mardi 31 janvier 2012

D'où viens-je?


C'est une question passionnante .
A la celle posée par ma fille au détour d'une conversation vespérale, j'ai répondu "bouseux" ... Elle a répliqué, "alors famine, faim, maladies?". "Pas du tout, ai-je   répliqué, car au final, si tu es sur terre ma grande chérie, c'est que celle-ci t'a nourrie et plutôt  bien! "
Certes, point de nobles, ni de bourgeois, tout juste un tailleur ou un cordonnier de temps à autre, les autres sont domestiques, puis cultivateurs sans autre précision, les femmes sans profession. Elles enfantent. La grand majorité ne sait pas signer son nom avant 1850 à quelques exceptions près, puis il s'agit d'un nom en script, aux lettres tremblotantes. Le geste s'affirme avec les réformes de Jules Ferry.
La quête est passionnante mais frustrante. Si vous n'avez pas la chance de tomber sur l'arbre généalogique d'un passionné, ayant avec vous un  ancêtre commun, ne vous reste que la solution de fouiller sur les sites en ligne des archives départementales et c'est là où tout se complique.....
Ben oui, elles dépendant des conseils généraux et en la matière, chacun fait ce qu'il lui plaît et en fonction de ses moyens. 
Certains n'ont pas de sous pour mettre en ligne, vous renvoient sur les associations de généalogistes qui passent un temps fou à dépouiller les registres, il faut compter avec et adhérer à l'association, certes à la cotisation modeste mais sans garantie de trouver l'acte que vous cherchez. D'autres ont mis en ligne mais, une fois sur deux, on ne peut accéder au site, ça rame, rien ne s'affiche. 
Je bénis les jours où je découvre en live l'acte de naissance d'un ascendant du règne de Louis Philippe. Les premières fois, j'étais toute émue. 
Et puis il y a les pros, ça marche à tous les coups, c'est parfait, mais tout est déjà bouclé, (et pour cause) on ne devient plus qu'une caisse d'enregistrement. 

Cela étant, la quête est passionnante, on devient addict, ça bouffe la tête! Je rêve, je vis à Médréac sous Jules Ferry ou dans les montagnes de Massat en plein hiver. Je jubile, je vibre, je frémis, j'imagine mon ancêtre, présentant à l'officier d'état civil, un enfant femelle prénommée Radegonde, née du matin à 3h en son domicile,  l'acte rédigé en présence des témoins domestiques, tous  ayant déclaré ne pas savoir signé!

dimanche 29 janvier 2012

The Artist


Décidément je ferais mieux de ne plus jamais aller au cinéma! Pour l'avant dernier film Intouchables, j'ai ri, passé un bon moment mais oublié la philosophie, l'histoire, le contenu. Je ne me souviens même plus de la tête du héros!
Pour the Artist j'ai payé 8 euros pour dormir quasiment tout le film. J'ai eu l'impression d'entendre la même musique (rengaine?) pendant une heure quarante. J'ai haï les bandes annonces et les promotions qui ont gâché, vraiment gâché, le plaisir que j'aurais pu avoir à découvrir les deux ou trois scènes mémorables du film. (Encore heureux que la dernière danse n'ait pas été dévoilée, mais elle fut tellement annoncée que je l'attendais avec impatience). Certes, l'image est léchée, les sourires communicatifs, l'actrice sublime, Dujardin excellent, mais je me suis ennuyée! 
Je préfère découvrir les films sur mon canapé, me dire que, oui, le bruit des glaçons avec Dupontel et Dujardin est vraiment jubilatoire et que j'aurais pu faire le déplacement (quoique ça vaut davantage pour les dialogues que pour les images), que le fils à Jo est émouvant, sans prétention et attachant, à voir en salle également, que ma part du gâteau est une aimable bluette qui se laisse voir (mais pas au point de se rendre au ciné). Ce sont les derniers films de mon palmarès, devant lesquels je n'ai pas dormi, ai ri (les glaçons), ai pleuré (comme une madeleine devant le fils à Jo), ai souri pour ma part du gâteau d'une actualité brûlante. 
J'aime le cinéma mais chez moi.

samedi 28 janvier 2012

Rien ne s'oppose à la nuit.


