mardi 29 juillet 2014

La touffe ...

La mode est à la touffe


Aujourd'hui, les garçons mettent un point d'honneur à être la mode capillaire. 
Ils cultivent la touffe façon champignon sur l'avant du front. Les tempes restent rasées, la nuque courte. 
Rien à voir avec Lucien de Margerin, non plutôt chou à la crème ou crottin de cheval, bouse évaporée sur le dessus du crâne, un poil crêpée, voir bouffante. 
Je préfère largement cette mode à celle qui consistait à se balader tête rasée, façon taulard. C'était affreux, affreux, surtout chez les bruns dont la tonsure noire se voyait très nettement. En plus, ils n'avaient pas très bonne mine, ils avaient le teint blafard et anémié, -c'est l'âge où généralement on se vautre sur son lit à jouer à la PSP-, ils avaient des trognes de serial killers! Je les imaginais armés d'une hâche ou d'une tronçonneuse, prêts à faire la peau aux bourgeois. J'ai le vague souvenir que cette mode sans poil s'accompagnait du port de pantalons trop grands qui leur tombaient sous les hanches, montrant un début de raie des fesses, mais je confonds peut-être. 
La touffe, c'est mieux, nettement, plus humain, mais, parfois, carrément , tartignol, notamment quand le temps se met à la pluie et que le cheveu frise. Dur dur de garder le poil lisse, gonflé juste ce qu'il faut et propre, sans l'once de brillantine. Le temps du gel et de l'huile de cheveux est terminé, le petrol han donnait l'impression que le gras suintait, que l'hygiène était douteuse. Aujourd'hui, le boutonneux sort pomponné, fleurant bon le sent-bon, à la mode! Je ne vois plus guère de différence avec les filles! Y-en-a-t-il déjà eu? Certes, certains garçons cultivaient le "jean-foutisme", leur dégaine négligée pouvait donner l'impression qu'ils n'avaient rien à faire d'être à la mode, mais, au final, n'était-ce pas, non plus savamment cultivé?
J'ai le souvenir d'un élève particulièrement sale dont on ne savait que faire en classe. Tout autour de lui, un no-man's land était maintenu par les camarades tellement il puait, (appelons les choses par leur nom): des pieds, des aisselles, ses fringues sentaient la friture, les ongles étaient douteux et le cheveu, long, huileux. Je devais supporter plus que les élèves étant bien connu que les espaces vacants sont devant, les fonds de classe blindés. Je subissais donc, sous mon bureau, ses pieds puants qui dépassaient largement m'obligeant à de fréquents aller-retour dans les allées ou vers la fenêtre que je maintenais ouverte alors que je suis plutôt frileuse!
Les grosses allusions concernant les progrès de l'hygiène au XXème siècle, notamment après la seconde Guerre mondiale avec la création des salles de bain, l'arrivée de l'eau courante dans les maisons et surtout de l'eau chaude,  ne l'ont jamais incité à se laver, il ne comprenait pas! Un jour, à la piscine, ses petits camarades l'ont coincé dans les douches (façon commando) afin de déverser sur sa tête une bouteille de shampoing! Visiblement, il ne profitait même pas de devoir passer par les douches pourtant obligatoires pour se récurer! Il cultivait la crasse, elle devait lui tenir chaud!
J'ai toujours été confrontée au désir de dire "lave-toi" de manière abrupte et celle de ménager les susceptibilités, eu peur de vexer. Je crois me souvenir que le gars en question avait dû répondre une fois à un camarade sans état d'âme, que chez lui, on économisait l'eau et qu'il était hors de questions de prendre une douche plus d'une fois par semaine. Assurément, il pratiquait l'économie au point de ne jamais en prendre!


dimanche 27 juillet 2014

Voyage à Jersey: trucs, remarques et conseils.

