vendredi 28 février 2014

Critiques ..


Un article dans  Ouest-France, ce matin, m'a interpellée. Il est question d'un livre d'Emile Brami, qui raconte la difficulté du métier d'éditeur, devant, notamment, se frotter à des "blogueurs se targuant d'être critiques" .... Je me suis sentie visée! Certes, je suis en phase parano, très encline, en cette veille de vacances,  à voir le mal partout. Cependant, je lis, j'aime lire, je n'hésite pas à acheter des livres même quand j'ai un doute et d'aucuns voudraient m'empêcher de donner mon avis sur mon blog au prétexte que critique n'est pas mon métier? Certes, ce n'est pas ce qui est écrit mais quand même, un doute m'habite!
Je continuerai donc à donner mon sentiment sur les livres que je lis, je suis tout à fait capable d'en faire une critique, qui ne sera pas complaisante, n'ayant aucun intérêt à soutenir telle ou telle maison d'édition.
Souventes fois, je me suis fait avoir par des critiques excellentes pour des bouquins qui ne valaient pas chipette. Je reléguais le navet au fin fond de mon placard, avant d'aller le donner gratuitement au bouquiniste qui n'en voulait pas! C'est dire si le besogneux avait eu le nez fin!
Comme au cinéma, s'endormir en lisant reste bien souvent un critère fiable d'ennui mortel, ou d'écriture médiocre... Je persiste souvent mais les ouvrages entamés s'entassent à mon chevet attendant que mon esprit soit propice à une deuxième, troisième ou quatrième tentative .... Pas gagné! 
En cadeau, une magnifique photographie d'un groupe d'amies et d'amis au repos dans un refuge après une randonnée, un avant goût de mes futurs billets! 
 

mercredi 26 février 2014

Des conséquences de la guerre 14-18


"Lieu dit Bourgeal en Guiscriff, le 7 janvier 1927. 
Mon cher Mari 
J'ai reçu ta lettre aujourd'hui, m'a faite grands plaisirs savoir que tu est en bonne santé pour moi.
Je suis de même. Je t'envoie les photographies de la noce. Il faudrait écrire plus souvent et il faudras ...de logerais. La fête de Loudéac après le dimanche 12 février, je finis ma carte en t'embrasant très fort "
27 filles et femmes jeunes et moins jeunes posent à la noce, 13 hommes dont 5 ou 6 particulièrement âgés. En 1927, l'hécatombe de la guerre 14-18 est évidente même si certains hommes sont absents pour d'autres raisons que le décès, notamment celui à qui est adressée cette carte. Dire que 50% sont morts est allé très vite en besogne mais on peut tabler sur 30% de la population masculine d'un village! 
La majorité des femmes sont en coiffe, la mariée et ses copines ont mis celle du dimanche mais aux derniers rangs certaines ont des chapeaux, elles ont abandonné le costume traditionnel! Elles ne sont pas bien grandes, les pieds de la mariée ne touchent pas terre. Le marié a un petit air abruti, ses voisins campent fièrement devant le photographe, leurs larges mains de travailleur posées sur leur cuisse.
Je ne peux m'empêcher de penser à ces veuves dont la vie de femme s'est arrêtée dans la fleur de l'âge après la première Guerre mondiale, sans espoir de trouver un nouveau compagnon ou de faire des enfants! Personne, sauf les deux rigolos du haut, n'a vraiment le sourire en ce mois de janvier 1927. 
La carte est particulièrement abîmée mais j'aime la disposition du groupe, les deux ou trois indices qui montrent la marche vers la modernité, les prémices d'une francisation, d'un délaissement des marqueurs provinciaux, la tristesse des femmes et leur apparente résignation.

mardi 25 février 2014

Pour en finir avec Eddy Bellegueule d'Edouard Louis


Personne ne pouvait échapper à ce bouquin, l'auteur, très beau gosse ayant été invité pour la promotion de son roman sur toutes les télés et radios de France et de Navarre. Je l'ai donc emprunté à mon bahut où quelqu'un a eu le bon goût de le commander pour le fond de notre CDI, sans doute pour faire la promotion de l'école, cheville ouvrière de l'ascension sociale! 
Y a tout ce qui peut plaire aux bobos parisiens!
La première partie du livre est, à quelque chose près, la réplique de la vie est long fleuve tranquille d'Etienne Chatiliez 1988,  en pire et l'humour en moins,  auquel immanquablement le livre fait penser. Eddy Bellegueule est le rejeton de la famille Groseille, l'homosexualité en plus. Certes, il évoque parfois les jeux dans les champs, mais rien d'aussi jouissifs que les mouflets du film plongeant dans la Marne parmi les détritus, dévergondant avec bonheur les enfants sages de la famille Le Quesnoy... 
Alcool, violence, gras, saleté, vulgarité, misère, homophobie, racisme, la pauvreté ne rend pas digne! Loin de là...
Sans doute la faconde de la jeunesse anime-t-elle,  l'auteur, tout juste 21 ans. Encore quelques années et il portera un regard plus tendre sur ses parents, qui malgré tout lui ont permis normale sup... 
Par contre, ce qui est très intéressant et comme le dit si justement Charlotte Pudlowski dans slate.fr, on y lit ce qu'est être un homme dans tous les milieux et le pouvoir de l'école qui lui permet la fuite!
La deuxième moitié du livre est donc passionnante, plus aboutie, plus fouillée ; l'écriture parfaitement maîtrisée est à couper le souffle. Qu'est-ce qu'un homme? Un dur? Un qui ne pleure pas? Vous avez dit genre? Comment éduque-t-on nos garçons?
Le roman pose la question et la réponse qui est faite dans le village picard est terrible. Le livre n'évoque pas les années 50 mais bien le XXIème siècle!

