samedi 30 août 2014

Italie divine, trucs, astuces et conseils.

Afin de clore le récit de mon périple, en août, en Italie,  d'Udine à Venise en passant par Padoue, je vous propose quelques trucs, astuces et conseils afin de se croire encore en vacances en cette semaine de rentrée!

De bonnes raisons de se rendre à Venise (et à Padoue) en août.
Venise je connais  (, et ici) mais je pense qu'on ne se lasse pas de la Sérénissime. Voir et revoir, ou même découvrir à nouveau reste passionnant. La semaine du 15 août en Italie est la semaine où tous les Italiens sont en vacances, soit dans leur famille, soit en Europe (notre hôtel à Ljubjana affichait complet) soit sur les plages de la péninsule. Pour faire court, c'est blindé! Et quand je dis blindé, je pèse mes mots! L'année dernière, sur la plage à Capri, on ne pouvait même pas poser sa serviette, sauf à prendre la place d'une autre (racoin public à lire ici); les plages de Grado (péninsule refuge des Romains d'Aquileia fuyant les barbares) affichaient également complet sauf vers 18h, quand la bande humide qui est réservée aux pauvres, se libère.
C'est Ferragosto, la fête populaire pour la sainte vierge! 
Pour résumer, le littoral fait le plein mais pas les villes touristiques de l'intérieur puisque de nombreuses boutiques sont fermées pour la 15 août (ou peu s'en faut)! Venise n'échappe pas à la règle quand bien même la vue sur le pont des Soupirs, la place Saint-Marc et le Rialto sont bourrés d'Européens et surtout d'Asiatiques. 
Août est donc le bon plan pour les musées de l'intérieur comme la chapelle des Scrovegni à Padoue et les sublimes fresques de Giotto, le tombeau de Saint-Antoine, le musée de l'Académie à Venise, la fondation Pinault et même la Scuola dalmata di San Giorgio e Trifone...où l'on peut rester des heures devant la vision de Saint-Augustin sans voir un chat. 
Alors pourquoi pas la semaine du 15 août! 

S'y rendre
De Paris en avion, Air France faisait des prix défiants toute concurrence. En voiture, on peut se garer sans problème au parking du Tronchetto, (on sent les grandes habitudes touristiques) il semblerait qu'en haute saison il faille attendre, voire réserver. De l'aéroport en bateau, compter un peu plus d'une heure pour 17 euros par personne ... 

Hébergement. 
L'embarras du choix! Booking, Airbnb? Homelidays? Camping?

Se déplacer 
En vélo à Padoue ou à pied, le coeur historique est interdit à la circulation.
En vaporetto à Venise: ne pas être trop couillon et prendre la bonne direction... Quoique, en vacances, on s'en fiche un peu, humer l'air marin, naviguer. 

Visiter 
Padoue, mais aussi les villes du Frioul-Vénitie julienne comme Udine, Aquileia pour la basilique et ses mosaïques, Grado sur la lagune regorgent de richesses culturelles, de ruelles tranquilles ou de surprises.
A Venise, tous les endroits où il n'y a personne ou presque personne. Or, nous avons croisé des touristes dans tous les quartiers même les plus reculés où en 2008, seuls les chats se doraient au soleil!
Mention spéciale pour l'ancien ghetto et le musée juif, ou Murano injustement décriée par certains touristes qui ne jurent que par Burano qui serait plus vraie, plus typique. Je recommande d'ailleurs le musée de l'église San Pietro martyre, non mentionnée sur les guides, pour sa collection de reliques et une salle sculptée absolument remarquable.
Les musées étaient d'ailleurs vides, tout comme la fondation Querinistampalla de Scarpa ou la scuola Dalmata di san Giorgio y trifone.
Cependant, pour qui apprécie le genre humain, se promener place Saint-Marc, revient à être sur scène tant les gens aiment à se photographier.
Touristes court vêtus et hassidim dans les rues de l'ancien ghetto.


Bouts de saints, San Pietro martire.



Manger
L'Italie pour la bouffe reste quand même la meilleure destination que je connaisse! Peut-être même avant la France, compte tenu du fait qu'il y a un tas de fumistes qui proposent des plats innommables, dont je ne ferais même pas de critiques négatives, tant l'écrire pourrait leur faire de la publicité...Certes, il faut bien fouiller un peu, car le plat vite fait, bâclé se trouve aussi sans problème, cela dit il est possible de se faire réellement plaisir à bon compte.
Ne pas hésiter à manger le midi sur le pouce un de ces excellents sandwichs proposés aux habitués dans des pains foccacia, au comptoir, si l'on veut vraiment économiser. L'Italien n'a pas son pareil pour en confectionner aux saveurs les plus variées. Je me suis régalé d'un avec jambon, artichaud et fromage chaud. Terminer par l'expresso (café bien serré de la taille d'un dé à coudre)!
Au caffe Diemme à Padoue piazza dei Signori. 
Les bruscettas ou les pâtes lestent tout en régalant avec un verre de blanc: Osteria Al Esquero.
Quant aux coktails ou  spritz (à consommer sans modération), ils sont inégalables: chez Muro par exemple, à Venise, Campo Cesare Battisti,  ultra branchouille!

Padoue piazza dei signori

jeudi 28 août 2014

Jour ordinaire!