Mes trucs, remarques et conseils pour quatre jours à Jersey.
Gorey

S'y rendre 
Prendre le bateau à Saint-Malo, partir dès 8h de façon à préserver la journée, le décalage horaire avec la Grande-Bretagne est à cet égard très intéressant. Lorsque vous arrivez à Saint-Hélier après 1h15 de voyage, il n'est que 8h15....Pour le retour, même principe, le dernier ferry quitte l'île à 19h30 ...On peut aussi partir de Normandie (Granville). 
L'hébergement: deux options, vous êtes motorisés, vous pouvez choisir un cottage ou une location dans une des nombreuses bourgades de Jersey, il y en a pour toutes les bourses. Sans voiture, un hôtel ou une location à Saint-Hélier s'impose car la capitale est très centrale. Sans un budget très élevé, il existe des hébergements corrects, il faut quand même qu'il ne pleuve pas pendant 4 jours, sinon vous pouvez finir pendu à la pomme de douche. 
Se déplacer sur  l'île:
Le réseau de bus est très développé, même le dimanche, pour 1,8£ le trajet. 
Les chemins sont balisés, une carte est distribuée gratuitement (elle n'est pas très détaillée mais suffisante pour se repérer) 
Manger 
Jersey offre toute la gamme possible d'estaminets et de gargotes  anglaises, du fish and ships au restaurant étoilé. Cependant, on peut acheter son pique-nique en coopérative ou plus chic, au Mark&Spencer, mais il n'est pas rare de trouver sur les plages des paillotes qui proposent des sandwiches peu onéreux et très goûtus
Visiter
Randonner est l'option la plus sportive et la meilleure pour une découverte active tout en profitant des plages et des criques le long du chemin côtier. En cas de pluie, on peut visiter les musées de Saint-Hélier et les tunnels construits pendant la guerre par les Allemands. Compte tenu des verdoyantes collines, il doit pleuvoir mais tout autant qu'en Bretagne! Il est possible de pratiquer le Kite Surf, ou le kayak, ou le surf ou la voile ou le farniente.
De bonnes raisons de se rendre à Jersey
C'est une île avec le charme qu'elles ont toutes.
On y parle anglais. Il est possible de combiner une école anglaise pour les enfants pendant que les parents crapahutent.
Les paysages sont superbes, bleus (la mer) et verts, collines et vallons (car l'île n'est pas plate!)
Elle est à quelques encablures de la France (et d'ailleurs n'a-t-elle pas été française?)

A consulter pour plus d'informations : 
- une virée à Jersey ,  ou une virée à Jersey (2) , un programme de randonnées (ici) ou Cooking out pour les bonnes adresses. 
- le site officiel de Jersey, une mine d'informations.

Bon vent! 

samedi 26 juillet 2014

Fonctionnaire, le nouvel ennemi!

D'aucuns aimeraient voir la fin des fonctionnaires, le nouvel ennemi! Certains pays, comme en témoigne cette boîte aux lettres, fermée, à Jersey, ont déjà commencé! 


Alors donc en ces temps de crise, le fonctionnaire reste la bête noire à haïr, il est par essence, feignasse, improductif, déconnecté de la réalité, incompétent, irréformable, profiteur. 
Pour résumer, le fonctionnaire c'est le MAL
La presse de droite se fait largement écho de cette litanie en titrant par exemple, "il y a toujours plus de fonctionnaires en France" : 5,5 millions, un Français sur cinq, qui coûte à la France des travailleurs, des vrais, près de 73 ans puisqu'une fois à la retraite il faut continuer à le payer. Comme le dit un article du Point n'est-ce pas effrayant? (31 ans de non activité au frais de la princesse, bouh!) et encore, l'article en rajoute une couche: "les fonctionnaires, par rapport au privé, travaillent moins et moins longtemps, sont mieux payés, bénéficient de nombreux privilèges particuliers pendant leur carrière et partent à la retraite plus tôt. Ce que l'on sait moins, c'est que, contrairement au privé, leurs pensions de retraite sont indexées sur les augmentations de salaire des actifs et au minimum sur l'inflation ; et que, pour eux, la réversion au conjoint survivant est automatique, alors que, dans le privé, elle est soumise aux conditions de ressources du survivant."
Ou toujours le Point, "si on s'attaquait d'abord aux rentes des fonctionnaires?" (le monstrueux boulet) alors qu'il s'agit de débattre des professions réglementées.
Bref, je devrais avoir honte d'être fonctionnaire? Je n'y arrive pas et n'ai pas vraiment l'impression de voler le pain des bons Français du privé. Moi aussi, j'ai eu affaire à quelques  fonctionnaires fumistes peu aimables, mais globalement, mon postier préféré, les employés du trésor public, mes collègues sont plutôt sympathiques et aimables, il me semble qu'ils font leur travail correctement. Il y en a même qui travaillent beaucoup et qui ne sont pas très à cheval sur le nombre d'heures faites, d'autres qui abattent le boulot très efficacement, sans se plaindre et avec un certain plaisir. 
Il est de bon ton, dans les milieux libéraux de cracher son venin sur les fonctionnaires, et surtout les profs qui représentent probablement le pire d'entre eux! Certes, il y a des libéraux qui font beaucoup d'heures mais souvent ce sont des hommes (ça vous étonne?) qui ont fait le choix des journées à rallonge, échappant souvent aux tâches ménagères, au quotidien trivial, aux courses lassantes, au rendez-vous scolaire, aux leçons des enfants à superviser! Ils sont indispensables, et bienheureux de se réaliser professionnellement au détriment de la vie familiale, mais l'argent ne fait-il pas le bonheur? 
Certes, la France ne va pas très bien, la rentrée risque d'être difficile pour beaucoup, les licenciements sont nombreux et à prévoir, mais chercher un bouc émissaire ne fera pas avancer le schmilblick...
J'avoue être impuissante à rétorquer, le propos frise le lavage de cerveaux, la France serait un vaste merdier impuissant qui court à sa propre perte. 
Faudrait peut-être que je me lance dans la culture des patates et fasse du stock de sucre et de café, car je vous jure, le fonctionnaire va nous faire toucher le fond voire même au delà du fond, un trou dans le fond. On se noie! 