lundi 24 février 2014

Correcteur automatique ....


Je n'ai pas désactivé le correcteur automatique de mon iphone, c'est une source de joie inépuisable! Je sais, je me réjouis d'un rien, mais on a les plaisirs qu'on peut! 
Ainsi donc, j'ai décidé de vous offrir un petit florilège des meilleures interprétations de ce petit bijou.... 
Quand ma copine me demande si je suis au cinéma, le vaillant petit appareil écrit: " t'es pas sensée être au cunéïforme là?" ... Certes on a échappé à cunillingus, ce que le correcteur semble ignorer, lui si prompt à faire des propositions. Il ne semble pas connaître bite ni nichon d'ailleurs! Comment je le sais? Il  suffit d'amorcer un mot pour que la proposition soit immédiate... Par contre pour spermatozoïde, il propose, spermatique si vous ne tapez pas le o, plus sérieusement,  il écrit tous les mots possibles à partir de consti.... jusqu'à l'ultime constitutionnellement....
Il interprète, avec ironie, les titres de film comme  12 tzars à slave ...
Depuis une heure, je cherche donc dans les sms sauvegardés le meilleur de l'auto-correcteur et je tombe sur cet échange riche " C'est bon pour ton cerveau! Ces derniers temps, tu n'avais pas l'impression de penser yaourt? Ce à quoi, on me répond: Fuck vieille peau confite dans la routine et l'immobilisme...
Pas besoin de correcteur d'orthographe pour vivre et lire une vie d'échanges riches, de haut niveau intellectuel, d'être en perpétuel questionnement sur le sens de la vie, mais je m'égare....
Pff, que c'est vain!

De rien ...


Rien hier, ni avant hier, ni aujourd'hui!
Le vide?
Que nenni!
Un poil de soleil .... et du sec!
Juste le temps des camélias ...

mercredi 19 février 2014

Le cochon


A la demande d'une partie de notre lectorat aussi vieux que moi, avide de souvenirs vécus, je propose un billet fleurant bon la nostalgie, la campagne, le fumier et le lard. D'aucuns diront que je fais ma Cosette, mais je suis de la génération de transition qui a d'abord connu la campagne avant d'aller en banlieue. 
Je n'évoquerai pas l'odeur de l'encre séchée dans les encriers de porcelaine, pas plus que celle des craies de la salle de classe (hommage discret à René-Guy Cadou ayant bercé mon enfance) quoique dans la chapitre odeur, elles sont immédiatement associées à celle de Xavier  qui "chiait dans son froc et restait assis dessus toute la matinée en guise de représailles". Double punition, pour lui et pour la classe qui passait à sa proximité en se bouchant le nez! Aujourd'hui je pèse, à quel point, de nombreux instituteurs étaient autrefois cruels et pervers!
Non, je voudrais évoquer, tout aussi crument, ce qui occupait une partie de notre vie d'alors quand il n'y avait pas encore de réfrigérateur et surtout de congélateur: se nourrir! L'ampleur du travail à fournir mangeait le temps et mobilisait souvent plusieurs personnes.
Tuer le cochon relevait de la cérémonie, tout le village résonnait des cris de la bête avant le coup de couteau fatal. Nous, les enfants, on en avait fait un jeu, le seul qui regroupait petits et grands. Une fois par mois, dans la cour de récréation, on jouait à "tuer le cochon". Le  Xavier, plus grand et plus fort que les autres enfants en faisait un admirable, il n'avait pas son pareil pour pousser les cris stridents en courant dans tous les sens. Le truc était de l'attraper, ce qui était loin d'être facile puisqu'il avait plus de 10 ans ( nous 7 ans) et ce n'est souvent qu'à la fin de la récré que la bête était à terre écrasée par une armada de petits enfants.
Mon père, lui, tuait les lapins d'un coup de baton sur la nuque, puis les énucléait avec la pointe de son couteau d'un geste rapide. Attachée par une patte, la bête morte se vidait de son sang au dessus d'un seau. Il les dépieautait ensuite d'un seul coup! J'aimais particulièrement voir apparaître la chaire rosée, zébrée de vaisseaux carmins et fraîche dont la couleur tranchait avec le blanc de la peau retournée. La dépouille finissait de sécher dans le cagibi en attendant le marchand de peau de lapin, qui passait dans la rue en criant: " peau de lapin, peau! " On gardait la patte.
Ma mère tuait le poulet en lui tranchant le cou, j'avais envie qu'elle le lâche pour le voir courir mais elle ne l'a jamais fait. Ensuite elle le plumait furieusement, le vidait, passait la peau à la flamme et enfournait la bestiole au four en l'ayant copieusement beurrée, salée et poivrée.
Tout ça pour vous dire que j'adore le cochon, car tout est bon dans le cochon, j'aime notamment les pieds, dont les os nagent ensuite dans le bouillon, j'aime les oreilles, coupées en fines lamelles, en salade. 
En hommage, je me suis offert le cochon de Michel Pastoureau, un superbe bouquin! 


