dimanche 30 mars 2014

14-18!



"Montpellier, le 11 janvier 1915,
Cher frère
Je t'envoie de mes nouvelles qui sont toujours très bonnes et j'espère que toi tu ne va pas plus mal. J'ai reçu ta lettre à laquelle tu me dit que tu a la main pourrie. Si tu pouvait te faire évacuer tu serais un peu mieux. Je t'envoie ma linette ainsi que les inséparables tu n'aura qu'à regarder à côté du 3ème bouton à droite en regardant la carte tu verras l'entrée de ma balle dans la capote je t'aie envoyé le colis le 8 comme je te l'aie dit sur ma dernière lettre . Plus rien  a te dire pour le moment, bon baiser d'Hélina, ton frère pour la vie
Roger Degenne."
J'aime ces photographies de groupe où tous les participants regardent le photographe, fixement. Je fonctionne au coup de coeur: le zouave au centre, le contenu, épatant, à l'arrière la carte, le groupe soudé, l'uniforme, les espadrilles, les cannes, l'air déterminé?
J'ai mené l'enquête afin de savoir ce qu'est devenu Roger et son frère, en posant l'hypothèse macabre qu'il soit mort pendant la première Guerre mondiale, le sujet est d'actualité. Un site gouvernemental répertorie tous les soldats, de toutes les guerres, morts pour la France:  Mémoires des hommes
Il existe effectivement un Roger décédé pendant la Grande Guerre (tout comme une vingtaine d'autres Degenne, ou Degennes). 
Il correspond probablement au soldat qui pose sur la photographie:  Roger Adrien Auguste Degenne, soldat de 2ème classe appartenait au  79ème régiment d'infanterie, numéro de matricule 19829, classe 1911, il est né le 5 décembre 1891 à Châtellerault dans la Vienne où il fut recruté, il a été "tué à l'ennemi"  le 25 juillet 1918 au bois de Vrigny dans la Marne. Un frère plus vieux, Daniel est mort également, le 27 mai 1917.
C'est allé un peu vite en besogne, me direz-vous!
Cependant, j'ai aussi cherché sur le site  geneanet. J'ai pu ainsi confirmer mon hypothèse première, puisque  j'ai trouvé un Degenne Roger Adrien Augustin, marié le 27 octobre 1917 à Leugny, dans la Vienne, avec Augustine Elina Pager. Je ne pense pas que ce soit une coïncidence, à coup sûr, il s'agit de la fameuse Hélina dont il est question dans la carte, celle qui  bisoute le frère à la main pourrie. Veuve aussitôt mariée, Elina trouvera un nouveau compagnon qu'elle épousera en 1925.
Comment une telle carte s'est-elle retrouvée dans les caisses d'un bouquiniste brestois????

jeudi 27 mars 2014

Pourquoi je lis des romans?


Pourquoi je lis des romans et pourquoi j'aime cela?
Hier midi, en buvant mon café insipide, après l'évocation d'une émission d'Enthoven sur Proust que j'avais écoutée, (excusez du peu),  Truc, la cinquantaine bien tassée, s'est écouaqué sur ces romans qui lui tombent des mains, il fut soutenu dans ses ricanements,  par son pote, guère plus jeune, tout aussi intello, rappelant , " ah mais c'est ma femme qui lit des romans...Rhaha, la mienne aussi, elle en a des tonnes, moi je m'ennuie d'ailleurs j'ai arrêté tout net à 18 ans après avoir lu tout Céline... " confortant ainsi un des stéréotypes majeurs sur une lecture sexuée. Les nanas se nourrissent de psychologie à deux balles dont regorgent les romans, les hommes font dans l'intellectualisme, car lire des romans c'est perdre son temps!. D'ailleurs depuis Céline, on n'a rien fait de mieux, il aurait en quelque sorte tuer le roman, le vrai, celui qui sied à la virilité.
Et de préférer les essais ou les pages du Monde.
Que d'insignifiance chez ces dames! 
J'en suis restée sans voix. On se serait cru dans un salon très british, entre messieurs comme il faut, discutant des affaires du monde, se gaussant des livres à l'eau de rose ou  des romans insipides (toujours), des mâles forcément occupés à des pensées très hautes, des urgences à sauver l'avenir du monde.
J'étais au cinéma, face à deux matamores, deux fauves qui se voulaient sévèrement burnés, des rudes qui utilisent leur temps et leur cervelle à faire oeuvre utile. Sans doute, me trompé-je mais leur discours me rappelait   le cri du coeur d'un de ces spécimens, un jour de fouille dans la bibliothèque, devant 70 cm de linéaire littéraire de romans, " ah mais tu y as mis tes merdes!" ....
J'imaginais papa en bas, lisant de la philo,  maman en haut faisant des gâteaux, puis les deux en soirée, un Arlequin dans une main pour madame, la psychopathologie de la pensée scientifique pour l'autre ou tout autre titre qui vous endort le temps de le dire! ( La réalité doit être toute autre, vautrés  devant Dexter, mais là, chut, je suppute)....
Je n'ai pas l'impression de perdre mon temps, au contraire, pour faire simple le roman m'émeut, la phrase me nourrit, me berce, il entre probablement en résonance avec ma vie, mes centres d'intérêt, il n'est jamais dénué de sens, on apprend toujours quelque chose de vrai, il reste instructif.
Pour faire plus compliqué, je renvoie à l'excellent article de Sciences humaines 
(Note à moi-même: c'est peut-être pour cela que la parité est respectée parmi les membres du jury du prix du livre inter, ces messieurs relèvent le niveau de lecture considérablement galvaudé par la gente féminine, qui lit plus, certes, mais de la littérature à l'eau de rose). 

