vendredi 30 novembre 2012

Corsage et tricotin

Explosion de souvenirs mardi à la gym, entre vieilles qui sculptent leur corps (enfin ce qu'il en reste). Inventaire à la Prévert, surenchère à la manière de la liste de courses, ou de la litanie, chacune y allant de son détail! 
Débonnaire au milieu du groupe, plus vieux que toutes, le gourou-prof comptait les points en riant, souvent étranger à ce qui a fait notre univers d'enfants élevées comme des petites filles. Une seule d'entre nous a revendiqué le fait de jouer au foot en short, et pourtant elle est loin d'être la plus jeune! 
Cependant, si j'ai pratiqué à la dînette, j'ai aussi cavalé dans les chemins creux, couru à travers champ et joué au gendarme et aux voleurs ou à tuer le cochon. Mais ce n'est pas le sujet.
Parmi les mots qui fusaient et les étonnements, le corsage, nom étrange aujourd'hui, qui,  selon la boutiquière et néanmoins gymnaste, ne se dit plus. Pourtant,  qui n'a pas connu le dit vêtement boutonné jusqu'au col,  à manches courtes bouffantes, porté sur une jupe bleu marine, plissée?
On a toute fait du tricotin, du crochet, du tricot, des pompons, et même des vêtements. J'ai appris les boutonnières, les plis creux et les ourlets! 
J'ai acheté le livre de cuisine de Ginette Mathiot comme toutes mes copines qui étaient là (hurlement en choeur du nom de l'auteur), et j'ai appris à faire de la crème pâtissière, de la crème anglaise et un roux. Je me suis essayée à la pâte à choux en pure perte puisque l'immonde boule noircie, façon fromager du Poitou, était noire comme du charbon et dure comme de la pierre. 

Normalienne, on faisait travail manuel obligatoire (les garçons y échappaient) une heure par semaine. J'ai le sentiment d'avoir appris l'art de cuisiner et de coudre non pas pour moi mais afin d'enseigner à d'autres jeunes filles l'art d'être une bonne ménagère. Je ne me sentais pas concernée sauf lorsque j'ai eu envie de me fabriquer une jupe que je ne pouvais m'offrir. 
Sur un modèle façon "hippy", je me suis ensuite essayée au point de croix et à la broderie, élaborant sur un tissu rouge vif de longs épis de blé mêlés à des fleurs de bleuet. La mode était passée quand j'ai pu le porter.

mercredi 28 novembre 2012

A dangerous method

Vous allez dire: elle est gonflée, critiquer un film alors qu'elle s'est empafée sur le canapé à l'arrivée d'Otto Grass joué par Vincent Cassel, excellent comme d'habitude, pendant la querelle entre Jung et Freud... Oui j'ose! Je me suis réveillée sur une scène "hot", entre Jung et sa patiente me disant que la psychanalyse avait ainsi réglé le problème de la jeune femme, "hystérique", névrosée.... Ouf!
Ensuite, je n'ai pas trop compris et ai dû consulter google et wikipedia afin de cultiver mon cerveau plus enclin à faire l'huître,  usé qu'il était par une journée de boulot, une séance de gym et un bon flip.

Cependant, le film m'a marqué au point d'en rêver cette nuit et de me réveiller avec des regrets (de ne pas avoir tout vu), des interrogations sur le destin des uns et des autres notamment celui de Sabina Spielrein.
La patiente est jouée par une actrice à la beauté à couper le souffle qui est capable de s'enlaidir, de se tordre le visage afin d'exprimer toute la douleur qu'elle a connue enfant sous les sévices de son père. Celle ci devient une éminente psychanalyste et médecin, elle retourne vivre avec ses filles à Rostov sur le Don où elle meurt en 42 sous les balles des Einsatzgruppen. On comprend aussi pourquoi Freud décède des suites d'un cancer de la mâchoire, il tripote en permanence un barreau de chaise monstrueux, bien cancérigène!
J'ose ainsi conseiller le film aux personnes en pleine forme, prêtes à goûter les dialogues percutants et instructifs entre Jung et  Freud. Coup de bol, il passe à la télé!
(J'aurais peut-être regretté mes 6 euros!)

lundi 26 novembre 2012

Les vacances au ski ...


Je vais finir par détester les vacances au ski ...
La première raison est de concilier les désirs des uns et des autres sur les dates de vacances, chacun voulant profiter au maximum de toutes les opportunités, et notamment les joies du nouvel an ... 
La deuxième raison est qu'il faut, chez moi, faire coïncider les prix les plus bas à la limite de l'indécence avec le haut de gamme, si possible en pied de piste, repas compris ou proximité des bistros et des restaurants au cas où une crise de flemme toucherait une partie de la compagnie.
Autant vous dire que la mission est impossible à honorer, tout ce qui correspond aux critères sus-nommés est cher, hors de prix, tout ce qui correspond aux prix les plus bas se situe à des kilomètres des premières remontées mécaniques et est en général tout pourri.
Si vous ajoutez à cela que, s'y prendre en novembre pour le nouvel an, voire pour  février relève de l'inconscience la plus totale car tout ou presque est déjà loué. 
Qui a dit CRISE
Que dalle, la neige n'est pas encore tombée que toute le monde a réservé son home-sweet-home pour le nouvel an, les hôtels sont blindés, les chalets en bois loués, bref... 
Tout va très bien madame la marquise!
La troisième raison est que si j'apprécie pleinement le crissement des pas sous et sur la neige, les guirlandes sur les chalets de montagne, la tartiflette près de la cheminée, je suis d'avance morte de trouille de me péter un genou, je suis donc totalement maso! 
Allez savoir pourquoi je m'emm... à chercher la perle rare alors que perso, je préfèrerais marcher en raquettes sous les arbres, en mère peinarde, dans le silence et la quiétude d'une après midi d'hiver ...Sans avoir 900 de bornes à faire .... En plus!
Cela dit, il y a pire dans la vie ....