mardi 18 février 2014

Les Boxettes.

J'ai découvert le beatbox, vendredi soir,  à l'occasion d'un concert.
Pas d'instrument, mais un micro, la bouche, le nez, la gorge (le ventre?)... En quelques instants, on vibre avec un orchestre entier en cherchant où est la batterie!
Pas bégueule les artistes, modestes et pèchus!
Alem, en première partie,  jeune gars bien sympa qui a pris le temps d'expliquer comment il pouvait être à lui tout seul un orchestre puis les Boxettes, cinq nanas britanniques absolument géniales ...

Seul bémol,  la salle des fêtes de Rosporden, et surtout le son absolument dégueu, tellement dégueu que tu as le tréfonds qui tremble avec les basses sur les strapontins déployés pour l'occasion. Tu cherches d'où viennent les vibrations, tu gueules sur les quatre gaziers qui officient devant toi sur leur console de jeu afin qu'ils règlent le problème, en vain, doivent avoir de la m.. dans les oreilles! Tu rêves d'avoir un seau de tomates pourries, des oeufs, n'importe quoi pour éviter la saturation qui bousille le spectacle. Ajouter à cela les odeurs de soupe bouillie, les vagues relents de sueur et de fringues sales, l'impression que le plafond va te tomber sur la tête!
Bienvenue en ruralité, pas si profonde puisque la ville est située dans le périmètre de la capitale finistérienne mais à la salle inadaptée à la qualité du spectacle. Le CD ne rend pas vraiment compte des voix, des gestes de la main libre (puisque l'autre tient le micro) qui bat la mesure, tape sur des instruments imaginaires.
L'ensemble des spectateurs sont restés vissés sur leur chaise inconfortable, ou parterre la tête en l'air, trois personnes dansaient, probablement totalement désinhibées ou bourrées ....

lundi 17 février 2014

Nouvelle du front ...



.. Froid, en direct des dépressions!
Amis bretons, enfin un record, celui des trombes d'eau qui nous noient depuis décembre! Du grandiose qui fait de l'envieux, 62% de plus qu'en normale saisonnière! 
C'est la drache, les pluies torrentielles, le déluge, sans doute au deuxième rang des hivers les plus pluvieux depuis 1950.
Vous avez dit beau temps? Printemps? Pastis sous les canisses? Je dirais plutôt éponge, serpillière, tuyau, pompe à eau, bateau en plastique, bottes en caoutchouc, ciré Cotten et un sommeil haché par la force des grains  sur le toit, les coups de vent soudains qui secouent le plancher.
Bref, le Breton n'en peut plus, il est à deux doigts de se jeter du quai, de la jetée, sous les rails ou de se pendre aux arbres (s'il en reste)! Les quelques rayons de soleil suffisent à peine à nous rappeler que le beau temps existe, que le sec est possible, qu'il y a de l'espoir, mais que, pour le moment, il est aux abonnés absents! Un miracle a voulu que mes canards matinaux soient glissés dans la haie sans prendre la flotte, j'avais oublié hier soir d'y laisser un sac plastique, les nouvelles étaient fraîches mais sèches, on se console de peu!
Quelques plages de sable fin ont disparu du paysage, la plage des bouchers n'est plus! Le socle granitique sacrément bosselé  accueillera désormais les vieilles habituées du quartier, elles auront aux beaux jours de quoi dégoiser, à moins qu'une autre marée ne ramène les tonnes de sables emportées au large!