lundi 24 mars 2014

Un monde cruel ..

 Cet après-midi, épuisée par une longue matinée de boulot, (c'est bien connu, nous les profs, sommes toujours épuisés) je me suis allongée sur la chaise longue afin de pousser un petit roupillon, enfouie sous une douce couverture. Ce n'est pas le réveil programmé 10 minutes plus tard qui m'a sortie de ma léthargie mais un gros boing sur la vitre donnant sur la terrasse, accompagné d'un vol de plumes blanches. Je me suis dit que l'accidenté devait être balèze, contrairement aux habitudes, compte tenu du choc extrêmement violent...


Sur la terrasse, une tourterelle gisait inanimée, morte, son prédateur, un épervier, (ou une petite chouette effraie?) sur le dos, les ailes en croix, ne semblait pas en meilleure forme. Son thorax se soulevait toutefois doucement signe d'une plus grande vitalité. J'ai eu le temps de prendre deux photographies mais le tueur a pris peur lorsque j'ai ouvert la fenêtre et d'un grand coup de cul queue, s'est retourné et a pris la fuite.
Depuis, la tourterelle gît sur les planches humides, n'ayant pas encore eu le temps de lui donner une sépulture digne de ce nom!
Les victimes de ma vitre sont nombreuses, la dernière fois, une mésange est venue s'assommer, son conjoint n'a pu la ranimer, bien qu'il (ou elle) ait à plusieurs reprises pousser du bec le petit corps inanimé, en vain. J'ai longtemps gardé dans mon congélo, un martin pêcheur, un rouge-gorge et un chardonneret, les merles, grives étant beaucoup trop gros pour y être conservés. Cooking out a eu raison de mes pulsions conservatrices et les corps congelés sont depuis longtemps redevenus poussières. 
Je m'étonne toujours de l'amour que se portent certains oiseaux et de leur aveuglement.

samedi 22 mars 2014

Mon avis sur tout!



Après plusieurs années, CC s'est enfin doté d'une piscine digne de ce nom, quoique ....Quoique! 
En effet, si le bâtiment est architecturalement réussi, en extérieur, l'intérieur est consacré à la randonnée, randonnée qui fut dans un premier temps casse-gueule puisque le sol blanc immaculé s'est avéré glissant. Du coup, la piscine sitôt ouverte le 1er mars, fut fermée le 18 afin d'enduire  le carrelage d'un revêtement anti-glissade! On se demande quels couillons furent assez stupides pour fournir et/ou acheter un produit inapproprié à l'usage des baigneurs? Un bruit a couru que les poseurs avaient interverti le carrelage du mur avec celui du sol. Ouarf!
Mais vous me direz pourquoi randonner dans une piscine alors qu'on y vient pour nager? 
L'espace dévolu au déshabillage est surdimensionné, des couloirs larges comme des pistes d'avion, des cabines où l'on peut largement tenir à quatre voire plus,  même si deux porte-manteaux insignifiants à pleurer d'inefficacité et un banc où une demi-fesse peut à peine tenir, complètent  la cellule de préparation à la baignade. La sortie des cabines et le cheminement vers les bassins se font dans la plus grande solitude, tout le long de couloirs tellement larges qu'on croit traverser une salle des pas perdus. Le caniveau central sert de repère comme les cailloux blancs du petit poucet,  on peut s'y perdre, la hantise est de glisser et de rester sur le dos, comme une tortue attendant le passage d'une âme en peine! Je me suis demandée si je n'allais pas tomber sur un pervers en embuscade près à dégainer Paupole, la solitude des grands espaces et les encoignures s'y prêtent: des coins, des portes, des culs de sac, du vide pour arriver enfin aux bassins. L'espace est agréable certes, mais rien de trop! Pas de jacusi, pas de hammam, pas de sauna, pas de salle de fitness, rien, nada.... Une occasion perdue? 
Enfin, l'hygiène reste à désirer, de l'entrée où on laisse ses chaussures au pédiluve, le chemin est balisé par la terre et la crasse des gens aux pieds sales, puis par les cheveux et les poils de cul qui jonchent en abondance les cabines et les douches, c'est franchement dégueu!
Une occasion perdue? Celle d'imposer aux habitants le port du bonnet de bain, obligatoire, tout comme la douche au savon avant d'aller nager! 