samedi 24 novembre 2012

Une virée à Rennes.


J'ai découvert le nouveau Rennes, celui que je ne connais pas si ce n'est pour l'avoir traversé rapidement autrefois, le quartier de Beauregard entre barres d'immeubles et friches. Aujourd'hui, trouées vertes, pistes cyclabes, immeubles à l'architecture novatrice constituent un espace probablement très agréable à vivre. On trouve aussi dans ce quartier un musée digne de la Bretagne, le Fond régional d'art contemporain.
Il y a quelques années je suis allée en formation au Frac de Bretagne qui alors abritait ses collections en partie dans l'ancien séminaire de Châteaugiron, bâtiment vétuste, froid et humide. Depuis quelques mois, la région s'est doté d'un musée superbe, qui honore les artistes  et permet de stocker et exposer dans un cadre magnifique des oeuvres de qualité et de renommée internationale.
Jusqu'au 9 décembre se déroule la biennale d'art contemporains de Rennes autour de la notion de pionniers, elle s'intitule les Prairies. C'est une très belle exposition, à découvrir en même temps que le bâtiment. Il est fort dommage que le Ouest-France n'ait pas évoqué dans les pages Bretagne l'inauguration du lieu, ni les expositions qui s'y déroulent. En laissant moins de places au blanc entre les lignes afin de faciliter la lecture pour les nombreux presbytes qui constituent son lectorat,  sans doute pourrait-il ajouter deux ou trois articles sur la vie culturelle bretonne qui ne se limite pas aux vieilles charrues de Carhaix ou au festival du bout du monde!

vendredi 23 novembre 2012

Pieds noirs


Mon oncle est originaire d'Algérie, d'Oran. Quand il était jeune il a joué au basket avec Navarro (Alias Roger Hanin) . (ça ne nous rajeunit pas, ça, ma brave dame!) . 
Je me plaisais à l'imaginer sous les paniers à mettre des buts. Il est venu un jour à la maison avec toute sa famille  qui était installée à Toulon après 1962. Il y avait de la limonade et de la joie de vivre. Ce jour-là,  un vent de folie a soufflé dans la cuisine, entre la table et le poêle. Ils étaient forts (un peu enveloppés) mais tellement vivants par rapport à nous. Ils venaient avec l'accent (po po po) et des  oranges amères dans une caisse qui sentait le soleil dont j'ai gardé l'image. Elle me faisait rêver. J'ai toujours cru qu'elle venait d'Oran. En fait, ils habitaient le sud depuis trois-quatre ans, mais leur monde était rempli de l'Algérie perdue, du soleil sur la mer bleue et des murs blancs de la ville.
Il y a peu, la caisse  s'est brisée sous le poids du bric-à-brac qu'elle contenait et j'ai dû me résoudre à la jeter sans oublier toutefois d'immortaliser cette image qui me faisait rêver. Je vois aujourd'hui qu'elle venait du Maroc!
Il faisait beau et chaud et c'était tellement autre. Les femmes étaient vivantes, gaies, joyeuses enrobées et tout ce monde parlait fort et prenait beaucoup, beaucoup de place pour moi qui étais très petite. Ils ne sont venus qu'une fois, ma mère, française franchouillarde en crevait des millions qu'ils étaient censés avoir reçus en guise de dédommagement. Pourtant le pays en pleine " trente glorieuses"  a absorbé cette main d'oeuvre et ces nouveaux qualifiés sans  problème.

