lundi 26 février 2018

L'amie prodigieuse, tome I

Alors voilà, je me suis lancée dans la lecture de l'amie prodigieuse d'Elena Ferrante, lecture idéale pour un voyage scolaire en bus, long, très long. 

J'ai certes quelques difficultés à me couler dans le moule du commun des lecteurs, cependant, cet été, Maryse et Kina attendaient avec une telle avidité la parution du tome 4 afin de savoir si Nino épouserait Lila que je n'étais pas  loin de m'y plonger à mon tour. J'avais bien succombé à la lecture de l'avant-dernier Millenium (l'ultime m'attend toujours), je savais que tôt ou tard je m'y mettrai! 
Ce livre est idéal pour les longs voyages en bus, en avion ou en voiture surtout si l'on n'est pas sujet au vomissement. Sa lecture ne nécessite qu'une faible concentration, il permet de suivre les conversations alentours tout en donnant l'impression d'être hors du monde. Il est suffisamment intéressant pour ne pas nous tomber des mains et plonger le lecteur dans le sommeil du juste. Pour qui connaît Naples et l'histoire de l'Italie du Sud, il est parfait et donne envie d'y aller ou pour ma part d'y retourner. Il est bien écrit sans être non plus un chef d'oeuvre, puisqu'il ne prend pas aux tripes, (du moins les miennes) mais il tient en haleine jusqu'au bout sans qu'on soit tenté de sauter des pages ou de lire en diagonale ou d'aller directement à la fin pour en connaître le dénouement (je n'ai pas craqué) et je dirai que c'est là que réside la plus grande qualité du bouquin!  
Le roman reste malgré tout  un peu ennuyant, fastidieux et  compliqué avec la multitude des Gino, Pépito et Carmena, mais paradoxalement il est attachant et curieux sans doute parce que je l'ai lu avec mes souvenirs de Naples, de la mer et de ses lumières! J'aime les impressions qu'il laisse lorsqu'on le pose sur la table de nuit, la promesse qu'il contient de voyager en lisant. Il y a quelques pages remarquables notamment sur la vie des femmes depuis les années 50 qui font qu'on s'y attache et qu'on le lit jusqu'au bout! J'adhère aux critiques positives et négatives que suscite ce livre! 
Cependant, j'attends un peu avant d'entamer le deuxième tome. 
J'ai fini le voyage en lisant avec bonheur, de Marceline Loridan-Ivens, L’amour après (avec Judith Perrignon, éditions Grasset)
C'est un très beau livre, bien écrit, autour d'une valise de lettres et de souvenirs, sur la difficulté à vivre après les camps, sur la difficulté de fondre la femme et la survivante, une leçon de vie, très certainement. Il m'a donné envie de relire et tu n'es pas revenu que je conseille en version poche car il contient un dossier inédit de l'historienne Annette Wiervorka absolument passionnant. 
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