Grosse fatigue d'un jour ordinaire


10h22. J'entre dans la chambre pour demander "où est mon truc pour les yeux?" Je subodore que l'ado rebelle ayant oublié sa trousse de toilette dans sa coloc à Brest, a mis le grappin dessus! Ce n'est pas que je ne sois pas prêteuse mais comme souvent, l'objet emprunté ne revient jamais à sa place, en général je refuse ou je planque. Pour toute réponse, j'obtiens un grognement qui sort de dessous la couette. Elle jette toutefois un oeil à la pendule afin de s'assurer qu'il lui reste bien encore du temps pour dormir. 
Je n'insiste pas, ayant, la veille, sorti du lit, manu militari, l'impétrante afin qu'elle prenne rendez-vous pour sa voiture au garage, dès potron-minet: 9h30 … Elle travaille en soirée et je ne veux pas la mettre dans de mauvaises dispositions. Je sais également que rien ne sert de râler, elle ne bougera pas ou alors fera la tête.
Je fouille, je grogne aussi (ce qui est un euphémisme) et je pars aux courses notamment pour acheter le truc pour les yeux, dont soudain le nom me revient "du mascara", j'aurais pu obtenir une réponse un poil plus explicite. Trop tard, je suis déjà en voiture. 
12h10. Je préviens que je suis rentrée et qu'on déjeune dans 10 minutes
12h20. Je hurle et pour toute réponse obtient un "ouais" énervé. Genre ça va, j'ai compris, pourquoi tu cries. 
12h30. Elle arrive en cuisine en robe de chambre. N'aime ni la coquille Saint-Jacques, ni les saucisses en rougaille; moi non plus d'ailleurs, c'est dégueulasse! Pourquoi ai-je craqué pour ce plat préparé, et surtout pourquoi ai-je hésité entre, rien à manger hormis des pâtes et cette préparation en sauce trop salée? Elle renifle, fait la moue et se sert  les torsades en plâtrée avec du gruyère. Elle mange jetant un oeil sur son portable qui vibre, sonne, ou bip. Les pâtes sont mal cuites, "y a que moi qui sais faire
13h.  Elle disparaît. 
13h15.  Moi, pas mieux, je sieste …. longtemps, à ma décharge je suis réveillée depuis 5h du matin et j'ai fait un footing d'une heure à fond de train. Je sieste….Je lis aussi la presse et rédige quelques mails.
15h35.  Elle rapplique en robe de chambre dans le salon.  
Elle : ça fait longtemps que tu dors … 
Moi : pas que..Pourquoi es-tu toujours en robe de chambre? 
Elle :  ai rien à faire, pas besoin de s'habiller! Elle se lève va au frigo, se sert un verre. 
Moi: peux-tu m'en rapporter un, s'il te plaît ? 
Elle : lève toi, ça va te motiver …. gngn….Elle n'a pas tort, je bouge espérant capter son intérêt et la motiver pour une activité dans la jardin.
15h45. Elle repart dans sa chambre. 
16h26. Je lui propose un bain, malgré le gris (le soleil n'est resté que quelques heures), c'est le meilleur remède afin de retrouver la forme. Elle refuse. Je me baigne puis pleine d'énergie, je range. 
17h35.  Elle sort de sa chambre, "ah mais il pleut, flute je voulais aller courir! ". De fait, il bruine, ça nous manquait!!! 
17h36. Elle disparaît à nouveau. 
17h48. Pour les besoins de mon enquête-observation, j'entre dans la chambre l'antre le gourbi sombre et en bordel, elle est couchée sur le lit dans le noir, mais en tenue de sport et regarde une série, le portable dans la main, l'ordinateur devant elle. Il y a un net progrès (dans la tenue, il va sans dire). 
18h30. Prise de possession de la salle de bain. Douche. Elle se prépare pour le travail, départ 19h30.
18h46. Fin de la douche. 
Maquillage, habillage, parfumage, préparation.
19h02. Petit déjeuner, choco-pops avec du lait.
Lavage de dents.
19h25. Départ. 




mardi 26 août 2014

Eclade à Mornac, merci!

Eclate Eclade à Mornac! Mon rendez-vous annuel avec Royan pour un week-end très festif au pays de la moule, de l'huître et des lumières de fin d'été! 

Je garde encore sous les ongles les traces noirâtres d'une éclade! Est-ce par paresse ou négligence hygiénique, par incapacité à racler correctement le dessous de l'ongle avec l'outil adéquat ou tout simplement le désir inconscient de garder la trace d'un week-end fabuleux, la quintessence d'un moment inoubliable comme on achète une mouette en plastique au Mont Saint-Michel  que l'on garde dans une boîte de chaussures avec le sable de la plage, la plume d'oiseau, le ruban bleu, le coquillage ou le brin d'armoise cueilli dans le marais? 
J'ai déjà pratiqué l'éclade l'année dernière à Royan, pour les mêmes raisons:  fêter les cinquante ans du cousin, cette fois-ci des amis de toujours.
Royan est  située bien au sud de la Loire, limite géographique d'une météo clémente, voire très ensoleillée en cette fin d'été, sur l'estuaire de la Gironde.  Je voulais cuire une dernière fois. Pour la circonstance, je n'avais emporté que des tee-shirts de pétasse pour briller au soleil, chauffer, sécher  avant les pluies bretonnes d'automne. Optimisme présomptueux! Il a fait frais, cependant, le soleil a su se manifester et offrir aux participants les éclats qu'il convenait.

Je ne sais pourquoi mais le rendez-vous sur le port de Mornac-sur-Seudre pour une virée en kayak   a créé, d'emblée, l'ambiance qui marquera (à jamais) la soirée: un plaisir à se voir, à rire, à goûter le soleil revenu, ses lumières sur le plastique coloré des embarcations, la chaleur douce sur le banc de pierre à siroter un pineau des Charentes. On n'y connaissait presque personne et pourtant il y avait une évidence, une connivence, une fraternité, le sentiment que ces gens-là étaient présents par amitié, celle qui scelle les destins et que, tous, nous avions les points communs qui fondent les liens évidents.

(Note à moi-même: fais simple, tu gagatises ma vieille et ta littérature à deux balles ne parviendra jamais à rendre ce parfum de fin d'été, de saine camaraderie et de vraies amitiés. Vas droit au but).

Manger Baffrer des moules cuites en éclade, c'est dégueulasse, les mains sont noires de suie, mais pas grasses, ce qui est un avantage considérable, à la fois pour la ligne et le menton! Le loufiat avait ôté les couverts ne laissant que la petite cuillère pour les lichouseries, et une bourriche de pain beurré! Après avoir beuglé  à la cantonnade "je mets les feux à vos moules" suscitant le rire gras de certains, (il doit la faire à tous les coups), tous, avons assisté à la cuisson des mollusques dans de grandes envolées d'étincelles sous le souffle de la balayette. Les palettes sont disposées ensuite sur les tables pour trois à quatre convives, puis il suffit de frotter entre les doigts les coquilles récalcitrantes, noircies par les aiguilles de pin. C'est un délice, surtout avec le beurre et le petit verre de rosé qui va bien avec!
On s'est régalé, d'autant que l'après-midi avait été sportive et les estomacs lestés de quelques huîtres réclamaient encore.  Nous avons ramé deux heures sur la Seurdre en kayak, exploré les marais où autrefois on cultivait le sel, livrés aujourd'hui à l'affinage des Marennes d'Oléron. La randonnée potache, par petit vent du nord, fut vivifiante et valait bien mes 1,5 km de piscine hebdomadaire. La lumière rasante sur les cabanes, les carrelets, les petits bateaux  et le groupe joyeux en goguette, donnait à cette réunion festive l'éclat qu'il convient à l'amitié.
Encore merci pour ce chouette souvenir!





