dimanche 24 décembre 2017

Voyage en insomnie.

Le billet était titré une nuit de merde mais aujourd'hui je lui préfère voyage en insomnie

Lili loin du poêle

Retrouver au hasard du musardage, sur le blog en abandon, un vieux billet sur le sommeil et conclure, que ma foi, mes nuits sont meilleures, tout en croisant les doigts par superstition. Se dire que, seule, je dors encore par intermittence sauf lorsque que je tombe littéralement de sommeil, que les ruminations peuplent encore mes heures de solitude, mais sans inquiétude majeure.
Se réveiller d'une longue nuit sans réveil reste encore l'exception, je me lève toujours étonnée qu'elle ait pu exister.
A court d'imagination ou par paresse, je recycle donc ce brouillon qui dormait depuis un an, toujours titillée par l'envie d'écriture (à mon petit niveau).

Dormir profondément sur le canapé une heure et demie, se coucher, vouloir lire et ne pas pouvoir, vouloir dormir et ne pas s’endormir, se réveiller à 4h du matin, vouloir se lever et ne pas le faire, perdre une mousse (bouchon d'oreille), la retrouver, ne pas se lever, se rendormir, rêver, se réveiller à 6h du matin, sans la mousse, vouloir se lever sans le faire, prendre son ordi, essayer de se souvenir du rêve sans pouvoir, avoir soif sans être aller boire, le lit en vrac ayant dormi au milieu, avoir eu froid et très chaud, avoir réfléchi en se demandant pourquoi je suais comme un âne sans trouver la réponse, se dire que ce phénomène ne pouvait pas, à mon âge, être encore des bouffées de chaleur, mais si, bref, avoir dormi, mais peu paradoxalement et mal.
Enfin se réveiller à 7h et se demander: ai-je vraiment dormi? Pas sûr mais forcément avoir dormi, mais dans quel état? 
Finalement penser que le sommeil reste une de nos préoccupations majeures.
Voir hier une amie, un poil bouffie pour avoir pris un donormyl (?) petit truc sans conséquences graves puisque sans ordonnance mais efficace au point de rester au lit jusqu'à 10h du matin, échanger sur la nuit, et conclure: une nuit de merde. 
Sont peu nombreux les bienheureux qui, à plus de 50 ans, peuvent prétendre à une nuit de sommeil insolente, à l'image de celle des adolescents, 12h de minuit à midi!  J'en ai peu rencontrés! 
Savoir que la sieste sera réparatrice, qu'il ne faut pas qu'elle soit longue afin de ne pas perdre de temps ni de lucidité, juste dix minutes afin d'éviter la bouche pâteuse et s'imaginer sur la plage pour un bain, par un froid de gueux,  très utile afin de retrouver une énergie salutaire.


mardi 19 décembre 2017

Périlleuse route du centre

Chaque année je fais une petite virée d'une journée vers la région de Saint-Brieuc et j'emprunte la périlleuse -mais magnifique- route du centre Bretagne.

Cette fois-ci, j'étais conviée à Lamballe que je ne connaissais pas.
Entrer dans Lamballe, petite localité d'à peine 15000 habitants,  ne pose pas de problèmes, pas autant que pénétrer dans Saint-Brieuc à 9h du matin, ville compliquée, faite de bosses et de sens interdits, de sens uniques et de petites rues étroites où je me suis paumée à maintes reprises perdant l'avantage d'être partie tôt.
Lamballe est simple, mon GPS (j'ai moins de réticence aujourd'hui à l'utiliser) m'indiquait 2h09 par la route des crêtes. Je suis donc partie à 7h pour un rendez-vous à 9h30 ....me laissant ainsi le temps de l'arrêt pipi et du petit café.
Traverser le centre Bretagne est  comme suivre un collier  de perles de petits villages, ancrés sur les collines, au détour d'un virage et de haies touffues, de hauts sapins jamais taillés, d'éoliennes clignotantes et d'antennes téléphoniques: Rosporden, gros bourg connu pour sa gare où bien peu de TGV marquent aujourd'hui l'arrêt, Tourc'h (que je ne sais jamais prononcer, dites Tour ???), Coray, Gourin, Rostronen, Glomel, Tréogan. A hauteur de Ploufragan, on rejoint la civilisation des voies rapides, des bouchons et des échangeurs compliqués. Rennes est proche, la mer aussi, l'activité économique débordante.
J'ai probablement pris des risques à suivre cette route, même si peu de camions aujourd'hui l'empruntent, surtout sous la pluie et le grésil violent du retour dans la nuit noire. Risque certain lorsqu'un énorme sanglier traverse sous les phares, peinard et longe la route tranquille. 
Je devais avoir 7 ans quand j'ai vu pour la première fois une laie et ses petits franchir la petite route sur laquelle mon père conduisait la dauphine au retour d'une sortie. Il avait un rêve percuter un sanglier pour le manger en rôti à Noël, moi le cauchemar de finir dans le fossé.

Le matin, le soleil se lève sur les arbres troncs des derniers talus, les ragosses, arbres paysans, des chênes  exploités pour les fagots ; le soir il se couche derrière des nuages monstrueux, d'une noirceur absolue qui donnent l'impression d'entrer en enfer.

Lamballe est une jolie cité de caractère, très commerçante,  à l'architecture de l'île et Vilaine, aux maisons hautes, percées de fenêtres étroites, cernées de moellons caractéristiques de la région où le rouge sang domine. J'y ai trouvé une belle librairie indépendante bien achalandée. 

vendredi 10 novembre 2017

25 questions culinaires pour meubler ...

Les blogs? Plus personne ne les lit! Raison de plus pour ne plus écrire... Pourtant, je me fends d'un petit article de cuisine afin de meubler le vide... Questionnaire à la Proust, trouvé ici chez Tambour Major ... 
J'adore les pâtes...