vendredi 25 juillet 2014

Entre filles à Jersey...

Pour conclure un long week-end entre filles à Jersey. 

Un temps superbe, sans pluie permet de faire le tour de l’île, le chemin côtier est en très bon état, des marches permettent de grimper les pentes les plus rudes. Les paysages sont fabuleux. L'Angleterre est à deux pas, un peu plus d'une heure en ferry au départ de Saint-Malo, et hop, l'accent anglais, so cute!
Questions copines, voyons que dire? 
Des chic filles.
Des emmerdeuses (parfois) mais chaleureuses.
Des râleuses….
Des expertes en mode lingerie.
Des qui aiment se vautrer sur les plages en poussant des grognements de bêtes en rut. 
Des nageuses et plongeuses quand il s’agit de faire sa fière devant les musculeux du coin venus rejoindre le ponton de plastique bleu…
Des nanas qui aiment la bouffe et la bière … 
Des marcheuses assurément, des sportives, je n’en doute pas, 
Des filles thérapeutes, qui concluent par "je crois avoir vraiment changé, je peux faire caca, sans forcément prendre mon café avant, et, dans d'autres ouatères que les miens". 
Des filles à qui on peut tout dire.
Des filles qui ont un avis sur tout..
Des filles cool, pas chiantes en voyage, qui assument les bêtises ou les habitudes à la con.
Des filles qui ne râlent pas pour un oui ou un non. 
Des filles qui auraient marché même sous une pluie battante sans ronchonner, (enfin un peu quand même mais sans regretter de ne pas être en Espagne), qui auraient remplacer la marche par des musées, comme les souterrains de Jersey édifiés par les Allemands pendant la guerre, 

Bref tout à fait moi!



mercredi 23 juillet 2014

La suite tant attendue, Jersey ...

Rédaction: Jersey, la suite 


De bon matin (mais pas trop) nous prenions notre petit déjeuner british (mais pas trop, les oeufs à la coque avaient vraiment une drôle d'odeur) avant de préparer notre sac de randonnée. Le passage à la coopérative ou chez Mark&Spencer, plus chic, permettait d'acheter les doses de survie, biscuits au gingembre, coca cola (pour tenir), pain, tomate et fruits et de voir à quel point les poulets sont roses dans les rayons, comme des culs de bébé irrités ...
La première randonnée, la plus longue nous a mené de Saint-Aubin, (Sud-est) au phare de Corbières  (n°10 sud-ouest) que l'on atteint par une digue submergée à marée haute, un phare tellement blanc qu'on se croirait en Grèce. Des plages et des criques superbes permettent des bains rafraîchissants comme celle de Portelet bay, ou la plage de Sainte-Brelade (n°15) dominée par un cimetière marin, un moment inoubliable sur le sable orange et d'une finesse peu commune. C'est sur les genoux ou presque qu'on a achevé le retour sur le chemin de l'ancienne voie ferrée.
La deuxième randonnée, nous sommes parties de Jersey Pearl, au nord-ouest, avant une halte dès le début de la marche,  aux pêcheries Faulkner installées dans un blockhaus à l'Etaq, nous avons craqué pour une douzaine d'huîtres face à la mer et un demi-homard avec une bouteille de blanc, ce  qui n'est pas la meilleure solution pour entamer la randonnée. Jusqu'à Grève De Lecq, au nord, nous ne sommes pas tombées à l'eau!
La troisième randonnée, au nord-est, au départ du port de Rozel,  nous a menées à Bonne nuit Bay   (n°25) via Bouley Bay, étonnante plage de galets de toutes les couleurs. Nous avons nagé vers la plate-forme en plastique bleue avant de tester un sandwich à la chaire de crabe après un pims sur la terrasse bleue de l'hôtel qui domine la plage.
Pour la quatrième randonnée nous avons exploré Gorey et le littoral Est jusqu'à Archirondel où nous avons testé la salade de crabe dans un restaurant de plage type paillote, où la upper class s'était donnée rendez-vous, en porsche, ou mercedes, petites mamies de rose vêtues, le petit doigt en l'air,  sirotant un café chantilly, polies, prévenantes, rigolotes.
Bref, je conseille vivement la visite de Jersey, le dépaysement garanti, les marches sportives que l'on peut raccourcir ou rallonger à volonté selon la forme, à condition de repérer les départs de bus. 
Le bon plan pour les familles avec enfants est de les inscrire en école de langue et de profiter de les y laisser ou de les récupérer pour explorer l'île quelques jours.

