vendredi 16 novembre 2018

J'ai piscine!

Good Morning ma piscine

Ce matin ma commune organisait très très tôt, 6h du matin,  une séance de piscine très sportive! Une fois délestée de 6 euros, inscription et paiement obligatoires, il fallait se motiver réellement pour sauter au volant de sa voiture bien avant que le soleil ne se lève!
Afin de garantir une motivation inébranlable, une forme olympique, je me suis couchée super tôt, dès 22h, après avoir dormi une bonne heure devant la série un poil soporifique "Ad Vitam" sur Arte. Le but était de se lever en pleine forme. J'ai bien cru plomber ma matinée par un réveil en fanfare dès 4h mais j'ai eu la bonne idée de me rendormir pour émerger 30 secondes avant le clairon du réveil! 

Il y avait un monde fou dans la piscine, les furieux du club nautique étaient là à l'entraînement, certains peu enclins à supporter les amateurs venus squatter leurs lignes d'eau, ils ont pour habitude d'être seuls le vendredi matin. Je me suis donc coltinée le con de mec type "pousse-toi de là que je m'y mette" qui passe en force avec ses plaquettes, balançant à tout va des torgnoles! J'avoue que j'ai eu des envies de meurtre, ce qui n'était pas bon du tout pour mon karma, la nouvelle et belle personne que je suis devenue et une matinée détendue, "cool, bisous-bisous"... Je me suis calmée d'autant que mon engueulade a dû porter ses fruits, puisque sans s'être excusé, il s'est tenu à distance.... 
Une vingtaine d'enthousiastes suivaient dans le petit bain, un cours d'aquagym endiablé, J. tressautant en cadences puis barbotant seul, à la fin en disant "elle est bonne, elle est bonne" en mode bouée... 
A la sortie le petit déjeuner pantagruélique nous attendait, avec pain frais, beurre, oeuf, jambon, croissants etc.... J'avoue être allée au boulot à 8h avec la banane! 

La sieste aussi fut bonne .... 

Je n'avais pas nagé autant depuis juillet, en Mer Méditerranée et à la piscine depuis plus de 8 mois. La reprise fut difficile, pas vraiment au niveau du souffle mais des mouvements de bras, j'ai découvert que j'avais des épaules et un cou, des pieds qui coulent sans pullboy, un fessier pour retenir le tout! 
Il convient d'y retourner plus régulièrement et reprendre les habitudes "de bouffer du carrelage" .... 

Je vais aussi me replonger (sic) dans le très beau livre de Chantal Thomas, Souvenirs de la marée basse (Seuil, 2017): "la nage, cette pratique qui ne laisse aucune trace est l'occasion d'une insaisissable liberté..."  
Certes, je l'ai un temps délaissé, pour d'autres aventures littéraires plus fascinantes mais il a le mérite d'évoquer à merveille, le plaisir de la nage. Pas dans la flotte javellisée d'une piscine, ni celle froide de ma plage, mais la mer du Cap Ferret puis du Cap Ferrat .... Plus chic! (plus chaud)...


mercredi 14 novembre 2018

Les îles éoliennes!

Visiter les îles éoliennes à la Toussaint est une très bonne idée: chaleur, mer bonne et belle, loin du tourisme de masse!


Vulcano

Depuis très longtemps, je rêvais de  les visiter. J'ai toujours associé le livre de Carlo Levi, le Christ s'est arrêté à Eboli (1945) avec Lipari, Salina, Vulcano ou Alicudi, sans avoir vérifié ce qu'il en était au juste.
Lors de ma première année  à l'université,  j'avais appris que Mussolini y envoyait en exil les opposants au régime fasciste, souvent grands bourgeois ou intellectuels, jamais sortis du coeur des villes: Turin, Milan ou Rome.  Ils découvraient alors la vie misérable du Mezzogiorno, des Pouilles ou de la Calabre, la difficile existence des îliens sur leurs volcans au large de la Sicile, dans les bagnes du feu, camps de confinato,  installés de 1925 à 1940.  Le dictateur laissait aux opposants politiques, la possibilité de se promener, de lire et d'écrire, d'envoyer et recevoir du courrier, de rencontrer les habitants.
Par mon ignorance crasse et une paresse impardonnable, je comble seulement maintenant mes lacunes, Carlo Levi fut exilé en Campanie, à Grassano puis Aliano, jamais à Eboli, localité de Campanie et de Lucanie,  proche de Salerne, au sud de Naples, où le Christ s'arrête, oubliant les pentes désolées des Apennins. Carlo et Primo Levi ne sont ni frères, ni parents proches. Une génération les sépare, cependant, ils sont tous les deux issus de familles juives de Turin! 

