mardi 28 janvier 2014

Les joies du train épisode 2 .


On m'écrit pour me signaler l'exemplarité de la SNCF et je ne résiste pas à l'envie de copier-coller cette expérience presque indicible sur mon blog....En même temps, en période de disette, miam!
"Hier, samedi donc, je me rends à Rennes pour affaires familiales, un aller retour dans la journée en train, 55 € quand même mais bon: on peut lire, on ne craint pas à priori les accidents, et même si le denier billet de CCcC sur le sujet m'a quelque peu effrayée, je pars sans gastro et j'ai la vessie solide je devrais pouvoir éviter les lieux d'aisance (quel drôle de nom, je n'ai jamais trouvé aisé de pratiquer ailleurs que chez moi mais comme dirait une connaissance à chacun ses petites névroses...)
Bref, je prends mon billet aller retour sur internet, je l'imprime, je ne l'oublie pas en partant et roule ma poule jusqu'à Rospo où je laisse ma voiture sur le parking avant de me diriger vers le quai. La gare est vide, il fait nuit, le guichet est fermé. Je sors mon e- billet pour regarder dans quelle voiture je suis afin de me positionner sur le quai et là ...cata, j'ai imprimé deux fois le billet retour, pas le billet aller... Ça m'ennuie parce que je ne sais pas où m'asseoir et je ne vois pas pourquoi un contrôleur m'accorderait le bénéfice du doute, j'ai pas de billet aller point barre.
Je retraverse les voies (heureusement j'ai 15mn d'avance), me dirige vers le guichet toujours fermé...et là, sur le quai, je vois un gars  avec deux tasses de café qui se dirige vers un bureau .
" excusez moi....."  " bonjour..."    "Bonjour monsieur...j' ai bêtement imprimé 2 fois mon billet retour, et je me retrouve sans aller..."    " montrez... Venez, je vais vous arrangez ça "  et le gars part dans son bureau (fermé au public) dépose une tasse devant son collègue au téléphone qui parle trafic et horaires, disparaît à ma vue quelques minutes avec mon e-billet et revient quelques minutes plus tard avec un billet aller dûment imprimé d'après, je suppose le numéro de réservation de ma feuille... Eh bien, ça m'a mis du baume au cœur, ce type n'était pas là pour le guichet à cette heure là, mais il a parfaitement tenu son rôle de personnel du service public, qui rend service au public. Merci monsieur.
Dans le train, j'ai été contrôlée bien sûr, à l'aller mais pas au retour, et j'ai vainement cherché une prise de courant pour recharger mon portable, il paraît qu'il y en a, faites moi une photo et envoyez la moi....".
* Vous aurez tous reconnu une image du film Maine Océan de Jacques Rozier, sorti en 1986 que j'avais adoré. Je n'en ai retenu que les vues des plages de l'île d'Yeu, les sables fins à l'infini qui se perdent dans le bleu clair d'un ciel limpide. La lecture du synopsis ne me rappelle rien du tout.....

dimanche 26 janvier 2014

Pourquoi les femmes sont-elles plus petites que les hommes?


C'est avec bonheur que je me fais l'écho de cet excellent documentaire servi par Arte vendredi 24 janvier : pourquoi les femmes sont-elles plus petites que les hommes?
Ainsi donc, moi, je suis plus petite que mon frère. Dès l'enfance,  ma mère me traitait de bout de zan ou de bout de chou. En riant, elle tempérait ses propos et répétait à l'envi que je ferai la taille de mes grands-parents maternels, soit 1, 58 m, ce qui, somme toute, serait un moindre mal, puisque je serai leur digne héritière et vengerai (je suppute) la souffrance endurée par elle qui était grande! Ma mère était dans le patelin où elle vivait une exception, du moins dans sa famille où le grand-père avait été dispensé de service militaire pour cause de petite taille, moins d'un mètre 50 dans les années 1870.  Sa soeur la surnommait girafe, elle en conçoit toujours un peu de rancoeur!

