5jaRptPe7ovMi7qvpxs7TETXpsd1EA=s264" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="264" data-original-width="198" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEg1HMNLNzh94zSvjHQSKpdFPPsBNkeL8QEJGjwUo1ufXHUXSJqjyYPspVxNdUCK_dso6HvnProZPSZ8vlyBUl934e6AVgEADRViT1u5q7Ewibp-Vg_WtlZDb3R-SITJp_eb5fqnZQ0IK0b-WG-91ozMkY3T4t4M5jaRptPe7ovMi7qvpxs7TETXpsd1EA=w300-h400" width="300" /></a></div><br /><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">J'aurais fait n'importe quoi pour aller voir ce film! L'affiche, les critiques de ma presse préférée (<u>Télérama</u> et <u>Le Monde)</u> m'y encourageaient fortement! Je n'étais toutefois pas prête à sacrifier une randonnée sur l'Aven et un bain à Port Manech! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Bien m'en a pris puisque ce n'est pas le chef d'oeuvre attendu ... Loin de là! Le titre norvégien conviendrait mieux L<i>a pire personne du monde</i> que le lumineux <a href="https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=279214.html"><i>J</i><b><i>ulie (en 12 chapitres)</i></b> ... </a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Le film est long 2h08, je n'aime guère ces durées souvent pesantes pour un film qui aurait largement pu être réduit de 20 bonnes minutes. Je n'ai certes pas dormi ce qui est le critère d'un spectacle <i>regardable</i> jusqu'au bout (et pourtant pas de sieste et une copieuse séance de natation le matin). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Cependant, Julie se perd et nous perd, le sujet est agaçant et je ne suis pas certaine qu'un réalisateur puisse évoquer les états d'âme d'une femme sans les caricaturer, la psychologie frise le commentaire de bistrot. En vrac, le père absent, le mansplaining, une brève histoire des femmes et de la maternité à travers les ascendantes de Julie, les mecs autocentrés, le désir d'enfants (ou non), le temps qui passe, la sexualité, le travail, la maladie, la mort, bref le film est un fourre-tout plaisant certes mais un poil ennuyant. Les actrices et les acteurs sont beaux et jouent très bien! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Pour la beauté, c'est loin d'être le cas des acteurs du film franchouillard </span><b>mes très chers enfants</b><span style="font-size: large;"> avec Josiane Balasko et Didier Bourdon. La réalisatrice ne s'attarde pas sur les états d'âme de trentenaires inquiets pour la planète ou en recherche d'équilibre et de bonheur, mais ceux de <i>vieux cons </i>abandonnés par leur progéniture également trentenaires mais ingrats, vulgaires et attirés par le pognon! Pas de psychologie de comptoir et un happy end bon enfant après une leçon de morale. La caricature est grotesque mais affichée, on rit un peu...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Deux films aux antipodes ? Pas tant! </span></p>Chroniques de Bretagne http://www.blogger.com/profile/08747717326332791258noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4468943512445211179.post-2629792760621858922021-12-01T15:42:00.000+01:002021-12-01T15:42:05.514+01:00Le musée de la chasse et de la nature <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><b>Le <a href="https://www.chassenature.org/le-musee">musée de la chasse et de la nature</a> </b>a fait peau neuve. J'avais très peur qu'il perde son côté cabinet de curiosité! Ce n'est heureusement pas le cas et je conseille vivement de le visiter. </span></p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-pKXVggo4LnM/YaeFrArL0TI/AAAAAAAAM1g/3pdMIOULwlUnj08Ja_uAP_Wv8I0IzZXrgCLcBGAsYHQ/s4032/IMG-9143.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4032" data-original-width="3024" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-pKXVggo4LnM/YaeFrArL0TI/AAAAAAAAM1g/3pdMIOULwlUnj08Ja_uAP_Wv8I0IzZXrgCLcBGAsYHQ/w300-h400/IMG-9143.jpg" width="300" /></a></div><br /><span style="font-size: large;"><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Les salles principales ont été toilettées ainsi que les animaux empaillés, les combles agrandis, aérés et éclairés. L'exposition des oeuvres de la plasticienne Eva Jospin s'inscrit tout à fait dans les rapports qu'entretient le musée entre l'homme et l'animal. J'aime les rêves dans lesquels elle nous plonge, les odeurs de forêts sans champignons ni feuilles mortes. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Le musée est un petit bijou au sein du Marais, un quartier où il fait bon musarder en dehors des week-ends. Certes, il est politiquement incorrect d'aimer ce petit musée et on s'indigne en voyant ces magnifiques animaux autrefois chassés et tués par des brutes épaisses, avides de trophées et de gloire, on peut à juste titre détester la chasse et ses chasseurs mais paradoxalement trouver du plaisir à s'y promener, être à chaque fois emporté dans un monde étrange d'un autre temps. </span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-3hxm5sQEgOM/YaeFybKlC7I/AAAAAAAAM1k/X6HQnA_R_PU-HI2Tm7hK6krX-eVU81A2wCLcBGAsYHQ/s4032/IMG-9134.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4032" data-original-width="3024" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-3hxm5sQEgOM/YaeFybKlC7I/AAAAAAAAM1k/X6HQnA_R_PU-HI2Tm7hK6krX-eVU81A2wCLcBGAsYHQ/w300-h400/IMG-9134.jpg" width="300" /></a></div><br /><span style="font-size: medium;"><br /></span><p></p>Chroniques de Bretagne http://www.blogger.com/profile/08747717326332791258noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4468943512445211179.post-47085737415531408542021-09-24T19:21:00.000+02:002021-09-24T19:21:40.597+02:00La confiture de myrtilles <p style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-ClafJvLH480/YUy3Rb6MVsI/AAAAAAAAMy4/TLlgARAvAmI-tZblwk4WbO1AyGfUl_GYQCLcBGAsYHQ/s2048/IMG-6765.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1536" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-ClafJvLH480/YUy3Rb6MVsI/AAAAAAAAMy4/TLlgARAvAmI-tZblwk4WbO1AyGfUl_GYQCLcBGAsYHQ/w480-h640/IMG-6765.jpg" width="480" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Vue du Peyre Arse, 1806m, Cantal. Au fond le Puy Mary. </td></tr></tbody></table><br /><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><span><p style="font-size: xx-large; text-align: justify;"><span style="font-size: x-large;"><br /></span></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Lundi, le temps était à nouveau beau et sans menace d'orage, une météo idéale afin d'effectuer une des plus belles randonnées des monts du Cantal : le Puy de Peyre Arse. Le pépère culmine à 1806 mètres, il est plus haut que le Puy Mary, (1783m, façon rocher coco) moins que le plomb du Cantal 1855. Il sépare les vallées de l'Impradine et de la Santoire si chères à Marie-Hélène Lafon dont j'adore les romans et que je conseille fortement. Il est surtout plus difficile d'accès que les deux autres. On peut l'atteindre de trois manières, soit par le Puy Mary (des marches) puis le passage raide, escarpé de la brèche de Rolland, soit par le Col de Cabre, soit par la crête, pas balisée mais bien tracée, au départ de la Courbatière sur la commune de Lavigerie. Ce fut notre option ...Le cheminement est aérien, il est préférable qu'il n'y ait ni brouillard ni vent (ou peu), on passe réellement en crête la plupart du temps. Sujet au vertige, s'abstenir! La vue et le paysage sont sublimes. </span></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">A midi, il était temps de manger et de se reposer, idéalement sous le Puy au soleil, au milieu des champs de myrtilles ..... taddahhhh! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">13h15 V. a envie de ramasser des myrtilles (elle a ce fantasme depuis mars et a emporté des pots). Je grogne sur l'impossibilité puisque nous n'avons ni contenant et ni peigne... Qu'à cela ne tienne, nos boîtes à pique-nique bien essuyées peuvent faire l'affaire! "<i>Si si, je t'assure, regarde, c'est nickel, elles sentent encore un peu l'oignon mais on rincera les fruits.</i> " </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">13h30, de mauvaises grâces je me "<i>poque</i>" près d'un buisson et je commence à cueillir des fruits qui colorent les doigts en deux temps trois mouvements.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-dj528bdFlTs/YUy4RFxhovI/AAAAAAAAMzE/Okpl-J15lcg-KPw9MKAV6nw3pg7cpnYhACLcBGAsYHQ/s4032/IMG-6776.