lundi 25 août 2014

Une virée dans le Poitou

Attention article désagréable ou comment la mauvaise humeur peut vous gâcher un séjour en Poitou.(En même temps, il y a plus glamour comme destination...)
La plaine de Mirebeau

Je sais pourquoi je ne suis jamais allée habiter  à Poitiers, pourquoi j'ai freiné des quatre fers, résistant de toutes mes forces... Sous le soleil, le pays est déjà plombant pour le moral, alors sous les nuages, c'est bien pire (et que dire de l'hiver)! A se pendre... ou à finir alcoolique, le bide énorme façon brioche, la fraise à la place du nez, le cheveu triste et la peau tavelée. J'aurais traîné la savate dans la cour pavée, derrière les murs de pierres sèches de deux mètres de haut, à l'ombre du tilleul. 
Je déteste . 
La plaine à perte de vue.
Les villages désertés mais au lotissement de maisons rases aux toits de tuile et leur enclos pour empêcher que le chien ne se sauve.
Le pôle commercial édifié par de nombreuses communes afin de faire revenir un bar-tabac-épicerie-boulangerie en plein centre à la demande des jeunes couples qui n'y mettront jamais les pieds préférant la grande surface de la capitale régionale! Des investissements étonnants là où un cabinet médical-pharmacie-kiné semble plus approprié, mais je me gausse méchamment! 
Les routes délabrées et les murs qui s'effondrent sur les trottoirs défoncés, gris et envahis par les herbes. 
Les villes tristes à pleurer où le bistrot de la place du marché peine à mettre l'ambiance (quand il y en a un). 
La place d'arme ayant perdu ses arbres à Poitiers, devenue hygiénique, une merde de chien se voit à 100 mètres.
Les boutiques vides.
La galerie commerçante où la moitié des magasins sont fermés.
La fnac qui joue  à la fnac.
La double consommation à 5,50 euros.
La mer à 100 kilomètres.
Les arrosages de maïs à l'ancienne, à la lance à eau, faisant fi de toute économie.
La désespérance des faubourgs, les hangars sinistres, le foutraque des panneaux de publicité, les carrefours dangereux.
Le sentiment que depuis 40 ans, rien n'a changé.
Bref, la France du vide et des vieux.  
Je hais le Poitou!
Pour ce qui est de mes bons plans, trucs et conseils?
Pas grand chose si ce n'est, Notre Dame à Poitiers, un dîner à Vouillé au restaurant le Cheval Blanc afin de renouer avec une cuisine traditionnelle goûtue et fort copieuse dans un cadre de maison de retraite, (réservation préférable). J'aurais préféré la terrasse de passions et gourmandises à Saint-Benoît mais la météo se prêtait davantage aux charmes des plats traditionnels qui conduisent à un sommeil de plomb.
Autre option la Nationale 10 ou l'autoroute A 10 afin de filer vers Royan...
Notre-Dame à Poitiers



jeudi 21 août 2014

Que la montagne est belle en Slovénie!

Les Slovènes peuvent être comparés aux Suisses, pourtant la Slovénie, à bien des égards, n'a rien à envier au pays de Heidi et du chocolat! 
Massif du Triglav

La Slovénie est presque enclavée entre la Croatie, l'Italie, l'Autriche et la Hongrie, presque car un couloir mène à l'Adriatique au sud de Trieste, vers le port principal de Koper. Ce bout de côte est un petit bijou, il concentre un grand port à conteneurs, des villes et des villages historiquement riches, une côte boisée et des salines.
De l'intérieur, je n'ai vu que Ljubjana, la capitale, Bled et le massif du Triglav mais les paysages alpins sont sublimes.
Le pays est propre, très propre, suisse, tranquille et verdoyant!
Ljubjana

J'ai préféré Ljubjana à Prague, car le quartier historique se mêle à la vie quotidienne modérant le "sous-cloche", il est abondamment arboré et vivant. Le soir, les habitants cheminent le long du canal, s'arrêtent boire un verre, en été, les étudiants (60 000 en pleine saison) sont encore très nombreux. La ville est gay-friendly!

Elle est superbe, décorée au début du XXème siècle par un architecte dont on célèbre le travail  à tous les coins de rues. Malgré les tremblements de terre qu'elle a subis, à chaque fois, tout ce qui pouvait tenir debout a été conservé, enrichi des dernières trouvailles urbanistiques. Y passer 48h n'est pas de trop, il y a de nombreux musées (très bien conçus pour les enfants), des monuments, des spectacles de rue  et du temps à musarder, à boire une bière ou un verre de blanc! L'atmosphère est calme, paisible.
Bled

A Bled, vieille station sur un le lac du même nom dans un décor de conte de fées, je me suis baignée parmi les cygnes et les canards. Ancien lieu de villégiature, vieilli comme ses touristes, la ville mêle harmonieusement immeubles, chalets et hôtels du XIXème. En arrivant,  je me suis demandée si je n'étais pas dans une maison de retraite, une palanquée de vieux attendaient sur les canapés en skay du salon que le restaurant ouvre dans une atmosphère réfrigérée des années 70, une petite mamie en blouse à fleurs et tatannes prenait des notes sur un cahier d'écolier au tableau des activités près de l'accueil. Si ça ne sentait pas l'urine et le produit d'entretien, les haleines fleuraient bon l'alcool, la chambre exhalait la moquette décatie et les relents de vieux tabacs froids mais la vue était sublime du cinquième étage. L'air était enfin sec et les sommets du Triglav, massif mythique pour les Slovènes dont il faut avoir fait l'ascension au moins une fois dans sa vie, émergeaient à l'horizon. L'hôtel conçu pour recevoir un maximum de vacanciers et de curistes, avait un côté poilu, de grandes jardinières remplies de plantes rampantes en masquaient la façade. Il est important de loger loin de la route car malheureusement,  elle fait le tour du lac et son trafic est important. Les eaux de celui-ci sont réchauffées par les sources chaudes qui s'y déversent, les bateaux à moteur sont interdits et au petit matin des rameurs sur aviron se tirent la bourre sur toute la longueur.  Le paddle (très à la mode cet été) est vivement conseillé!
Pour résumer, la Slovénie est une destination pour les sportifs, ceux qui aiment le vélo, la randonnée, l'alpinisme et l'hiver,  le ski et le saut à ski! 

mercredi 20 août 2014

Une virée aux Glénan...