Ma mère avait la même taille que mon père, à quelque chose près, un bon mètre 72 contre 1,75 pour lui, on ne voyait guère de différences entre eux. C'est étonnant me direz vous puisque dans le documentaire on apprend, entre autre, que les femmes préfèrent les grands et les hommes, les petites femmes!
Donc, contre toute attente, la nature n'a pas fait de moi une grande femme! Même si, il y a peu, ayant fait vérifier ma taille par mon médecin, il a bien confirmé que je mesurais 1,60 m et non 1,58 m. Je me disais aussi que je me sentais grande! Sauf... lorsque j'ouvre la salle de classe et qu'un troupiau de grands dadais et dadaises m'entoure de toute leur formidable taille d'enfants nourris au sport et au grand air! A Amsterdam, je me suis d'ailleurs trouvée à côté d'un monstre qui devait faire au moins 2,20 m, là je me suis sentie, petite.

Certes, la génétique a dû jouer, dans mon cas, un rôle non négligeable mais je soupçonne ma mère de m'avoir mal nourrie.
J'ai vomi tous les matins mon café au lait sans autre alternative possible mais mon frère, lui, lorsqu'il eût l'âge de vomir son petit déjeuner, a aussitôt pu bénéficier de chocolat au lait particulièrement nourrissant, l'ovomaltine. Il était hors de question qu'il aille à l'école le ventre vide puisqu'il fallait à tout prix qu'il soit grand. J'ai cherché en vain, sur le net, une photographie de ce pot de chocolat en poudre, où l'on voyait un athlète dans toute sa splendeur, les bras croisés sur le thorax, taillé en triangle, musclé, l''air déterminé. (Si tu connais aimable lecteur ce produit miracle, n'hésite pas à m'envoyer le nom ou une photographie).
Pourtant j'ai défendu mon bout de gras, bec et ongles,   j'ai longtemps compter le nombre de cerises pour en avoir autant que lui. Il n'empêche, pour qu'il ait une taille acceptable, notre table s'est considérablement enrichie à une époque où j'avais probablement fini de grandir!

samedi 25 janvier 2014

Panne sèche


Il y a des semaines sans, rien, nada, pas d'idées. Panne sèche! 
Certes, je ne voyage pas tous les week-end, l'exaltation et les sources d'inspiration disparaissent petit à petit. Les retours  me plongent dans le creux de la vague d'un petit coefficient de marée.... 
Je ne vais pas vous faire l'apologie d'un footing le long du chemin côtier...Déjà fait.
Je ne vais pas évoquer une nouvelle fois le chant des merles qui se préparent à la copulation, ça aussi j'ai déjà raconté.
Je ne vais pas décrire le rideau de pluie qui a  bouché la vue toute la journée hier, non, non! 
J'aurais pu vous décrire comment, à l'encontre de toute prescription écologique, j'ai opté pour le therminator afin d'éradiquer les herbes qui envahissent le sable, les parterres et les allées de mon jardin...Depuis je guette, j'attends le jaunissement de la feuille scélérate, quelque peu inquiète toutefois des quantités astronomiques de flotte tombées en 24h qui ont probablement dilué l'effet éradicateur du produit aspergé.... 
J'aurais pu évoquer le spectacle de cirque Azimut vu à Quimper mercredi soir, mais j'hésite car j'ai dû dormir 50% du temps, bercée par la chaleur, la musique envoutante, le flouflou des rideaux et du drapé, me demandant quand les acrobates de Tanger allaient nous faire leur pirouette et leur pyramide humaine plutôt que de grimper sans cesse les grilles installées sur scène. Une réflexion de mon fils à la lecture du résumé avant d'entrer dans la salle m'a fait tiltée.... "le discours est prise de tête"... Bingo, le spectacle aussi!.... 
Donc quand on a éliminé le superflu, le boulot car politiquement incorrect, que reste-t-il? 
Je n'irai pas vous plomber le moral avec ce petit nuage noir que je sens parfois suivre au dessus de la tête.... 

mardi 21 janvier 2014

No gogue ...