dimanche 16 février 2014

Adopteunchat.com


Il n'est pas rare que le Breton (récent) ait une baraque face  à la mer! Les ancêtres se calfeutraient dans leurs crèches à cochons ; couvertes de chaume, loin derrière le trait de côte, les maisons offraient au vent, leur pignon et de petites ouvertures. 
Le touriste, lui, a préféré le large, la vue, la plage où on peut se baigner en bas de chez soi! Au début du XXème siècle, il a bâti des remparts de pierre pour arrêter la mer, faire face au vent, il a édifié des murs, des jetées mais il pouvait aux beaux jours descendre directement sur la plage de son échelle de fer ou du petit escalier privé. Il gagnait alors sa cabine  en bois pour retrouver son transat.
Au XXIème siècle, le Breton édifie des baies vitrées, des terrasses, et croise les doigts en espérant que le réchauffement climatique ne concernera que  les générations futures lorsque lui peinard, bouffera les pissenlits par la racine. 
Le Breton, donc, par tempête, couche dans son garage, voir dans son placard!

Quand le vent pousse l'eau sous son plancher, quand il siffle tellement fort  que la seule solution qui  reste est le cagibi de 6 m2, sur un matelas de 90 cm de large, le chat est là pour  consoler.
Mieux qu'un mec, le chat est doux, se laisse caresser, ronronne sous le crincrin des ongles, tient chaud, vit sa vie, peinard, du moment qu'on lui laisse un peu à manger, qu'il peut chasser la souris pour le plaisir de l'exploit sportif. Il ne parle pas, mais  tient chaud la nuit! Bref! Le chat, que du bonheur!

vendredi 14 février 2014

De la douceur de la maturité!


Je ne comprends pas très bien pourquoi Anne Hidalgo a laissé publier une photographie de campagne où elle apparaît considérablement rajeunie! Faut-il donc qu'une femme paraisse plus jeune que son âge pour espérer plaire à son public? J'aimais le léger double menton, l'affaissement de la joue qui la rend humaine, proche du commun des mortels....
Elle souffre donc à la différence des hommes d'une double peine, celle de devoir faire plus jeune que son âge, celle d'être hautement critiquée pour avoir fait ce choix, les retouches ont été dénoncées par arrêt sur image, notamment, où je me suis servie. Le journaliste s'y livre à une analyse féroce (en négatif) d'un visage vrai, comme si il pointait ce qui est largement inacceptable dans le monde audiovisuel forcené que l'on connaît. 
Certes, même les hommes jouent à ce petit jeu, Mitterrand lui-même avait fait gommer ses plus gros défauts (en vrai?) notamment des canines hors du commun et probablement un teint pas très frais, pour autant, point de procès et surtout point d'excès.  Dommage pour Anne Hidalgo, j'aimais la douceur du visage, l'humanité souriante et je suis déçue par ces retouches qui la font voyager dans le passé! 
Son staff de campagne (et sans doute elle-même) fait  offense aux femmes de plus de cinquante ans (elle a 54 ans), à toutes les femmes dont le destin est de vieillir, à celles qui sont jetées par leur époux pour de la chair fraîche, à celles qu'on ne regarde plus car le canon de la beauté est dans la jeunesse, à celles qui ne sont pas dans les revues, à celles qu'il ne faut pas voir à la télévision ou au cinéma, à nous toutes qui avons passé la trentaine, à celles qui malgré leur âge restent malgré tout des femmes, belles, fières et respectables.
Je ne sais trop qui condamner, probablement la société qui refuse la vieillesse, surtout celles des femmes.

Le nez en l'air! (2)



Les églises de Paris, n'en déplaisent aux extrémistes catholiques de tout poil, sont dans un état pitoyable. Elles sont laides, vides, délabrées ; les tableaux, lorsqu'ils n'ont pas été décrochés à cause de l'humidité,  sont sombres et crasseux, elles respirent le désintérêt qu'on leur porte, leur absence d'âme. Elles ne sont guère entretenues et présentent souvent un intérieur foutraque loin des ors des églises romaines.
Pourtant il y a de drôles de surprises, ainsi notre-Dame-de-Bonne-nouvelle, située rue de la Lune! Nous y sommes entrés par hasard et par curiosité, quelle ne fut pas notre surprise d'y trouver la vie! On s'y préparait à une catéchèse pour vêpres, les tables installées en U étaient  couvertes d'un feutre vert comme dans les tournois de poker, les invités arrivaient, avec sous le bras, une énorme bible de Jérusalem. Un officiant, souriant, avenant, est venu nous faire l'historique du baptistère récemment creusé dans le sol puis il nous a convié à nous joindre aux fidèles afin de trouver Dieu, que lui-même avait rencontré quatre ans plus tôt, dans ce lieu même alors qu'il y était entré par hasard. Il est certain qu'un poil déprimé, écrasé de solitude, il est très facile de craquer, on sentait parmi les présents, le goût de retrouvailles chaleureuses. Des jeunes, et moins jeunes, beaucoup d'étrangers (hispaniques) semblaient heureux et studieux, la nef allait probablement être pleine. Pas de soutane en vue, il m'a semblé ne pas être dans le catholicisme de combat, à la mode en ces temps de repli.
Dans ces quartiers en voie de boboïsation, il n'est pas rare de découvrir entre deux façades ravalées,  une devanture d'époque, comme dans le rural profond de  province, et vous noterez le numéro de téléphone CEN 5266...