Bienvenue au pays du sale!

vendredi 21 mars 2014

Malevil, de Robert Merle


Malevil de Robert Merle (1908-2004) est  un livre qui marque durablement, par l'histoire qu'il raconte et la qualité de l'écriture. L'auteur n'a pas son pareil pour décrire les paysages du Périgord, avant et après la catastrophe qu'il raconte, les états d'âme des uns et des autres. C'est un roman d'anticipation.
Il  fut tirer du bouquin, un film avec Michel Serrault mais l'auteur a refusé que son nom figure au générique, le scénario étant très éloigné du sujet qu'il raconte.
A côté des tous ces livres qui s'entassent en pile sur les étagères des librairies, vite écrits, mal écrits, il est bon de siroter des lignes  de qualité mais il remue en moi je ne sais quoi qui influence mon sommeil et mes rêves. Je me lève imprégnée, inquiète.

jeudi 20 mars 2014

Jury du livre inter ...


12 femmes, 12 hommes vont être retenus pour figurer comme jury du livre inter, prix prestigieux puisque non entaché de collusion avec les maisons d'édition. 
Mais alors voilà, la sélection des membres me turlupine.
En 2009, selon l'INSEE, 56% des hommes déclaraient ne lire aucun livre (tous les genres confondus)  contre 34% des femmes. A l'opposé 8% des femmes déclaraient lire plus de 24 livres par an contre 4% des hommes!
Alors pourquoi faire un jury mixte? Pourquoi pénaliser les femmes dont les courriers ont dû arriver en abondance sur le bureau de France Inter? 
Dans les années 70, les concours de l'enseignement n'étaient pas mixtes. Pour être institutrice, dans mon département, les 20 jeunes filles qui réussissaient avaient toute 20/20 en dictée, c'était loin d'être le cas pour une partie des 20 garçons reçus, je trouvais cela profondément injuste.
Est-ce qu'une lecture à l'aveugle des correspondances ne serait pas plus juste, évitant une sélection plus draconienne des lettres de motivation des femmes qui ont dû être beaucoup plus nombreuses que leurs homologues masculins à postuler?

mercredi 19 mars 2014

Occuper le terrain...


Je suis en mode vide, vide.....
Je ne m'explique pas pourquoi je n'ai plus rien à dire et à raconter!
Le vide de ma vie?
En attendant une chouette photographie de ma collection personnelle: Paris sans voiture. Je ne saurais dire s'il s'agit d'avant ou après la guerre? ...

dimanche 16 mars 2014

Nom de femme ...


Marie-Thérèse Durand, la cinquantaine sonnante et trébuchante, a besoin d'ouvrir un livret A à la poste et se rend donc dès potron-minet au guichet de cette vénérable institution. Jacqueline, la postière, se fait un plaisir d'ouvrir, pour cette nouvelle cliente, le compte et  remplit la paperasse consciencieusement (en toute chose il y a un monceau de papiers à remplir). A la case identité, elle note avec application, les prénom et nom de la cliente, Marie-Thérèse Durand et ajoute Dupond à la  case Durand épouse ....
Marie-Thérèse, d'un ton rogue, lui demande tout de go " C'est quoi ça? Est-ce que,  si mon mari ouvre un livret A, il y a une case époux Durand? Nous ne sommes pas des mineures. Je suis mariée, il est marié et c'est tout à fait factuel. Je ne vois pas pourquoi on me définit par mon époux et pas l'inverse?Je crois que la loi de légalité homme-femme a balayé tout ça, non? " 
Perplexe, Jacqueline ne moufte pas, (encore une mal baisée a-t-elle probablement pensé) mais se montre un poil gênée. " Mais madame, c'est ce qui est écrit sur votre carte d'identité! " Marie-Thérèse réplique: "Peut-être mais c'est tout à fait désuet et totalement humiliant.
Jacqueline, dubitative, part  se renseigner auprès d'un  conseiller (un homme ça sait forcément tout),  il suggère d'écrire Durand-Dupond, compromis que marie-Thérèse accepte de guerre lasse, battue par la longue file d'attente qui s'accumule derrière elle et qui ne pense qu'à lui arracher les yeux et lui botter le train. C'est vrai, quoi, venir faire suer le consommateur qui n'a que son samedi pour fréquenter les guichets postaux, le plus souvent inaccessibles aux travailleuses et travailleurs.