J'ai déjà longuement abordé le problème de la présence des lieux d'aisance, dans les grandes villes,  pour Paris et Venise notamment. Se soulager pour les filles à Amsterdam, ne relève même pas du parcours du combattant, c'est mission impossible puisque je n'ai trouvé aucun lieu d'aisance public, même payant, qui leur est destiné! 
Mesdames, chez les Bataves vous ne pissez pas! 
Tout juste si, dans le quartier rouge deux ou trois pissotières antiques trônent le long des quais à l'intention de ces messieurs, baignant dans une mare de pipi, le surplus s'écoulant directement dans le canal. Les coins sont condamnés, ce qui est heureux puisque le mâle en goguette déambule en nombre, attiré par les vitrines. La ville d'ailleurs ne sent pas, le touriste sait se tenir.


Nous, les femmes,  sommes donc condamnées à entrer boire un petit verre ou un café dans un bar  ou un salon de thé afin de soulager notre vessie. Le procédé est pour le moins vicieux puisque une heure après, l'opération est à recommencer. Certes, les lieux d'aisance sont nickel, à faire baver d'envie les bistrots parisiens qui sont loin d'atteindre le niveau de propreté hollandais, mais consommer pour pisser, reste somme toute onéreux!
Il semble bien pourtant que le problème ne soit pas inconnu, dans une des rues piétonnes très commerçante, nous avons trouvé une boutique consacrée à l'aménagement des ouatères: papiers, brosses, brossettes, lingettes, douchettes, couvercles et sièges.   Il était également possible, après être passé entre les têtes de gondole qui proposent des produits liés aux mixions et défécations, d'accéder aux WC ouverts au public!
PS: On me signale un lien où j'aurais pu trouver mon bonheur , http://www.urinoirjetable.com/

12 euros le pack de 4 urinoirs, discrets, jetables, le genre de truc que tu balances discrètement dans une poubelle une fois soulagée, pas mal. De plus si les golfeurs ( unisexes) l'utilisent et même Tiger Wood,  à n'en pas douter il s'agit d'une valeur sure. A mon prochain voyage je n'hésiterai pas une seule seconde à glisser un kit dans ma valise voire à m'équiper direct. On ne sait jamais....
Merci lectrice chérie ...