mardi 20 novembre 2012

Hélène


Ma grand-mère s'appelait Hélène ou Marie, je ne sais pas trop au juste, je ne l'ai jamais connue. Elle est morte il y a très longtemps, en se suicidant avec un fusil dont elle avait mis le canon dans sa bouche. Enfin je crois. Je crois pour la façon de mourir, mais pour le suicide j'en suis sure. 
Mon père avait 15 ans. La version officielle qui me fut transmise par ma mère, et uniquement par elle, est que son mari la trompait.
Est-ce une raison suffisante?
Je me suis toujours demandée comment on pouvait mettre fin à ses jours pour le non-amour d'un homme alors que deux enfants, toujours jeunes, vivaient encore dans la famille. Je me suis interrogée sur le fait que le "mari et  père" ne soit rendu compte de rien, trop absorbé qu'il devait être par la maîtresse.
Mon frère dirait que c'était l'air du temps et qu'on ne se préoccupait alors pas trop des sentiments des uns et des autres. Que la vie était à marche ou crève.
Ma mère en tirait une conclusion de cause à effet, il fallait toujours "coucher" avec son époux sous peine de le voir aller ailleurs! J'ai compris cette formulation tardivement lorsque j'ai lu, Jeanne et les siens. Ce livre m'a éclairée sur les moyens de contraception efficaces à 100% que finissaient par adopter les couples lorsqu'un enfant naissait chaque année: faire chambre à part. Si la femme semblait alors se contenter de pouponner, si elle pouvait trouver refuge dans son métier et l'amour de ses enfants, le mari, lui ne pouvait s'en satisfaire et partait courir le "guilledoux". Rien de plus normal! 

Alors le suicide?
Je me suis demandée ensuite si la tentation du suicide était héréditaire, si la dépression qui en était à l'origine au point de créer une rupture soudaine dans l'état d'équilibre, se transmettait de génération en génération, si quelque part en moi il n'y avait pas ce sentiment d'impuissance qui mène à la mort?
Bof, questionnement à la con, sans doute....
Je ne suis pas vraiment d'humeur très gaie. 
Il n'y avait donc pas de secret de famille, rien que du cru, bien étalé, mais j'en tirai une certaine gloire comme si on pouvait être fière d'avoir eu une grand-mère assez courageuse pour se flinguer! C'était quand même plus héroïque que de mourir tout connement dans son lit de la tuberculose!
Une autre histoire me faisait fantasmer, celle d'un arrière grand-père trop petit pour partir à la guerre, qui était mort des suites d'un coup de pied de cheval!
De titre de gloire, il n'y en a pas dans la famille, si ce n'est que mon grand-père du côté maternel n'est pas mort à Verdun, qu'il a tenu 4 ans dans les tranchées, qu'il était au trou lors d'une grande offensive sur le front  et qu'il n'a même pas attrapé la grippe espagnole qui faisait des ravages car il carburait à l'aspirine alors qu'infirmier il côtoyait des soldats contaminés.

lundi 19 novembre 2012

L'art en guerre

Excellente exposition au musée d'art moderne de la ville de Paris: l'art en guerre, France 1938-1947.
Les adolescentes " pas si rebelles" ont adoré, moi aussi.
J'ai particulièrement apprécié la salle qui présente l'art dans les camps et notamment celui de Drancy dont je suis en train de lire l'histoire: à l'intérieur du camp de Drancy, d'Annette Wieviorka et Michel Laffite.
Cet ouvrage est remarquable par sa précision, et la rigueur de son écriture (le livre se lit facilement). Je découvre que Drancy est plus qu'un camp de transit, un vrai camp de concentration. Une aquarelle exposée au MAM entrait en résonnance avec ma lecture mais je n'ai pu la photographier. On y voyait un nazi rédiger une lettre du dernier étage de l'immeuble face à la cour de Drancy, ses déportés et ses tinettes. 
L'exposition mêle, documents d'histoire et oeuvres d'art. Si le parcours manque un peu de lisibilité et de praticabilité,  l'accrochage reste pédagogique, passionnant et montre à quel point on ne peut couper une oeuvre ou un artiste du temps présent qu'il connaît.
Les nombreux tableaux de Matisse d'après guerre nous font respirer après les huiles d'un peintre régional que je ne connaissais pas mais qui, dans sa cuisine, n'a cessé de dénoncer Hitler et ses sbires: Joseph Steib  et son salon des rêves.
Tout aussi intéressantes sont les photographies montrant les artistes  compromis avec le régime de Vichy et l'Allemagne nazie. 
Parmi les oeuvres remarquables à ne pas manquer,  je ne saurais trop conseiller, Mickey au camp de Gurs, "publié sans l'autorisation de Walt Disney" de Horst Rosenthal, déporté le 11 septembre 1942 pour Auschwitz.

Une recommandation, toutefois, presbytes n'oubliez pas vos lunettes et âmes sensibles, prévoyez un temps de zénitude après l'expo, comme par exemple, la visite de celle de Roman Ondak également au musée, artiste vivant et ultra contemporain. Vous aurez le privilège, si vous le souhaitez, de contribuer à  son oeuvre  en y laissant votre prénom et la date de votre passage accolé au trait indiquant votre taille. L'idée est vraiment géniale. Dans un premier temps, on se demande ce que cela représente, puis on pense à sa propre enfance lorsque notre mère, armée d'une réglette, nous mesurait, laissant au mur la progression de notre croissance. Fièrement, on pouvait apprécier les quelques centimètres gagnés au cours des mois passés, là on se réjouit de laisser une trace, certes éphémère! 
Le visiteur, l'air benêt, revenu en enfance, se colle au mur tandis qu'une hôtesse le mesure. Les photos sont autorisées pour une fois, et l'on peut immortaliser sa visite au musée!

samedi 17 novembre 2012

Paris photo


Nouvelle virée à Paris, mais  j'ai le chic pour choisir les temps gris et humides. Cependant si la course à pied du petit matin a été super dure parce que mon ventre criait famine, un poil fatiguée par la route et le footing de la veille, Paris en vélib depuis les jardins du Luxembourg vers la rue du Pont Neuf,  reste toujours une chouette balade. Trois quart d'heure avant l'ouverture, quelques vaillants Japonais, décalés par les horaires font les plantons devant les portes du Louvre, les terrasses sont déjà remplies de fumeurs devant un petit noir bien serré. Les cloches ont planqué, sous quelques bancs, leur lit de fortune et commencent à arpenter les rues, la sébile à la main. Un poilu, à peine levé, roulait une clope tandis que ses deux clebs finissaient leur nuit sous la couette d'où ne sortaient que leurs museaux. 