Les aliscafis ont, depuis, réduit considérablement l'exil sur les îles, quoiqu'à Stromboli, par coup de sirocco, il n'est pas rare d'y rester prisonnier. 
Il ne reste plus grand chose de l'économie traditionnelle, le phylloxéra puis la première guerre mondiale ont vidé les îles de leurs habitants, aujourd'hui le tourisme constitue la nouvelle source de revenus jusqu'à la fin octobre.
Puis, tout ferme, les fenêtres des maisons sont barricadées de planches, les échelles qui permettent les bains sur le quai de Salina sont enlevées, les bateaux et les voitures emballés de plastique, seule peut-être Lipari continue à vivre en dehors de la saison et le restaurant de Maurizzio sur Vulcano reste ouvert toute l'année!

Je conseille vivement les îles éoliennes, mais hors saison...En août, elles sont blindées. 
Alors que les ruelles de Salina résonnaient du bruit de nos pas, nous avons imaginé les foules qui devaient s'y porter en été, de boutique en boutique, elles sont presque toutes fermées fin octobre. Les bougainvillées restent en fleurs, le jasmin révèle tout son parfum à le nuit tombée, tandis que les chats, innombrables, prennent possession des places et des ruelles, câlins, indifférents voire carrément sauvages.

En vrac, pourquoi les îles éoliennes? 
Un peu comme pour les poupées russes, les îles cumulent le charme et les particularités, de l'Italie,  de l'Italie du sud (Procida et Naples), de la Sicile. Le tout en un!
Pour les amoureux de géologie, Vulcano fume, son cratère est accessible, les plages sont de sable fin, et noir, comme des écrins au pied des pentes du volcan, les couchers de soleil magnifiques sur un littoral édenté.
Salina et ses deux volcans jumeaux permet de multiples randonnées bien balisées,  ses petits villages sont charmants, enfin Stromboli vaut le détour si tant est qu'on puisse accéder aux vomissures du volcan. Je ne connais pas les autres îles mais je pense qu'elles sont aussi intéressantes et je me suis promis d'y retourner.

Se déplacer
Nous avons atterri à Catane, le plus grand aéroport de Sicile après un voyage sur un vol direct en provenance de Nantes de la compagnie Transavia (très bien). Puis nous avons pris les bus, les guitounes sont à la sortie de l'aéroport, elles permettent d'acheter des billets pour le centre ville de Catane ou  pour Milazzo, embarcadère le plus proche vers les îles. Le trajet en car, en cette saison, n'est pas direct, il faut changer à Messine en essayant de ne pas rater le numéro qui passe cinq à dix minutes après avoir été déposé dans la rue ... Heureusement il y en a environ toutes les heures. Pendant le trajet, on prie afin que les viaducs et les ponts tous rongés par le temps ne s'effondrent pas comme à Gènes!
Les aliscafis de la Liberty Line nous emmènent ensuite d'île en île, rapidement, ils sont fréquents y compris hors saison.
A Vulcano, nous avons loué pour trois francs six sous, une fiat type méhari, à Salina nous avons pris le bus, il s'arrête à la demande et parcourt l'île de long en large assez fréquemment.

Où dormir? 
Hors saison, toutes les adresses des guides étaient fermées, nous nous sommes rabattues sur booking, conscientes que ma foi, la prestation n'est pas gratuite. Je conseille à Vulcano,  l'hôtel Garden et son magnifique jardin, nous avions une énorme chambre avec terrasse ; à Salina, la Villa rossa avec vue mer sur l'est et lever du soleil,  à Stromboli, Hôtel villaggio Stromboli, gentiment désuet mais la chambre offrait une jolie terrasse avec accès à la plage, une très belle vue sur Strombolicchio et le sentiment de marcher sur les pas d'Ingrid Bergman, le personnel y est charmant et très aidant!

Manger? 
A cette saison cela peut poser problème, le choix étant restreint, nous avons opté pour les restaurateurs ouverts : chez Maurizio à Vulcano,  où nous avons pu goûter les spécialités locales, excellentes ; Nni Lausta à Salina. Nous avons dévalisé la boulangerie de Salina pour ses petits gâteaux à la pâte d'amande.

Huit jours peut sembler court, certes, je conseillerais une quinzaine afin d'explorer d'autres îles dont Lipari.
Vulcano

Salina

Salina

jeudi 8 novembre 2018

Conseils pour une virée dans les Highlands en Ecosse.