De l'autre côté de la Seine, le footing du petit matin fut l'occasion de découvrir le Panthéon enrubanné, enturbanné d'acier!

jeudi 13 février 2014

Le nez en l'air!


A Paris, j'aime tout particulièrement musarder, le nez en l'air et découvrir ou redécouvrir des quartiers épatants.
Ainsi donc, samedi matin, nous avons décidé de parcourir le faubourg Saint-Honoré et de passer devant l'Elysée. Je ne m'y étais pas promenée depuis les années 80, j'y avais emmené une classe de CM2 de Trélazé, ville ardoisière du Maine-et-Loire. Mes élèves avaient alors pris violemment conscience des inégalités sociales lorsqu'en passant devant une vitrine de fringues à la mode, Salah avait réalisé que cette jupe plissée bleu marine affreusement laide coutait ce que gagnait son père. Le choc fut violent et les enfants ont aussitôt entamé la lutte des classes en braillant à qui voulaient bien les entendre "salauds de riches" dès qu'une voiture de luxe passait dans la rue! A l'époque, il était déjà question de licencier à la mine.
Il est toujours plaisant de voir où passent nos impôts et de réaliser que la rue du cirque, si bien nommée (Gayet's street), est à 200m à peine de l'Elysée, elle a  l'architecture  froide des rues de Saint-Pétersbourg. Etonnant!
Nous sommes allés tâter les tissus chez Hermès avec le secret espoir d'acheter le pousse-mousse, malheureusement une petite chose blondasse et bien élèvée, petit sourire aux lèvres (ou ricanement apitoyé), nous a signalé que la maison était en rupture de stock sur ce savon furieusement tendance (en fait je n'en sais rien mais j'adore cette expression branchouille). Pas étonnant qu'il soit épuisé, c'est le seul produit que les pauvres pourraient s'offrir, et encore ça fait cher le nettoyant liquide!
Nous n'avons pu résister à l'envie d'aller pisser à l'ancien hôtel continental, actuellement le Westin, nouveau nom de baptême absolument "pas classe"! Il a gardé, par contre, le décorum ancien et le confort qui sied à son standing.  Une mamie, probablement habituée des lieux, se gavait de sandwichs club avec un verre de bière. Nous avons déploré de ne pas pouvoir profiter de la terrasse, les peaux de bête négligemment jetées sur les chaises invitaient au recueillement, à deux pas de la place Vendôme...Ah le luxe!

Une visite chez Colette s'imposait pour clôturer l'immersion au pays des riches, branchitude absolue, des pièces uniques (ou pas) en veux-tu en voilà, au prix de mes deux bras (minimum), un bar à eau inabordable tant la queue était longue (et le verre d'eau probablement aussi). Nous avons poussé la porte d'une petite boutique d'un parfumeur haut de gamme, Francis Kurkdjian, où officiait un Russe ne sachant quoi choisir malgré ses trois ou quatre visites. Il a brandi son bras sous mon nez en hurlant "good, good?" et a fini, après que j'eusse aposer ma truffe experte, par acheter le nectar odorant (Oud)!
PS: petit jeu, mise à prix de cette jolie veste quasi importable? 

mardi 11 février 2014

Mon top des restaurants du week-end!


En toute  première position, le bien-nommé,  bistrot du 1er,  un bistrot comme son nom l'indique très sympathique dans le 1er, vite plein (réservation obligatoire) qui propose une cuisine goûtue, originale,  concoctée avec des produits frais et bons, les plats sont servis avec l'accent du sud-ouest en toute simplicité. Je conseille la persillade de couteaux à la plancha, subtilement aillée,  le Ttoro, la joue et poitrine de porcelet avec cocos cuisinés à la tomate,  la poire pochée "après 20h". Juste un petit problème: il n'y a pas de carte des vins! Soit vous faites confiance à la dernière trouvaille du patron, un petit picrate du sud-ouest que vous pouvez goûter avant de commander, soit vous testez d'autres pinards avant le choix définitif, sans grande conviction ; il faut bien l'avouer!
Autre test, aux enfants gâtés, dans le XIVème, chaudement recommandé par des amis miens. Une cuisine, là encore, qui fait le choix du bon produit, opte pour une cuisson longue qui rend les viandes tendres, presque confites mais franchement sans saveur originale, sans peps! Un peu comme le service, réglo mais peu chaleureux, par contre le vin était sympathique! 
Pour finir en beauté le week-end, j'ai déjeuné d'une fondue bourguignonne inoubliable. Je me suis   goinfrée de viande de boeuf extra, trempée dans des mayonnaises à la coriandre ou au curry très relevé, l'orgie était accompagnée d'un gratin dauphinois ; un flan divin à la bergamote a clôturé ce repas entre amis. Dans le train du retour, tu te rappelles alors, pourquoi, tu ne fais jamais de fondue bourguignonne, JAMAIS,  j'avais l'impression de traîner un fumet de graillon repérable à 100m, une indescriptible odeur d'huile cuite, une impression de crassitude avec le cheveu en paquet,  qui collait bien avec le haut du faubourg Saint-Denis, guère entretenu en ce dimanche après-midi, une fois le marché terminé. La ballade n'a pas suffi à supprimer l'odeur, mais elle a considérablement contribué   à digérer le trop plein ingurgité. J'ai pris une douche et réalisé alors que même le slip avait capté le parfum!