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4032" data-original-width="3024" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-dj528bdFlTs/YUy4RFxhovI/AAAAAAAAMzE/Okpl-J15lcg-KPw9MKAV6nw3pg7cpnYhACLcBGAsYHQ/w300-h400/IMG-6776.jpg" width="300" /></a></div><br /><span style="font-size: large;"><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">13h35, le fond de la boîte n'est toujours pas recouvert. Je souffle, je tente une diversion soulignant qu'on n'a pas de sucre! Objection balayée d'un "<i>on ira à l'épicerie de Dienne</i>". </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">13h40, je tiens la boîte commune mais ce n'est pas vraiment pratique, d'autant qu'elle peut se renverser! On nettoie donc la deuxième afin d'être plus efficaces et on partage le butin de la première pour soulager ma souffrance de devoir tout recommencer. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">14h, je râle qu'on crève de chaud, que ce n'est pas humain, qu'il y en a assez et que mon syndicat interdit de travailler sous un tel <i>cagnard</i> ... En vain! Je sue sous le burnous, V. est intraitable me faisant miroiter à quel point je vais me régaler. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">14h10, je souligne qu'on en a déjà pas mal, de quoi faire deux pots et que je suis fatiguée, qu'on va tarder à descendre et arriver à la nuit. Elle ricane, en septembre, à 21h il fait encore presque jour, et de toute façon, une fois les boîtes remplies, on ne peut en ramasser plus. On continue!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">14h11, je tente la bordée d'injures, façon charretier...J'égraine "<i>p...m...ch...c...ça me p...les c...</i>". Elle rit mais ne cède pas. Je pourrais faire la grève de la cueillette mais ne pas partager les pots est impensable..</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">14h15, mon short est violet, je me suis assise sur une touffe, mes mains noires, les boîtes presque pleines. De hardis randonneurs passent, ils font diversion, le "<b>gars que sait</b>" mène la troupe, il plaisante, n'a pas peur du mauvais temps qui menace sur son tour des monts du Cantal, a donné les bonnes consignes à sa femme pour qu'elle choisisse de bons hôtels... Un gars normal quoi, un gars qui sait. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">14h30, les boîtes sont pleines, je crie victoire, je n'ai cueilli que peu de feuilles ... C'est propre et efficace, pas comme celle de V. où les fruits sont un peu mélangés aux feuilles ... Je ricane. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">14h31, on reprend notre descente vers notre point de départ par le col de Cabre, une douce pente, dans une belle vallée en U où coule la Santoire. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">17h, opération sucre. L'épicerie de Dienne est fermée! En septembre, il n'y a plus rien d'ouvert! On doit filer sur Murat afin d'acheter notre kilo de sucre! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">18h, bière, chips et tri des boîtes afin d'éliminer les branches et les feuilles. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">19h, V. lâche sur la cueillette, un kilo de sucre. Le tout macérera jusqu'au lendemain. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">On a fait quatre pots, je salive à l'idée de l'étaler sur une brioche fraîche au petit déjeuner. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">PS: Mercredi on a cueilli des mûres ... </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">PPS: jeudi on a cueilli du sureau...Il était temps de terminer les vacances, elle a fait déborder le jus, une mare sucrée partout sur la gazinière, à tous les coups elle frisait le burn out! On aurait fini par ramasser des glands ou du gratte-cul, poser des pièges à lapins. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: large;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-jBADkpKSePI/YUy5MhwqODI/AAAAAAAAMzQ/jf-vlRQUf3AX1naQGKMXJJlfSxaBvMGHwCLcBGAsYHQ/s4032/IMG-6806.