Aller à Paris est toujours pour moi l'occasion de découvrir un nouveau quartier, ou une petite ruelle. J'ai découvert la TGB et le quartier de Bercy, épatant sous le gris. Vue de dehors, je trouve la TGB datée architecturalement, grisâtre mais le dedans, du moins au rez-chaussée, est top, moquetté, cosy, accueillant. J'aurais aimé, étudiante, pouvoir travailler dans un tel cadre. 

Deux expositions sympathiques pour  spécialistes et non spécialistes puisqu'on découvre les trésors de la bibliothèque: 
- la photographie en cent chefs-d'oeuvre
Il est difficile de savoir pourquoi tel ou tel cliché est montré en exposition. Lire le commentaire en ligne  ne m'éclaire pas plus (explorer la signification du concept de chef d'oeuvre ???) ou alors je suis particulièrement cruche... Cependant on passe un bon moment, et j'aime assez voir Zola couché dans l'herbe sur le côté, son chien entre les bras, pris en photo par sa femme. Le vieux bonhomme mettait en scène ses deux vies, celle avec son épouse, l'autre avec sa maîtresse. La boutique de hamburger prise au polaroïd est épatante.


- l'âge d'or des cartes marines. Quand l'Europe découvrait le monde.
La BNF possède la plus grande collection au monde de portulans, on y découvre les cartes qui ont permis à Magellan ou Marco Polo d'explorer le monde.Ces cartes sont de véritables chefs d'oeuvre!

vendredi 16 novembre 2012

Mes chaussures façon graou


J'adore Caroline quand elle s'exhibe en robe graou ou qu'elle craque sur un bout de tissu de chez Monop, pur graou. Je raffole de l'expression, j'en rêve, je la savoure comme un bonbon, je la tourne en boucle, bref, j'en suis fan. J'aime aussi le concept "petites papattes dessinées façon chaton" ...
Si ça ne faisait pas, parfois,  un poil vieille peau qui se la pète jeune, je craquerais volontiers pour la panoplie. Là j'ai craqué pour la paire de grolles.
" Oh! Mon dieu" a dit ma fille "tu as osé...Je n'ai pas vu comment tu es partie ce matin.
J'ai découvert en classe, j'avais la honte grave.... Ils ont dû trouver ça horrible, j'ai oublié de demander mais pitié, tu évites tant que je suis au lycée ...."
Oui, bon, faut rien exagérer non plus, ce ne sont que des mocassins à la coupe mode, juste en faux poils, façon graou, pas des escarpins à 10 cm de talon et je ne suis pas en robe moulante exhibant des nibards à faire péter d'envie ou comme le dit si justement la bonne dans "fait pas ci, fait pas ça" de cette semaine : "des seins comme des obus et des yeux qui crient braguette.... "( J'ai ri aux éclats et la série m'a fait un bien fou. La télé peut venir à bout de la dépression la plus sévère...)
Rahh lovely!
Le problème est que le graou est vachement difficile à accommoder. Faut mieux du noir, de l'uni, du soft un peu court, pas du moulé mais pas du ample, bref, il y a des chances pour que je ne les use pas.
En pantalon, le modèle passe mieux.

mercredi 14 novembre 2012

Les rats .