J'ai des a priori stupides, je ne voulais pas lire ce livre de Delphine de Vigan  à cause du nom de l'auteur! Allez  savoir pourquoi j'avais ce préjugé? Avec un nom pareil, selon moi, on ne pouvait écrire que des romans à l'eau de rose ou des histoires d'anorexie et de boulimie. L'auteur viderait son sac, expliquerait à qui veut l'entendre que les psys sont des nuls et que seule, elle, pouvait se guérir haut la main.
Toujours à la recherche du bouquin qui ne me tombera pas des mains au bout de 50 pages, je musardais dans la bibliothèque de mon lieu de travail, quand, interloquée de voir ce livre en exposition, la tenancière m'a affirmé que "oui c'était bien" .... Rien à perdre, au pire le je rendrai le lendemain et je n'aurais pas à regretter mes 20 euros! 
Je viens de le finir, je dois avouer que c'est vraiment bien, à lire. Certes, la première partie emporte davantage l'adhésion  que la fin du bouquin, plus hâchée, plus angoissée. L'auteur écrit bien, avec juste ce qu'il faut de pathos, sans dénoncer, en menant une analyse de la maladie de sa mère qui nous fait basculer aisément dans la folie, nous permet de vivre ce qu'elle a vécu.
Il est probable que le sujet familial ne soit pas encore épuisé et que Delphine de Vigan nous offrira de nouveaux ouvrages dans un avenir proche! 

vendredi 27 janvier 2012

Généalogie

Je me suis plongée par hasard dans la généalogie! En rangeant un coin de la chambre de ma fille, inexploré depuis 10 ans, sauf pour y passer accessoirement un coup de serpillière, j'ai sorti les cartons à affiches. J'ai exhumé l'arbre généalogique de mes enfants, écrit au crayon à papier. Le moins qu'on puisse dire est qu'il était muet, quelques noms jetés à la va-vite et rien d'autre.
Mon ami passionné, et professionnel à ses heures, m'a fortement conseillé l'inscription sur GeneaNet. Il est en train de compléter le sien et visiblement il frise l'addiction.

Je confirme, une fois le nez dedans, on n'en sort plus, d'autant que point n'est besoin, dans un premier temps, de fréquenter les fauteuils des salles d'archives et de subir leurs contraintes horaires. Compte tenu du nombre vertigineux d'ascendants, il n'est pas rare que quelques passionnés aient déjà fait une partie du boulot concernant son propre ancêtre qui est, à un moment ou un autre, aussi le votre!
Autre cerise sur le gâteau, la possibilité de contacter ces cousins à la mode de Bretagne par mail et, si passion il y a, ils répondent! Il y a une jubilation à se dire que l'on contacte quelqu'un de la famille ....
On a donc assez peu de mérite à remonter jusqu'au XVIIème siècle, ce qui représente, somme toute, la première satisfaction. La seconde est de découvrir les lieux de naissance et de décès, la  cartographie proposée par le site permet ainsi de visualiser la géographie de votre famille. Pour celle de mes enfants, je confirme, elle est  issue de l'ouest de la France, le grand ouest, du confins des Pyrénées au nord de la Bretagne, une grande bande qui prend en écharpe le territoire, une écharpe proche de la mer. Mais nous ne sommes ni marins, ni urbains, juste, bouseux: vigneron (entendez ouvrier agricole), ouvrier agricole justement, paysan. La terre nous a nourri suffisamment pour engendrer! Parmi eux, une famille de 20 enfants, tous vivants à vingt ans! 
Je continue à prospecter, malheureusement, certaines branches restent muettes pour le moment, il faudra faire parler les registres micro-filmés en espérant ne pas avoir à trop naviguer dans la région. 

mercredi 25 janvier 2012

Quimper en touriste


Il suffit de lever la tête et la magie tourne!
Quimper c'est classe, des maisons en colombage, colorées, des rues paisibles, des petites places qui inviteraient sous des cieux plus cléments à la nonchalance et au farniente devant un pastis ou une bière bien fraîche.
Il n'y a en cette saison que les halles où se réfugier afin de goûter les excellents sushis, à se damner d'Abalon-sushi, ou de musarder entre les étales. Tout fait envie cependant tout est très cher! Mes cousins furent horrifiés de voir le prix des oranges qui sont, chez eux, données pour faire du jus et qu'ils ramassent à la pelle, de voir des bananes où il n'y a rien à manger à 9 euros le kilo, des patates (oui des patates)  à 2,90 euros ...Quant au reste n'en parlons pas, se nourrir en France devient cher, très cher.
D'ailleurs mon caddie ne cesse d'enfler et la bouffe à la cantine se dégrade de jour en jour, on a eu le droit aux paupiettes, gros caca reconstitué marronnasse truffé de petits points blancs qu'on aurait pu prendre pour des vers, une ignominie, à la saucisse rouge plastoc,  et on a de moins en moins de frites car il faut manger é-q-u-i-l-ib-r-é! Que cesse enfin l'hypocrisie, bouffer de la merde vaut bien une platée de frites!

dimanche 22 janvier 2012

La pointe du Raz!


