dimanche 24 décembre 2017

Voyage en insomnie.

Le billet était titré une nuit de merde mais aujourd'hui je lui préfère voyage en insomnie

Lili loin du poêle

Retrouver au hasard du musardage, sur le blog en abandon, un vieux billet sur le sommeil et conclure, que ma foi, mes nuits sont meilleures, tout en croisant les doigts par superstition. Se dire que, seule, je dors encore par intermittence sauf lorsque que je tombe littéralement de sommeil, que les ruminations peuplent encore mes heures de solitude, mais sans inquiétude majeure.
Se réveiller d'une longue nuit sans réveil reste encore l'exception, je me lève toujours étonnée qu'elle ait pu exister.
A court d'imagination ou par paresse, je recycle donc ce brouillon qui dormait depuis un an, toujours titillée par l'envie d'écriture (à mon petit niveau).

Dormir profondément sur le canapé une heure et demie, se coucher, vouloir lire et ne pas pouvoir, vouloir dormir et ne pas s’endormir, se réveiller à 4h du matin, vouloir se lever et ne pas le faire, perdre une mousse (bouchon d'oreille), la retrouver, ne pas se lever, se rendormir, rêver, se réveiller à 6h du matin, sans la mousse, vouloir se lever sans le faire, prendre son ordi, essayer de se souvenir du rêve sans pouvoir, avoir soif sans être aller boire, le lit en vrac ayant dormi au milieu, avoir eu froid et très chaud, avoir réfléchi en se demandant pourquoi je suais comme un âne sans trouver la réponse, se dire que ce phénomène ne pouvait pas, à mon âge, être encore des bouffées de chaleur, mais si, bref, avoir dormi, mais peu paradoxalement et mal.
Enfin se réveiller à 7h et se demander: ai-je vraiment dormi? Pas sûr mais forcément avoir dormi, mais dans quel état? 
Finalement penser que le sommeil reste une de nos préoccupations majeures.
Voir hier une amie, un poil bouffie pour avoir pris un donormyl (?) petit truc sans conséquences graves puisque sans ordonnance mais efficace au point de rester au lit jusqu'à 10h du matin, échanger sur la nuit, et conclure: une nuit de merde. 
Sont peu nombreux les bienheureux qui, à plus de 50 ans, peuvent prétendre à une nuit de sommeil insolente, à l'image de celle des adolescents, 12h de minuit à midi!  J'en ai peu rencontrés! 
Savoir que la sieste sera réparatrice, qu'il ne faut pas qu'elle soit longue afin de ne pas perdre de temps ni de lucidité, juste dix minutes afin d'éviter la bouche pâteuse et s'imaginer sur la plage pour un bain, par un froid de gueux,  très utile afin de retrouver une énergie salutaire.


mardi 19 décembre 2017

Périlleuse route du centre

Chaque année je fais une petite virée d'une journée vers la région de Saint-Brieuc et j'emprunte la périlleuse -mais magnifique- route du centre Bretagne.

Cette fois-ci, j'étais conviée à Lamballe que je ne connaissais pas.
Entrer dans Lamballe, petite localité d'à peine 15000 habitants,  ne pose pas de problèmes, pas autant que pénétrer dans Saint-Brieuc à 9h du matin, ville compliquée, faite de bosses et de sens interdits, de sens uniques et de petites rues étroites où je me suis paumée à maintes reprises perdant l'avantage d'être partie tôt.
Lamballe est simple, mon GPS (j'ai moins de réticence aujourd'hui à l'utiliser) m'indiquait 2h09 par la route des crêtes. Je suis donc partie à 7h pour un rendez-vous à 9h30 ....me laissant ainsi le temps de l'arrêt pipi et du petit café.
Traverser le centre Bretagne est  comme suivre un collier  de perles de petits villages, ancrés sur les collines, au détour d'un virage et de haies touffues, de hauts sapins jamais taillés, d'éoliennes clignotantes et d'antennes téléphoniques: Rosporden, gros bourg connu pour sa gare où bien peu de TGV marquent aujourd'hui l'arrêt, Tourc'h (que je ne sais jamais prononcer, dites Tour ???), Coray, Gourin, Rostronen, Glomel, Tréogan. A hauteur de Ploufragan, on rejoint la civilisation des voies rapides, des bouchons et des échangeurs compliqués. Rennes est proche, la mer aussi, l'activité économique débordante.
J'ai probablement pris des risques à suivre cette route, même si peu de camions aujourd'hui l'empruntent, surtout sous la pluie et le grésil violent du retour dans la nuit noire. Risque certain lorsqu'un énorme sanglier traverse sous les phares, peinard et longe la route tranquille. 
Je devais avoir 7 ans quand j'ai vu pour la première fois une laie et ses petits franchir la petite route sur laquelle mon père conduisait la dauphine au retour d'une sortie. Il avait un rêve percuter un sanglier pour le manger en rôti à Noël, moi le cauchemar de finir dans le fossé.

Le matin, le soleil se lève sur les arbres troncs des derniers talus, les ragosses, arbres paysans, des chênes  exploités pour les fagots ; le soir il se couche derrière des nuages monstrueux, d'une noirceur absolue qui donnent l'impression d'entrer en enfer.

Lamballe est une jolie cité de caractère, très commerçante,  à l'architecture de l'île et Vilaine, aux maisons hautes, percées de fenêtres étroites, cernées de moellons caractéristiques de la région où le rouge sang domine. J'y ai trouvé une belle librairie indépendante bien achalandée. 
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