Mes conseils pour une virée dans les Highlands en Ecosse ne sont pas incongrus, je m'explique. 



Faire revivre le blog? Pourquoi pas! Il me prend des envies d'écriture qui tombent bien puisque j'ai, en stock, une flopée de brouillons jamais publiés qui n'ont besoin que de retouches et de quelques illustrations. 
Pourquoi parler d'Ecosse? 
D'une part,  les îles qui m'angoissaient tant me passionnent,  les îles Lipari m'ont ravie! Afin de vous faire patienter, concernant le billet relative à ces dernières,  lecteurs chéris, je solde ma virée en Ecosse. 
D'autre part, plongée dans l'écoute attentive du récit de vacances d'amis-miens en Ecosse, à la Toussaint, (1°, vent violent, paysages sublimes, vaches et moutons pour toute compagnie, gros pulls, moufles, feux dans le poêle, couchers de soleil à se damner..), il m'est venu, à les entendre, des envies de hautes latitudes, de voyages et de rentabilisation de billets abandonnés en mode brouillon. 
Certes, ces bons plans viennent comme un cheveu sur la soupe, mais dans l'attente de ceux des îles Lipari (j'ai promis, j'en fais le récapitulatif bientôt), je me fais plaisir, un soir de tempête bretonne. 
Pour comprendre l'ambiance, il suffit de se replonger,, et ici, j'y parle de pluies, de cirés, de bruine, d'humidité mais aussi de paysages sublimes, de bouffe et de rires
Harris

Quand partir en Ecosse?
Préférer avril ou mai, plutôt que juillet et  août, ce sont les mois les plus secs et les jours les plus longs, cependant, juillet est jouable à condition d’être équipé et souple sur les itinéraires (savoir renoncer à grimper sur les sommets). Que la nuit soit courte est un avantage certain, le soleil est levé dès 4h du matin, il se couche aussi tard qu’en Bretagne, vers 22h30, les journées peuvent être occupées de manière optimale. La lumière compense la pluie. 
Où? 
L’Ecosse est un pays magnifique. Il faut savoir que si l’on quitte le sud (Edimbourg et les Trossachs au nord de la ville qui offrent déjà un très chouette aperçu de la géographie du pays), il fera plus froid, plus humide surtout. Il convient d’être équipé. La découverte des Highlands et surtout des Iles hébrides est inoubliable. Le circuit que nous avons fait, en mixant randonnées et road trip est intéressant car il nous a montré un vaste aperçu de la région.  Cependant,  nous avons dû écourter -souvent- certaines randonnées à cause de la météo pluvieuse, changer nos plans afin de nous rapprocher des côtes plus ventées donc moins soumises à la pluie battante. Le résultat a été au delà de nos espérances puisque nous avons découvert des régions sans aucun touriste, où nous étions la plupart du temps seules. S’arrêter pour marcher, une heure ou deux, plus, quand cela est possible, permet de s’imprégner en profondeur des paysages, d’éprouver. 
Nous avons l'intuition qu’il faudrait,  maintenant que nous avons un aperçu de la région, faire trois séjours de trois jours afin de rayonner à chaque fois autour de lieux remarquables, de façon à mixer les activités,  randonnées et kayak par exemple (pourquoi pas). 
Comment? 
La formule B&B est intéressante lorsque l'on voyage en couple ou à deux:  hôtes charmants et serviables, petits déjeuner copieux, et surtout, lieux magiques. Je ne crois pas avoir été déçue une seule fois. 
Il est d’ailleurs possible de louer des petites maisons dans des coins perdus au décor anglais écossais tel qu’on les imagine, avec poêle, fenêtre à petits carreaux, jardins jardinés, hortensias bordant de jolis murs de pierre sèches, etc…Certains B&B sont des guesthouses, avec davantage de chambres mais tout aussi charmants. 
Ma liste pour s’équiper
La valise! ah ah ! J’ai pris une demie valise en trop pour dix jours, on a vécu en mode ourses! A quoi bon s'encombrer, la plupart du temps on ne met pas la moitié des vêtements que l'on emporte! J'ai donc décidé, à l'avenir, de voyager léger et de constituer une valise rationnelle. 
Dix jours en juillet= dix tee-shirts à manche longue pour moitié, (il fait frais un petit 13° en moyenne) en coton. Bien que lourd, le coton reste doux au corps, le vêtement de randonnée très technique, en pur schmellpoff, sent rapidement sous les bras, il doit être lavé tous les soirs, ce qui n'est pas très compliqué, car il n'est pas rare que le chauffage soit allumé dans les chambres. Pour les feignants, dix tee shirts!  Il convient aussi d'y mettre un pull polaire, si possible à fermeture éclaire qui s’ouvre ou se ferme de façon à s'adapter au temps qui change vite, le randonneur a vite chaud ou froid ; deux caleçons de course à pied (ou équivalent) ou pantalons techniques mais ils sont moins pratiques que le caleçon car le bas est vite trempé et met du temps à sécher ; un short (oui oui) ; sous-vêtements, chaussettes de randonnées  (deux paires); godillots indispensables pour la randonnée en montagne en cuir qui montent haut, serrent bien la cheville; des guêtres ; une paire de chaussures de marche basses afin de se lester des godillots peu pratiques pour conduire, elles sont  suffisantes pour une petite virée au bistrot ou autour d’un village (j'envisage d'investir dans des chaussures de voileux, que l'on peut mettre avec ou sans chaussettes, élégantes pour le soir, pratiques à enfiler pour reprendre le volant ; un foulard; un fond de sac en plume (genre petit blouson qui se compacte ) ; une veste gore-tex, de qualité ; une cape de pluie  qui descend bas (sachant qu'elle sera de toute façon transpercée mais séchera vite) ; un sac à dos de 20l léger, et de bonne qualité  (26l pour la montagne) ; un parapluie ( ce n’est pas idiot, surtout quand les randonnées ne présentent aucune difficulté technique). 
Le reste de la valise comprend le pantalon du soir en jean (ou autre)qui sert également pour le voyage,  un paire de chaussures jolie, genre ballerines (en été) qu'on peut porter dans l'avion, la veste qui  va bien (il faut tout le temps être couvert) sera le petit blouson en plume…Et puis c’est tout! La robe en Ecosse est très superflue. 
Cette liste convient pour de nombreux voyages à ces latitudes! 
J’avais en trop: deux pulls, un pantalon et une veste sans manche totalement inutiles,  les nu-pieds, le maillot de bain, l’otarie, la petite serviette de bain, bien que nous ayons été, à plusieurs reprises, tentées par la baignade. 