lundi 20 janvier 2014

Voyager en janvier




Voyager en janvier présente un certain nombre d'avantages notamment aux Pays-Bas et tout particulièrement à Amsterdam.
Les prix pratiqués sur les vols, et notamment Air France sont ridiculement bas, surtout lorsque vous vous y prenez en octobre, les locations également. Il ne fait pas très chaud et la déambulation dans la ville incite aux pauses fréquentes afin de se réchauffer dans le cadre douillet des cafés bruns. J'avoue être tombée "in love" de ces estaminets qui offrent le confort feutré et chaud d'un intérieur "comme chez soi": canapé tout pourri mais affaissé et confortable, chaise rembourrée éculée mais accueillante, chaleur des conversations entre amis, cadre en bois pour le  comptoir historique, usé et les murs  couverts de photographies, de décorations en tout genre mais familières, bouquet de fleurs sur les tables, amabilité du personnel, habitués jeunes et vieux goûtant la fraternité de ces  lieux de sociabilité. Rien à voir donc avec la pénombre bienfaisante des terrasses de l'été, mais le confinement enveloppant est propice aux confidences, aux échanges chaleureux entre amis. La bière est bonne, les repas simples et bons, souvent "homemade".
Je conseillerai, pour le bonheur, dans le Joordan, quartier bobo en cours de gentrification, le Winkel et sa tarte aux pommes inoubliable, le café Thijssen, ou le Festina Lente ;  pour les accros aux chichons le Tertulia, qui n'est point un café, vous l'aurez compris, mais à l'accueil professionnel et verdoyant...
Ailleurs le Jaren, avec sa vue sur l'Amstel, très branchouille, ou le De Engelbewaarder, ancien café littéraire qui organise le dimanche après-midi des boeufs de jazz et où l'on peut se rassasier de carrés de fromage trempés dans la moutarde (mon anglais pitoyable ne m'a pas permis de tester un encas moins frustre) en buvant une ou deux bières belges.
Et puis, il ya  tous ceux dans lesquels on est entré, sans référence aucune mais qui ont permis l'usage des commodités si utiles en période de disette (j'y reviendrai dès demain). Ne pas hésiter à pousser la porte de bois vitrée, y glisser un museau afin d'y renifler l'atmosphère ; la plupart du temps la pioche est bonne. J'adore ces ambiances cosy, le Hollandais ne braille pas autant que l'Anglais, (peut-être est-il moins bourré?), le fond sonore reste plus que confortable.
Mention spéciale pour un petit guide (pas de routard cette fois-ci, damned) que j'ai, pour la première fois, testé, Amsterdam à petits prix, "cheap and chic"(400 bons plans pour un week-end), je le recommande vivement pour ses adresses branchouilles, souvent apaisantes après une longue marche. Il tient dans la poche, est illustré de photographies en couleur et mêle les adresses de cafés, de restaurants  et de shopping, sous oublier les quelques lignes sur ce qu'il ne faut pas manquer en références culturelles. Pour quatre jours, il est largement suffisant. Les plans sont très utiles, cependant, les auteurs n'ont pas réussi à faire correspondre entre eux les quartiers et l'on doit constamment se référer aux numéros du plan avec le corps du texte, ce qui relève souvent du pensum....
Amsterdam est donc une destination de choix afin de couper les longues journées d'hiver, oublier le train-train et se faire plaisir.
Encore merci à mes complices de jeux qui ont accepté les frimas de l'hiver pour une escapade nordique et dont le réconfort est de toute façon essentiel à un week-end réussi .... On tentera une variante sportive pour les mois plus chauds.

dimanche 19 janvier 2014

Amsterdam

Un des plaisirs d'Amsterdam : bière dans les cafés bruns ! Ambiance garantie, chaleur et bonne musique, personnel aux petits oignons!

mercredi 15 janvier 2014

Les joies du train ...


En formation à Rennes, j'ai opté pour le train afin de m'y rendre, une fois n'est pas coutume.... L'objectif initial était de corriger un énorme paquet de copies, en réalité j'ai dormi, épuisée par la gastro qui dès son arrivée au bahut ne m'a pas loupée. Une fatigue inexpliquée, lundi soir après 7h30 de cours ( Youp la boume), une nuit hachée menue par les réveils intempestifs de mon ventre souffreteux, un lever en fanfare à 5h30, ont eu raison de ma volonté professionnelle. Sans compter que prendre le train relève aussi du parcours du combattant, au bas mot, de porte à porte, j'ai mis 3h30 ...Mais ne nous plaignons pas, les Parigots (têtes de veaux) mettent parfois deux heures afin de parcourir une vingtaine de kilomètres à vol d'oiseaux. 200 km, j'en ai eu pour mon temps et mon argent car dame SNCF vous vend des billets à prix d'or si vous ne vous y prenez pas trois mois avant la date du voyage, c'est ainsi que j'ai payé l'équivalent d'un vol aller-retour Paris-Lorient et mis deux fois plus de temps pour parcourir trois fois moins de kilomètres. Le confort et le service laissent aussi largement à désirer, point de chasse d'eau opérationnelle dans les toilettes, je ne vous ferai pas un dessin....Un TER blindé au retour, tortillard et très inconfortable, pour une convalescente usée par une journée de boulot.
Amis diarrhéiques, habitués des épidémies, sachez que celle-ci est rapide, 24h, efficace mais néanmoins crevante.

J'aime toujours autant me balader dans Rennes.... Une photographie du Tabor au petit matin!

dimanche 12 janvier 2014

La montagne ça vous gagne ...