J'ai vu les fameux rats de luxe de mes amis ce week-end à Angers. Puisque le fils prodige est parti vivre de nouvelles aventures vers des horizons lointains, les rats sans passeport, ne pouvaient voyager hors de France. Ils sont donc à Angers dans cette ville bourgeoise où j'imaginais un lâcher de bestioles, grouillantes, porteuses de la peste s'égayant dans les jardins, les égouts, les rues pavées, les caves médiévales et les cours gallo-romaines. En effet, avant d'être moyenageuse, la ville est d'origine gallo-romaine comme l'ont si bien mis en évidence les Ayatollahs archéologues dont la vie professionnelle est de pourrir les urbanistes, les promoteurs immobiliers, "le bon maire" qui ne veut que le bien de ses concitoyens, en créant des jobs dans les services hôteliers, le ménage des bureaux pour les remplisseurs de paperasses et les loufiats des bistrots-bar-tabac. Ainsi, les rats habitués des nécropoles presque antiques vont devoir prochainement hanter des immeubles laids, dont on se fiche comme d'une guigne tandis qu'un champ de fouilles inestimables sera enterré pour l'éternité sans livrer ses secrets. Angers est un peu comme Le Caire on ne peut faire un trou en centre ville ou près de la gare sans dénicher un trésor, il faut mieux s'en faire une raison et différer toute construction sous peine de se voir priver de sources historiques fondamentales. Ce n'est pourtant pas le choix de nos administrateurs qui n'ont aucun penchant pour le passé et tentent, en douce de passer en force afin d'édifier leur projet de bureaux. C'est sans compter sur la vigilance des historiens qui veillent au grain et réveillent l'opinion. Les archéologues n'attendent donc que le feu vert des autorités supérieures afin de commencer les fouilles près de la gare. Il y a peu on mettait à jour un temple dédié au dieu Mithra, il y a fort à parier que cette fois-ci on trouvera encore force fibules, colliers et autres objets. Pour une fois, je me réjouis qu'une administration contrôle les municipalités et les empêchent de commettre l'irréparable.
Mais ce n'est pas le sujet. 
J'ai découvert que des rats, même de luxe, ça pue, ça fouette, ça cocotte, ça puire et c'est immonde, surtout leur queue... En plus, je ne sais pourquoi mais je les imagine mordre... Il fallait les voir s'arquebouter au morceau de pain bien sec. Je me suis dit qu'ils pouvaient très bien vous arracher un bout de mollet sans aucun problème. 
Leur vie est en cage, de luxe certes, mais, commune en réalité, genre cage à hamster mais en mastodonte. Le loft qui sert à regarder des films sur grand écran est donc pourri par un fumet de pestilence rare, entre la merde, le fumier et le fauve, une odeur de cage de cirque, de fumier de lapin en pire. Je préfère encore les rigoles de purin qui coulaient des étables autrefois ou l'odeur de crottin. Voilà qui est chic, le crottin, ça se marie bien avec les chasses à cour des bords de Loire, des châteaux environnants mais des rats....Non!

mardi 13 novembre 2012

Argo...


Aller à Angers est aussi l'occasion de se rendre au cinéma à pied! Ce qu'on a fait samedi soir.
Le cinéma des quatre cent coups n'a pas vraiment changé, des salles toujours aussi petites, avec les écrans qui vont avec, des fauteuils qui permettent à nos genoux de toucher le menton, sans que l'on puisse vraiment y adosser la tête, un confort, certes, moelleux mais étroit ; par contre il y fait chaud, pas comme ici où un courant d'air froid  vous plombe la soirée petit à petit. Pour autant, le ciné fait le plein de couples dans la fleur de l'âge, intellos bon teint, accompagnés ou non de leurs grands enfants, samedi soir oblige! Etonnant, je suis plutôt habituée à la faune d'ici et ses vieux en retraite.
Argo est un film bien ficelé, haletant alors que l'on connaît la fin, excellemment bien reconstitué notamment dans les costumes, à tel point que le mélange images d'archives/film passe plutôt bien.
J'ai toutefois trouvé fort dommage l'air ahuri vide de Ben Affleck, à la lèvre supérieure humide, presque irriguée par un petit filet de bave. A moins que cela ne tienne aux gros plans répétitifs sur son visage inspiré, afin de capter le stress, la détermination du héros ou son intelligence?
Bref, c'est un film instructif pour l'adolescente rebelle qui a tout compris et bien aimé, notamment le collusion entre la soft et la hard power, Hollywood et la CIA. 
On ne s'ennuie pas une minute, je n'ai pas dormi, (c'est un signe) ... et ce fut aussi pour moi l'occasion de revoir un vieux pote du lycée que je n'aurais pas reconnu si on ne me l'avait pas présenté. Par contre pour lui, aucun doute, j'étais bien moi. Dois-je m'en féliciter?

lundi 12 novembre 2012

Sur les bords de Loire



Lorsque l'on marche sur les levées des bords de Loire, on apprécie que celle-ci soit encore le dernier fleuve sauvage de France: des saules têtards qui dardent, au dessus des flots impétueux, leurs dernières feuilles d'automne, quelques pêcheurs à la quête des sandres et des brochets, dès potron-minet, de vastes demeures à l'abri des murs façon château d'Angers afin de se protéger des grandes crues, sentiers, bosquets, champs de maïs en friche, chasseurs en goguette, la trompe de chasse sous les bras, les chiens excités comme des puces pistant le gibier ou cherchant le sang, des cyclistes goguenards, quelques coureurs  à pied et nous .... en pères peinards ...
Les lumières sont superbes.

samedi 10 novembre 2012

Une virée à Angers.