1/ Sucré ou salé ?
Salé, forcément salé ...

2/ Viande ou végétarien ?
Viande ! Mais j'apprends à aimer les plats végétariens grâce à ma gentille belle-fille (bru?) et les recettes magnifiques d'Ottolenghi 

3/ Top 3 des plats préférés ?
Des huîtres...Ok ce n'est pas un plat ... mais je n'y résiste pas, toutes les huîtres, grosses, grasses, plates avec une immense préférence pour les Bretonnes. Ensuite il n'est guère facile d'indiquer deux autres de mes plats préférés .... J'aime tout! 

4/ Les épices ou les condiments dont tu ne peux pas te passer ?
Le sel. La base de la cuisine française.

5/ Les épices ou les condiments que tu ne peux pas supporter ?
Je ne supporte  les épices dans les plats que s'ils sont parfaitement accordés...Les expériences me font en général vomir, trop d'épices tue l'épice ... 

6/ Le plat que tu réussis le mieux ?
Je suis une excellente exécutante, je copie à merveille les recettes à condition qu'elles soient relativement rapides à réaliser et qu'elles ne nécessitent pas des tonnes de produits introuvables, qui, en plus d'être rares et cher, ne serviront qu'une fois ... D'autre part, je peux rater la purée en sachet et la cuisson des pâtes, par conséquent dire ce que je réussis le mieux me semble présomptueux. De toute façon, je me régale souvent avec des plats simples (comme des coquillettes au beurre), je m'autocongratule facilement d'un "mmm c'est bon" ... (Emmanuelle sort de ce corps ;)
Je ne suis, par conséquent, pas vraiment objective .... 
7/ Ton epic fail en cuisine ?
La première fois (et la dernière) que j'ai fait de la pâte à chou .... J'en ai perdu la moitié qui n'a jamais voulu se décoller de mes mains, le résultat en cuisson est sorti noir comme du charbon, et immangeable ... Un échec cuisant pour mes 20 ans immortalisé par une photographie ... 

8/ Riz ou pâtes ?
Pâtes. A toutes les sauces. Je commence tout juste à tolérer le risotto
9/ La pizza à l'ananas ou autre garniture ?
Beurk ! 

10/ Ton petit déj préféré ?
Oeuf à la coque et un morceau de fromage de chèvre bien sec avec du pain et du beurre salé, un café au lait, un fruit (raisin, pomme, poire ou kiwi, parfois banane écrasée au sucre mais j'évite car c'est le meilleur moyen pour défaillir de faim à 11h....) 

11/ Thé ou café
 Café. 

12/ Ton restaurant / type de restaurant préféré ?
J'aime beaucoup  les bons restaurants, je préfère  y aller de temps en loin mais manger d'exception ... 

13/ Ton epic fail dans un resto ?
Je ne vois même pas ce que la question peut signifier. ... ou alors un restau asiatique à Bilbao il y a des années ... improbable succession de plats imbouffables, repas qui a terminé en un fou-rire généralisé ... 

14/ La malbouffe / junk food préférée ?
Rien
15/ Le truc qu'on t'a forcé à manger gamin ?
Du riz au lait dans lequel la cuillère tenait debout toute seule, tous les quinze jours deux fois par semaine, un plâtre immonde, sans saveur, une véritable torture ... 

16/ Le truc que tu n'as jamais pu manger et qui te fait furieusement envie ?
Du caviar ? 

17/ Fromage ou dessert ?
Fromage ! 

18/ Pain au chocolat ou chocolatine ?
Pain au chocolat

19/ Chocolat noir, blanc ou au lait ?
Noir , très ... 

20/ Top 3 fromages ?
Chèvre, chèvre, chèvre ... 

21/ Top 3 desserts ?
L'éclair au chocolat ... 

22/ Gourmand ou gourmet ?
Les deux Votre Honneur.

23/ Vin ou non ?
Un vrai bon repas sans vin(s) est rigoureusement inconcevable.

24/ 3 turns off culinaires ?
les insectes, le serpent, le chat ... 

25/ Quand tu as trop mangé : raconte une anecdote ?
Quand j'ai trop mangé, je dors .


Epicerie américaine, Paris


Et vous ?

jeudi 2 novembre 2017

Marronnier en automne, Paris!

Voici donc le marronnier de l'automne, mon inévitable week-end à Paris début octobre. 
MEP

J'ai vérifié, tous les ans à la même époque (ici), presque jour pour jour, j'arpente les rues puantes et cradots de la capitale. J'aime renouer avec les dégoulinures de pisse sur les trottoirs, les mégots écrasés, la crasse dans les coins, les travaux incessants, les bus qui frôlent à toute allure le cycliste aventureux, les expositions dans le noir complet, quasi invisibles, le froid d'une nuit blanche sous la pluie, les restaurateurs malotrus incapables de gérer leur personnel qu'ils rendent responsable des dysfonctionnements du service,  le vomi du petit matin, les derniers clochards pas encore levés à 8h, allongés sur les grilles du métro, la foule des dimanches après-midi, musardant le long des vitrines des magasins maintenant ouverts 7jours sur 7! 
Mais, mais, mais ....
Plaisir chaque fois renouvelé et  multiplié. 
Cette fois-ci, j'ai adoré Irving Penn au Grand Palais, au point de me retrouver, en rêve, acculée dans un des coins où il photographiait les personnes célèbres afin de les contraindre au naturel. Les images m'ont profondément marquée, tant la mise en scène révélait les tréfonds des âmes. 
A la MEP, Maison Européenne de la photographie, découvrir Liu Bolin, l'homme invisible,  est un vrai plaisir, il réalise, ce mois-ci, dans les magazines, les publicités pour Monclerc, ce qui, pour le moins, l'éloigne du projet contestataire, thème de ses photographies. Il se fond dans le décor afin de protester contre la démolition de son atelier par les autorités chinoises avant les JO de 2008, depuis il multiplie les situations, les prises de vue réalisées dans un abattoir sont particulièrement gouleyantes.
A l'institut du Monde Arabe, j'ai bien aimé, quoique foutraque et  trop ambitieuse puisqu'elle balaye 2000 ans d'histoire,   l'exposition concernant les chrétiens d'Orient, par la qualité des objets exposés et son public passionné de tous les coins du monde ... Cependant,  je suis d'accord avec mamie qui avait greffé un audio-guide à son oreille  sans pouvoir, dans le noir, s'y retrouver : "c'est le bazar, où est le numéro 4?"
Au menu également la visite guidée de la Sainte-Chapelle, où Saint-Louis y déposa les reliques de la vraie croix du Christ, un écrin au coeur de la cité, un lieu que je n'avais jamais vu, et qui vaut les quelques dizaines de minutes d'attente! Nous avions un guide distingué et encyclopédique mais pédagogue ce qui n'a pas manqué de sel!
Se balader dans Paris est un vrai bonheur, y retrouver des amis encore plus, quand le hasard des dates fait bien les choses. Nous avons testé la nouvelle crêperie rue des Lombards, la petite Bretonne, le pendant de Ty Billig rue d'Odessa, pratique pour qui veut ne pas trop dépenser!
Déambulation dans les rues de Paris 