La pointe du Raz, c'est top! Je n'y étais pas allée depuis au moins ...au moins tout ça, (ben oui, ma bonne dame ça ne nous rajeunit pas...) et la pointe n'a pas bougé. Enfin, la route qui y mène, et Plogoff que l'on traverse, aux fenêtres et volets fermés sur de jolis jardinets que l'on imagine fleuris pour l'été. Morts ils sont ou quasi, il en émanait pourtant une atmosphère paisible.
On voyait Sein et c'est bien connu: 
Qui voit Ouessant voit son sang,
Qui voit Molène, voit sa peine,
Qui voit Groix, voit sa croix.
Qui voit Sein, voit sa fin», silhouette blanche se découpant sur le bleu du ciel ombrageux. 
La nouvelle conception du site est classe en plein hiver mais on imagine aisément les hordes de la très haute saison. La canalisation du flux touristique garde cependant un côté naturel bien pensé et le toute pointe incite encore les courageux à ne pas franchir un poteau fatidique qui signale le risque. Tout encourage donc le valeureux touriste à aller au delà afin afin de goûter un reste d'aventure et de sauvagerie.
Bref, c'était beau mais il y a toujours le sémaphore et une sculpture à la con plantée là par les curés,  d'une mocheté peu commune qui fait un poil tâche dans le paysage. Si les marchands du temple ont dû se faire discrets, eux sont restés maître du lieu, en pure perte puisqu'ils n'ont jamais empêché les naufrages, juste consolé la veuve éplorée. 
Bref, la nature par ailleurs a repris ses droits, de l'herbe, des ajoncs, du cailloux mais plus cette terre battue dont la fine poussière  noircissait les pieds nus dans leur sandalette au retour de la randonnée. Le site est sauvé! Hors saison, le parking est gratuit, une petite marche salutaire vous conduit à cette merveille de la nature mais bientôt je reste persuadée que la caisse sera installée bien en amont pour faire vivre le terroir. On se demande bien, à part du tourisme, de quoi vit l'indigène ? 

vendredi 20 janvier 2012

Shalom!



Virée bretonne avec les cousins israéliens! La totale, la pointe du Raz, la Torche et cerise sur le gâteau l'arrivée des bateaux au Guilvinec pour la criée du soir.
J'y croyais à peine, compte tenu du vide sidéral de l'horizon. La ville (enfin le trou) a aménagé une terrasse en hauteur d'où on peut admirer le débarquement du poisson et dans le froid de canard s'il n'y avait pas eu de petits attroupements de mecs la clope au bec, façon maquignon,  à attendre en contre-bas, je serais retournée me chauffer au bistro. 

Les bateaux ont fini par arriver, façon cavalerie ou chevauchée sauvage à la queue leu-leu, ils prennent le virage de la jetée et du phare sur la corde, penchant sévèrement à tribord avant de pointer leur flan au quai. Le déchargement est ultra rapide, quelques caisses remplies de langoustines, des petites et des énormes qui filent directement à Paris, des monstres il faut bien le dire .... de la sole, des roussettes, deux ou trois lottes, du lieu, bref, trois fois rien, mais il faut faire vite. Les charriots sont conduits vite fait en criée, les premiers camions partent dans la foulée des achats.
Ce matin, ma poissonnière préférée, ne peut me vendre de langoustines, "elles sont hors de prix en criée, je n'en ai pas! Y avait presque rien d'ailleurs! " Chez la concurrence, il faut compter 18 euros le kilo pour de la petite vivante, autant dire que je ne vais pas en acheter.
Le spectacle est génial, ce fut sous le gris un festival de couleurs! Je recommande vivement....

lundi 16 janvier 2012

Pourquoi j'habite en Bretagne?