On est ce qu'on naît, on naît et on meurt Durand, Dupont, Trucmuche, le choix d'un nom d'usage est certes toléré mais aucunement obligatoire. Cela étant, les impôts et les banques ont bien du mal à accepter que vous ne fassiez pas usage du nom de votre époux, et ce malgré la loi, il faut généralement bagarrer afin de s'inscrire sous notre nom de naissance. Quant à l'intitulé "nom de jeune fille" il est à bannir. 

Il y a peu, le tiers provisionnel de février était adressé sous le nom de mon époux, j'ai disparu le temps d'une déclaration des tablettes du trésor. Je m'appelle maintenant madame Marcel Duchemin.... Je suis ravie (humour) mais je renonce à râler tant la paperasserie me pèse...

vendredi 14 mars 2014

Article avec un concours inside!!!


Quand on a rien à dire, quoi mieux qu'un concours inside (ça c'est pour le côté branché parisien qui se la pète ou pas)!
Mais que vais-je proposer à mes lecteurs (peu nombreux) et futurs lecteurs attirés par le gain ? (et pas un qui en profite pour me fourguer sa marchandise blogueste dont je n'ai rien à battre, en commentaire sur mon blog, je suis seule maître à bord et je fais ce que je veux de mon blog, que je décore avec mes outils à moi....)
- une algue?
- une brume à couper au couteau, 100% humidité? 
- un bain?
- un coquillage? 
- du sable de mer directement de la plage, je sais que vous m'enviez de pouvoir glisser mes petits petons sur le sable chaud en écoutant le ressac, je vous propose d'installer dans votre salle de bain un bac "spécial sensation de vacances". Il est préférable de ne pas avoir de chat (ben oui, hein?). 
- une galette de mazout car certains navires  ont profité des tempêtes pour dégazer au large. Cela fait bien longtemps que je n'en avais pas vues. Elles sont de la taille du pièce de deux euros, enrobées de sable, et vous maculent un panard le temps de le dire. Odeur et dégueulasserie garantis.
- un melon jaune d'Espagne, échappé d'un conteneur, immangeable, car il est arrivé sur la plage gorgé de sel? 
- un macareux mort? 
- un ananas (voir plus haut)? 
- un sac de déchets végétaux péniblement rempli par mes soins après une longue séance de désherbage? 
Le tout est gratuit mais sans garantie d'expédition, je fais juste pour augmenter le nombre de mes lecteurs avides de trucs gratuits et pour meubler la toile! ... 
Sinon pourquoi Taubira est-elle tombée dans le piège de Copé? Beurk! 
(Ps merci à celle ou celui qui a eu la bonne idée de faire ce montage photographique)

jeudi 13 mars 2014

Premier bain de l'année!


Après trois mois de pluie, de gris et de tempête, il fait un temps à jardiner: arrachage, ratissage, bennage et traitage de façon à être tranquille pour les six mois à venir. J'avoue, cette année, je n'ai plus aucun état d'âme, finies les longues heures accroupie ou assise, la sarclette à la main, près du sac à déchets végétaux, j'dynamite, j'disperse, j'ventile... et je dégouline. L'action prédispose au bain salvateur!
Une petit 10-12°, une mer d'huile, un soleil chaleureux, il n'en fallait pas plus pour quelques brasses et des hurlements qui font du bien au stress.
Des vacances comme on les aime!

mercredi 12 mars 2014

Bleu, noir et vert ! Couleurs de martyre..