mardi 22 juillet 2014

Une virée à Jersey

Quelques bons plans entre copines (ou entre amis) pour une virée à Jersey


Dormir à Saint-Hélier afin de pouvoir bénéficier du réseau de bus pour se rendre sur les lieux de balades, au départ de libération station. La gare est couverte, on attend sagement en file que la porte d’accès au quai s’ouvre devant un panneau lumineux qui indique horaires et destinations. Les bus sont très nombreux, tout doux, petits et confortables. Le chauffeur vend les tickets et se penche vers les passagers en leur annonçant le nom de la station, bonjour, au revoir, bye bye. Le bus se remplit au fur et mesure. Samedi soir, le voyageur était apprêté, coquet, les femmes en robe  à fleurs moulante, maquillées et en talons aiguilles (avec des claquettes en éponge dans le sac à main), les hommes affichant des muscles saillants, rasés de près derrière des lunettes écran orange du plus bel effet. 
Dormir à Saint-Hélier n’est pas particulièrement glamour du moins dans les budgets choisis, les hébergements sont cher (30 livres par personne, 351 livres pour 3 nuits), dans leur jus: chambre à trois, d’un vert improbable très anglais, salle de bain antique avec ouatères dont il faut pomper la chasse d’eau, être polytechnicien pour comprendre le fonctionnement de la douche, petit matin bercé par les cris des goélands particulièrement  casse-couille, salle de petit déjeuner borgne, ce dernier servi par un émigré portugais parlant anglais comme une vache espagnole mais devenu pro du breakfast britannique baignant dans l’huile avec des beans (mon fantasme depuis que je connais l’Angleterre). 
Dîner à Saint-Hélier relève plus du hasard, car se fier aux sites comme tripadvisor ne sert strictement à rien, puisque tout est classé topissime, (nous n’aurons plus les critiques vengeresses des blogueuses, hélas),  sans routard ou lovely planet, le flair seul suffit, quand il n’est pas franchement dévoyé. Je passerai donc sans le mentionner sur le premier restaurant où nous avons fait l’erreur de commander des moules, mais il avait l’avantage d’être en face de notre chambre, (après une nuit blanche et 30 bornes à pied nous ne pouvions guère aller plus loin). Je recommanderai par contre le fish and chips chez Hector, honnête, simple et bon. Le samedi soir, tous les pubs proposent des chanteurs, c’est à qui gueulera le plus fort! La musique à fond couvre le brouhaha des buveurs de bière. Il ne faut donc pas hésiter à prendre un bus vers Saint-Aubin et découvrir par hasard (parce que ce n'est pas la haute saison) un restaurant où le chef a fait ses études chez Jamie Oliver, Mash. Nonobstant quelques tables où braillaient les Anglais, le dîner fut divin!

Faire ses courses au Mark&Spencer, un régal très british: acheter des culottes et des soutien-gorge de sport, des petites salades qui sont bonnes, des biscuits au gingembre, prendre en photo les mamies qui sirotent un thé. 
Déambuler dans les rues, éviter le marché couvert qui n'a plus de marché que le nom, manger des scones et boire une bière ou un pims sur le très chic remblais du port de plaisance...
A suivre ...

samedi 19 juillet 2014

Une virée à Jersey!

Rédaction
Vous raconterez votre week-end à Jersey !

Mon podomètre préféré indique 29,1km, ma copine aux grandes jambes affiche 31 km, chercher l’errreur! 
Bref, les cinq derniers miles ont été achevés sur les rotules, les pieds tellement enflés que je rêvais de me vautrer sur chaque banc installé le long du chemin, traînant 20 mètres derrière les jeunes, prête à faire la peau à la cheftaine nous gratifiant d’un «on arrive presque », toutes les dix minutes. La dernière fois qu’elle avait consulté un vague plan faisant office de carte, elle est restée muette un moment, avant de lancer, « oh il reste un tiers des 5 derniers miles », ce qui n’était pas vraiment fait pour me rassurer! 
Il est vrai que le chemin, lisse comme une planche à repasser emprunte la voie ferrée qui conduit à la côte, mais je crois que la platitude est le pire, sans fin! A chaque barrière on espère en voir le bout, en vain…. 
C’est donc sans vergogne, que j’ai enlevé groles et chaussettes au pub à Saint-Aubin, afin de donner une chance à mes doigts de pieds de ne pas mourir bleus et ratatinés.  L,a bière fut réparatrice!