Parce que concours d'épluchures de patates. Le festival Taol Kurun du pays de Quimperlé, sur le thème vivre au pays, proposait un concours, sous contrôle d'huissier, d'épluchures de patates. Une vingtaine de compétiteurs, encouragés par les applaudissements de la foule, en délire s'y est collée avec application.
Parce que la mer... froide très froide en janvier tandis qu'il gèle.
Parce que l'odeur de la mer
Parce que le bruit des haubans dans les ports de plaisance
Parce que le soleil couchant même quand la journée a été pourrie, le soir nous gratifie du dernier rayon, puissant, éclatant, insolent,  il se cache derrière le bout de côte que l'on voit au loin.
Parce que l'hiver n'est jamais froid enfin presque..
Parce que la pluie. Oui j'aime cette pluie bretonne, sauf en plein mois d'août mais bon ... on se rattrape en mai et en juin.
Parce que le bruit des vagues par vent de suroît.
Parce que courir sur le chemin côtier est un enchantement toujours renouvelé.
Parce que les gens sont un poil brut de décoffrage, à l'image de leurs galettes de sarrasin, lourdes et pleines de trous mais tellement savoureuses. Cela dit, mon voisin, pur jus du centre Bretagne, vient de massacrer nos mimosas en fleur car une ou deux branches fleuries et odorantes dépassaient chez lui. Il a tout béné tel que sur nos arbustes et enlevé la pseudo protection qu'il avait posée pour atténuer le bruit de sa pompe à piscine, ça promet cet été! C'est la guerre froide, il a lancé les hostilités....Je peux comprendre qu'on soit indisposé par des branches trop envahissantes mais, là, le vue est dépouillée, la haie rase, on voit surtout chez lui!

dimanche 15 janvier 2012

Un concert!


L'hiver est là, enfin aujourd'hui, il fait froid, un vent glaçant parcourt l'échine et pince le nez et les mains.
Pourtant ce matin c'était la fête du slip pour les oiseaux de la côte. Les dernières tempêtes ont arraché tout ce que les fonds marins comptent de laminaires et autres algues brunes, elles regorgent de nourritures variées comme en témoignent les effluves qui montent de la plage. C'est ce que les Parisiens appellent l'odeur de la mer et dont ils raffolent en bottes aigle et cirés jaunes.
Il y avait donc concert de joie sur la plage, d'un côté, perchée sur le plus haut rocher, une nuée d'étourneaux piaillant à qui mieux mieux et dans les algues, des goélands en troupiau, à l'organe vocal puissant. C'était à qui braillerait le plus, et je dois avouer que je n'ai pas pu les départager. Je voulais livrer à votre sagacité un aperçu du concert mais je suis quiche et je n'ai pas réussi.
Parmi la volailles, des gravelots tentaient de tirer leur épingle du jeu.
Si j'ai effrayé - un peu - les goélands qui ont fait une embardée ailée de quelques mètres avant de se poser à nouveau sur le lit en putréfaction, les étourneaux sont restés camper sur leur rocher sans broncher (enfin façon de parler)!

Sur la photographie, on devine les bestioles.


samedi 14 janvier 2012

France Inter ce n'est plus ça!


Franchement je m'ennuie de plus en plus à écouter France inter, d'ailleurs je n'écoute plus. Nourrie au lait de la station, je deviens allergique, préférant de plus en plus France Musique ou Neptune (une station de musique classique brestoise au présentateur tellement vieux qu'on entend son dentier claquer, ....)

Entre 11h et 12H30, je ne supporte pas les bavardages insipides et les brossages de couenne! Je n'ai même plus envie d'entendre Daniel Morin qui autrefois me faisait rire. L'émission me hérisse. 
Il m'arrive encore d'écouter le jeu des 1000 euros pour le ding ding apaisant du xylophone et l'enthousiasme de Nicolas Stoufflet!
Ce que j'aime surtout, et c'est bien le dernier créneau que j'écoute avec plaisir, c'est Audrey Pulvar le matin avant 7h. Elle nous passe les plats (puisque c'est le seul truc qu'elle soit encore autorisée à faire en tant que femme de ...) avec charme, tranquillité et sans agressivité. J'aime l'entendre rire et commenter avec intelligence. Les journalistes se succèdent à bonne cadence pour une information pertinente et critique. Ils donnent tous envie d'en savoir plus. C'est après dans la journée que ça se gâte.
A 7h j'éteins car je lis Ouest-france.

vendredi 13 janvier 2012

Avis de décès


Mon plaisir du matin est de lire Ouest-France de A à Z, y compris les rubriques sur l'élevage du cochon, le ressenti des poules qui vont gagner de l'espace dans leur nid en batterie (deux tickets de métro), et la page nécrologie, dont un bilan par commune est réalisé chaque semaine.
Dans ces brèves, aujourd'hui, la liste des décès s'avérait particulièrement longue. J'aime lire les prénoms et comparer ensuite avec ceux des nouveaux-nés. Emporté par son enthousiasme le pigiste, qui avait dû fumer la moquette, concluait la longue liste des décès par le seul bambin de la semaine: "Naissance: Louis C. décédé à Q." ....ça fait bizarre.