Vous allez trouver étrange de faire tout un pataquès pour une simple virée aux Glénan, alors que j'habite en face! L'aventure friserait le ridicule! 

Que nenni, voilà bientôt quinze ans que je vis ici et je n'avais jamais visité les îles.  
"Ouarf " de s'écouaquer en choeur les copines, "mais louloute, c'est dingue ça, jamais aux Glénan?" Les enfants des écoles y vont au moins une fois par an, les gens du cru prennent le traîne-couillon hors saison pour quelques heures là-bas, le dimanche après-midi, quand il fait beau. 
Ben moi? Jamais!
Certes, j'ai effleuré l'archipel sur un bateau à voile il y a quelques temps, j'ai dû aller plonger une fois aux Moutons (îlot situé à proximité), une autre fois à base jaune dont je ne me souviens absolument pas ayant gerbé copieusement sur mes amis plongeurs,  mais aux Glénan, jamais.
Alors donc? 
Une invitation par prévision météo optimum ne se refuse pas. Ai reçu un sms " départ midi, retrouve nous sur la plage 15 minutes avant" .... Après avoir rangé mes affaires, mis mon bureau en ordre, expédié mon courrier en souffrance, rédigé mon testament, prié la vierge des marins, j'ai juste eu le temps de sauter dans le bateau qui, déjà, bougeait pas mal sur la plage. C'est à la proue (ou peu s'en faut), façon Titanic que j'ai fait la trajet jusqu'à Penfret, en première position prête à crier au capitaine, "terre terre". Nous avons navigué plein ouest, sur un bateau à boudin, dirigé de mains de maître par la copine, une rude habituée à manier la bouée, à virer de bord, à tracer la route mer. Nous l'avons joué "trois femmes dans un bateau" ce qui est peu commun, je vous ai déjà dit à quel point le nautisme est une affaire de mecs, ici et . En arrivant sur le littoral, j'ai toujours une pensée émue pour Christophe Colomb, allez savoir pourquoi! 
Trois pelés et un tondu picoraient des chips sur la plage, la météo nous aurait menti? Moi qui rêvais de mer du sud, de bleu azur et de cagnard, c'était pas gagné. 
On a planté le parasol contre le vent, gardé nos gilets et entamé le pique-nique: trois tomates, une tranche de jambon et deux biscuits au gingembre, en espérant ne pas avoir à jouer les Robinsons! Un tour de l'île à pied s'est ensuite imposé afin de ne pas mourir de froid avant de crever de faim tandis que de gros, très gros nuages noirs s'accumulaient à l'horizon. 
On a repris la mer. 
Le ventre vide est favorable au mal de mer, ce qui est très curieux! 
Je ne vais pas dire du mal, je ne voudrais pas être bannie à jamais de cette expérience ineffable qui consiste à aller bronzer aux îles, non non, ce fut une super chouette journée et une découverte passionnante. Merci les filles! 
Note: pour ceux qui se poseraient des questions le mot Glénan ne prend pas de S, par contre l'école des Glénans installée depuis des lustres sur l'île (1947) visiblement oui... 


mardi 19 août 2014

Croatie épatante...

La Croatie est un pays au croisement de l'Europe du Nord, de l'est et de la Méditerranée, je n'en ai vu qu'une petite partie au nord mais suffisamment pour être séduite, avoir envie d'y retourner dès que possible: explorer les îles, filer vers Zagreb et l'est du pays.

Deux ou trois dix choses que j'ai retenues et aimées. 
Les paysages sont magnifiques: méditerranéens, boisés, et montagnards. Les pentes entièrement  recouvertes de forêts plongent dans la mer adriatique. Il est probable que les années communistes ont préservé le littoral de la folie des stations balnéaires intégrées, puis les Croates n'ont pas cédé aux tentations de l'urbanisation, aucune loi stupide ne la favorise... Les quelques immeubles sont loin du rivage dans les bois et les pinèdes.
Vue de la basilique de Porec en Istrie. 

Certes, au nord, il y a très peu de plages mais des espaces bétonnés ou empierrés le long des chemins côtiers où les baigneurs s'installent comme des cormorans... On chemine, on mate, on se repose sur les bancs en contemplation de la mer bleue et transparente, puis quand l'envie vient, hop, un plongeon. Je ne suis pas descendue vers le sud au delà de Crikvenika à hauteur de l'île de Krk, où l'on trouve une plage de sable fin, mais  publique et très populaire!