lundi 10 février 2014

"Tous à poil"


Je ne sais pas vous, mais moi, lorsque j'ai entendu Copé et lu ce qu'il a pu dire à propos de ce livre pour enfants, tous à poil, j'ai pensé à cette inénarrable réflexion:"les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît", puis j'ai pensé qu'il n'avait probablement jamais eu d'enfants ou alors, que trop occupé à sa politique, il n'avait jamais eu cet immense plaisir de leur lire à haute voix ces ouvrages, souvent publiés à l'école des loisirs, qui les font rire aux éclats, qu'il n'avait, probablement, jamais eu le plaisir de décrire avec eux les dessins que les illustrateurs font aujourd'hui avec autant d'humour; qu'il en était toujours aux jupons plissés de Martine à l'école ou aux albums du Père Castor qui ont bercé mon enfance, certes passionnants, mais aux illustrations datées. 
J'avoue avoir été sidérée par autant de bêtise et  de faconde!
Franchement, Copé, n'as-tu pas autre chose de mieux à faire que de voir le mal là où il n'est pas, de vouloir donner des leçons à des gens dont c'est le métier de travailler sur la littérature de jeunesse?

Depardon!



Un petit billet rapide avant ma journée marathon, afin de satisfaire la curiosité de mes lecteurs sur ma virée à Paris qui fut dense et intense, j'y reviens plus tard, à tête reposée. Vite fait, avant d'en oublier la magie, mon coup de coeur du samedi matin...
Si vous avez raté Depardon au Grand Palais, dommage pour vous! Vraiment! 
L'intitulé de l'exposition, un moment si doux, est loin d'être galvaudé: cet homme aime son semblable. Il ne photographie pas la misère, il sublime l'humanité, rien à voir avec l'exposition de la  fondation Cartier concernant l'Amérique latine souffrante des années 70, années sur lesquelles les concepteurs se sont probablement arrêtés: America Latin 1960-2013. On en sort profondément déprimé, convaincu d'un continent de la désespérance, de la violence et du mur sale sur lequel la misère s'adosse.  Depardon, au contraire, a le don de magnifier la joie, de montrer l'espoir qui fait vivre, le plaisir malgré tout, y compris dans les rues tristes  de Glasgow au pire de la crise des années 70!
J'aime ces photographies de cuisine,  intemporelles, où trônent deux gazinières, une au Chili en 2007 et l'autre dans la ferme du Garet en 1984, elles me rappellent celle que j'ai connue petite: elle était le coeur vivant de notre maison, elle nous chauffait,  nous nourrissait,  nous lavait.  J'aime aussi la volonté de cette Bolivienne qui tire son cochon sur le chemin, dans le brouillard du petit matin (2013). 
(Le cochon et moi entretenons des liens indéfectibles, je vous en reparle plus tard...)

dimanche 9 février 2014

jeudi 6 février 2014

Déchaînés!


Quelques nouvelles du front, du front des dépressions bien sûr! "ça piaule ou ça va piauler" comme disait un marin du dimanche, ami de mes parents  qui ne sortait jamais son bateau. Celui-ci restait à quai tandis que son propriétaire se baladait jumelles au ventre, en  vareuse vieux rose,   ciré jaune Cotten et casquette adéquate. Il scrutait l'horizon, annonçait la tempête et rentrait dans ses pénates, pépère. Il me fascinait, je lui trouvais une vague ressemblance avec le capitaine Haddock dont j'appréciais grandement les jurons. 
Il aurait été content, le bougre, les éléments se sont déchaînés. J'ai rarement peur les jours de tempête mais là, franchement, je me suis demandée si je n'allais pas mourir écrasée par mon portail qui pèse six tonnes sous l'effet des rafales. Une énorme branche de mon cyprès, le seul survivant d'une rangée plantée en 1926, est tombée sur les bruyères, j'espère que les deux coups de vent à venir n'en viendront pas à bout, il sert encore d'amer aux marins qui rentrent au port. Les autres n'ont pas résisté à l'ouragan de 1987, laissant la presqu'île en vrac et en désolation.
Ce n'est pas le pire, la flotte tombe sans s'arrêter, ce n'est pas l'habituel pipi de chat breton, cette  bruine qu'on ne sent pas et qui rend la peau si douce,  non, ce sont des trombes, des seaux, la drache continuelle, celle qui vous réveille à 5h du matin. 
J'ai dû bricoler une boîte à lettres façon tuyau coincé dans la haie du voisin afin d'éviter à la livreuse de noyer son moteur dans la mare, mais c'est sans compter la flotte, ma presse est trempée quand je la récupère, elle gondole à midi, l'encre ayant pâli.... 
En bref, au secours on se noie!