mardi 10 janvier 2012

L'armoire

C'est une armoire faite de bric et de broc, au fond tout pourri, aux pieds bouffés par les vers, une armoire que d'aucun considère comme un petit bijou d'antiquités, de grande valeur. Déjà moi, je me suis étonnée qu'on puisse avoir envie de mettre ça chez soi, mais bon, c'est la madeleine de Proust, alors, oui je veux bien! C'est ce qu'on appelle un homme debout ou une bonnetière.
La faire livrer fut un poême, les camioneurs l'ont trimballée plusieurs semaines et lorsqu'ils ont pu la déposer à la porte, ce fut un soulagement. Je devais la faire entrer ... mais sans les bonnes clés! Ils l'ont donc abandonnée, me disant en gros "démerdez-vous, on n'en peut plus!". Ce fut donc aussi un poême pour moi! 
Au final elle a franchi le rubicon comme un cercueil car en fait les pieds pourris n'avaient pas survécu au déménagement. Je l'ai abandonnée dans la maison, elle gisait au fond du salon comme un corps mort sur une plage bretonne. 
Le menuisier convoqué pour la retape, ne crachant pas dans la soupe en ces temps de disette, s'est chargé du rafistolage, faisant avec un collègue un peu de spéléo afin de faire tenir le tout ensemble. Seul, il se sentait comme Bourvil dans sa  deux-chevaux  dans le Corniaud (1965). 

Ils ont dû poser le binz sur un tréteau, et à l'aide d'une frontale en passant par le fond, visser de l'intérieur les parois ensemble puis sortir par la porte! Point de baudrier, heureusement mais une situation gaguesque qui n'a malheureusement pas été filmée. J'ai hâte de voir le bijou de famille trôner dans le salon ... Met avis qu'ils n'ont pas intérêt à le déménager une fois de plus, pourtant il s'agit d'un dépôt .....

dimanche 8 janvier 2012

Les sandalettes


J'aime les chaussures, les belles chaussures! Je ne sais pas comment s'appelle cette addiction mais j'en suis atteinte. Je craque, certes assez peu, mais je me mettrai en quatre pour une belle paire de chaussures. Ainsi, je garde précieusement les plus beaux spécimens, aujourd'hui immettables,  achetés il y a plus de 20 ans. J'étais accro au Kelian et je dois reconnaître que ces dernières n'ont pas vieilli!J'en garde quelques paires, tressées, une rouge un peu cuite et trop petite ainsi que des nu-pieds et des escarpins. Le drame est que j'évitais de les porter trop souvent afin de ne pas les abîmer. Elles ont vieilli dans leurs boîtes. Celles pour lesquelles j'ai craqué chaque jour, sont mortes depuis longtemps.
C'est en voyant un petit film que j'ai eu la révélation de l'origine de cette addiction, la petite fille qui jouait dans le film portait une paire de sandalettes que j'affectionnais enfant particulièrement: blanche à bandeau, simple ou double, ultra plate. Je n'ai par contre aucun souvenir des brodequins que nous portions l'hiver, sauf leur laideur mais un confort et une chaleur incomparable. Ils étaient inusables, et je les ai portés plusieurs années de suite. 
Mettre des sandalettes quand venaient les premières chaleurs était un vrai bonheur. De la même façon, on abandonnait la blouse contre un tablier sans manche à nylon. On passait de la lourdeur à la légèreté Cette dernière évoque des étés parfaits,  sans nuage et toujours chauds. 
La modernité a consisté à acheter des tongs. Je n'ai jamais retrouvé les même sandalettes mais, depuis, j'apprécie les nu-pieds et les belles chaussures en tout genre ultra-confortables.