Les villes sont anciennes, lovées sur les pentes, défendues par une forteresse tout en créneaux, les maisons au murs peints dans les tons jaunes, ocres,  rouges rappellent l'Italie. Les petites églises sont souvent fermées faute de bedeau, mais on peut en goûter la quiétude intérieure en s'accrochant à la grille qui ferme la porte principale, elles ont, après les années communistes, retrouvé leur fonctionnalité religieuse. Déambuler dans les rues est extrêmement plaisant, la chaleur est tempérée par les brises thermiques.  On y découvre des petits musées dans leur jus, des boutiques aux vitrines de la taille de fenêtre datant de l'époque communiste où il n'y avait rien a exposer car rien à vendre, des gâteaux à petit Jésus en sucre avec sa couverture, des lieux paisibles où il fait bon se poser pour un café ou une bière.
Opatija et Volosko,  dans la baie de Karvner, sont au départ de la Lungomarre, un chemin côtier de 12 km au dessus de l'eau certes bétonné mais souvent arboré. Il offre au public la possibilité de longer le bord de mer, le long des villas sublimes parfois décaties mais au charme fou.
Le lungomarre 
Rijeka ou Fiume est la seconde ville de Croatie. Au musée (nous étions seuls), j'ai redécouvert Gabriel D'Annunzio, le poète, faisant du reuz afin de maintenir dans le giron italien  les terres irrédentes. Au lendemain de la première guerre mondiale, la ville fut dans un premier temps donnée à la Yougoslavie avant d'être  rattachée à l'Italie de 1924 à 1945.  Si l'épicier parle en italien ou en croate selon les circonstances, la majorité des Italiens ont quitté la ville ainsi que l'Istrie en 1945. Cependant, la ville ne séduit guère, il s'y mêle le port, les usines, les magasins immondes des années 70, et au détour, d'une rue,  la tentative désespérée de conserver une porte romaine... Les musées rappellent l'histoire mouvementée très riche et la gloire perdue de ce carrefour. Elle reste le point de départ pour les îles qui nous auraient bien tentés...
L'Istrie est un résumé, loin des hordes touristiques, du littoral croate, on peut séjourner dans l'intérieur de la péninsule et rayonner vers les villes et les criques de bord de mer.
Enfin, la montagne, à quelques encablures de Rijeka, à la fin d'un tunnel qui nous mène des forêts de chênes verts, du chant des cigales et de la mer bleu azur  aux sombres forêts de sapins et aux bouleaux de régions montagneuses. Le choc est épatant! Nous avons atterri  à Sunger, à 820 mètres d'altitude, dans la région de Gorski kotar  dans un B&B sublime, complètement paumé (et pourtant pas tant), des hôtes adorables sachant cuisiner... Le choc est visuel et thermique! Au nord sur la route vers la Slovénie, le parc de Risjnak (payant) offre sur quelques boucles un résumé de la géographie karstique de la région. Il y a fait bon et beau dans un paysage verdoyant et varié.


Parc de Risjnak
Faute de parler anglais couramment mais plutôt comme une vache espagnole, la gastronomie locale m'a échappée ... comment dire? J'ai mangé de la m...? Non, m'enfin du pas terrible!!! Je ne garde de bons souvenirs que des expresso à l'italienne, des bières du 4h et du verre de vin blanc du soir ...Pas trop difficile à dire "a glass of white wine from Istria, please" et pour la bière je me contente de dire bière, biera, bier en accompagnant le mot d'un geste qui veut dire pression! Le degré zéro de la communication, la honte... Au B&B j'ai fait croire ainsi à ma compréhension totale de la conversation, puisqu'obligée de dîner en compagnie des autres locataires, une Australienne, un Hollandais et une famille française dont les membres s'exprimaient dans un anglais très pur.  Le mari  ne semblait guère plus à l'aise que nous et aurait bien causé en français, .... mais l'Australienne aurait été larguée et nous sommes bien élevés! J'ai vaguement suivi la conversation mais sauvé l'honneur en dodelinant de la tête, façon, "je comprends tout ..."(sans m'endormir toutefois) ...
Sans spécialiste de la gastronomie (cooking out tu m'as manquée), voyageant avec un pur esprit peu attaché aux plaisirs de la table, j'ai quand même réussi à tester avec avec bonheur la soupe, la salade de poulpes, les calamars frits, le ragout, les crêpes et les omelettes garnies notamment à Beram, auberge paumée près de l'Eglise Sainte-Marie qui vaut le détour ... Pur hasard! Cinq nationalités s'y trouvaient, la gardienne, qu'un des visiteurs avait pris au pied de la colline dans sa voiture afin qu'elle lui ouvre, braillait dans toutes les langues, trois mots d'anglais, en italien, en croate, en allemand, et même quelques remerciements en français.
Je crois bien que c'est un peu cette image du tourisme croate qu'il faut retenir, en quelques minutes, on vit les contrastes les plus intenses: la mer /la montagne, le chaud /le froid, le vide /le plein, le bleu /le vert etc.... 

lundi 18 août 2014

Une virée en Italie, Croatie et Slovénie.

Voyage en Adriatique,  trucs, astuces et conseils afin de vivre zen la semaine du 15 août, semaine de ouf, celle où tous les Italiens sont en vadrouille mais aussi les Allemands, les Hongrois, les Bulgares, les Finlandais, les Hollandais, les Suisses, les Tchèques, bref, l'Europe entière (et les Asiatiques à Venise..) 

J'ai cherché, avant de partir, des renseignements sur des blogs concernant la Croatie ou la Slovénie sans vraiment trouver ce que je voulais. (C'est au retour, évidemment, que j'ai consulté les sites officiels croates sur le tourisme  qui proposent de très nombreux circuits).
Me restaient les guides et les cartes, un billet d'avion acheté pour Venise à un prix très bas, l'idée étant de louer une voiture et de faire une boucle en poussant éventuellement jusqu'à Zagreb sur 9 jours. 
Les cartes que l'on trouve en France ne sont pas vraiment détaillées, les guides très inégaux. 
J'ai renoncé au Routard afin d'expérimenter le Lonely planet et le Michelin. ( Fils chéri ayant lancé sur le Routard l'anathème, le cataloguant de guide de VIEUX vieux!!! Le routard? Pour les vieux! Non mais, je vous jure, nous qui, justement, ne jurons que par lui depuis des lustres, en connaissons toutes les subtilités, sur lequel on peut gribouiller, que l'on jette au bout de cinq ans dans un mouvement salvateur de désencombrement, ne gardant que les bons souvenirs des bons plans proposés par l'illustre publication...) 
Résultat: bof, .... Ceux que j'ai trimballés pendant dix jours,  sont lourds tous les deux, au sens propre et figuré, pas franchement rigolos. 
Le Lonely Planet est parfois inexact, peu actualisé, les commentaires concernant les lieux à visiter bien légers, par contre, les références de bars ou de restaurants sont satisfaisantes. Le Michelin est plus copieux concernant les sites de visites mais il met l'accent sur les "spots" qui sont souvent blindés de monde, négligent d'autres lieux qui s'avèrent d'une très grande richesse et parfois sans visiteurs ou presque (tant mieux). Les références de restaurants sont souvent onéreuses même si il y a une hiérarchie dans les propositions. Le Michelin est un guide de vieux! 
Au final j'ai donc regretté de ne pas avoir  le Routard de Croatie et celui de Slovénie. Pour l'Italie, les auteurs forcent un peu la main en distinguant Venise, les lacs et l'Italie du Nord ...

