mercredi 29 août 2018

Les forges de Paimpont

Les forges de Paimpont

Quand j'étais petite, nous allions régulièrement voir mes grands-parents à Plélan-le-grand. On y retrouvait mes cousines,  ma tante et mon oncle.
Mes grands-parents habitaient un meublé de deux pièces, l'une donnait sur la route nationale qui traversait alors le village, c'était la chambre, on y dormait tous ensemble, moi sur un lit de camp, rouge, en creux, dont les liens s'usaient et se détendaient, ma hantise était que le mécanisme se referme brusquement pendant la nuit, j'évitais de bouger afin de ne pas finir pliée en deux et prisonnière.  Je m'endormais au son des voitures, peu habituée au bruit incessant des véhicules. 
Au déjeuner du dimanche midi, on se tassait dans la salle à manger-cuisine, entre les deux grands bahuts, toujours, tous assis à la même place.  Ma grand-mère cuisinait un rôti de veau, en casserole avec des pommes de terre et des oignons. Invariablement, elle nous servait un pâté de foie, ou un pâté de lapin (ou de campagne) à se damner.  Je n'ai plus aucun souvenir du dessert! 
Après le repas, nous allions aux forges de Paimpont, mais pas à Paimpont dont je n'avais aucun souvenir en m'y rendant pendant les dernières vacances. On se garait sur la route nationale et on descendait à pied en longeant à droite, l'étang, et à gauche, les forges et les logements des ouvriers. 
Le clou de la balade consistait à aller exciter les chiens du chenil. 
En général, à notre arrivée, trois bestioles étaient vautrées dans l'herbe, indifférentes aux passants, levant à peine une oreille à notre arrivée, l'oeil torve, battant mollement de la queue, le reste de la meute faisait  la sieste dans l'immense niche à chiens. 
Le jeu consistait donc à exciter les trois pleupleus qui, alors, se jetaient sur le grillage, complètement excités, faisant surgir des portes, grandes ouvertes, le reste de la bande. Une vingtaine de chiens s'alignaient en hurlant le long de la clôture, sautant le plus haut possible et aboyant sur nous de tous les leurs poumons! Un régal! 
La séance durait un moment, on ne se lassait pas du spectacle! 
Parfois on prolongeait la ballade vers le bois, tandis que les chiens se calmaient et retournaient à un repos bien mérité.
Le truc était de repasser et à nouveau, de les exciter.
Le chenil 

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