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4032" data-original-width="3024" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-jBADkpKSePI/YUy5MhwqODI/AAAAAAAAMzQ/jf-vlRQUf3AX1naQGKMXJJlfSxaBvMGHwCLcBGAsYHQ/w300-h400/IMG-6806.jpg" width="300" /></a></span></div><span style="font-size: large;"><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-XPsKKWO3npA/YUy5MuGzhmI/AAAAAAAAMzM/05_UTGqorFwPz-nBQwzC5-Xfa6nwXa4uACLcBGAsYHQ/s4032/IMG-6810.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4032" data-original-width="3024" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-XPsKKWO3npA/YUy5MuGzhmI/AAAAAAAAMzM/05_UTGqorFwPz-nBQwzC5-Xfa6nwXa4uACLcBGAsYHQ/w300-h400/IMG-6810.jpg" width="300" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-2khM_4QDKlk/YUy5MvMh47I/AAAAAAAAMzU/5Zz791CH6dwpeA8xMC_cQHoAkFad62upgCLcBGAsYHQ/s4032/IMG-6864.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4032" data-original-width="3024" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-2khM_4QDKlk/YUy5MvMh47I/AAAAAAAAMzU/5Zz791CH6dwpeA8xMC_cQHoAkFad62upgCLcBGAsYHQ/w300-h400/IMG-6864.jpg" width="300" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-x2tN72pC99c/YUy5NfovUlI/AAAAAAAAMzY/dByvs4RozfsF8iNc24vcSsv5sfeJAEblQCLcBGAsYHQ/s4032/IMG-6865.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4032" data-original-width="3024" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-x2tN72pC99c/YUy5NfovUlI/AAAAAAAAMzY/dByvs4RozfsF8iNc24vcSsv5sfeJAEblQCLcBGAsYHQ/w300-h400/IMG-6865.jpg" width="300" /></a></div><br /> </span><p></p>Chroniques de Bretagne http://www.blogger.com/profile/08747717326332791258noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4468943512445211179.post-29588721715604501322021-09-04T17:39:00.000+02:002021-09-04T17:39:27.397+02:00La définition du bonheur de Catherine Cusset, Paris, Gallimard. <p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-QP1l3xvnM1M/YTOQGP-NFLI/AAAAAAAAMyE/YrmJpAnGfTIKwc0X-LZ99ohy-1LkgjKFQCLcBGAsYHQ/s1944/532f831_988524142-cusset-catherine-couv-la-definition-du-bonheur.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1944" data-original-width="1328" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-QP1l3xvnM1M/YTOQGP-NFLI/AAAAAAAAMyE/YrmJpAnGfTIKwc0X-LZ99ohy-1LkgjKFQCLcBGAsYHQ/w274-h400/532f831_988524142-cusset-catherine-couv-la-definition-du-bonheur.jpg" width="274" /></a></div><br /><span style="font-size: large;"><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">J'ai évidemment tiqué lorsque l'autrice introduit son roman par la lecture d'une clé USB donnée par le fils de la défunte dont il est question dans le livre! J'ai alors songé aux introductions laborieuses des rédactions que nous rédigions, chaque semaine, en primaire puis en collège. Souvent, le "truc" (<i>elle ouvrit la lettre, ...le journal commençait par ... je découvris un manuscrit.... etc..</i>.) permettait un déroulé aisé et plaisant du récit, mais, parfois, je n'arrivais pas à décoller et je restais bloquée sur ce "truc" d'une affligeante platitude. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">En d'autres temps, le livre me serait tombé des mains, mais là, il s'agit d'un ouvrage de Catherine Cusset, autrice brillante que j'affectionne particulièrement! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Malgré la banalité des biographies des deux protagonistes qui courent sur plus de 40 ans, le récit est addictif, il y a "<i>un je-ne-sais-quoi</i>" qui passionne, un talent réel pour décrire les ambiances, immerger le lecteur à Hyères, Brooklyn, Crozon, ou le Marais à Paris. Les femmes dont il est question, sont magnifiques et selon un mot à la mode "puissantes" malgré leur banalité. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Bref, j'ai aimé et je ne saurais pas vraiment dire pourquoi sauf à enfiler les perles. Ce livre a comblé en moi une curiosité et pourtant je n'y ai rien appris ( cf l'ouvrage de Michel Winock) si ce n'est la manière dont les personnages habitent le monde et se comportent... (lire l'excellente critique du <a href="https://www.lemonde.fr/livres/article/2021/09/03/la-definition-du-bonheur-catherine-cusset-heureusement_6093271_3260.html">Monde</a>) . </span></p>Chroniques de Bretagne http://www.blogger.com/profile/08747717326332791258noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4468943512445211179.post-69082132453052186892021-08-28T07:17:00.001+02:002021-08-28T07:17:20.939+02:00Jours anciens de Michel Winock (Gallimard 2020,189 p.)