Déambulation dans les rues de Paris 

mardi 10 octobre 2017

C'est à rire ...

Je suis encore capable d'indignation! La bête n'est pas morte, elle bouge. C'est à rire ...

J'aime les habitudes, notamment celle d'éplucher, tous les matins, le Ouest-France, je m'en délecte depuis des lustres. Je note les changements et les permanences, même si beaucoup doivent m'échapper. Depuis quelques années, le quotidien nous a pris pour des quiches en aérant les articles, doublant les interlignes, sans s'abaisser toutefois à souligner les mots clés que le lecteur doit retenir. Chaque jour, nous ne pouvons échapper à l'article religieux, catholique bien pensant, souvent doublé en première page, d'un éditorial convenable et donneur de leçons de François-Régis Hutin ou de Jeanne-Emmanuelle, la fille. La plupart du temps  je répugne à les lire, toutefois,  je me force. Il est intéressant de connaître ce que pense la France bien élevée, celle des rallyes, des curés et des riches. 
Changer? 
J'ai récemment eu l'occasion de parcourir le Télégramme mais je n'aime guère la pagination et la mise en page, cependant,  j'ai apprécié la teneur des articles de fond. Pour le reste, les papiers concernant l'équipe de pétanques de Douric-Ar-Zin, le dernier fest-noz de Tourch,  la polémique sur la ferme d'algues de Moelan-sur-mer, ou le vide-Grenier de Tourch,  ne sont ni pires ni mieux que dans le Ouest-France
On change difficilement ses habitudes et il est fini le temps où la presse papier faisait des offres publicitaires indécentes, en proposant gratuitement deux mois de lecture gratuite, afin de damner le pion à la concurrence, dans le secret espoir de donner plaisir à plus de diversité! 
Cependant, je ne réanime pas ce blog afin  de faire de la publicité pour la presse régionale.  Je sors de ma torpeur blogueste car je m'indigne. 

Ainsi donc,  Truc passe un concours dont on se fiche comme de l'an quarante. Pour autant, - je ne sais pas pourquoi-, je me suis intéressée aux interviews du journaliste, vieux con devant l'éternel, macho comme il convient, puisqu'il pose des questions bien sexistes sur la préparation mentale et physique de Truc. 
On apprend ainsi qu'afin de bien préparer son concours, Truc s'est privé de sorties, d'alcool et de ....filles!  
Ce n'est pas Truc, (non non,) qui ajoute les filles à la liste mais bien ce pigiste ignaresans cervelle et sexiste qui voit dans la fréquentation des femmes un obstacle à la réussite.

Nous les femmes .... avons encore bien du souci à nous faire! 

lundi 21 août 2017

Randonnées en terres inconnues

J'exagère à peine, randonner sur Saint-Guénolé-Penmarc'h relève parfois de l'inconnu, ou plutôt du passé. Sans doute aurais je dû titrer, retour dans les années 70! 
Pointe de Penmarc'h, phare d'Eckmühl

J'avais une envie:  réaliser la boucle pédestre sur la pointe de Penmarc'h, revoir les rochers à perte de vue, les terres sauvages et sans arbre, battues par les vents, les pignons des maisons offrant leur flanc  blanc aux embruns. 
Choisir une journée clémente mais grise m'a permis, sans doute, de réviser les souvenirs tristes que j'en avais gardés, du gris à perte de vue et du vieux! 
Je n'ai visité la région que deux fois: petite avec mes parents lorsque nous faisions la tournée des littoraux du Finistère et un sinistre jour de pluie au retour probable de la pointe du Raz avec mes enfants. 
Rien ne semble vraiment avoir changé depuis les années 70, si ce n'est un chemin côtier balisé en rouge et blanc, ponctué de multiples messages de prudence, et de bouées prêtes à être lancées au nageur inconséquent et abruti qui tenterait coûte que coûte, la baignade. Les dentellières à coiffe  du pays bigouden qui occupaient le pied du phare, ont aujourd'hui disparu, remplacées par une fête foraine et ses manèges. Le musée de la SNSM sous le phare d'Eckmühl a pris du poil de la bête, enrichissant sa collection d'images et de films, polissant les souvenirs des plus fameux sauvetages. 
Rien ne semble avoir changé et pourtant, de plus en plus de maisons sont retapées, le littoral surveillé, mais - et c'est ce qui en fait le charme- tout aussi peu aménagé, les bars sont dans leur jus, les bancs positionnés n'importe comment, les chemins usés par les piétinements, les touristes rarissimes, en quête de solitude et d'inspiration. 