Je fais écho à un vieux slogan publicitaire répété à l'envi dans les années 90 afin de convaincre les touristes que, oui, les vacances à la montagne pouvaient être aussi sympathiques que celles au bord de la mer. 

Le spectacle, terrible bivouac, fut probablement très efficace puisque j'ai le souvenir vague de rêves sur les glaciers, et je garde en mémoire le récit de la mort des deux jeunes gens.

Dans ma collection personnelle de vieilles photographies, je vous offre une cordée de 7 personnes du début du XXème siècle ; elle fut prise en 1924 sur un des nombreux glaciers du massif des Ecrins. Il est possible de passer le col de la Temple à partir de la Bérarde et de se rendre sur le Glacier noir, on peut également franchir le col des Ecrins afin de descendre par le Glacier blanc (en remontant le glacier de Bonne Pierre). On y voit trois femmes, deux hommes dont le guide en tête et deux enfants, en culotte courte. Ils sont simplement encordés, se tiennent à la distance réglementaire afin de ne pas tomber tous ensemble dans une crevasse dont ils feront quelques photos. Ils regardent l'objectif,  ravis. Il ne fait pas froid, la neige fond. Les femmes sont en pantalon et chapeau, les hommes en casquette ou chapeau mou, lourdement chargés, les enfants en bob un peu grand, qui protège bien leur visage, une cape les couvre. Le guide marche avec son  piolet à long manche, les autres ont des cannes toute simples.
Les clichés sont abîmés, et je n'ai pas réussi à les numériser correctement. J'aime toutefois les contrastes, cette suspension dans le temps, si prégnante.
Pas d'hivernale ici, juste une balade de bon père de famille avec un guide, Jean Coulon dont je cherche quelques traces sur le net, en vain. Si des amoureux de la montagne pouvaient aussi m'aider à identifier les lieux, je prends, il n'est pas rare en effet que les alpinistes connaissent  et reconnaissent chaque rocher, chaque courbe de leur cour de récréation.

vendredi 10 janvier 2014

Terrrible bivouac ..


Spectacle, ce soir, dans un lieu improbable, sous un hangar tout pourri du parc des expositions de Quimper, promis à la démolition. Coup de bol, pour une fois la température est très basse, un petit 4° au compteur vers 22h, ça tombe bien, il s'agit de se cailler les miches afin d'apprécier au plus près ce qu'ont ressenti deux jeunes gars de la ville, fans d'alpinisme et de courses en montagne déterminés afin de réaliser une hivernale, jamais expérimentée jusqu'alors. 
Les spectateurs sont assis parterre sur des cartons, les organisateurs distribuent des couvertures polaires mais la majorité est venue avec ce qu'il faut: bonnets, duvet, gants, gros pull et même moon boots. Le spectacle est aussi dans la salle, les croquenauds du voisin emmitouflé dans une couverture en laine, côtoient le pouf d'une dame en bonnet à pompom duveteux. Deux ou trois dans mon collimateur, ont piqué, malgré l'inconfort, un petit roupillon. Il est vrai que la mise en scène est minimale, des fausses bougies, le bruit des séracs qui s'effondrent pendant les nuits, des notes de clavecin en "live" ... Sur trois estrades, trois actrices font le récit de la mort de  François Henry et Jean Vincendon en janvier 1957 après dix jours de montagne, à plus de 4000 m dont 5 ou 6 jours de bivouac. Au bout d'une heure, on ne peut que remarquer le bruissement des popotins fatigués d'être assis parterre dans des positions guère confortables.
Rien de bien nouveau dans cette narration que l'on ne sache déjà, froide, impartiale me semble-t-il même si l'armée est lourdement condamnée pour son inertie, justifiée alors par les évènements d'Algérie et les intérêts des industries aéronautiques ; je ne connaissais que celle de Paris Match. J'ai bien envie de me lancer dans les ouvrages de Yves Ballu Naufrage au Mont-Blanc ou de Bonatti Montagnes d'une vie, qui, lui, a réussi à sauver son client.
Les déclamations des actrices sont très pédagogiques, on sort parfaitement informé, avec un souvenir très précis des évènements. La fin est tragique et j'avais en mémoire les photographies de François Henry figé en position agenouillée, raide, les bras gelés jusqu'aux coudes, sans gant, les jambes prises dans la glace au delà du genou, le visage mangé par le gel.
En cadeau, à la fin, en plein air, dans la nuit étoilée mais toujours très humide, un  verre de vin chaud est offert qu'on peut siroter autour de brazeros. C'est chaud mais ça pue (vomir le pinard bas de gamme chauffé avec des rondelles d'orange). J'avais les pieds gelés, pas d'amputation en vue toutefois, le chauffage de la voiture fut plus efficace afin de réchauffer mes extrémités douloureuses.
(voir également le blog Cairn d'Yves Ballu) ..