Repas.
Pour des bourses moyennes, nous avons fait un choix raisonnable, nous gavant le matin au petit déjeuner, optant pour les sardines la Belle-îloise ou l'émietté de thon à midi avec du pain de mie, quasi inépuisable, (quelques extras toutefois à voir ici), dînant dans les pubs le soir ou quelques restaurants sans prétention. Cependant pour qui veut se régaler, il y a des restaurants sympathiques, il suffit de se munir du guide approprié ou de compulser le routard. 

Guide

Tous se valent mais mon coeur balance vraiment pour le Routard, récent si possible (moins de deux ans). Les contenus sont conséquents par rapport à ce que j'ai pu lire ailleurs, dans chaque domaine. Par exemple, au sujet des transports et des moyens de communication, il fait réellement le tour de la question.  Ainsi, nous avons pu prendre le ferry, Corran Ardgour à 20h30 afin de se rendre à Onich sans avoir à rouler jusqu'à Fort William, le passage se voyait à peine sur la carte mais les indications et les horaires du guide étaient exacts et utiles. Il est aussi compact et léger.
Le site internet walking in Highland est remarquable. 
Les B&B offrent également un petit ouvrage très sympa sur les randonnées à faire dans la région. 

Mon top 10 20

Plockton, parce que le lieu combine port et loch, petites maisons nichées dans la verdure, calme et puissante inspiration.
Les Quairaings sur Skye
North Uist et l'eau comme un miroir entre le vert des champs piquetés de moutons
La tourbe
les façades des whitehouses typiques des paysages écossais
Les vallées en U dessinées par les glaciers
Le charme des passing places et à fortiori des routes
Les cimetières (parce que je suis fan)
Les Cairngorns parce que ce sont les seuls sommets que nous ayons vus dans la solitude après avoir quitté Edimbourg
Le vert
Les bois où se mêlent d'innombrables essences dont des rhododendrons, des troncs tous inclinés
Les cabanes incongrues en tôle souvent, toujours debout après de multiples couches de peinture.
La loutre qui se baladait peinarde sur la route avant de plonger dans le fossé.

Quelques adresses
Plockton Inn and sea food Restaurant
Sur North Uist, chambres d'hôtes chez Effie
A Dornie, Conchra House
A Stirling, Georgian House 
A Edimbourg, Martin's guest house. et son magnifique petit déjeuner so british! 
Edimbourg


Plockton

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