Kerity 
Penmarc'h, vue sur la route 

Saint-Guénolé
Zéro randonneur mais une couleuvre sur laquelle j'ai failli marcher qui m'a fait frissonner pendant un bon quart d'heure (sur une partie du chemin à la lisière interne d'un champ fauché, pas franchement tracé, pour dire le peu de fréquentation de la dite boucle..)
Une balade plaisante entre terre et mer, atypique, à faire si on a éclusé toutes les autres.  

TopoGuides, Promenade et randonnée, L'ouest de la Cornouaille .. à pied, Le pays de Douarnenez, le cap Sizun et le Pays Bigouden. Petite randonnée numéro 40, page 113, durée 3h, 12 à 13 km. 


mercredi 16 août 2017

Ma vie en tongs ou jour ordinaire à Moraira ...

Les habitudes sont rassurantes, apaisantes et contribuent le plus souvent à vider la tête, surtout lorsqu'elles prennent naissance sur un lieu de vacances idyllique...Soudain se dire que l'on n'a pas pensé!! Drôle de sensation d'une vie en tongs. 
Le rocher de Calpe vu de la plage du Portet 

Dix jours en Espagne, en 2016 puis en 2017, aux antipodes de mon voyage en Ecosse ou de la Bretagne, afin de sécher et vivre des vacances totalement différentes, qui font chaud dans tous les sens du terme! 
Je suis souvent allée en Espagne, la première fois était en 1972 avec mes parents à Llansa près de Figueras, puis 81, 85, la fin des années 90  de Madrid à l'Andalousie en passant par Sarragosse, Salamanque, Burgos ou Ségovie.
Nous avions fréquenté  la Costa Blanca lorsque les enfants étaient  petits, nous faisions farniente autour de la piscine d'une grande villa,  à Moraira puis à  Altea la blanche. De la mer on avait la vue, la couleur et la chaleur mais nous ne la touchions pas: trop salée, trop chaude, trop bondée, trop poussiéreuse, trop tout....
Pour ne pas s'y baigner,  nous évoquions alors une multitude de raisons: la foule, la chaleur sans ombre, la difficulté à se garer, la pénibilité à marcher sous le cagnard, la foule (toujours et surtout), la crainte des coups de soleil, le sable qui se faufile partout, la difficulté à surveiller les enfants, la peur qu'ils brûlent, le bruit, la Méditerranée polluée, le souvenir des après-midi d'ennui en Bretagne avec mes parents, l'inconfort des serviettes sous le parasol souvent inutile, des à-priori incontrôlables, de bonnes raisons sans aucun doute. 
Pourtant en Corse, j'avais aimé longer la côte par la mer,  en longues randonnées aquatiques avec masque et tuba, au départ d'une plage ratissée, très tôt le matin et tard le soir lorsque le soleil couchant faisait rougeoyer les rochers. Mais les enfants étaient grands, l'urbanisation préservée et réservée à quelques privilégiés. 
La mer, je l'avais chez moi, alors à quoi bon s'enquiquiner de contraintes qui me paraissaient insurmontables. (Je n'étais pas seule à décider).
Ces dix jours en 2016 furent pourtant très réparateurs et dépaysants et en 2017 finalement, j'ai remis le couvert.  je recycle avec bonheur un vieux brouillon jamais publié!
Allez en vacances à Moraira est propice  au farniente vautrée sur un transat ou un canapé un livre à la main. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu autant de livres en si peu de temps. J'ai fait le plein avec bonheur.
La liste des petits plaisirs est courte et simple.
Se lever après avoir baigné dans son jus toute la nuit sous les pales du ventilateur avec la certitude que même s'il pleut (la goutte froide aux eaux torrentielles qui ravinent le sable tout nouveau de la plage que les autorités locales auraient aimée plus large), on peut se promener en petite tenue très estivale, bannir le gilet! Squatter le canapé lorsque le soleil est au zénith, se coucher le soir en ayant toujours aussi chaud, ne connaître la fraîcheur qu'au supermarché Mercadona ou Pepe la Sal, randonner au masque tuba pendant plus d'une heure dans une mer d'une grande limpidité, mater les bancs de poissons, traquer les traces des soles sur le fond de la mer, guetter la raie ou la rascasse, le poulpe ou l'étoile de mer, rire et papoter en faisant la planche, se gaver de salades et de raisins, vivre au rythme des grandes tablées et des rassemblements sur la dalle du Portet, admirer sans se lasser le Penon de Ifach sur Calpe, goûter au Pim's de Fred, jouir des récits de D. qui a connu le Maroc et le port autrefois, ses barques au repos sur la plage et la criée  qui fut fermée l'année dernière.
Malgré les touristes venus de toute l'Europe, les tomates et les concombres de Hollande, l'uniformisation européenne générale, Moraira et le Portet restent une destination de choix, où les arbres plantés dans les années 70 et 80 cachent les maisons blanches aux toits de tuiles qui grimpent de plus en plus sur les collines.
Mais je n'irais pas jusqu'à dire comme Michel Hazananivicius dans le dernier ELLe qu'il s'agit d'un village de pécheurs préservé!!! Ouarf! 



lundi 14 août 2017

Trois petits tours et puis s'en vont...