jeudi 9 janvier 2014

Coupée du monde


.. du monde de la poste et de la presse!
La mare devant chez moi qui déborde largement dans mon jardin rend l'accessibilité à la boîte aux lettres périlleuse. Mon facteur préféré, ganté, botté, enveloppé d'un large ciré jaune Cotten est remplacé et le nouvel impétrant, visiblement, ne tente même pas une approche. Voilà dix jours que je n'ai pas de courrier. Non pas que j'ai l'habitude des plis nombreux, mais quelques factures, un ou deux extraits de compte, des pubs tombent toujours dans la boîte. Cela fait toujours plaisir. On pense à moi, à nous. A quoi peut bien se rattacher l'existence, une lettre des impôts? Là rien, nada, que de tchi, et comble, ce matin pas de journaux, la livreuse a déclaré forfait.
Peut-être a-t-elle bousillé son moteur en faisant fi de la flotte, précipitant son véhicule fougueux en un virage destiné à éclabousser. Elle a grillé la tête de delco (je l'ai fait une fois pour épater les enfants, résultat,  15 jours sans bagnole) et depuis elle boude la ruelle. 
Damned! 
Ce qui m'ennuie, c'est de devoir aller à la poste, faire la queue, téléphoner au responsable des abonnements, demander des informations, quêter une solution à mon problème.
A moins d'attendre patiemment que les éléments se calment, que la pluie s'arrête, je me vois mal pomper la mare...

mardi 7 janvier 2014

Résolument printemps....




C'est l'impression du matin, des indices qui ne trompent pas:
- chaud dans la maison et chaudière qui ne tourne pas, les sondes extérieures fonctionnent à plein et l'inertie du sol, (j'ai bricolé les températures en rentrant samedi puisqu'il faisait un froid de gueux dans mon bureau), fait qu'on peut carrément se balader à poil!
- une course à pied sans pluie
- les merles chantent à qui mieux-mieux, comme souvent au petit matin, dans la pénombre matinale.
- une cordée de chenilles processionnaires écrabouillées, tout de suite becquetées par  leurs prédateurs, ne craignant pas les allergies. Ils  préparent leur futur nid d'amour et prennent des forces pour la copulation
- une aigrette posée au milieu d'un champ vert cru
- la douceur des embruns
- le bruit des vagues et leur reflux qui couvrent le chant des oiseaux. 
Novice en vidéo, le son et l'image ne sont guère à la hauteur des impressions du petit matin, dommage...

dimanche 5 janvier 2014

Déluge, tempêtes, vent, inondation...


