jeudi 31 octobre 2013

Premières neiges 2

Les vacances de Toussaint sont propices aux chutes de neige et aux baisses sévères des températures.
Les paysages sont sublimes!
Chaque matin il faut choisir une destination qui satisfasse l'ensemble des participants,privilégier le soleil, le lac, le panorama, le petit bois pour les grillades ... Sac au dos on se décide au dernier moment après deux à trois heures de palabres !
Les joies des vacances sportives!

dimanche 27 octobre 2013

Couleurs d'automne

Journée fabuleuse! Temps magnifique pour une mise en jambes vers Turguila à la frontière espagnole.
En famille !
Bain dans l'eau glacée des lacs, revigorant, stimulant, étonnant car les fonds sont noirs et doux sous les pieds, sensation étrange de marcher sur du tendre, paradis des tritons, têtards et salamandres qui font la joie des enfants ( y a pas d'âge pour les cueillir)!
On a fait bombance de saucisses, boudin et fromages de brebis.
Bref!
Repos pour tous!

samedi 26 octobre 2013

Montagne ...


Virée en Ariège .... vers le trou du cul du monde!
Montagne sauvage, mais pas tant... Le tourisme pousse ses pions, des cabanes vivables voient le jour dans les vallées les plus reculées: toit imperméable, poêle, banquettes en bois, matelas en mousse, grilles pour les saucisses ou les côtes de mouton, mur en pierre, le tout dissimulé sous des toits végétalisés afin de préserver la nature sauvage. J'ai peur des queues leu leu, du trop plein de touristes, des primaires qui ne sentent bien que collés à vous, qui vous suivent de peur de se retrouver seuls, qui cherchent la compagnie.
Cela dit pour ces vallées reculées, vidées de leurs habitants, qui ne savent plus comment attirer le chaland un poil paresseux, peu enclins à la solitude, offrir un minimum de confort peut constituer le dernier moyen de conserver quelques attraits touristiques, une activité économique afin de ne pas mourir !
Je ferai un rapport circonstancié partagée que je suis, par l'envie que rien ne change, que le coin reste secret et qu'il ne meurt pas !
 Pas évident ...

jeudi 24 octobre 2013

Graciosa ...

De temps en temps, je reçois des mails du tour du monde, je ne sais pas encore très bien pourquoi! Ils sont signés See you later alligator, arrivent n'importe quand et surtout quand je ne les attends pas.
Je me permets de vous livrer un petit extrait étant en panne sèche d'inspiration. Il y a des jours planplan, où je me contente de rester en pyjama jusqu'à pas d'heures, scotchée à mon ordinateur ou à vadrouiller à droite ou à gauche! Difficile d'avoir l'inspiration surtout lorsque l'on n'a pas vraiment de vacances exaltantes!  .... Après tout, rêver au petit matin peut être salutaire! 
Cela dit, je ne fais pas rien, je suis plongée dans un correspondance des années 50 dont je vais tenter de tirer partie. 
A suivre! 

mardi 22 octobre 2013

Fumette ?


Il y a des jours où la lecture du Ouest-France met vraiment en joie! 
Aujourd'hui par exemple ...
Passons vite fait sur le gros titre en UNE, "les USA espionnent: la France se fâche" dont, il faut bien le dire, on se fiche comme d'une guigne. Et puis, hein dites-moi, quand la Fraaannnce se fâche, incarnée par Hollande ou Fabius, bof.... Il y a bien d'autres sujets de fâcheries dont on fait peu de cas! Je rejoins surtout Affichage libre qui nous livre son overdose concernant l'affaire Léonarda....
Non, non, je fais allusion aux pages locales savoureuses, celles qui, dès potron minet, vous font éclater de rire! Amis parisiens, vous ne savez pas ce que vous perdez!
Je livre à votre sagacité ce portrait du roi du chlore et de l'iode, une vedette locale, livreur de papier cul et autres produits pour le bonheur de l'hygiène du corps et de la maison! Le bonhomme est truculent tout comme l'interview, qui je l'espère, reste lisible: " du latex, j'en vends tous les jours, mais dimanche c'est une combinaison de 3mm qui recouvrira mon corps. Il est important de ne pas refroidir le corps. Le corps du nageur doit toujours être en ébullition."
Je l'ai croisé ce matin au volant de sa camionnette, il faisait la tournée des popotes afin de mesurer les effets de l'interview et le poids de sa notoriété, la foule se pressait à sa vitre pour le saluer, comme la reine d'Angleterre, il avait peine à répondre aux encouragements, branché sur son téléphone mis sur haut parleur, les potes supporters rivalisaient en plaisanteries graveleuses.
 