PS A tout prendre que préférer? La pluie et la douceur ou la neige et le froid comme à New-York? ( le quotidien de deux ou trois blogueuses que je lis) 

mardi 4 février 2014

Comment j'ai raté la confiture d'orange.


Il fallait bien finir en beauté la journée d'hier! 
Contre vents et marées, je me suis lancée dans la confiture d'orange amère bio. Les dites oranges grenouillaient dans mon frigo depuis une bonne dizaine de jours, il était temps d'en faire quelque chose, d'autant que c'est immangeable en l'état, ces oranges, en gros, c'est que de la peau sans pulpe mais avec une tonne de pépins énormes comme des noyaux d'abricot. 
Je m'y suis donc collée, pleine d'allant et d'enthousiasme, ma dernière expérience en la matière étant toujours en attente de fins gourmets sur les planches de mon cagibi avec les centaines d'autres pots de fraises, de prunes et de fruits aujourd'hui non identifiés (mais sûrement délectables). 
Je devais venir à bout d'un petit kilo de fruits sans trop me faire mal et sans y passer des heures. 
Première étape, cuire les oranges dans de l'eau afin d'attendrir la bête. J'en ai profité pour écraser sur la chaise longue pendant une petite heure compte tenu de ma nuit hâchée. C'est là que le bât blesse, au réveil,  les oranges étaient quasi confites baignant dans un tout petit fond de jus sucré, mais petit le fond! La sieste fut longue! 
Deuxième étape, la plus ardue, couper les fruits .... en fines, très fines lamelles, patiemment, tranquillement en causant benoîtement de l'air du temps. Je ne me suis pas énervée et ai obtenu un beau résultat. 
Le troisième étape ne demande absolument pas de travail : juste de jeter, de temps à autre, un oeil sur la cuisson, en touillant délicatement. C'est là que je commence à me poser des questions... Le produit ne ressemble guère à ce que j'ai l'habitude de consommer mais je m'arme de patience. ...
15 minutes, toujours pas de jus, je questionne  mon informateur qui confirme, point besoin de rajouter de l'eau! 
Résultat, un pâté très épais d'écorces d'orange, très, très goûtues, (trois heures après tu as toujours le goût sur le palais et au fond de la langue) ... tellement compact que sans couvercle, ça ne tombe pas...

Je m'inquiète donc auprès du cuisinier émérite qui, là, m'annonce qu'il fallait les cuir avec le premier jus de cuisson.
Ah oui ? et lequel ? Les sucs découverts au fond de ma casserole après mon petit roupillon? 
What the fuck?
J'ai donc tout vidé dans la casserole, ajouté de l'eau, mais bon, on peut dire que j'en ai ras le bol, et là je vais courir pour me défouler....
Voilà en photographie ce que j'aurais dû obtenir....
Demain, je recommence!

lundi 3 février 2014

Gros down du début de semaine!


Il y a des matins où rien ne va! 
Down! (Je vous la fais à la Caroline..)
La nuit d'abord n'a pas été bonne, à trois heures du matin j'étais en super forme pour aller courir sur le chemin côtier! Je me suis demandée comment j'allais finir la nuit, les trois longues heures à poireauter et tourner dans le lit. J'ai donc pris le taureau par les cornes, je me suis levée, j'ai rangé la cuisine pour le petit déjeuner du matin (ben oui quoi, tout était en vrac), ai bu un verre d'eau et repris la lecture de mon roman du moment que je n'arrive pas à finir (mais je me force), je vous en reparlerai! 
Contre toute attente, je me suis endormie et c'est un réveil tonitruant qui m'a sortie du lit ...
Du vent, de la flotte au menu et surtout pas de Ouest-France, ce qui m'énerve grave.
Compte tenu du lac devant ma porte, je dois arpenter en bottes et ciré la haie du voisin afin de récupérer la précieuse feuille de chou qui me dira combien le littoral a souffert, qui m'offrira l'inénarrable éditorial de Jeanne-Emmanuelle Hutin plein de charité chrétienne et de compassion pour les malheurs du monde.
Il fait noir, je tâtonne m'accrochant aux branches, en principe la livreuse a planqué les nouvelles, bien enveloppées dans un plastique. Ce matin, rien, que dalle, j'ai pris ma lampe de poche et je suis retournée une deuxième fois en vain. J'ai l'impression de nager en eau trouble, c'est en plus sacrément casse gueule car la route est défoncée et la flotte a bousillé le goudron, on marche en équilibre sur un rebord noyé qui ne demande qu'a s'effriter davantage. 
Rien, nada, que tchi, deux hypothèses, la première, la brave dame a renoncé, ou le voisin est passé avant moi et me l'a volé ce qui compte tenu de nos rapports assassins est tout à fait possible. 
Down, ma clé usb que j'ai oublié quelque part.
Down surtout, une journée de m... au boulot, sans numérique, ce qui rend tout cours un peu up totalement vain...

