Rome

Cette année nous ne passerons pas le nouvel an à Paris mais à Rome! Nous sommes déjà allés quelques jours en février et je dois avouer que la ville nous avait vraiment séduit, à l'échelle humaine, vivante à la différence de Florence! A l'origine de cette idée saugrenue de revoir la ville en plein hiver, il y avait un super plan qui devait nous permettre de goûter aux charmes cachés du Vatican, rencontrer de beaux prêtres en soutane, d'arpenter les jardins du pape réservés  traditionnellement aux seuls initiés, découvrir Rome secrète! Las! Le plan est foireux, nous sommes indésirables, pas à la hauteur de la proposition. Là-bas, on ne reçoit pas les bouseux en sabots et en coiffe jamais sortis de leur province bretonne. On ne pourra même pas ramasser les miettes, juste avoir le récit des aventures secrètes de l'heureux gagnant du plan pourri. On veut du "prout ma chère", du délicat, du fin, du bien élevé, de l'élégance, du raffiné ....pas du qui pète et qui rote à table.

Pas grave, on fera mieux!

J'envisage donc un footing dans les jardins de la villa Borghèse, une virée à Naples pour goûter au pouls de la ville et voir la mer, je me tâte pour les jardins de la villa d'Hadrien à Tivoli, il risque de ne pas y faire très chaud! Je rêve de revoir à le toucher le Moïse de Michel-Ange dans Saint-Pierre-aux-Liens, parcourir à nouveau Saint-Paul-hors-les murs à la fois pour la magie du nom et la taille de la nef, plonger dans l'ombre de Saint-Louis-aux-Français, brailler avec les Romains à minuit le 31!

En espérant qu'il ne pleuvra pas!

Aux dernières nouvelles, il faisait 16°! Noël au balcon!

Décembre noir

J'ai fait un fabuleux footing ce matin sur le chemin côtier avec le sentiment très fort de voir enfin le jour! Il ne pleut plus, le ciel est clair, le soleil perce! C'était littéralement un émerveillement de voir à nouveau les vagues, le blanc de l'écume, la mouette et le cormoran épanouis sur un même rocher, le petit pépère ramassant avec sa charriotte les algues afin d'enrichir son jardin.

Certes tout reste très humide et une brume légère monte sur les rochers, le sentier est détrempé, les champignons en quantité aux pieds des arbres pourrissent exhalant une odeur nauséabonde, mais quel plaisir! Tout paraît beaucoup plus léger, aérien, gai!

Pourtant la pluie ne me gène pas vraiment, elle incite à la lecture, au confinement au bureau et reste très propice à la correction des copies.
En prévision du mauvais temps à venir, ou de mon futur voyage à Rome,  je me suis offert un kabig, un vrai en pure laine vierge, un Dalmard  de Paimpol, sans doublure avec une capuche et des boutons en bois.... Le kabig ou  kab aod est un vêtement simple, ample mais court. Il est inspiré des vêtements des goémoniers du pays pagan, de l'après guerre et surtout des années 70. Il est tissé en laine très serrée ce qui le rend imperméable, avec des ailerettes au niveau des épaules pour éviter le ruissellement, le tissu est cranté pour éviter l'usure mais il n'ai pas la poche sur le ventre .... Je portais le même, petite, acheté à Saint-Malo, j'en étais très fière car je trouvais que ça faisait chic et breton. Je suis ravie de mon achat très "roots",  ravie aussi qu'il y en ai encore dans toutes les coopératives maritimes.