Décidément, ce blog est bien vide mais pourquoi ne pas y consacrer quelques lignes aux plus belles randonnées de Bretagne sud ? Cette semaine, trois petits tours remarquables à expérimenter. 
Lesconil-Plobannalec

Le plus paisible, la boucle de Pont-Scorff pour la découverte du manoir de Saint-Urchaut: chemin parfaitement balisé, en jaune, très entretenu, je dirais presque jardiné, aménagé sur les marais, de façon à ne pas s'enliser dans la gadoue, des marches afin de grimper les pentes les plus ardues, avec très peu de goudron, souvent le long du Scorff, de la Scave ou de l'étang du Verger, ni trop court ni trop long (12km). Finir par une bière (ou deux) sur la place du village, historiquement bien conservée et charmante.  Le meilleur lien pour cette balade est ici.
Le Scorff

Vers la Scave 

La plus étonnante Doëlan-Le Pouldu, sur le chemin côtier, il est possible de faire une boucle mais  la lumière de la mer variant, qu'on aille du sud au nord ou du nord au sud, au dessus des falaises rocheuses, permet les aller-retour: découvrir au détour du chemin, les plages jaunes et or du Kerrou et de Bellangenet ici.
Le Pouldu, plage du Kerrou

La plus nature, la boucle terre-mer sur Lesconil, car elle n'est pas aussi léchée que celle sur la commune de Pont-Scorff, on chemine de chapelle en fontaine, de menhir en dolmen,  sur des routes goudronnées, souvent seuls et en plein soleil, mais elle est attachante car si peu fréquentée. L'arrivée sur les plages de Lesconil est sublime, une plongée dans les souvenirs des années 60-70 quand à perte de vue, il n'y avait que quelques parasols.
Lesconil-Plobannalec

vendredi 28 juillet 2017

Femme d'intérieur!

J'ai entendu récemment les expressions "femmes d'intérieur, femmes d'extérieur",  ... elles m'ont laissée dubitative....

Je visualise relativement bien ce que sont des plantes d'intérieur, en pot, importées des pays chauds qu'on peut difficilement mettre sur son balcon puisqu'elles craignent les pluies torrentielles et le froid. Je vois tous les jours les plantes d'extérieur, elles sont légion dans mon jardin, camélia, rhododendrons, hortensias, bruyères, orangers du Mexique, et même nénuphars et papyrus, ces dernières étant aussi des plantes d'eau!
Tout comme les plantes,  on aurait des femmes pour le dedans, des femmes en pot, des potiches tout juste bonnes à tenir le balai, la serpillère et les lingettes odorantes, et, des femmes pour le dehors, des filles de joie (?), des femmes qu'on arrose de temps en temps, qui résistent aux embruns, aux giboulées et aux frimas, des rudes, de rougeaudes, des brutes. 
J'imagine les premières comme de petits êtres fragiles, confinées dans leur salon, alanguies dans une chauffeuse, une couverture en laine des Pyrénées sur les genoux, tenant à peine entre deux doigts un mouchoir de soie en dentelle, les autres comme de lourdaudes paysannes au retour de la traite (des vaches) droites dans leurs bottes en caoutchouc couvertes de bouses et de paille, le seau à lait dans une main, l'autre tenant la fourche à fumier.
Je ne sais pas pourquoi mais l'expression laisse surgir l'image de la fermière chez qui nous allions chaque soir acheter le lait. Elle était assise sur son tabouret au pis de la vache à l'heure de la traite, dans sa blouse à carreaux délavée, protégée d'un tablier qui fut bleu. La queue balayait les mouches, au dessus du lait, grattait les croutes de bouse qui maculaient l'arrière-train. Une rigole de purin filait dans la cour vers le fumier où batifolaient les poules, leur coq et les canes.
La mère D. incarne la femme d'extérieur, tout comme ma mère que je n'ai jamais vue un plumeau à la main, encore moins briquer chaque jour la tommette de la cuisine.

L'expression ne serait-elle pas à  la mode, voilà deux fois que je l'entends sur l'air de " tu es beaucoup plus femme d'intérieur que moi"!
Parce que je fais peu d'heures au lycée? Car je ne cavale pas le soir après le boulot? Car je ne cours pas après les papillons, le week-end, quelque soit la météo?
Faut croire. 

jeudi 25 mai 2017

Ma virée en VTT

C'est décidé je me lance dans le VTT: pédaler au grand air, un week-end de plein été, à l'Ascension, par les petits chemins ombragés, rien de tel pour éprouver ma résistance à la pédale. 
Commune de Nevez, parcours 42 


9h bain, bain d'un matin prometteur 
9h15 douche 
9h 24 petit déjeuner avec banane écrasée afin de tenir longtemps sans manger car nous partons sans pique-nique, juste une fiole d'eau pure et une carte bleue en espérant trouver une crêperie ouverte, ce qui ne devrait pas trop poser de problème puisque la saison commence. 
10h préparation du concours de médecine, je planche à nouveau sur les pratiques soignantes en psychiatrie: les bains froids sont-ils bénéfiques pour soigner la folie? Il m'en reste un grain, les neuroleptiques sont probablement plus utiles. 
10h40 préparation du vélo, gonflage des pneus, réglage de la hauteur de la selle.
11h départ. 
11h02, 200m, arrêt pour monter la selle. 
11h04 400m, nouvel arrêt pour remonter la selle. Enfin on part vraiment.... sans vraiment savoir par où se rendre à la pointe de Trévignon, l'objectif est d'éviter les routes. 
On pédale joyeusement 
11h25, ancienne voie ferrée qui mène à Pont-Aven, le chemin est doux, bordé de chênes à l'ombre bienfaisante. 
11h40, on monte la selle de 2 mm. C'est nettement mieux, ma jambe est presque tendue, j'ai moins mal au fondement. 
11h 45, centre de Trégunc, le bourg est vide, les premières fumées des barbeques filtrent derrière les murs des jardins. 
12h, se rendre à Trévignon? Une seule solution, la grande route! Génial... Y pas, c'est un super parcours vtt, même pas peur des cailloux gravillons. 
12h40 arrêt à la boulangerie de Saint-Philibert afin d'acheter un petit pain au chocolat au cas où? 
13h, on entame enfin un vrai chemin vtt, petit étroit, entre petits talus de vieilles pierres moussues,  couvertes de fougères
J'assure, prête à mettre pied à terre au moindre obstacle...
14h45, chaumières de Rospico, que je trouve belles quand le parking ne s'impose pas. Le bar ne propose rien de vraiment folichon pour se sustenter
15h, on attaque le chemin côtier, interdit avant de finir définitivement sur la route côtière vers Trévignon.
15h15, un demi, une crêpe salée complète, une beurre sucre 
16h on repart, par les petites routes, 
17h30 arrivée à la maison entière, une tête dans la grande bleue, haute très haute, presque verte...
J'ai fait du vtt, enfin ....presque! 