Bref, la région est d'une telle richesse que nous n'avons fait qu'effleurer tout ce qu'il y a à voir, à goûter, à expérimenter, à vivre pleinement.

En 9 jours, mon parcours est relativement jouable, réalisé en FIAT 500! C'est une très bonne voiture qui convient parfaitement aux bagages à main des gens qui savent voyager léger! J'ai dû emmener deux tee-shirts de trop ayant pensé randonner davantage mais quatre paires de chaussures dont des tongues et une paire de chaussures de randonnées (ceci pour ma lectrice capable d'emporter 13 paires, elle saura se reconnaître) ...
Mon circuit correspond en gros à celui de la carte ci-dessus, il se concentre au carrefour des trois pays, au nord de l'Adriatique, où se sont mêlés les peuples de la région. (Nous n'avons pas pris l'autoroute pour filer vers Udine mais la nationale qui nous fait contourner tout le massif du Triglav sans passer par l'Autriche).
Massif du Triglav, 2864 m
Arrivée à Venise tardive, nuit à Mestre afin de partir dès potron-minet.
1ère étape,  Venise vers l'ouest de l'Istrie à Bâle, petit village à quelques kilomètres de la mer: 260 km.
2ème étape, de Bale à l'est de l'Istrie, à Opatija, dans une station balnéaire de la fin du XIXème siècle sublime: 80 km.  
3ème étape,  en montagne à Sunger: 58 km.  
4ème étape,  à Ljubljana en Slovénie: 136 km, via le parc  de Risjnak.
Ljubjana en Slovénie 
5ème étape,  à Bled pour se baigner dans le lac: 48 km.
Le lac de Bled, paysage de conte de fées 
6ème étape à Padoue (environ 350 km) et puis deux nuits à Venise  (46km), la cerise sur le gâteau afin d'explorer ce que nous ne connaissions pas encore.
Padoue, le marché
Certes, deux jours sont un peu chargés en kilomètres par méconnaissance des lieux à visiter, des options à prendre, n'ayant que survoler avant de partir la fin du voyage.

Les hébergements des trois premières nuits ont été réservés avant notre départ, puis nous avons choisi en fonction de nos envies, 24 ou 48h avant sur internet. A deux, il est aisé de trouver des chambres sur le site de booking que je fréquente assidûment et dont, pour le moment, je n'ai pas à me plaindre, bien au contraire, je conseille toutefois de lire les commentaires qui permettent de nuancer les notes parfois élevées mises par les clients. Toutes les villes proposent la wifi libre, tous les restaurants, les hébergements également, et le service est rapide contrairement à ce qu'on peut connaître dans certains coins de Bretagne!

Pour résumer, on circule facilement, le réseau d'autoroutes est dense, efficace. Merci à l'UE qui a financé les chapelets de tunnels et de viaducs permettant de franchir cette région montagneuse, autoroutes du soleil pour les pays du nord qui filent sur les plages de la côte dalmate et de ses îles!

Trois bonnes raisons de rester au nord de la région : le soleil, la mer et l'histoire!

samedi 16 août 2014

Alice sur le vaporetto.

Venise ne fait pas le plein pendant la semaine du 15 août, qu'on se le dise mais il n'empêche qu'on se bouscule sur le pont du Rialto, dans les vaporettos et qu'on y parle toutes les langues du monde ou peu s'en faut! 


En partance de Venise sur la ligne 2, ultra rapide, vers Tronchetto, Alice, 4 ans, voyage avec ses parents.  De la rive et des charmes du grand canal, elle ne voit rien, trop petite, pas plus que son petit frère, 2 ans et demi, voire un peu moins. Il est 14h, il fait plein cagnard. La famille vadrouille depuis tôt le matin, le grand-père est là, le père aussi probablement mais il a la bonne idée de garder la poussette à l'autre bout de la plate-forme, je ne le verrais pas, l'entendrais au bout du fil dire son accord pour descendre.
Les deux enfants font ce qu'ils peuvent entre les jambes des adultes et Martin pourrit bien sa grande soeur commençant par lui tirer violemment le tee-shirt jusqu'à l'étrangler...Cette dernière a à peine le temps de réagir que la main anguleuse de la mère la menace d'une claque bien sentie, "par qui je commence? Alice tu es la plus grande?" .... 
Alice n'a pas réagi, sans doute habituée à perdre au jeu de la protestation, préférant probablement ne pas  risquer plus que l'étranglement ! Elle a baissé la tête, chafouine. Martin a continué à pourrir la soeur, avançant son pied toujours plus loin, pour lui taper la jambe ou lui écraser les doigts de pieds qui dépassent des sandalettes, il braille mais sait  l'emmerder en  grand habitué ! Il se  roule par terre, s'enroule autour des jambes du grand-père avec une très grande énergie, les cheveux collés aux tempes par la sueur et tente d'échapper afin de retrouver son père, peinard.
La mère essaie de parlementer, elle menace de descendre "on va partir!!.". Le petit prince hurle "non je ne veux pas partir" .. Alice geint "non non "...
Chantage inutile puisqu'effectivement, descendre, prendre l'air, leur donner à boire ou à manger restent les meilleures options.
Mais, Martin trépigne, il rampe vers d'autres jambes avant qu'une poigne ne le retienne par le bras et ne le campe à nouveau debout. 
Alice est très sage, et probablement habituée  à se taire et à encaisser en silence.
Voilà comment on fait des garçons sûrs d'eux, prêts à écraser tout le monde sur leur passage, sans état d'âme et des filles timorées, peu sûres d'elles, s'effaçant devant le mâle viril!
Des princes machos et des princesses chichiteuses qui préfèrent encaisser plutôt que risquer pire car quoiqu'elles disent, elles ont tort!


mercredi 13 août 2014

Venise

Le marché aux poissons au matin! Cher les encornets....

Venise

Le marché aux poissons la nuit, des odeurs, une moiteur au hasard de la déambulation!
Un monde fou et pourtant personne, moyenne saison ... Ils sont tous à la mer!

dimanche 10 août 2014

Le musée départemental breton, un si joli musée.