Jersey, c’est le charme désuet de l’Angleterre: Saint-Hélier de bric et de broc tellement changée depuis 40 ans que j’ai eu du mal à reconnaître la petite ville que j’avais visitée lycéenne. Les Anglais sont «so charming» avec un accent précieux, une mode vestimentaire totalement foutriquet ; la beauté des paysages le long du chemin côtier. 
J’ai adoré les tours édifiées sous Napoléon, façon tour génoise que l’on trouve en Corse, plantée sur leurs îlots rocheux au milieu des baies transparentes...
A suivre ... 


Une virée à Jersey

1er jour: 29 km

jeudi 17 juillet 2014

Choix ou choix contraint?


Gros débat ce week-end sur la notion de choix.
On a toujours le choix, on est responsable de ses choix. Certes!
Cependant,  une amie et collègue a évoqué la notion de choix contraint.
Pour prendre un exemple, nous examinerons le temps partiel des femmes actives.
La question est la suivante, une femme entre 30 et 40 ans qui travaille à temps partiel (50 ou 80%) le fait-elle parce qu'elle a vraiment choisi ou parce que ce choix est le résultat d'une analyse des diverses contraintes qui la conduisent à ne pas travailler  à temps plein? D'où la notion de choix contraint.
Choisir c'est adopter par préférence. A l'évidence ces femmes arbitrent entre carrière, enfants et image de soi. 
Or, 42% des mères devenues inactives auraient souhaité continuer à travailler.
Parmi les actifs ayant opté pour le temps partiel, les femmes représentent plus de 80% et parmi elles, 80 % le sont pour élever les enfants. Le temps libéré est consacré aux tâches domestiques, pas franchement pour aller bronzer sur la plage ou bouquiner à la bibliothèque! Elles libèrent un peu de moments pour elles mais, statistiquement, ils ne dépassent pas 45 minutes. Elles consacrent encore plus leur énergie, que les femmes à temps plein, aux tâches ménagères.
J'aurais aimé pouvoir mener de front recherche et enseignement mais à partir d'un certain moment, je sacrifiais le bien-être des enfants, les confiant à droite, à gauche, ou les laissant seuls. J'ai choisi en conscience, ce que je ne regrette pas, mais ce fut un choix contraint, à l'évidence! Je me souviens m'être réellement posée la question "ai-je fait des enfants pour ne pas m'en occuper?". Il y avait l'idée qu'un moment plein et de qualité passé avec eux, même réduit, valait mieux que de nombreux en quotidien et dans l'indifférence, cet argument permettait de ne pas culpabiliser. Cependant,  rien ne remplace les échanges (même sur des sujets factuels) pendant les repas, les bains ou les leçons du soir; pourtant, au regard de ce qui reste aujourd'hui, quel bilan? La meilleure solution aurait été un partage, pas de les confier à des étrangers mais il est des questions que les pères ne se posent pas!
On peut toujours nier l'existence de cette contrainte. En réalité, la société et notamment les mères ont entériné le fait que la cause des enfants s'est substituée à la cause des femmes, elles consentent à vouloir bien faire, corsetées par le discours progressiste d'experts en tout genre de l'éducation des enfants.
Je ne saurais trop conseiller de lire dans le monde l'article de Marie Despléchin, la cause des mères (10/07/2014). Elle conclue sur l'idée que soit les pères en feront plus, soit les enfants recevront moins si les femmes renouent avec leur liberté. 