Le ski est une activité dangereuse, je tremble à chaque fois pour revenir avec mes ligaments croisés entiers. L'année dernière, je me suis démis l'épaule, occasion de pratiquer la marche à pied et la piscine à outrance, je reste à disposition pour conseiller les candidats à une remise au norme en deux mois...
Cette année? Taaddaa !!!
C'était sans compter la perversité du matériel, celui qu'on n'attend pas et qui probablement n'en veut qu'à vous! Quoique...
Alors donc après avoir sué sang et eau au pied d'un tire-fesse en compagnie d'un trentaine de personnes, j'ai assumé sans problème deux paires de bâtons, toute fière de pouvoir apporter mon aide à plus inexpérimentée. Arrivée en haut de l'engin, j'ai entrepris de me rabattre sur la gauche tandis qu'un skieur arrivait, il a lâché sa perche probablement un peu trop tôt, je ne me suis probablement pas assez baissé bien que consciente qu'il le fallait et là, là .... J'ai ramassé un énorme coup de perche, qui a d'abord touché l'épaule, puis le casque et le masque avant que je ne tombe  à moitié assommée dans la neige, pleurant de rage, de honte (je vous jure où celle-ci va-t-elle se loger!) avec le sentiment de m'être fait avoir comme une bleue. M. compatissante m'a entourée de ses bras me conseillant de mettre de la neige pour éviter l'enflure, la bosse et l'éclatement de la lèvre. 
Je suis restée groggie un moment, bénissant le casque et le masque car, à tous les coups, j'aurais fait un schumacher, et fini avec un trauma cranien, une arcade sourcilière et une lèvre éclatées, voire même scalpée. Le lendemain j'ai opté pour la randonnée...
Depuis, je me balade avec des hublots, mais comme je ne vois rien, il faut bien que je les enlève et là, malgré le subtil maquillage mauve, mâtiné de vert,  fait sur l'oeil droit, je vois les yeux ébahis de mes interlocuteurs se demandant qui a bien pu me tabasser ainsi!

mardi 11 mars 2014

Un si joli musée à Souaix-Rogalle.



Le musée des colporteurs est un musée épatant! Il plaît aux vieux et aux jeunes qui peuvent sentir les souvenirs des précédents en ouvrant les tiroirs.
Alors donc par temps de pluie, lorsqu’on a écumé depuis trente ans tous les spots de la région et qu’il pleut comme vache qui pisse, il ne reste plus qu’à dégoter le dernier musée local. A Soueix-Rogalle, nous avons fait une belle découverte, le musée des colporteurs mis en œuvre par une association dynamique de bénévoles. Il est installé dans un ancien magasin et entrepôt pour colporteurs, une des salles est d’ailleurs appelée la salle du comptable. Au milieu trône la caisse et sur les côtés, les murs sont tapissés d’étagères chargées de produits destinés à la vente locale mais également à garnir les boîtes des colporteurs: flytox, chapelets, scapulaires, jeux, etc… Quelques beaux spécimens de boîtes sont d’ailleurs exposés sur les comptoirs. 
Un dynamique passionné conduit la visite, montre toutes les richesses que cachent les tiroirs, il commente aussi l’exposition temporaire consacrée aux origines du ski dans le Couserans: un must ! Des paires de ski anciennes jalonnent le propos dont une magnifique réalisée à Barcelone, ayant servi à des Républicains afin de fuir la dictature, elle fut offerte en cadeau pour prix de la liberté et de l’aide apportée. Les photographies sont également superbes, et mettent en avant la jeunesse locale des années 60, prête à investir les premières remontées mécaniques du col de la Trappe et de la station de Guzet-neige. Les loulous partaient en colo près des lacs du port d'Aula, entre autres activités, ils skiaient à poil (ou quasi) sur les névés qui faisaient alors de la résistance tout l'été, le truc étant de plonger dans la flotte avec les skis!

PP: Petite parenthèse, (dans la rubrique, je perds la tête et je vieillis), la vue des scapulaires m'a fait penser à une histoire qui, petite, m'avait considérablement marquée. Le héros cousait sur sa poitrine, à même la peau, le mouchoir de sa bienaimée, dans d'atroces souffrances. En voyant ces petites images de tissu, le souvenir est revenu avec la douleur que j'avais pu imaginer à l'époque, je relisais sans cesse ce terrible passage. Qui peut me dire de qui et de quoi il s'agit? 

lundi 10 mars 2014

Ariège mon amour ...