Angers est la ville où j'ai fait mes études... A l'époque, nous étions une vingtaine d'étudiants dans dans des préfabriqués, à peine chauffés. Le matin, j'allais travailler, gagner ma vie, et l'après-midi je faisais "étudiante". Je n'avais que 3-4 ans de plus que les autres mais je me sentais vieille, très! J'avais un avantage sur eux, j'étais sure d'être au bon endroit, à la bonne place et je n'avais pas de temps à perdre. Connaissant les joies du travail salarié, j'appréciais l’insouciance de  mes camarades, les discussions sur les cours, le travail en bibliothèque, j'adorais manger au RU, bref, j'ai profité pleinement de ces années d'étude! 
J'aime revenir de temps en temps dans cette ville qui a peu changé en définitive. Toujours aussi prout!

jeudi 8 novembre 2012

Schwarzenegger au jardin


Schwarzenegger c'est moi! 
Voici quinze jours que je fais du sport tous les jours.
Première semaine: natation, plus de 1500 m avec plaquettes et pulboy entre les cuisses en un temps record. Ajouter à cela, bain dans la mer gelée pour parfaire la flagellation si bénéfique au moral....
Rahh! Lovely ....
Deuxième semaine, course à pied tous les jours ou gym avec Gourou Max et jardinage à fond, genre émasculation et taillage des chênes verts, des buissons bas, ratissages fous des aiguilles de pins  des arbres en train de mourir de la cochenille et tonte derrière la tondeuse poussive qui a bien failli m'exploser ce matin entre les mains. Une énorme flamme jaune orangée est sortie du moteur, puis elle a pété en crachant une fumée bleue du plus bel effet, signifiant ainsi qu'il était temps de la bichonner un peu. De l'huile, de l'essence et c'est reparti, j'ai slalomé entre les crottes de chiens et de renards qui jonchent ma pelouse moussue. Amis Parisiens vous qui slalomez entre les bagnoles (et les crottes de chiens), ne pouvez connaître l'exaltation à admirer son jardin une fois le travail de bagnard achevé, lorsque le martin pêcheur vient s'abreuver à la mare. Cela dit, je ne vais pas faire ça toute ma vie, et je me disais en rangeant le matériel, que les nourritures spirituelles sont également exaltantes.

Cependant, les nuits sont courtes, truffées de rêves tous plus cinglés les uns que les autres. En  journée, le taille haie ou le rateau à la main,  après avoir lu le billet quotidien de Caroline, je tourne en boucle le mot "graou" ! 
Je suis folle à lier, Augustine c'est moi.....
Allez savoir pourquoi? L'excès d'endomorphines sans doute... (qui participent à la modulation de diverses sensations comme la douleur, le plaisir, la faim, la soif..... )

mardi 6 novembre 2012

Grand Maître, Jim Harrison


Je suis fan de Jim Harrison, moins  de ces derniers livres puisque le bonhomme a bien vieilli, qu'il  radote un peu et que probablement la traduction n'est pas terrible. Il n'empêche son dernier ouvrage, Grand Maître, nous fait passer un bon moment typiquement américain. Son héros, inspecteur de police en retraite, aux pensées lubriques incontrôlables (l'imagination devant des petites culottes bleues, pas l'homme), traque dans les lieux préférés de l'auteur, un chef de secte surnommé le grand maître dont le sexe constitue le fondement religieux, "Dwight tapota le crâne de la cuisinière boulotte, qui s'agenouilla devant lui, entrouvit le peignoir de son dieu vivant et lui embrassa le zizi"(p. 323)Le but du Gourou, hormis l'arnaque des adeptes, est  de coucher avec les jeunes filles nubiles et vierges afin de leur faire don de son sperme tel l'huile sainte dont on oint les rois de France. L'enquête n'est qu'un prétexte.
Le récit, que Harrison fait de la traque du cinglé, est jalonné par le nombre de verres de whisky que boit le héros, le détail des repas qu'il fait et de ses réflexions sur la vie, la mort, la retraite et l'amour. Le bouquin est jubilatoire au point d'en rêver la nuit. Je n'aime pas les livres concernant les problèmes sexuels des mecs, ni leurs états d'âme mais je dois avouer que le vieux flic libidineux s'interrogeant sur les longues années de retraite à venir me font rire: " Un médecin lui avait jadis conseillé de supprimer le sel toute une semaine pour faire baisser sa tension, et ça avait été une expérience calamiteuse ainsi que le moment de changer de médecin. Vers la fin de cette semaine sans sel, par une torride nuit estivale il avait sucé les seins dune imposante barmaid de Newbury après des heures de services et atteint l'extase en lapant la sueur sur la peau de la fille " (p. 330)
L'auteur n'a pas son pareil afin de décrire les torrents où fraient les truites, les vols de corbeaux, les ornières des chemins. On sent avec lui le bien-être du soleil au petit matin ou la fraîcheur d'une ombre près des torrents.
Du Grand Maître au final, de l'école du Montana.