lundi 14 juillet 2014

Apoutsiak, le petit flocon de neige


Un des musées les plus remarquables de Copenhague reste le musée national, par la qualité des expositions provisoires, Vikings, notamment dont j'ai déjà parlée, et par la richesse de ses collections. Le troisième étage rassemble, en particulier, tout ce qui a pu être collecté au Groenland et ailleurs dans le monde, dons de collectionneurs ou récoltes (pillages) lors des expéditions polaires des années 30! 
On découvre, je dirais presque au hasard des déambulations, une salle dont les vitrines s'allument quand on y entre, compte tenu du peu d'affluence qu'elle compte! La magie opère alors, on se trouve plongé dans Apoutsiak, le petit flocon de neige,  de Paul-Emile Victor paru en 1948 dont mon frère a un exemplaire! Pendant le déménagement de ce dernier, j'ai eu le privilège de mettre en carton les albums du Père Castor qui sont dans notre famille depuis les années 50, passés entre les mains de toutes les générations et que je compte bien transmettre. J'avoue avoir mis de côté celui d'Apoutsiak afin de confronter mes souvenirs avec les collections du musée danois. Je reconnais également que je le garderais bien à des fins lucratives car cette édition originale coûte un bras (enfin pas tant que ...mais quand même). Je pourrais dire que je l'ai perdu, qu'on me l'a volé ou même que jamais je ne l'ai eu entre les mains mais je risque gros car  mon frangin y tient comme la prunelle de ses yeux,  il aurait appris à lire dedans, il considère d'ailleurs que c'est le seul livre que ma mère lui a réellement offert (les cadets héritant des aînés), il cède bien volontiers Poule Rousse, les trois petits cochons ou  cette niaise de Boucle d'or et les trois ours. 
L'ouvrage de Paul Emile Victor est le premier titre de la nouvelle collection les enfants de la terre, créée par Paul Faucher, le fondateur des éditions le Père Castor. L'auteur est resté 14 mois au Groenland "eskimo parmi les eskimos"  à Kangerlussuatsiaq (côte est, 66° N). Il prend des notes, maîtrise l'inuit et publie cet album qui a bercé notre imaginaire.
Le trésor du musée de Copenhague mériterait probablement d'être davantage mis en valeur, la collection est d'une très grande richesse ce que je mesure ayant vu il y a quelques années une exposition du quai Branly qui présentait, sous cloche, un aspect minimaliste de l'art esquimau! 
Essayant de retrouver l'intitulé exact de cette exposition j'ai découvert que la totalité des objets et photographies du musée était en ligne, il suffit de savoir ce que l'on cherche! Plusieurs milliers d'objets du Groenland sont donc visibles, des bottes de femmes brodées à l'aiguille en os pour coudre mais je n'y ai pas vu les strings en fourrure et peau.

Il est certain, cependant, que le visiteur a beaucoup perdu avec la fusion du Musée de l'homme et du Musée des colonies ou des Arts africains et océaniens (Porte Dorée) au  quai Branly, les objets sont  aujourd'hui exposés entassés dans des vitrines qui dégueulent, dans le noir, sans véritable information, l'accent étant mis sur l'art plus que sur la vie des peuples. J'aimais les reconstitutions en toc des igloos sur la banquise, l'ours blanc empaillé et l'esquimau couché prêt à tirer sur un phoque. Certes le Musée de l'homme doit renaître prochainement de ses cendres (2015), j'espère que les objets seront mis en situation pour ce à quoi ils ont servi. 
A Copenhague, les vêtements mis sur des portants et regroupés dans une même vitrine m'ont quand même épatée: patchwork de plumes et de fourrures de différents animaux et oiseaux, manteaux sculpturaux, élégance de la coupe, sensation de bien-être.
Malheureusement ma photographie ne rend pas compte de la beauté du vêtement, celui de gauche est en partie en plumes !


samedi 12 juillet 2014

Nouvelle Zélande



Quand la césure se passe aux antipodes, le décalage horaire est la première chose à vérifier: 10h pétantes! Le créneau peinard pour communiquer reste 7h du matin, l'heure où moi je suis sur le pied de guerre et où en Nouvelle Zélande, on va dîner car le soleil se couche. L'autre possibilité reste 22h le soir, tandis que l'on se lève à Auckland. J'ai pu alors voir le soleil sur l'horizon au dessus de la forêt dense!
L'heure du voyage par procuration!
Magie du skype et du smartphone!
Voici donc quelques clichés en direct de la côte près de Auckland, "c'est ouf!"(sic)....
La plage m'évoque Karekare beach au sud d'Auckland là où fut jouée l'arrivée d'Ada, dans  la leçon de piano, chef d'oeuvre de Jane Campion (1993) un des films que je tiens parmi les plus érotiques avec l'amant de Lady Chaterlley de Pascale Ferran (2006), tourné dans le Limousin. Il est évident pour moi que la nature tient un grand rôle, la pluie et la boue pour le premier qui s'opposent à la quiétude de la case où se tient le piano, la forêt et les clairières où Constance s'épanouit.
Je pense notamment à la scène où elle découvre les poussins dans le clapier, accroupie devant le grillage tandis que le garde-chasse se tient derrière elle et qu'il lui pose la main sur le dos... ouah! Ne cherchez pas! (mon côté fleur bleue)
Mais revenons à nos moutons (ouarf), la Nouvelle Zélande!
Dommage que ces jeunes ne soient pas très littéraires et férus de blogs, ils pourraient nous régaler d'anecdotes et de paysages! J'en ai d'ailleurs découvert quelques uns sur le site de Frog qui satisfont ma curiosité et notamment celui de Ju qui tire un bilan de ses 15 mois de voyage. Oui, je sais, pour la "césurienne" (???) ce n'est que le début, mais j'essaye de me convaincre du bien-fondé de cette longue absence avec peu de nouvelles, trois sms du matin, un appel skype de temps en temps vite terminé parce qu'il y a tellement de choses à faire, à voir....

mercredi 9 juillet 2014

Une virée en camion!


