mercredi 27 mars 2019

Refocus en saxophone.

Hier soir je suis allée au spectacle, à Quimper, voir Refocus, Stan Getz, avec Sylvain Riflet et l'orchestre symphonique de Bretagne ... 
Sylvain Riflet 

Je vieillis! 
La salle était remplie de têtes blanches ou grises, de pépés et mémés à lunettes, de chaussures Méphisto  et de pantalons de velours maronnasse! Je me sentais hors du lot, en vain, je fais bien partie des mêmes cohortes: j'ai la peau qui pend, des tâches brunes sur les mains, une furieuse tendance à aimer les fringues qui libèrent le ventre et les lunettes de presbyte sur le nez .
Au milieu des croulants mélomanes, on comptait une petite centaine de collégiens boutonneux, sortis, eux, des fins fonds de la Bretagne - Pouldreuzic ou Pont-Labbé- contraints et forcés! On se demande bien pourquoi un tel spectacle est estampillé "scolaire"! 
Toujours est-il que ma soirée fut gâchée par un adolescent malade qui ne faisait que tousser en se contorsionnant afin de faire le moins de bruit possible. Quand il ne toussait pas, il parlait à son voisin d'une voix d'outre-tombe, il avait des difficultés à caser ses grandes quilles et donnait  des coups de genoux dans mon fauteuil
Même si mon nouveau moi (la gentille bien élevée qui en d'autres temps aurait lâché son venin)  lui a trouvé des excuses, j'ai bien failli arracher les yeux des responsables qui traînent vaille que vaille les crevards en sortie. 

La prestation était bien mais sans plus, gâchée par les postillons du saxophoniste  amplifiés par un micro de qualité! Dommage! Les musiciens en noirs ou gris, le front bas sur leur partition ne mettaient pas vraiment le feu et fermer les yeux amplifiait les quintes de toux de Kévin, Killian. 

Décidément, la saison 2019-2020 n'a pas la pêche des années passées, la scène nationale ne peut plus s'offrir de pointures et doit rechigner aux découvertes prometteuses, le résultat est qu'on s'y ennuie souvent, quand on ne dort pas à poings fermés .

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