Je dois reconnaître que les Bretons ont morflé cette semaine. L'arrivée sur notre presqu'île nous a rappelé à quel point elle est bien nommée, la route était barrée par une mare d'algues échouées sur la dune, arrachées du fond des océans, charriées par les vents et la houle de ces derniers jours! Même les poissons ont volé par dessus les digues s'échouant sur les gazons.
En arrivant chez moi, la mare de la rue déborde largement dans le jardin, il faudrait une voiture tout terrain mais rouler doucement nous permet de rentrer dans nos pénates! 
Apocalypse! 
Pas de vent de nord ouest, par conséquent, le jardin n'a pas vraiment souffert. Les bananiers semblent seuls avoir pourri sur pied. 
Et il pleut toujours, je bénis donc, une fois de plus les vacances à la montagne, lorsque le soleil brille. Même s'il fait très froid, la sensation est plus importante ici, avec le vent et l'humidité.
Une virée à la piscine a remis en route les habitudes sportives, les lignes d'eau étaient pleines, des nageurs apprentis un poil enrobés, sans doute décidés à prendre leur vie sportive en main... Ces résolutions ne durent que le temps d'une promesse... 
En attendant, je souhaite à mes lecteurs, santé, bonheur et bon vent! 

vendredi 3 janvier 2014

Instantanés

" Alors là, oui, on est sur le télésiège de la coulée du grand Bronze, tout va bien, dans dix minutes on est au sommet, on se tâte, peut-être qu'on va descendre par la noire pas damée ou par la rouge, peut-être même qu'on fera la bleue, t'es où?
- alors j'annule mon dernier message car finalement la moitié va prendre la rouge et nous on file vers le hors piste pas damé mais autorisé, vous en êtes où?
- bon finalement à midi 30 au restau ...
- bon là, il est 13h on est arrivé au restau mais tout le monde n'est pas là, on commande."
Comment faisait-on avant le téléphone portable? 
Rien ne vaut au final la quiétude des chemins d'Ariège ou de la vallée de la Bérarde ...  La semaine s'achève, je n'ai rien cassé, je suis ravie, je tiens encore correctement sur des skis même si j'ai skié comme un pied! Je n'ai fait aucun effort pour planter le bâton, trop occupée à tenter de voir quelque chose de la piste, des bosses, des clampins qui passent à toute allure... Mais j'ai pris l'air! 
Ouarf!

mercredi 1 janvier 2014

Skier ....


Entre nous ça se discute ....  En gros, à moins d'être hyper sportif, d'avoir appris très jeune, (au berceau), c'est très difficile de s'y mettre sereinement. Je n'échappe pas à la colique du petit matin quand il s'agit de chausser les trois kilos de grolles qui vous transforment en robocop ou monstre de Frankenstein. Il s'agit alors d'accéder au télésiège, les bras chargés des skis et des bâtons, couverts pour affronter les températures glaciales des sommets, ce qui, à mon sens,  relève déjà de l'exploit quand on réussit à ne pas déraper sur une plaque de verglas. On arrive aux télésièges, trempées de sueur et de trouille.
La station paraît un poil vétuste malgré le cache misère récent façon "chalet savoyard" afin de  déguiser les immeubles des années 70, les ascenseurs sont souvent en panne. La piste qui a connu le soleil de la veille est verglacée, bleue elle est parcourue par des skieurs qui ne skient bien que sur elle, et la descendent à fond. Que font-ils là? 
Les premiers jours, il y avait foule, on a donc passé beaucoup de temps à poireauter au télésiège, à faire du télésiège ou de la cabine afin d'accéder au sommet, d'un bout à l'autre de la station. Sommet que l'on atteint en funiculaire: un long tunnel improbable sous la montagne  emmène un troupeau sur les pistes du glacier.
Le paysage y est fabuleux mais la plupart des sportifs du dimanche sont quasi blasés et tous ne pensent qu'à une chose tracer la route piste, à donf .... J'ai vu le Mont-Blanc et la grande Chartreuse, les sommets de toutes les Alpes: grandioses!
L'autre possibilité est de randonner, le parc national des Ecrins offre, même en plein hiver, des virées splendides, où l'on ne rencontre pas âme qui vive. Juste, quelques traces d'animaux en vadrouille, empreintes ou crottes, qui se sont gavés des fruits du sorbier, qui pendent en grappe sur les branches dénudées.

2014

Commencer l'année avec cette photographie tout bretonne !
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