En camion super U (20m3), à trois vers Melesse pour un déménagement festif, comme cadeau d’anniversaire! 
J’avoue que l’idée fut séduisante et c’est avec une joie ineffable que j’ai accepté la proposition. 
Au menu: 
- trois devant serrés sur la banquette, façon "les jolies colonies de vacances" 
- anniversaire festif, 
- nuit dans la crèche à cochon. Cette fois-ci nulle vache au museau humide n'est venue cogner à la fenêtre, ni dessiner un nuage de vapeur sur la vitre 
- faire des cartons, se planquer au prétexte d'un travail à faire pour se reposer un peu 
- repas au petit restaurant du village sur la place de l’église, une honnête brochette de boeuf et ses petits légumes de saison, mais nous avons moins apprécié le dessert tout fait à base de jus d'agrume et d'oranges pelées à vif à l'usine, laissant un arrière goût de conservateur. Le débat, sur les restaurants qui mettent un point d'honneur à tout faire eux-mêmes en cuisine, fut relancé à cette occasion! 
- stop and go à Port-Navalo afin de descendre une partie du chargement et d’embarquer les vieux trucs tout pourris et puants de l’appartement. 
- un bain bienfaisant, une bière réparatrice sur le port de plaisance. 
Et cerise sur le gâteau, un cocktail  au bar de la thalasso, en tongues et vestes de jogging…. La visite vaut le détour à l'étage du navire blanc, à mater la piscine et la dune jardinée. Un groupe tout de noir et rouge vêtu, devisait benoîtement tandis qu'un énorme samovar en argent trônait sur une table basse. Soudain les membres du groupe se sont levés, ont tripoté le graal, un autre l'a embarqué! 
J'ai alors demandé ce qu'était l'objet .....
Tout simplement la coupe de France de football gagnée par Guingamp que l’équipe trimballe partout où les joueurs vont, car « elle appartient aux Français, à nous tous » (sic), et surtout aux Bretons! 
Nous nous sommes faits photographier avec la chose, fiers comme  Artaban après avoir devisé benoîtement avec un des encadrants, les autres étant partis regarder la future raclée prise par les Brésiliens! 
Y pas, ils sont class les joueurs de Guingamp!

lundi 7 juillet 2014

La césure ...