Ami(e)s touristes, ne manquez pas à Quimper un superbe musée, le musée départemental breton!
Femmes séchant le linge, 1890


Ce musée est un des mes préférés, il est installé dans l'ancien Palais des évêques de Quimper. Il est entièrement rénové, les collections très riches, notamment les costumes bretons, sont particulièrement intéressantes.
Cette année, l'exposition temporaire est consacrée à  un des grands de l'estampe française: Henri Rivière (1864-1951) confronté à Hokusai (la grande vague de Kanagawa 1831) et Hiroshige.


Les cinquante-trois relais du Tokaïdo, 45ème relais, shôno, l'averse. 
Le plus: une médiatrice, jeune étudiante dynamique, diplômée d'histoire des Arts, Yuna, pendant 50 minutes, apporte un complément très instructif et  passionnant à l'exposition. Une vraie réussite! Un moment de bonheur parmi les oeuvres, nombreuses, d'une très grand beauté, qui font partie de notre patrimoine commun. J'ai aimé l'intelligence avec laquelle elle confronte l'histoire, l'art et les techniques, avec humour et passion.

samedi 9 août 2014

Volosko

De Volosko en Croatie débute le Lungomarre un chemin côtier de 12km vers le sud.. Dalles de pierre, béton longent les villas superbes parfois décaties toutes arborées, les branches plongent au dessus du chemin apportant une ombre bienfaisante . On peut s'asseoir sur les bancs, s'installer comme à la plage en allant piquer une tête de temps en temps, courir, musarder ...Sur le port de Volosko se nichent quelques restaurants paisibles à midi...

vendredi 8 août 2014

Croatie

Beau, propre ( très peu de poubelles, mais comment font-ils?) chaud, soleil... Étonnant!

mercredi 6 août 2014

Slovénie et Croatie

Une petite virée au chaud en Slovénie et Croatie.L' Istrie magnifique péninsule aux trésors cachés!

Je hais le téléphone portable ....

Comment faisait-on sans téléphone portable?

J'ai oublié mais l'engin peut vous pourrir la vie, être la troisième personne immatérielle, absente mais tellement présente que toute conversation est impossible!
Quand j'étais enfant, ma mère allait exceptionnellement téléphoner chez le forgeron. Il était le seul à l'autre bout du village à être équipé, il faisait aussi café, un café moderne, au mobilier en formica blanc. On y allait assez souvent pour je ne sais quel rendez-vous téléphonique mais je passais mon temps dehors à regarder l'homme de l'art fixer les fers sur les sabots du cheval de trait,  harnaché au portique de bois, avec de large bandes de cuir passées sous ses flancs. Je vois le forgeron gratter le sabot, en curer l'intérieur. Je me souviens très nettement du souffle et du martèlement régulier sur les fers,  chauffés jusqu'à être rouge vif, j'aimais aussi l'odeur de corne!  A chaque fois l'opération était fascinante, mais je ne me souviens pas vraiment du téléphone. 
En venant habiter en ville, dans les années 70 mes parents se sont équipés d'un téléphone noir en bakélite qu'ils avaient placé dans un placard que l'on devait ouvrir pour répondre. Mon père n'avait pas envie qu'il se voit et prétendait que l'enfermer allait en limiter l'usage. Je me demande même si son intention n'était pas d'empêcher ma mère de s'en servir trop longtemps, la position debout devant un placard borgne n'étant pas réellement la meilleure solution pour guérir des maux de dos permanents. On mettait notre pied sur les étagères afin de soulager la position debout, en vain. 
Etudiante, j'ai passé de longs week-end de garde à répondre au téléphone aux patients malades qui avaient besoin d'un médecin en urgence, parfois j'avais à peine le temps de m'assoir, je devais noter exactement l'adresse, et prendre toutes les indications utiles afin de se rendre chez eux ; sans moyen de les rappeler et sans GPS, il fallait être précise. Puis les premiers téléphones portables sont arrivés, le premier coup de fil reçu fut émis d'une jeep! Ensuite les médecins se déplaçaient avec des boîtes hyper lourdes de la taille d'un pack d'eau, mais c'était mieux que rien! 
Puis nous sommes passés des téléphones de la taille d'une chaussure, qui m'ont longtemps fait penser au talon de Max la Menace,  au smart-phone actuel qui ne fait pas encore le café!

Je ne pensais pas qu'il pourrait être à ce point un handicap à la conversation en tête à tête, voir une raison de tout laisser tomber à son usage exclusif! J'ai attendu une heure tout en suivant une conversation tronquée avant de pouvoir en placer une, commander un plat et discuter benoîtement. En gros, entre les mains de goujat, on a envie de le prendre et de le balancer à la flotte en hurlant " un homme à la mer" ! (Ce qui ne serait pas complètement faux ...)

lundi 4 août 2014

Ma contribution au centenaire de la guerre 14-18!

J'avais laissé de côté une petite photographie trouvée chez un bouquiniste me disant qu'en temps venu, je contribuerai à ma façon au centenaire de la  guerre 14-18! 


Au dos, ce commentaire à l'encre pâlichonne, "Côte 304. 28 septembre 1917. Monument érigé sur la sape du lieut. Mollard et de sa section engloutie le 10 juillet 1917 à 10h." Et d'une autre écriture plus ferme, encore visible, "photo appartenant à Tonton Yves Q..."
Ces quelques lignes suffisent à remonter le temps. 
La première recherche est à mener sur le site mémoires des hommes qui répertorie l'ensemble des soldats morts pour la France (ou non). Mollard y figure parmi les 133 autres homonymes morts au cours du conflit! Tous n'étant pas indexés, il s'agit de parcourir toutes les fiches de décès afin de repérer le lieutenant, facile mais aussi fastidieux sur un internet qui marche au pédalage.
Fernand Mollard lieutenant du 272ème régiment d'infanterie est tué à l'ennemi, à 28 ans.
Puis google fait le reste, je découvre le site d'un passionné ayant fait l'histoire de son grand-père, il y montre une photographie de même monument mais plus tardif. 
Le récit de l'évènement que l'on trouve sur Gallica de la bibliothèque nationale de France qui a mis en lignes de très nombreux documents dont je vous recommande également le facebook, fait un récit glorieux des faits de guerre du régiment d'infanterie 272è.
Voici le récit :" Alerté le 29 juin et transporté en camion sur la rive gauche de la Meuse, le 272è est désigné pour relever sur les pentes sud de la cote 304 les éléments fortement éprouvés par une violente attaque l'ennemi venait de prononcer. 
Il fallait, coûte que coûte, tenir sur ces positions avancées. Le 272è s'y accroche mais il fit plus encore: non content de briser toutes les tentatives ennemies, il redresse, par une série d'actions vivement menées, notre première position. Peu de temps après il va cueillir sur cette cote 304 d'immortels lauriers."
Le blog et le site de Laurent permettent d'en savoir plus. Le lieutenant commandant la 17ème compagnie est enseveli avec ses camarades, une cinquantaine, dans une sape à une seule issue! La sape est un abri souterrain ou une galerie permettant de s'approcher à couvert des lignes ennemies. Sous les bombardements, la section est enterrée vivante, engloutie. Il est impossible de les délivrer. Les corps sont dégagés plus tard, lors des attaques du 25 août 1917. A l'entrée de la sape, on découvre le brave Mollard en bras de chemise, une pioche à la main.
Aujourd'hui le monument a disparu, où est inhumé le lieutenant Mollard ?
(A lire également la vie du soldat Degenne