Rien de plus laid qu’une station de ski, sous la pluie, la neige et le gris du ciel,  Guzet-neige n'échappe pas à la règle. Une pauvre station des Pyrénées! Une de celle qui, coûte que coûte, continue à vivre et espère rivaliser avec les plus grandes. Il y a quelques années, avant la crise, elle a investi dans une luge d’été, un truc archi laid qui vous défigure une pente aussi sûrement que les pylônes des remontées mécaniques. Inutilisable, à peine terminée, elle est un gouffre financier. Les tubes ont plié sous le poids de la neige, un petit codicille du contrat précisait que l'équipement ne souffrait point les fortes chutes....de neige.  Enfouie, à mi-pente un de ses boyaux sort tristement. Tout autour des pistes, des bâtiments inachevés offrent au vent la béance des fenêtres sans vitre, les grues ont été démontées mais elles ont longtemps vacillé sous les rafales, rouillant gentiment. Il y a fort à parier que les investisseurs ont mangé leur chapeau et les particuliers perdu leurs  mises initiales, j’espère pour eux qu’ils ne continuent pas à payer, escroqués par les gogos aux yeux plus grands que le ventre.  
Il paraît que la station a fait le plein, mais le boucher n’a vu personne en février et a même fermé en janvier. En très haute saison que sont les vacances d'hiver, les queues aux remontées mécaniques antiques en dégoûtent plus d’un, tout autant que l’aléa de la neige, les tire-fesses des années 60 nés avec la station, le vent qui vous bousille une journée de ski plus sûrement qu’une panne. Je me souviens avoir dû remonter sur le chemin,  tirée par une moto-neige réquisitionnée pour libérer la trentaine de skieurs, prisonniers d’une panne de tire-fesse. L’expérience est intéressante, gaguesque, mémorable.
Skieurs moyens s’abstenir, les pentes à bonne neige sont raides, très, courtes et souvent difficiles. Les pistes à leur portée, sont  insuffisantes en longueur et blindées, les chouettes pistes toujours fermées pour d'obscures raisons. Je me suis risquée sur une route bleue du cirque de Gérac mais avec un pincement d'inquiétude, consciente d'être dans la pire illégalité. Il s'agit alors de ne pas tomber et d'éviter les avalanches que ne manqueraient pas de provoquer quelques inconscients ne sachant pas lire la pente avec intelligence, embarqués sur du hors-piste.
Quelques points positifs, un paysage grandiose, un coût imbattable, un restaurant d’altitude divin, des petits bistrots sympathiques et chaleureux au col de la Trappe (mention spéciale au Souleillous) qui permet un accès rapide à la station par un tire-fesse de la mort, tellement raide que les novices ne peuvent l’emprunter.
La station n’est connue que des Toulousains et des Bretons, on y vient depuis plusieurs générations, avec les mêmes combinaisons de ski, mauve et verte, dans des petits chalets accrochés à la corniche, parmi les sapins, face au Valier. Quand la neige est au rendez-vous, (parce qu’il y a des années sans), c’est à portée de bourse. 

Le paysage est sublime pour qui sait en jouir en raquettes, sur les sentiers qui conduisent aux lacs, aux cols, voir aux sommets sur les chemins pépères de la station. Il y a d'ailleurs de plus en plus de gens à marcher... 

dimanche 9 mars 2014

De retour..

S’arrêter sur une aire d’autoroute est très révélateur du partage des tâches entre homme et femme. Vers midi, c’est la bourre, toutes les familles sont à l’arrêt pour faire manger les petiots et leur faire faire pipi. Tandis que côté homme, on peut pisser tranquille, sans faire la queue, côté femme c’est galère. Toutes les jeunes mamans sont avec leurs rejetons, un, deux voire trois, les plus grands occupent  un WC tandis qu’elles entrent avec les plus petits … Pourquoi pas du côté homme avec papa? Il en est donc, comme pour le reste, la mère seule est capable de faire pisser les petits enfants, tandis que papa paye l'essence, boit un café ou fume une clope! 
Cela étant, fidèle à un de mes sujets favoris, je conseille de faire ses besoins au rayon femme. Hier, sans vraiment faire attention, dans une station service, sur le retour, j'ai trouvé que les toilettes étaient dégueulasses, la chasse pas tirée, beurk.... J'ai tout compris quand j'ai croisé un beau brun, trois petits frisés et un gros chauve en sortant des commodités, j'ai pris peur, comment avais-je pu me tromper? Heureusement, j'étais au rayon homme tandis que celui des femmes étaient en maintenance! 
 Conclusion:
Il faut  mieux emmener ses enfants, petits, dans les toilettes pour femme, c'est généralement plus propre!  (ou chier dans les bois)

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