<p style="text-align: left;"></p><div style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: x-large;">Parmi mes lectures de l'été, je recommande tout particulièrement <u>Jours anciens </u>de Michel Winock.</span></b></div><div style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;"><br /></span></b></div><span style="font-size: x-large;"><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-YPDG9xaXu-Q/YSnGgcsdNvI/AAAAAAAAMxk/zWXZhWnfq5IiODM_HUQdyVNAJAaQ0MyWACLcBGAsYHQ/s340/Jours-anciens.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="340" data-original-width="340" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-YPDG9xaXu-Q/YSnGgcsdNvI/AAAAAAAAMxk/zWXZhWnfq5IiODM_HUQdyVNAJAaQ0MyWACLcBGAsYHQ/w400-h400/Jours-anciens.jpg" width="400" /></a></div>Ce n'est bien évidemment pas un roman mais son auteur a l'art de nous embarquer dans ses souvenirs d'enfance et d'adolescence dans un ouvrage qui se lit comme un roman. Né en 1937, il témoigne des années 40 et tout particulièrement des années 50 un autre monde quasi oublié "un passé disparu qui nous parle encore", le temps de l'après-guerre, de la IVème république, la reconstruction, ces années qui précèdent les "trente glorieuses" celles que moi je connaîtrais. </div><div style="text-align: justify;">Je recommande à tous ceux dont les parents furent jeunes à cette époque et qui bientôt vont disparaître, il est l'occasion de se plonger dans leur jeunesse et de leur poser des questions concernant leur propre vécu. </div><div style="text-align: justify;"><br />Le livre est remarquablement bien écrit avec une richesse de vocabulaire qui n'est guère fréquente aujourd'hui. Le style est fluide, le plan limpide et l'ensemble nourrit nos connaissances : l'école, l'esprit laïque, le communisme qui anime la banlieue, la prégnance de la religion, l'importance de la guerre d'Indochine et des débuts de la guerre d'Algérie, l'insalubrité des logements, le labeur et cette espérance que l'avenir sera radieux et qu'il sera meilleur pour les enfants qu'ils auront!</div></span><p></p>Chroniques de Bretagne http://www.blogger.com/profile/08747717326332791258noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4468943512445211179.post-40924585089722224832021-07-01T10:11:00.000+02:002021-07-01T10:11:41.809+02:00La dune du Pilat<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="text-align: center;">On ne sait vraiment plus à qui se fier! Longtemps j'ai écrit <b>dune du Pilat</b>: P.i.l.a.t. C'est encore de cette façon qu'on découvre son histoire géologique sur le net dans les </span><a href="https://www.ladunedupilat.com/" style="text-align: center;">sites officiels</a>. <span style="text-align: center;">Pourtant d'aucuns l'orthographient parfois Pyla, notamment sur les réseaux sociaux, comme on écrit tkt, ou mdr ou lol! Le nom officiel est bien entendu <b>PILAT</b>, il vient du gascon "pilot" qui signifie tas ou monticule. </span></span></p><p style="text-align: left;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-9tSSMdF6Ako/YN10QVCiUsI/AAAAAAAAMvc/42z0e-aCffEzGsKTD6DG0brD-5OK-qKHQCLcBGAsYHQ/s4032/IMG-3637.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="4032" data-original-width="3024" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-9tSSMdF6Ako/YN10QVCiUsI/AAAAAAAAMvc/42z0e-aCffEzGsKTD6DG0brD-5OK-qKHQCLcBGAsYHQ/w480-h640/IMG-3637.jpg" width="480" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"></td></tr></tbody></table><br /><span style="font-size: large; text-align: center;"><br /></span></p><p style="text-align: left;"><span style="text-align: center;"><span style="font-size: large;">L'orthographe correspond bien au descriptif, la dune est un gros, très gros TAS de sable. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Pourquoi donc en dévoyer le nom? Pyla est la dénomination moderne que porte la station balnéaire située à proximité de ce patrimoine exceptionnel (qu'on n'hésite pas à comparer abusivement à la pointe du Raz). Dans les années 20, son fondateur, Daniel Keller, a trouvé plus chic et plus distingué l'orthographe P.Y.L.A. La distinction ne tient qu'au nom car les stations balnéaires de la région, exception faite d'Arcachon, n'ont vraiment rien d'exceptionnel, de distingué ou de chic! On évoque plutôt à leur sujet: "S'am suffit", grande roue, baraque à frites, magasins de fringues "<i>cheap</i>" à la chaîne, chaleur moite, bruit, musiques "<i>boum boum</i>", barbes à papa et papiers gras! Pyla-sur-mer n'est qu'un quartier doté d'une mairie annexe de l'immense territoire de la Teste de Buch dont le nom fleure bon le terroir, la pêche, les huîtres et les forêts de pins (article à suivre prochainement). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">La dune, elle, est chic! Drôlement chic! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Située sur la commune de la Teste de Buch, elle se mérite! 2,9 km de long, 616 mètres de large, 102,5 mètres de hauteur ; pente raide dans les pins pour arriver au sommet, pente douce pour descendre à la plage. Elle vit, elle roule vers l'est, noyant de sable, les pins et les campings, de 1 à 5 mètres par an. Difficile de lutter contre les tonnes de grains de quartz et le vent qui les charrie vers les terres. </span></p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-JYsYuf2YORM/YN11dD3nf6I/AAAAAAAAMvs/Auei5MOlUgEJ-IpfjQ06mEDBUcNZPHBVwCLcBGAsYHQ/s4032/IMG-3571.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4032" data-original-width="3024" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-JYsYuf2YORM/YN11dD3nf6I/AAAAAAAAMvs/Auei5MOlUgEJ-IpfjQ06mEDBUcNZPHBVwCLcBGAsYHQ/w300-h400/IMG-3571.jpg" width="300" /></a></div><br /><span style="font-size: large;"><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">En juin, la dune est paisible, silencieuse, douce, comme son sable! A son sommet, on n'entend que le chuintement des voiles de parapentes, quelques paroles envolées des sportifs passionnés. Elle reste le domaine de l'attente et de la contemplation. Pas besoin d'y être emmitouflée dans un ciré et un pull marin, il fait chaud et beau! Au soleil couchant, le sable tiédit, il devient d'une fraîcheur bienfaisante, on s'y allonge volontiers afin d'assister à l'arrivée de la nuit sur le banc d'Arguin. C'est l'heure où la mer est calme, on entend juste un léger ressac en contrebas de la dune, à peine perceptible. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Mais qu'importe l'heure de la journée, l'ascension puis la contemplation au sommet constituent une jouissance infinie. Le matin, la dune donne envie de la dévaler pour se baigner, à midi, il suffit de s'allonger et de goûter le vent qui caresse sa crête. Y arriver est une victoire car la pente est rude, les pieds s'enfoncent dans le sable, on pense vite atteindre le but mais souvent, il ne s'agit que d'une étape! L'immensité se mesure à la taille des hardis explorateurs éparpillés sur cette étendue sableuse qui s'étend jusqu'au bassin d'Arcachon. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Bref, vous l'aurez compris je fus conquise par ces quelques jours passés au camping du Pyla, au pied de la dune du Pilat, dans les pins! Certes, je n'ose imaginer la foule des vacances d'été, les <i>"on n'attend pas Patrick"</i>! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">En juin le calme est au rendez-vous. </span></p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-NzOEeMwdJZw/YN10Z-bZWmI/AAAAAAAAMvg/Q_Z5KnduH9o-xVtV7GYkIQ5Z2pPR-4-sgCLcBGAsYHQ/s2048/IMG-3562.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1536" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-NzOEeMwdJZw/YN10Z-bZWmI/AAAAAAAAMvg/Q_Z5KnduH9o-xVtV7GYkIQ5Z2pPR-4-sgCLcBGAsYHQ/w480-h640/IMG-3562.jpg" width="480" /></a></div><br /><span style="font-size: medium;"><br /></span><p></p>Chroniques de Bretagne http://www.blogger.com/profile/08747717326332791258noreply@blogger.com0