dimanche 3 août 2014

Voyage à Copenhague: trucs, remarques et conseils.

Au début du mois, une amie mienne, que je vais bientôt revoir à Royan pour fêter son anniversaire, me demande tout à trac "Copenhague ça vaut le coup d'y aller?"



Il me semblait pourtant avoir été claire et , en 2014 et 2012 mais pas tant! Je vais donc me livrer à mon nouvel exercice qui consiste à vous proposer mes trucs, astuces et conseils pour une virée au pays du bonheur qui vaut évidemment le déplacement!

S'y rendre La version la plus simple est l'avion, plusieurs vols au départ de Paris, si on programme assez tôt son voyage il est possible (par Air France ou Easy jet) d'obtenir des billets peu onéreux, pour plusieurs vols par jour. De province, les choses se compliquent puisque l'escale à Paris est obligatoire.  En voiture, c'est également possible via Hambourg, compter 14h au départ de Paris, les derniers kilomètres se faisant en bateau mais il ne faut pas avoir peur de rouler en Allemagne! Petite auto s'abstenir, pas assez rapide entre les camions lancés à pleine vitesse et les bolides à 200 km à l'heure.
L'hébergement
Les prix des hôtels sont très élevés et j'ai préféré passer par les services de Airbnb. Il faut juste savoir que la très haute saison est juin, les jours sont très longs et les probabilités de beau temps élevées. En juillet les prix baissent car les Danois partent aussi en vacances et offrent leur logement à la location, le choix est donc plus vaste. Vivre en colocation chez l'habitant est très sympathique, encore plus lorsque l'on a l'appartement pour soi. Pour le moment je n'ai guère été déçue par les services d'Airbnb, il y en a pour tous les goûts.
Se déplacer
Métro et train sont hyper fréquents, propres, pratiques. On peut même y mettre son vélo! La voiture est une solution afin d'explorer le Judland ou les plages mais il faut se garer en ville, trouver une place et payer (cher). La bicyclette reste un des moyens les plus pratiques et les plus sympathiques l'été pour se déplacer à Copenhague. En s'éloignant un peu du centre historique il est possible de louer pour une très modique somme. 
Manger
Manger coûte cher, sauf à faire sa popote à l'appartement, les pains sont  divins! Cependant, les cafés très "hygge" proposent des brunch copieux, quelques chaînes de restaurant comme Riz Raz vous nourrissent pas trop cher, on peut aussi acheter des smorrebrods en street-food. Dîner au restaurant reste très onéreux, savoir qu'il faut y venir tôt car le Danois s'y rend autour de 19h et réserver pour les plus côtés d'entre eux, souvent pris à six mois. 
Visiter
Les musées sont gratuits et superbes, nombreux. Déambuler dans les rues et les quartiers fort sympathiques, la mer est omniprésente, l'eau est partout et on peut même se baigner dans le port. Oui oui ...
De bonnes raisons de se rendre au Danemark et surtout à Copenhague
La nuit très courte, se réveiller à 3h du matin et voir le soleil, la mer partout, la coolitude, la chaleur des restaurants, des bars et des cafés, les Vikings et leur culture, se donner envie d'aller encore plus au nord, la lumière si vive, la bière, mon fils qui y vit.

A consulter: le site officiel du Danemark

vendredi 1 août 2014

Infatigable


Depuis ce matin, un oiseau piaille, sur le même ton, en permanence, sans s'arrêter au fond du jardin. Son cui-cui n'a rien de plaisant, on le sent en colère. Bref, il râle! Après le chat du voisin qui maraude dans les buissons? Je n'en sais strictement rien, je suppute mais je trouve à ces piaillements une grande constance! 
En cette saison, ils sont nombreux autour de la mare: quatre pies, deux corbeaux, quatre tourterelles et deux énormes pigeons, sans compter les troglodytes mignons et les mésanges qui picorent les tiges des fleurs fanées. 
Les pies sont nouvelles à se donner rendez-vous, je les trouve superbes dans leur robe noire et blanche. 
Petite, mon amie, la voisine, et moi, avions trouvé deux oisillons tombés du nid, nous étions reparties chacune avec un afin de le sauver. Ma mère avait eu la bonne idée de lui acheter du steak haché, qu'on lui donnait à la pince à épiler. Notre pie est devenue grasse et grosse et adulte peu farouche, nos tentatives pour la libérer ont été vaines, elle restait sur la terrasse. Elle nous coûtait un bras en barbaque...Celle de la voisine est morte assez rapidement, nourrie au pain humide trempé dans le lait! 
On a dû  donner notre pie ne pouvant l'emmener en vacances à la mer et j'ai toujours pensé que celui qui l'a récupérée avait dû soit la tuer pour la manger soit la faire crever! 
Autre joie du matin: croiser (et quand je dis croiser c'est presque à toucher) en courant sur le chemin un couple de chevreuils, la chevrette et son mâle, le brocard. On les a débusqués, la femelle nous a coupé la route en s'enfuyant tandis que le mâle partait à l'opposé. Je n'en avais jamais vus d'aussi près, un moment nous avons pensé qu'il s'agissait d'un grand chien marron, genre lévrier avant de réaliser!
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