lundi 5 novembre 2012

La crémation


Mon père avait toujours dit qu'il ne voulait pas, une fois disparu, que les vers le mangent. Il s'imaginait grouillant d'asticots se nourrissant de son corps mort. Il ne cessait de le répéter et nous avons donc respecté son choix. Jusqu'à nouvel ordre, notre corps même sans vie nous appartient et on en fait ce qu'on en veut, préférer une température à 1200° pendant plus d'une heure est préférable pour certains à la décomposition lente. Quand on est mort on est mort que je sache! De-là à évoquer une "violence atroce pratiquée sur le défunt "selon  selon Damien Le Guay, auteur de  autour de la mort en cendres- la crémation aujourd'hui, que faut-il en penser? aux éditions du Cerf, cité dans le Ouest-France, il ne faut rien exagérer.
Cependant l'auteur n'a pas tort quand il évoque les violences faites aux familles qui se plient, dans la sidération, à une destruction des traces, parfois expéditive. Il est important d'y réfléchir au préalable afin de  s'adresser à un centre qui a l'habitude et qui ne  bâcle pas la cérémonie. 
Pour mon père, nous avions conscience de respecter son choix. Il y a plus de 20 ans ce n'était pas l'habitude de se faire brûler et il y avait peu de centres, ces derniers prenaient le temps d'encadrer les familles. Cependant,  n'ayant pas réfléchi, nous n'avions rien organisé pendant la crémation, moment très intime au cours duquel j'ai dû subir la présence d'une personne que je n'avais aucunement envie de voir, une musique lénifiante alors que mon père aurait sûrement aimé le son du cor au fond des bois pendant une chasse à cour, évènement auquel il avait dû assister de loin en forêt de Paimpont quand il était jeune. Lorsque le croque-mort est arrivé avec le seau à cendres, j'avoue avoir été surprise. Ne sachant quoi faire, nous avons accepté n'importe quoi,  celles-ci ont été dispersées dans un endroit sinistre, le long d'un mur glauque d'un jardin des morts attenant au crématorium du Mans. Autant dire que je n'ai jamais remis les pieds dans ce lieu et n'y retournerai jamais ....
Plus de traces, rien, l'anéantissement or, moi, j'aime les cimetières, les croix, les chrysanthèmes, l'idée même qu'on puisse encore parler un jour, au mort qui gît sous la pierre tombale, cette bien-nommée sur laquelle on peut pleurer, mettre la main. J'aime chercher des tombes d'ancêtres que l'on sait reposer dans ces petits villages du fin fond de la Bretagne. 
Peu importe le lieu, mais il est vrai que quelques cyprès, une belle vue sur la mer, des petits cailloux blancs, parfois la présence des morts de la guerre 14-18, de quelques aviateurs, le reflet des différences sociales dans l'architecture des tombes, les messages laissés par la famille, les amis, font des cimetières des lieux exceptionnels de recueillement.
Par conséquent, ce à quoi il est fondamental de réfléchir, c'est quoi faire des cendres? Peu importe le corps, mort il est de toute façon, l'enveloppe charnelle n'est rien mais il est important qu'il reste quelque chose du défunt, au moins un lieu symbolique où le retrouver.
Ainsi, au Saint-Sépulcre on fait la queue pour contempler le tombeau du Christ.
 

dimanche 4 novembre 2012

Fais pas ci, fais pas ça!


Oui j'avoue, je me vautre devant cette série française avec bonheur! C'est léger, bien vu, déconnant, fantasque. Les acteurs sont excellents: le sourire en coin de Denis Bouley (Bruno Salomoney) et surtout le regard niaisou de Valérie Bonneton, qui interprète Fabienne Lepic, à la voix inimitable. Les enfants ne sont pas en reste, notamment quand ils observent, ahuris, leurs parents qui déconnent.
Plus belle la vie, à côté, c'est de la bouillie aux cochons!


vendredi 2 novembre 2012

La Toussaint.


Pour moi, petite, la Toussaint consistait à fleurir les tombes de ma grand-mère paternelle et des oncle et tante de mon père, Anthyme et Désirée, morts, à priori alcooliques, sous une couverture léopard, en poils probablement synthétiques,  rapportée de  je ne sais où par le grand-oncle. Il avait fait les "Dardanelles", embarqué sur un navire de 1914 à 1922.
On partait de bon matin, en Dauphine et on arrivait tandis que les brumes se levaient au dessus du bocage d'Ile et Vilaine. On s'arrêtait au cimetière dont la blancheur des cailloux me fascinait. Parfois ma tante était déjà passée, laissant un chrysanthème jaune sous la croix, nous déposions les nôtres soit à côté, soit au pied de la tombe. On évitait soigneusement le grand-père, toujours vivant, afin de ne pas avoir à le saluer. J'ai dû l'apercevoir une ou deux fois, à travers les allées: un grand type au nez aquilin souligné par une moustache, l'air pas aimable.
Ensuite on passait dire bonjour à la grande-tante Aimée, la soeur du pépé, qui, elle était digne de notre  visite. Elle servait un jus cuit et recuit, bouillu depuis le matin dans une casserole cabossée, en émail bordeaux, à l'intérieur bleu moucheté, à mes parents, tandis que mon frère et moi restions fascinés par l'intérieur rural, la terre battue que je tâtais du bout du pied, la grande cheminée, le lit au coin de la pièce recouvert de deux monstrueux édredons, le froid qui se matérialisait par la vapeur sortant de notre bouche.
Ensuite on filait (si tant est qu'en Dauphine on puisse rouler à vive allure) vers Saint-Malo.
Là-bas, personne n'étant encore mort, on passait le week-end en famille, jusqu'au jour où pour d'obscures raisons, mes parents se sont fâchés avec ma tante et mon oncle,  pas au point de ne plus se voir, mais suffisamment toutefois,  pour ne plus y passer de séjours. Je l'ai toujours amèrement regretté, vivant comme une perte de ne plus pouvoir jouer dans le grenier de mes cousines, très différent du mien. Les cousines étaient "bien élevées", cultivées et citadines. Elles avaient la chance de faire de la voile l'été et je rêvais d'habiter un jour au bord de la mer.
On se contentait ensuite d'une journée, vite fait, en voiture la plupart du temps, un aller-retour dans la nouvelle voiture l'ID. 
* la photographie a été prise dans le Saint-Sépulcre à Jérusalem. 