La césure, pour un élève français en école de commerce, d'ingénieurs (et peut-être même en faculté) est cette année magique passée à l'étranger, pour une part, en stage puis en road trip. Il est ainsi de bon ton, après deux à trois années de prépa (où l'étudiant ne voit pas le jour et pleure beaucoup), après deux années de bourrages de gueule, de soirées avinées, de beuveries et de compétitions sportives (accessoirement de cours et d'examens), il est de bon ton, disais-je, de faire une année de césure, souvent pour apprendre l'anglais, langue peu pratiquée. Il est vrai qu'avec deux heures en lycée, et guère plus en école, l'anglais s'apprend à dose homéopathique, mais ce n'est pas l'objet de ce billet.  
La césure se prépare dès décembre car il faut trouver un stage de 5 mois, payé si possible dans un pays lointain comme la Nouvelle Zélande, l'Australie ou le Brésil, voire plus près en Lituanie ou en Finlande, et si vraiment tu ne veux pas quitter ton copain qui lui rame chez les pompiers de Paris ou de Navarre, le stage se fait en France (mais tu es totalement has been)
Les écoles qui connaissent les loulous à qui elles ont à faire, mettent la pression très tôt, du style "si on n'a pas toutes les conventions de stage signées pour le 29 février, c'est mort, vous pouvez dire adieu à la césure, ou il vous faut le toïc séance tenante, votre passeport doit être récent,  ou parfois même, vos notes ne doivent pas descendre en dessous de 12/20" .... Le processus de date butoir irrévocable est assez efficace, mais stressant pour les parents qui doivent souvent soutenir leur progéniture qui pleure au bout du fil que leur vie est foutue, que jamais ils ne pourront partir, que "oh mon dieu, Machin a déjà un super stage et que moi, moi, je n'ai rien, je ne suis qu'une merde" . 
Un dossier de césure est monté, validé par l'institution....
Cependant .... cela ne suffit pas et je vais donner quelques conseils afin de voyager léger et serein, sachant qu'il y a toutes les autres démarches d'immigration à faire !!!! 
- se procurer un billet d'avion le moins cher possible, sur un coucou qui ne soit pas en liste noire, sans connaître la date de retour ni le pays de départ dans un an ; un billet simple s'avère la solution la meilleure, très  facile à se procurer sur internet, pas trop cher. 
- penser à demander ses visas, (et à payer) 
- penser à imprimer ses visas dans la foulée de façon à ne pas oublier le username et le mot de passe utilisés pour s'inscrire et devoir appeler à l'autre bout du monde afin d'annoner en anglais que oui, on est à la veille de partir et qu'on a tout perdu 
- penser à demander à la banque une attestation de fonds suffisants pour se payer le billet de retour ... et pour cela, lire toutes les recommandations sur les sites des ambassades bien avant de partir,  pas la veille ni deux heures avant de monter dans le train. Sachez que sauf à vendre un diplôme rare, le pays qui vous accueille n'a, pour le moment, aucune envie de vous garder toute la vie, il veut être sûr que vous pourrez repartir ... 
- avoir une carte de paiement internationale, 
- une assurance santé 
- un sac de voyage digne de ce nom prévu pour transporter la planche à voile ou le kite surf, ou le matériel de plongée, qui n'arrive pas deux jours après le départ! 
- préparer ses bagages assez tôt, 
- ranger sa chambre de façon à ce que celle-ci soit utilisable pour du coach surfing ou pour airbnb... afin de payer les frais du voyage, ne pas laisser une tonne de merdier en vrac, tassé dans tous les coins, puant, tout pourri et vieux ... vider les placards où 23 ans de cours s'accumulent .... 
Bref, une césure, c'est chouette mais elle se prépare du début à la fin, en amont, pour éviter à la mère, (parce que hein, les pères, c'est comme toujours à la marge qu'ils interviennent, sur la photo, sur les marches du train) de rattraper les coups fourrés et les oublis ... 
Ainsi donc mardi, alors que les tourtereaux sont partis dimanche je vais devoir renvoyer le sac de voyage arrivé trop tard et obtenir du banquier une attestation de compte créditeur qu'il enverra par mail... Pas gagné! 

vendredi 4 juillet 2014

De renoncements ...


La longue histoire des réformes de l'éducation nationale révèle les bonnes intentions mises en oeuvre pour être aussitôt remodelées ou abandonnées.
Je citerai par exemple les TPE (travaux pratiques encadrés) abandonnés pour les terminales dont mon fils qui passait le bac à l'époque a fait les frais, (épisode peu glorieux de la note de bac), l'histoire en 1ère S que l'on remet actuellement en terminale S mais pour deux heures seulement avec un programme édulcoré, les rythmes scolaires en primaire ....
La dernière en date concerne les ABCD de l'égalité pour ne citer que celle-ci mais depuis le début de ma carrière je pourrais énumérer la liste de ces renoncements. J'ai appris à ne pas faire cas ni à trop m'investir étant comme toujours déçue. Le plupart du temps les cortèges de forts en gueule, jamais contents, opposés à tout,  obtiennent satisfaction, pour ensuite déplorer l'abandon d'une réforme qu'ils se mettent à regretter. Entre temps, on y a perdu notre énergie et beaucoup d'heures. Le retrait ou l'aménagement à minima (comme les mallettes proposées qui jamais ne seront utilisées) n'est pas le propre de la gauche ni de la droite. 
Juste constater que les modifications sont aujourd'hui plus fréquentes, effectuées plus rapidement, (à la demande d'une poignée d'excités extrémistes qui utilisent la désinformation). Les nouveaux dispositifs mis en place ne sont pas réellement réfléchis, ils sont bâclés car souvent décidés dans l'urgence par manque de courage politique. Je citerai l'allègement des programmes d'histoire géographie en terminale, décidé l'été dernier, définitivement annoncé en octobre, étonnant et ridicule par les choix opérés. Il est, en effet difficile, de garder de la cohérence quand on tranche dans le vif, vite fait,  alors que l'élaboration des programmes  a pris plusieurs mois de réflexion. 
Sans tomber dans la réaction, on multiplie les injonctions, on saupoudre rajoutant des trucs et des machins ou simplifiant à l'extrême, oubliant les fondamentaux.
Je m'étonne aujourd'hui que l'on n'ait jamais touché, en lycée, aux cours d'éducation civique que chaque niveau et classe a 30 minutes par semaine. Il est vrai que beaucoup de professeurs n'en ont cure, que parfois même certains lycées ne les inscrivent pas à l'emploi du temps, que les conditions des outils informatiques les rendent inopérants ou infaisables dans leur esprit.
C'était la minute "ras le bol" .... 


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