dimanche 2 février 2014

Visite virtuelle en Corse


Une amie mienne est originaire de Corse par la mère de son père. Je lui ai aimablement proposé de faire quelques recherches généalogiques sur ses origines,  pour le moment, obscures. Je me fais violence avec délectation car depuis plusieurs mois, je me tiens éloignée des registres d'Etat civil en ligne, la recherche des racines est très  additive, au point de m'empêcher d'aller au lit à une heure raisonnable! Cependant, je me réjouis car c'est fou ce qu'on apprend à lire les vieux registres que les archives départementales mettent en ligne. Les turpitudes corses me tentent bien...

Bingo!

J'ai pris à rebours les registres  d'une petite commune perdue au fin fond des montagnes, qui répond au doux nom bucolique de Pietralba. Elle réunit les villages de Teto et Pedalo Pedano dans la région du Canale, à l'extrémité  orientale de la Balagne. Ce petit village rural cerné de monts qui culminent à plus de 1400m, couverts de maquis,  a longtemps été connu pour ses forges qui fabriquaient des pistolets -  le pietralbinca- et les sonnailles pour animaux, (ce n'est pas moi qui le dit mais Wikipedia)... Elle a eu aussi quelques célébrités comme Pascal Paoli, homme politique, philosophe et amiral corse, ou le premier aumonier de Napoléon  à Sainte-Hélène. 
En 2011, la commune compte encore 434 habitants, ce qui vous fait, je n'en doute pas, une belle jambe. Elle reste cependant réputée puisque son maire fut  mis en examen et écroué en mars 2012 dans le cadre d'une affaire liée au cercle Wagram!

Bienvenue en Corse!

Alors donc je vais m'arrêter sur le cas de Franklin Sauli, indigent, qui  en 1899 intervient auprès du greffe du tribunal, afin de faire enregistrer son acte de naissance sur le registre de la commune où il déclare être né! Après enquête, il est prouvé qu'il a bien vu le jour à Pietralba, le 20 janvier 1881 de l'union légitime de Sauli Ange Jean et de Franchi Marie née Placide, lesquels avaient contracté mariage le 14 février 1876. Le brave gars est donc enregistré gratis... Cependant, c'est bien la première fois que je constate dans les registres des manques aussi importants. Pourquoi les parents n'ont-ils pas déclaré à l'officier d'état civil la naissance de leur fils? Le père est laboureur, il a 24 ans lorsqu'il se marie en 1874 avec Marie Placide Franchi âgée de 20 ans, ménagère. Tous les hommes, marié et témoins, signent l'acte de mariage, l'épouse non.
Le 21 juin 1876 un premier fils naît Abraham, il est déclaré normalement,  deux ans plus tard, le 30 juin 1878 une fille  prénommée Preziosa, en juin 1883, Philippe Dorothé. Entre  Preziosa et Philippe est né Franklin qui lui ne figure pas sur les registres d'état civil! La mère continue à mettre au monde des mouflets, en moyenne un tous les deux ans: le 12 janvier 1886, Don Dominique, (mort en 1950 sur la commune), en novembre 1888, Ange Toussaint (marié à Paris avec Joséphine de Manjou en 1919, décédé à Sassenage en 1961), Alfred-Antoine en 1994, et Marie-Précieuse en 1897. Les registres s'arrêtent en 1900, Marie, la mère, n'est plus toute jeune, elle atteint l'âge vénérable de 44 ans, il est fort peu probable qu'elle ait continué à pondre des enfants.... J'en ai dénombré sept ce qui dans la commune semble la norme, toutes les autres familles déclarent un enfant tous les deux ans, les Sauli sont particulièrement prolifiques.
Franklin n'est pas né bâtard, les enfants naturels sont de toute façon inscrits, par contre, il peut s'agir d'une omission comme dans le cas d'une dame Franchi qui, à la fin des années 40, procède à la même demande auprès du juge de Paix du canton de Lama. Elle fournit aux trois témoins qui vont certifier bien la connaître, son certificat de baptême délivré par le curé de la paroisse!
Voilà, voilà ... 
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