Mais le pire est que je n'ai fait que 49,08 km, c'est ballot! J'aurais pu me coltiner un tour de presqu'île en plus afin de frimer vraiment. 

Raguenes

mercredi 3 mai 2017

Devinette!


Salineras de Maras, Pérou


12h de vol
Gagner 6h de vie
2,5 fois la superficie de la France
Né en 1821
Premières traces humaines avérées il y a 20000 ans
2600 km de côtes
6768 m d'altitude pour le plus haut sommet
9 millions d'habitants dans la capitale
32 millions d'habitants dans le pays
Catholiques, fervents
Semaine sainte
Ceviche et quinoa
Pisco sour et  cusquena
Montagneux
Soroche ou mal des montagnes
Voisin del Nino
Beau, et même très beau
Accueillant
Paisible
Etonnant
Passionnant
Impressionnant
Juste effleuré, le temps de quinze jours à Pâques en bonne compagnie.
Demain je vous la joue connaisseuse et j'indiquerai mes meilleures adresses au Pérou!


vendredi 31 mars 2017

Quand vient le printemps!

Quand vient le printemps, les travaux de jardinage reprennent mais pas le blog! Décidément j'ai bien du mal à renouveler mon stock de billets, la tentation est grande de faire dans le marronnier: le jardin, les bains, le chat, les vacances!

Le chat, la chatte, a enfin une vie pleine et heureuse, elle peut sortir sereinement dans le jardin, après plus de 5 mois de confinement, passés à déféquer dans sa caisse, à faire ses griffes sur les fauteuils et à se planquer dans le bureau afin de nous sauter sur le paletot au passage. Tous les matins vers 6h je lui ouvre la porte après qu'elle ait miaulé à la mienne comme une âme en peine, elle court directement sur la plage gravillonnée de la terrasse afin de se soulager. En journée, elle chasse les lézards encore immatures avec lesquels elle joue des heures, se planque sous les buissons comme si on ne la voyait pas, prête à bondir, le museau et les yeux brillants, trop heureuse de faire preuve de finesse et de malignité alors qu'on voit tout d'elle, l'arrière train frétillant et les moustaches vibrant de plaisir. Elle n'hésite à faire des bonds énormes pour planter ses griffes dans le gras.
Le jardin ? Toujours aussi beau, mais quel boulot!
Les bains, froids, voire frais mais vivifiants et vide-tête.
Les vacances prochaines et prometteuses, occasion de billets à venir qui vous feront pourlécher les babines.
Au menu boulot, un petit match de volley profs-élèves, peu de profs et une seule fille face à nous,  trois équipes de garçons. Décidément l'air du temps est à la régression. Selon l'arbitre, une fille,  blessée ne pouvant pas volleyer, ses copines ont "soit la flemme, soit la flemme", étrange excuse! Il n'y a pas si longtemps, elles étaient nombreuses à vouloir jouer, volontaires, heureuses de nous rencontrer dans un match qu'elles étaient sures de gagner. Aurions-nous raté quelque chose? Deux ou trois groupes presque exclusivement féminins ont bien dansé devant les spectateurs, avec talent d'ailleurs mais pour l'affrontement collectif, elles étaient aux abonnées absentes, bien qu'à nombre égal avec les garçons dans dans notre lycée! A l'heure où les articles sur l'égalité hommes-femmes pullulent dans la presse et sur les réseaux sociaux, leur absence me fait l'effet d'un échec, d'une régression, d'une acceptation des rôles genrés (est-ce bien l'adjectif qui convient?) encore très forte.
La fête a aussi perdu de sa prestance, l'heure est à l'individualisme, au jean-foutisme, au "tout pour ma gueule, rien pour les autres". Même notre administration fut absente, certains professeurs à la matière fondamentale (sic) ont aussi refusé de libérer les élèves! A midi, les trois quarts des tribunes se sont vidées, les spectateurs affamés sont allés faire la queue devant le self, queue qui dure des plombes. Quelques élèves rodaient encore dans les vestiaires,  âmes perdues et en peine, à la recherche d'un peu de partage. Côté profs nous n'étions guère plus nombreux, (11),  pour la seule fête du lycée. 

dimanche 26 février 2017

Meindl des chaussures de randonnée pour se tuer!

Meindl for Actives ou les chaussures de randonnée qui vont bien pour se casser la figure en montagne!
Meindl, ne reste plus que la semelle vibram

Les croquenots de la marque Meindl sont vendus cher, près de 280 euros, semelles vibram, tout cuir, avec renfort pour marcher en montagne, longtemps, en raquette, avec crampons ou juste pour le plaisir de crapahuter. Seulement voilà, elles s'usent avant même que l'on s'en serve! Sans rien comprendre, le talon lâche puis il vomit un produit noir comme du charbon qui pourrit la neige, on se croirait au fond de la mine à piétiner sur du charbon, ne reste plus au terme d'une longue descente (parce qu'elle a généralement le bon goût de claquer au sommet), qu'un reliquat de semelle, une galette façon claquettes. Le bout, par contre, tient bien, ce qui n'arrange pas la descente. 
Voilà la deuxième paire (même âge, même modèle) qui claque sans même avoir été usée et bien sûr pas de service après vente pour assurer le remplacement ou obtenir une explication!
On se fait donc enfumer deux fois, à l'achat parce que fabriquées en Chine, le client les paye 10 ou 15 fois le prix et en randonnant pour se tuer! 
Contrairement à ce que peuvent raconter les sites comparatifs, cette chaussure n'est absolument pas sécurisante! 
Et comme disait le bienheureux Jean-Pierre Coffe, "c'est de la m.."! 
Mes Lowa n'ont pas tenu plus longtemps  (à relire ici) .

dimanche 19 février 2017

J'ai testé la thalassothérapie

J'ai testé la thalassothérapie, et pas n'importe laquelle, celle de Quiberon, autrefois Louison Bobet, devenue depuis un hôtel 5 étoiles,  du groupe Accor Sofitel! Du cycliste, il ne reste plus que le boulevard qui passe derrière l'établissement! 