Sur la même page, un article nous rappelait, que le Boxing-club partait au pays des soviets, aux sportaccord games à Saint-Petersbourg, en  Russie qui, n'en déplaise au journaliste local, n'a plus de soviétique que son histoire! ( de là, à penser qu'il avait fumé...). 
Entre la hauteur des marées, l'action radon sur la santé, l'ouverture de la déchetterie et la promotion des résultats foot du week-end, j'avoue avoir du mal à me passer de mon quotidien régional. 
Il a une manière bien à lui de simplifier l'actualité mondiale et nationale et de sublimer le local! 

lundi 21 octobre 2013

Stage grotte....


Rien de mieux que de se faire voler son sac à main pour entreprendre un stage grotte... sauf que là, les dépendances à la  technologie et aux  paperasses vous rappellent sérieusement à l'ordre.
Se faire voler son sac est une expérience fondatrice,  dont les souvenirs ne vous quittent plus jamais,  qui vous vaccine à vie. Les recommandations, " fais attention, ne laisse pas traîner, ferme ton sac, n'oublie pas etc..." sont le plus souvent inopérantes sur les jeunes cerveaux qui se croient immortels et plus malins que tout le monde. 
Seulement voilà, l'évènement n'arrive pas qu'aux autres et le jour où vous en êtes victime, vous comprenez enfin le sens des consignes avisées et  salutaires de ceux qui savent (ayant eux-mêmes été pigeonnés dans leur tendre jeunesse). 
Le moral est plombé lorsque c'est samedi soir vers 19h que survient le vol, que, dans le dit sac, se trouvent les clés de l'appartement avec une facture à l'adresse, l'iphone, tous les papiers et la carte bleue... Youpi! Youpi! 
C'est là que maman intervient pour éponger les larmes, pour gérer à 900 bornes, les coups de fil à donner car sans téléphone, on n'est pas très loin de la vie préhistorique, du feu allumé aux silex, de la lampe à huile et de la viande crue.
Et quand je dis coincés, ce n'est rien de le dire! 
Si par chance, internet fonctionne, ne restent plus que les mails pour communiquer.
Etant addicte, il y a de fortes chances que je sois joignable, presque 24h/24, sauf aujourd'hui, où, comme par chance, tout se cumule. Par  temps gris, humide et venteux,  la voiture est en panne, donc garage, regarage et garage encore, le lave-vaisselle est mort, il n'y a rien à manger et téléphoner aux services orange ou bancaires, nécessite une grande patience, d'avoir les arguments qu'il faut car tous ne disent pas la même chose: 
Premier coup de fil : 
- faire opposition sur la carte bleue (c'est facile comme un coup de fil, à condition de connaître l'anniversaire et l'adresse de celui ou celle que vous voulez pourir)
Deuxième coup de fil, récupérer le numéro de carte bleue ? 
- "le numéro de la carte bleue ? Ben non, on ne peut pas vous le donner, imaginez ... Oui bon ok!"
Troisième coup de fil, récupérer le numéro, vu que les flics en ont besoin et que de toute façon la carte est bloquée 
-" ah oui je vous le donne, pas de problème, vous êtes qui? " .... 
Au final, pour qui ne connaît pas les procédures, il faut une certaine patience, du temps surtout et pas d'énervement. 
Je fais l'impasse sur les contacts avec Orange pour lesquels on n'est pas loin friser le foutage de g..... Quatre appels, quatre versions différentes pour l'assurance ... et rien n'est encore réglé.

vendredi 18 octobre 2013

9 mois fermes!