jeudi 1 novembre 2012

Le pervers narcissique


Le collectif ne compte pas, il vient, il prend, il part. Il ne fait que ce qu'il veut, fuck les autres!  Il prend systématiquement le contrepied de toutes les propositions pour les adopter ou les proposer lui-même ensuite..... Il dit n'appartenir à personne.
Quand les intérêts sont en jeu, le pervers fait ce qu'il faut mais, si possible, après avoir développé une argumentation, qui, en apparence,  laisse à l'adversaire, le choix des armes, en réalité il n'en est rien, le discours est tellement verrouillé que l'interlocuteur se plie de toute façon au choix du pervers. 
Le pervers ne fait plus de compromis, il applique ses désirs, ne tient pas compte des autres, c'est marche ou crève. 
La liste est longue de ce qui relève de la perversité.


Pourtant, nulle mention de la perversion narcissique dans le DSM IV, manuel de classification internationale des troubles mentaux. La notion se cherche. Pour certains comme Scott Peck, psychiatre américain, il ne faut pas craindre de parler de véritable déviance morale et de poser la question du mal. Pour d’autres, comme le Docteur Reichert-Pagnard, il s’agit d’une psychose sans symptômes apparents ou "psychose blanche". 
On pourrait classer le manipulateur sur une échelle de 1 à 10 selon la toxicité, comme on classe les séismes sur l'échelle de Richter. Niveau 3, le tyran domestique, réfugié dans le déni, qui blesse l’autre involontairement pour s’alléger de son propre mal être ; niveau 8, le sadique qui se défoule en jouissant de  la douleur morale qu’il inflige sciemment. Quoiqu’il en  soit, même un petit "PN" fait de considérables dégâts.

Voici quelques pistes  dans un article à lire,  afin de reconnaître ces prédateurs, inspirées des travaux de spécialistes tels que Jean-Charles Bouchoux, psychanalyste et Isabelle Nazare-Aga, thérapeute comportementaliste:

1. Il ou elle vampirise l'énergie de l'autre : l'expression "se faire bouffer" prend tout son sens.
2. Il ou elle est dénué(e) d'empathie, fait preuve de froideur émotionnelle.
3. Il ou elle souffre d'insatisfaction chronique, il y a toujours une bonne raison pour que ça n'aille pas.
4. Il ou elle use de dénigrement insidieux, sous couvert d'humour au début, puis de plus en plus directement.
5. Il ou elle est indifférent aux désirs de l'autre.
6. Il ou elle s'inscrit dans une stratégie d'isolement de sa proie.
7. Il ou elle fait preuve d'égocentrisme forcené.
8. Il ou elle vous fait culpabiliser.
9. Il ou elle est incapable de se remettre en cause ou de demander pardon (sauf par stratégie).
10. Il ou elle s'inscrit dans un déni de réalité.
11. Il ou elle joue un double jeu : le pervers narcissique se montre charmant, séducteur, brillant - voire altruiste - pour la vitrine ; tyrannique, sombre et destructeur en privé.
12. Il ou elle est obsédé(e) par l'image sociale.
13. Il ou elle manie redoutablement la rhétorique : le dialogue pour dépasser le conflit tourne à vide.
14. Il ou elle alterne le chaud et le froid, maîtrise l'art de savoir jusqu'où aller trop loin.
15. Il ou elle est psychorigide.
16. Il ou elle souffre d'anxiété profonde, ne supporte par le bien-être de son partenaire.
17. Il ou elle ressent le besoin compulsif de gâcher toute joie autour de lui.
18. Il ou elle inverse les rôles et se fait passer pour la victime.
19. Il ou elle use d'injonctions paradoxales et contradictoires : la cible perd ses repères, son esprit devient confus, même quand il est des plus brillants. Paul-Claude Racamier, inventeur de la notion de pervers narcissique, parle d'un véritable "détournement de l'intelligence".
20. Il ou elle éprouve un soulagement morbide quand l'autre est au plus bas.

Quelle est la solution afin d'échapper à ces griffes? La fuite! Pas facile car le pervers a travaillé la personnalité de sa proie comme une araignée tisse sa toile, emprisonnant en son centre la victime qui peine à déterminer le vrai du faux et finit par douter d'elle-même.  
Souvent elle a perdu tout sens critique, elle sent que quelque chose ne colle pas mais l'emprise est parfois tellement forte qu'elle pense avoir de toute façon tort. L'estime de soi en a pris un tel coup qu'il est très très difficile de défaire les liens qui la maintiennent prisonnière. 
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