J'ai nagé, mijoté, infusé, je suis bouillie, cuite, massée, imprégnée d'huiles essentielles, relaxée, zen, détendue. Je suis heureuse, tout simplement,  d'avoir vécu un week-end magique face à la mer, le ciel et le soleil plein les mirettes, du bleu et du blanc sur fond de côte sauvage . 
Franchement, il y a encore peu de temps, je disais à ma copine que je n'avais strictement aucune envie d'aller traîner la savate en peignoir beigeasse avec des tas de belous bedonnants et fripés. Ce que j'aime ce sont les treks, la sueur, la souffrance à grimper les pentes abruptes et enneigées avec deux kilos de raquette aux pieds, lourdement chargée d'un énorme sac à dos bourré de bois de chauffage, d'eau et de saucisses! 
Mijoter dans le bouillon, trop peu pour moi .... 
Eh bien, il ne faut jamais dire "fontaine je ne boirai pas de ton eau!
Jamais
La thalassothérapie j'adore, j'en redemande et je conseille ....
Certes, je fus invitée pour deux jours complets par des amis dans le luxe le plus total, ce qui aide fortement à changer d'opinion. J'avoue que je leur dois une reconnaissance éternelle, puisque le souvenir sera infini et à la hauteur de la prestation. 
Quels ingrédients pour une bonne thalassothérapie? 
- le soleil au rendez-vous (mais il semblerait que la pluie ne gâche rien puisque le lieu se fait alors enveloppant)
- la mer, bleue, blanche, agitée ou calme mais si belle! 
- des repas excellents
- un petit déjeuner à se faire péter la panse (ah les crêpes du chef cuisinier! les petites verines de fruits frais, les différents pains, le saumon fumé incomparable!) 
- des amis paisibles, passionnants, chaleureux, aimants surtout (ce sont eux qui, au final, font pencher la balance) 
- des rires et des sourires 
- la qualité des installations 
- une piscine de 25m, inoccupée la plupart du temps, à l'eau de mer 
- la lumière et les différents salons qui donnent l'impression qu'il n'y a personne
- le professionnalisme du personnel 
- Quiberon que je découvre
- la Bretagne. 
Recette
- se lever dès potron-minet pour un footing  sur le chemin côtier (mater le soleil qui se lève et rougeoie l'horizon)
- prendre un petit déjeuner conséquent, avec des produits très frais et la vue sur mer 
- se rendre tranquillement vers les installations de thalassothérapie, à un pas de sénateur, son petit sac en toile sur l'épaule, en peignoir forcément et tatanes tongs. 
- opter pour la séance de natation dans le bassin d'eau de mer, de 25m
- réserver un soin: le massage sous pluie aux huiles essentielles (relaxant et déstabilisant, on ne localise plus la masseuse ni les deux côtés de son corps, expérience de lévitation bienfaisante) ou l'emballage aux algues. Avant de me retrouver coincée comme un boudin dans du cellophane, sur un lit chauffant avec des lunettes rafraîchissantes, j'imaginais le tas de laminaires qui couvriraient mon corps, déposés à coup de fourches par le personnel soignant! J'ai sué comme un boeuf au point de transformer la pâte verte qui m'enrobait en soupe verdâtre, liquéfiée sur le plastique. Pendant la séance, j'ai pu écouter les commentaires de monsieur A. écoeuré qu'on ne puisse pas lui donner un slip plus grand pour loger Popol et le mettre à l'abri des regards! 
- goûter aux jacuzzis 
- finir par le sauna puis le hammam ... avant d'aller s'envelopper dans une couette sur la terrasse zen face à la mer. 
- ne pas hésiter entre midi et 17h à visiter Quiberon ou la côte sauvage, déjeuner au vivier ou dans un des nombreux restaurants de la ville, ou tout simplement pique-niquer sur les rochers (face à la mer, j'insiste) 
- remettre le couvert après 17h, (y a pas de mal à se faire du bien)
- dîner, 
- s'endormir dans le confort d'un sur-matelas en plumes, comme dans un cocon, penser être dans un berceau! 

Il semblerait que la cuisson soit meilleure une semaine, mais deux jours sont déjà tellement dépaysants qu'on se croirait ailleurs, totalement déconnecté, au bout du monde! 
Un grand merci à vous C. et P. ! 


lundi 30 janvier 2017

Lalala lala lala land!

Paris soft, Paris cinéma ... Après avoir vu l'exposition Avedon à la BNF, nous avons sacrifié au cinéma, La la land, histoire de ménager la paillasse!