J'adore Dupontel, son côté déjanté et politiquement incorrect. 
Il nous livre un nouveau film où l'on rit beaucoup, caustique et tendre (ce qui à ma connaissance est assez peu habituel).
Allez le voir, c'est très sympa, vraiment. 
Tous les acteurs jouent à la perfection, Sandrine Kiberlain, grande gigoinse ahurie,   Dupontel et ses oreilles décollées, les seconds rôles sont excellents et indispensables. Pour moi, une bonne toile est un film où l'on côtoie très vite les personnages, où l'on oublie la salle, la soufflerie juste au dessus qui vous fait regretter d'avoir oublié de prendre un gros pull et mis des chaussettes, des dialogues aux petits oignons, du rire ou des larmes (ou les deux), de belles images, des personnages attachants, criant de vérité et une belle histoire. C'est le cas. On fête  sans problème le nouvel an dans la salle des pas perdus d'un tribunal, l'histoire est  enlevée, relevée. Dupontel s'y livre à une critique en règle de la justice, ses lourdeurs, ses paperasses et ses incohérences, on y découvre un avocat bègue, les dessous des caméras de surveillance. Ne loupez pas Jean  Dujardin, relégué dans un coin de l'écran, traducteur en langue des signes...
Et surtout, par pitié,  ne gâchez pas le  plaisir à venir en regardant les bandes annonces, il faudrait les interdire! 

dimanche 13 octobre 2013

Dans le silence du vent, Louise Erdrich


Pour qui se passionne pour les Indiens d'Amérique, voici un livre très intéressant. J'ai découvert l'auteure, Louise Erdrich,  à travers la chorale des maîtres-bouchers, ce dernier livre me paraît davantage maîtrisé. Elle réussit, remarquablement bien, à adopter le point de vue d'un adolescent de 13 ans dont la vie insouciante est bouleversée par le viol de sa mère. 
La structure de l'ouvrage, notamment, est particulièrement réussie. Jai ri aux péripéties des  adolescents en vélo, aux  séances de conversion avec le Père Travis, aux  amours de Cappy, compati aux  rêves du grand-père Mooshum: " Nous roulions en vélo sans but, en faisant de la roue arrière dans la poussière, tournant autour de la grande cour gravillonnée près de l'hôpital, sautant par dessus des touffes vagabondes de luzerne et de balsamine...Cappy m'a fait son défi,  Klingon, Heghlu, meh qaq jajvam, a tenté d'exécuter un dérapage à 360°, et a mordu la poussière. C'est un beau jour pour mourir! a-t-il hurlé. Ouais, putain!  ai-je braillé. "
Au delà, l'auteur qui a vécu pendant son enfance dans une réserve indienne du Dakota, explore et dénonce la complexité des juridictions qui touchent les Indiens, dans l'impossibilité d'obtenir justice pour les crimes sur les réserves et rend hommage aux femmes amérindiennes. 

mercredi 9 octobre 2013

La vie d'Adèle!


Attention chef d'oeuvre!

Comme vous avez pu vous en rendre compte, je choisis mes films afin de ne pas être déçue, du moins je choisis ceux que je vais voir au cinéma, car à la télévision, je suis capable de regarder des bouses intégrales, souvent  plusieurs fois!

Au ciné, j'en veux pour mon argent et le confort de mes fesses... 

La vie d'Adèle est un chef d'oeuvre ; je comprends que les membres du jury du festival de Cannes aient sans hésiter donner la palme d'or à ce film. Il prend les tripes, vous emporte loin, vous remue le coeur, vous secoue les entrailles, vous retourne les sens et entre en résonance avec notre vécu. On en sort grandi mais aussi anéanti! Vraiment.
Faut-il qu'en France on n'aime pas le succès, les gens doués et le talent! Comment a-t-on pu noyer le film sous autant d'articles venimeux concernant le cinéaste et ses actrices, l'interprétation qu'il a pu faire de la bande dessinée au lieu de dire tout simplement qu'il s'agissait d'un grand film et qu'on soit fier qu'il soit français! Où est la goujaterie du cinéaste sur 10 minutes de sexe tout en beauté et retenue, (oui j'ose dire retenue)?
Les deux actrices sont absolument remarquables, Léa Seydoux extraordinaire tout comme Adèle Exarchopoulos ; impeccables également les seconds rôles, les arbres et les bancs, les bouches et les corps, la bande son. Je n'ai jamais autant ressenti la lutte des classes qui se joue ici, la déliquescence du couple qui s'achève sur la blessure de l'inégalité et de l'humiliation,  lorsque Emma annonce à Adèle: " je suis avec quelqu'un maintenant" ...
Bref, j'ai adoré, mais franchement, j'ai dû aller me baigner et nager afin d'arrêter de pleurer!  
Abdellatif Kechiche est un grand, très grand cinéaste! Qu'on se le dise! Bravo!


dimanche 6 octobre 2013

Nourritures terrestres.