jeudi 5 janvier 2012

Une virée à Rennes


Je reviens de Rennes où j'ai fait un saut express, j'en tairai la raison, inavouable, forcément, il y a devoir de réserve et devoir d'obéissance à la hiérarchie.
Bref, j'en ai profité pour faire le tour des popotes. J'ai visité ma tante et mon oncle et je me suis retrouvée dans un autre monde, celui des maisons de retraite, des petits vieux valides et non valides qui ont toute leur tête, profitent des derniers jours, peinards à jouer au scrable, en buvant des périers sirops, à manger des croquettes au chocolat ( ben oui quoi, chez moi on a toujours appelé ça des croquettes), vieillissant ensemble après plus de 50 ans d'enfer commun de vie commune passée à s'engueuler pour des bêtises qui aujourd'hui font rire les petits enfants (les enfants moins)...
La maison de retraite sentait le propre et le gai (une maison de retraite qui sent l'urine dès l'entrée est une maison mal tenue). Le hall, l'accueil, la salle à manger, le matériel  font penser à l'hôpital, à la fin de vie mais les "chambres" sont en fait des appartements tout à fait appartements bien que les équipements soient médicalisés. Mes deux vieux semblaient apaisés après des mois de galère dans une maison individuelle construite dans les années soixante "hors norme" pour une tante qui depuis trente ans se casse le col du fémur tous les ans! 
Plus de 85 ans, mais toujours la même voix, le même entrain, les mêmes rires, un peu tristes chez ma tante qui subit assise en permanence l'activité de son mari! Il est en pleine forme, alors qu'elle est clouée sur sa chaise. Elle semble avoir cessé de lutter contre ses exigences, de râler quand il en disait trop. Cela m'a manqué de ne pas l'entendre protester.

J'ai parlé boulot avec une cousine fraîchement partie à la retraite qui n'en reste pas moins marquée par ses mois de travail, exaltants mais pénibles en terme relationnel ; un grand classique, semble-t-il des dernières années qui sont à faire avant la quille (si tant est que, nous aurons nous aussi, à la fêter!).

mardi 3 janvier 2012

Mon ressenti à moi, c'est quoi?


Une flotte à 11° degré ce matin pour mon premier bain de l'année après un footing dans la nuit. La tempête et la flotte ne donnent pas une aube très lumineuse, c'est le moins qu'on puisse dire. A tel point qu'en galopant sur le chemin côtier à grandes foulées athlétiques (brosse à reluire et chevilles enflées, ça me fait plaisir de m'imaginer telle une grande spécialiste de la course à pied), j'ai été attaquée par une ronce façon liane qui descendait d'un arbre. Elle m'a attrapée au cou et je suis écorchée comme une poule que l'on aurait ratée! J'ai dû éponger le sang, enlever les épines qui meurtrissaient ma chair si fragile ....Coup de bol, je n'ai été ni éborgnée, ni défigurée! 
En plus, j'ai eu super peur, ne sachant pas vraiment ce qui m'arrivait, avec le sentiment d'être déchirée et prisonnière à jamais de la nature malfaisante. 
Comme dans mon rêve où j'écrasais la nuit dernière une souris vivante avec une souris en peluche, de toutes mes forces sans en venir vraiment à bout, la victime a couiné tandis que je m'acharnais et ce n'est qu'une fois achevée que je me suis réveillée! Autant vous dire que mon ressenti au petit matin était plutôt fait de culpabilité et de honte.
Sans doute, m'imaginais-je en lutte contre un peuple de malfaisants qui me hantent au boulot ( Mais je m'égare,  a-t-on le droit d'évoquer son boulot dans un blog?)

lundi 2 janvier 2012

Fra Angelico et les maîtres de la lumière


C'est une exposition très intéressante que j'ai vue au musée Jacquemart-André le 1er janvier 2012: Fra Angelico et les maîtres de la lumière. Je vous la conseille vivement tout autant que le salon de thé attenant qui me fait baver d'envie! 
Certes, ma fille a eu peur: " je rentre dans une salle et là, oh, mon dieu! que des vieux, mais des vieux, hein, petites vieilles à cheveux gris, pépés appareillés, du gris et du blanc dans des imperméables improbables de couleur beigeasse. Mais que viennent-ils faire un jour de premier de l'an, alors qu'ils ont toute la vie devant eux?" On se le demande.
Je recommande également la collection Stein au Grand Palais et Jean-Paul Goude au musée des arts décoratifs, seul musée non pris d'assaut et quasi vide en ces temps de fêtes et de vacances!
Paris fut donc humide et festif! 
J'ai bien de la chance de pouvoir m'y rendre aussi souvent, car cette année, grâce à un pied à terre fabuleux, j'avoue en avoir bien profité ....Et je remercie vivement mon hôte Sameplayer de la grâce qu'il me fait à me recevoir!  (nous recevoir car souvent nous nous déplaçons en troupeau)


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