La la Land .... quoi en dire?
J'ai dormi!
Je vous rassure, je n'ai pas trop dormi, (juste un petit roupillon discret sans trop baver ni ronfler)  le film vaut mieux que ça, mais j'ai piqué du nez, un peu,  sans excuse puisqu'il était quatre heures de l'après-midi. Passé le grand frisson des dix premières minutes, j'avoue m'être ennuyée,  juste au moment de plonger dans les bras de Morphée! Pour ma défense, mon camarade-voisin sommeillait peinardement, également, le nez dans le jabot,  provoquant chez moi un fou-rire salvateur. C'est fou comme cela fait du bien de ne pas se sentir seule.
Le film est sympa mais l'émotion du début ne dure pas, même si, la leçon sur les choix que l'on fait, les rêves qu'il faut mener à terme, la musique, le jazz et les sourires, la beauté de Ryan Gosling  font chaud au coeur!
Pour Avedon, visiteur, passe ton chemin à part la bite de Noureev, les facéties de Duras ou le cou de poulet de Chanel et la délicieuse Audrey Hepburn photographiée sous toutes les coutures, les 9 euros peuvent rester en travers la gorge et la pauvreté des commentaires d'une guide conférencière à la voix fluette ne donnait guère d'arguments pour soutenir le propos.
La journée fut sauvée par un sympathique footing sur les bords de Seine jusque sous sa majesté la Tour Eiffel dans une douceur de bonne aloi, nous faisant oublier les grands froids des derniers jours.
Sauvée également par l'épatante exposition à l'Orangerie concernant les peintres américains des années 30 et j'ai surtout adoré  les collections permanentes de ce lieu sympathique. Habituellement il n'attire guère les foules et pourtant mérite largement le déplacement. 
Sauvée également par la réjouissante exposition du musée des arts décoratifs intitulée "tenue correcte exigée" qui a le mérite de poser la question des codes de la bienséance vestimentaire à différentes époques. 
Il ne faut pas manquer l'exposition au Mémorial de la Shoah concernant la bande dessinée et le génocide, remarquable. Elle dure jusqu'en octobre 2017. Par contre, je n'ai pas pu voir celle concernant Gaston, au delà de Lagaffe à Pompidou, prise d'assaut un samedi matin grisâtre. 
L'air dimanche était glacial, à ne pas mettre un nez dehors, l'après midi fut paisible dans la chaleur de l'appartement sans avoir l'envie ni le besoin de courir partout. Grippe quand tu nous tiens! 
Mickey à Gurs, son auteur est mort gazé en arrivant à Auschwitz.

vendredi 27 janvier 2017

Virée hivernale à Paris

Une fois n'est pas coutume, j'ai décidé une virée hivernale à Paris! Juste avant que les expositions ne tournent, je m'offre un week-end ciselé pour ne faire que du chirurgical: les trucs improbables, les quartiers ignorés, quelques boutiques rares. 

Un coup de folie car le lit s'imposait afin de récupérer des maux de l'hiver à froid de gueux. Après la gastro, je traîne depuis 8 jours le syndrome grippal à la mode: pas la grippe (radicale) ni un simple rhume, non, une saloperie qui, sans clouer au lit, sape la forme pour un moment avec toux à s'arracher les poumons, sentiments d'essoufflement, teint livide, yeux de lapin mixomatosé, envie de dormir en permanence, écoeurement pour les repas et surtout le vin (damned). 
Je suis bien malade, avec probablement (au jugé puisque je n'ai pas de thermomètre, je n'en ai jamais eu) un petit train de fièvre 37°5-38° qui font que la nuit je baigne dans mon jus, que mes matins sont difficiles, avec une irrésistible envie de ne pas se lever. J'ai l'impression de ramper jusqu'à la cuisine tellement le poids de  ma carcasse pèse, je vais au travail à reculons, redoublant de stratégie pour faire travailler et non m'épuiser au tableau. J'ai beaucoup plus de scrupules que les élèves qui au moindre pet de travers gardent le lit. 
J'ai passé la semaine à me secouer afin d'aller au lycée puis à rentrer chez moi pour me coucher, pas sûr que Paris et ses miasmes délétères soient bons pour ma guérison. L'air pue (et je pèse mes mots), saturé d'oxyde de carbone, façon pot d'échappement actif en permanence. Drôle d'impression!
Hauts les coeurs!
A moi la vie parisienne!


samedi 14 janvier 2017

Une virée en Bretagne nord.

Cinquante nuances de choux, verts, verts clairs, verts sombres, mauves, fins, énormes, ras, hauts, pommés en Bretagne nord
Aber Wrach

On sait qu'on est en Bretagne nord lorsque l'on commence à suivre des tracteurs et à voir des usines ou hangars blancs se détacher sur fond de bleu sombre, ciel annonciateur de pluie (ou pas). La région semble riche, bruyante, active et cultivée (agricole) ; à perte de vue, choux, colza, artichauts, choux, hiboux, choux, cailloux, poux ... paysage piqueté de vaches pie noires sur lit d'herbe bien grasse. 
Incontournable et indispensable à la localisation,  l'odeur ... qui ressemble à un pet géant. 
Le littoral est  à se damner avec ou sans soleil. Au couchant, il se pare de sang rouge et jaune, la lumière dore les dunes, enveloppe les rochers. Il ne reste que la mer infinie.
Bref, stop les niaiseries, vous l'aurez compris une virée sur la côte nord du Finistère est inoubliable et je la conseille vivement!
En vrac:
Des rias ou abers en veux-tu en voilà, ils poussent leur ramification loin dans les terres
Des clochers de granite de dentelles sur fond de bleu gris, sous vent d'est. 
Tagornes, aigrettes, oies bernaches, cormorans, et même un phoque qui rodait, prêt à tout pour chopper les appâts des petits pêcheurs à la ligne sur la jetée de Moguirriec.  
Il y a juste un petit problème, l'été notamment, la région peut être étouffée par un pesant brouillard tandis que le sud se bronze sur nos plages.

Porspoder
Aber Wrach
Quelques bonnes idées :
- nombreux chemins de randonnées bien balisés (s'adresser aux offices du tourisme)
- un balcon sur la mer à Roscoff, magnifique bed&breakfast
- le restaurant le château de sable à Porspoder
- la maison du boulanger à Lanilis
- la route touristique de Landunvez
- Lanuldit au petit matin 
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...