Je rêvais depuis un mois de cette réunion familiale mais j'avais oublié, qu'organisée par des vieux, elle allait probablement s'éterniser autour de la table, au cours d'un interminable repas, entre-coupé de sketches du meilleur goût  et de trou normand! Certes l'entrée en matière fut grandiose, autour de petits fours et devant un feu d'artifice digne des plus grands! Pour les 50 ans du cousin, il fallait ce jet de lumières les plus folles, à rendre jaloux le maire du coin et ses trois pétards mouillés. 
Voilà bien 20 ans que je n'avais pas vu les cousins, je crois avoir été servie en trognes! Diantre, on vieillit mal: les poils sortent à profusion des oreilles et des nez qui ne cessent de pousser tandis que la taille rapetisse, les ventres des messieurs épaississent au point de devoir pisser sans voir leur engin, les visages empourprent, se veinulent, s'épatent, s'effondrent ; les dos s'arrondissent, la marche se fait lente, mais tous gardent vivacité et humour! (humour potache). La relève arrive, une trâlée de mouflets criaient dans la piscine devant le regard attendri de mères épuisées et blafardes, elles ne montraient pas franchement la joie mais l'épuisement et la galère...
On a cependant pris des nouvelles des vivants, avec bonheur.
Parmi les régalades du week-end, j'ai pu goûter à l'éclade de moules ou terrée, un régal: la moule cuit à l'étouffée, sous les aiguilles de pin qui lui donnent un parfum résiné (?). Sur la photographie, 12 kg de moules ont été rangées côte à côte, bien serrées, par cinq afficionados pendant 30 minutes avant qu'une soixantaine de personnes se jettent dessus comme des goélands derrière un petit bateau au retour de pêche.

jeudi 3 octobre 2013

Images du passé

J'aime la photographie de ces deux hommes décontractés, posant assis sur un banc devant le photographe. Pas de date mais quelques hypothèses nées d'une observation légère, non approfondie.  L'usage d'une loupe permettrait à l'oeil de disséquer les regards, la moue, le poil. Je me promets d'investir afin de mieux enquêter.
La tenue vestimentaire, les chapeaux mous, la moustache qui faisait fureur à l'époque (hin hin), les chaussures vernies ou cirées, laissent à penser qu'elle date des années trente, plus près d'ailleurs de 1939. Elle est légendée au dos, mais malheureusement rien qui puisse enrichir la description, juste trois mots: Lucien Baudras et papa.  Un rapide sondage sur généanet n'a rien donné, quelques Baudras dans l'est, et près de Tours.
La photographie a donc échappé à la sélection draconienne que font les vendeurs en vidant les greniers, les vieilles armoires où la grand-mère cachait ses billets et ses photographies. Ils éradiquent  tout ce qui pourrait les identifier! Cela dit, il y a fort à parier qu'elles atterrissent chez les bouquinistes car plus personne n'est en mesure de mettre un nom sur les visages. Les derniers témoins pouvant raconter l'histoire familiale sont morts ou ne se souviennent plus de rien, les divorces, les séparations, les remariages n'ont rien arrangé dans le méli-mélo familial. Les boîtes à chaussures, les cartons remplis de vieux clichés, sont brûlés ou cédés pour une bouchée de pain à condition qu'aucun personnage ne puisse être identifié. Comme si il y avait quelque honte à disperser les souvenirs. Ni vus ni connus, ils ne pourront être accusés d'avoir bradé papa, d'avoir liquidé le passé en échange de pièces sonnantes et trébuchantes.
Ici, rescapé de l'effacement, "Lucien Baudras" semble plus décontracté que "papa" dont la main caresse une joue mal rasée. Il y a probablement meilleur endroit pour entreprendre une conversation légère, entre planches à l'abandon et trottoir défoncé.  Cependant, la scène est immortalisée.
Pourquoi elle me plaît?
Une allure, une atmosphère, un ton particulier, une franchise dans le regard du jeune homme, la jambe en l'air, le talon en équilibre sur un pavé, un contentement apaisant.
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