samedi 31 décembre 2016

Une belle année 2017!

Mes petits poulets, je vous souhaite une belle année 2017!!! (et ça rime) 
Côte de Landunvez, Bretagne nord, fin 2016, le bout du monde

De l'amour forcément, et pas du mou, du plan plan, du lénifiant, du bel amour qui fait du bien.
Un travail qui plaît.
Des voyages. 
Des bains (du vin, du pain et du boursin, nan .... juste pour la rime, préférer un bon gorgonzola ou un camembert bien fait) .
Des amis à la pelle, ceux qui viendront vous soutenir quand vous irez mal, seront là quoiqu'il arrive.
De la santé (hips), à se dire d'ailleurs que c'est le plus important, pour le reste, roule ma poule! 
Tout choisir, sans se faire de noeud dans la tête, courir quand il nous chante, ne rien faire afin de prendre le temps de vivre, intensément, forcément, car vivre se vit intensément quoiqu'on fasse, pleinement, à toute vitesse ou à un train de sénateur, (j'aime bien l'expression).
De beaux moments, même courts, une lumière sur la mer, le sable douillet, le chat qui se roule sur le dos pour souhaiter la bienvenue, un éclat dans l'arbre, même le héron sur la mare qui boulotte les poissons, le bruit des vagues, l'odeur des embruns, le soleil au couchant, le ciel au levant, la chaleur de midi.
Des rires.
Des livres qui font rêver.
Des habitudes, de leur douceur qui enveloppe.
Penser aux autres, les aimer, rire de leur rire, voir leurs yeux briller, pleurer, et remercier 2016 d'avoir fait son oeuvre. 

Bonne et belle année 2017! 



dimanche 25 décembre 2016

Des nouvelles de Lili

Voilà bien longtemps que je ne vous ai pas donné des nouvelles de Lili …

Lili aime les arbres, les fleurs, galoper dans le jardin, faire suer le chien du voisin du haut des pins seulement voilà, mi octobre, la bestiole a disparu… Volatilisée vraiment. Une inquiétude sourde, un vide certain du joli accueil qu'elle nous faisait, l'appel du museau pour rentrer à la vitre, la tête penchée, tout nous manquait.
Un chat ne part jamais bien loin et surtout il revient!
Mais elle non, que dalle, que tchi, rien, nada malgré nos appels angoissés dans la rue.
Il lui était déjà arrivé de disparaître plus de 24h à deux ou trois reprises mais jamais aussi longtemps… 
Au bout d'une semaine, nous avons consulté le site petnet qui la signalait sur le terrain de rugby à 1km5 de chez elle puis la SPA (de Quimper parce que celle de notre ville  serait trop simple) qui a finalement reçu un signalement d'une femme disant l'avoir retrouvée près de chez elle, franchement loin … Renseignements pris on ne pouvait la récupérer qu'à la capitale moyennant 90 euros de puçage …. La note était salée mais quand on aime on ne compte pas. Le temps de le dire, du moins de régler les affaires administratives, la bestiole avait pris la poudre d'escampette et disparaissait à nouveau de chez sa nouvelle tenancière. Damned!
J'ai donc mis des avis de recherche dans le quartier, feuilles de papier avec jolie photographie, très fragiles,  sous les pluies torrentielles, placardées sous un autre avis de chat disparu, dûment plastifié…une bonne dizaine sur les poteaux, les panneaux, les murs.
Finalement, la chatte qui sait probablement lire, est retournée chez la sauveuse qui cette fois-ci l'a bouclée et a prévenu sa propriétaire!
Sauvée …
Au bout de 17 jours d'errance.

Depuis elle est bouclée, pucée, opérée. Nous le promenons en laisse car c'est Noël et la voisine, que nous soupçonnons d'enlèvement et de déportation du chat dans un autre quartier, est en vacances! Pas question de prendre le risque qu'elle soit à nouveau enlevée, qu'elle disparaisse et ne revienne plus. Chaque jour elle court dans toute la maison comme une dératée, se planque pour nous surprendre sous un fauteuil, une étagère ou la table, se jette sur nous en mode suricate mais se vautre à l'atterrissage 
Pour varier les plaisirs, nous faisons garde alternée, une semaine ici, une semaine à Brest. Là-bas elle a bousillé le sapin, joué au foot avec les boules, ici, piétiné les cadeaux, tiré les rubans. 
Dehors au bout de sa laisse, elle prend l'air  du jardin mais à pas mesurés, l'herbe étant mouillée et le temps frais. 
Nous la lâcherons bientôt, quand ses poils auront tous repoussé, et qu'on sera sûr qu'elle ne partira pas (ce qui est, il faut bien le dire, un voeu pieu, mais c'est Noël). 

jeudi 8 décembre 2016

La virée d'hiver à Paris, épisode 2

Les rituels ont du bon, le vendredi je m'y consacre avec application, les autres jours aussi. Paris est pour moi une parenthèse enchantée, un vide tête garanti, trois jours de vacances, une île déserte sans souci, une bouffée d'air pur (enfin pollué), un vrai bonheur!

Une petite virée au Mémorial de la Shoah afin de  prendre les nouvelles, consulter les derniers ouvrages parus et visiter l'exposition  sur le massacre des Hereros par les Allemands au début du siècle ; Allo sushis, un poil déserté par les froids sibériens, leur salle l'est un peu ; les courses pour fille chérie ; mais une fois n'est pas coutume le musée des arts décoratifs pour une belle exposition concernant le Bauhaus.
Il est très drôle d'y retrouver des gens qu'on connaît et chaque fois se dire: "que le monde est petit"!
J'ai sacrifié à la visite de la collection Chtchouchkine à la fondation Vuitton, blindée de monde mais sans attente à l'entrée, au passage fluide malgré la foule. Il est intéressant de voir ce qu'un industriel russe sensible à l'art moderne ait pu acheter au début du XXème siècle. Il fut visionnaire. 
Dans un autre genre, mais"imposture totale" selon F.,  Cy Twombly à Beaubourg pour des gribouillis géants, qui, sans le discours averti du guide, laissent un peu (beaucoup) froid, insensible et coi, il faut bien le dire. La redécouverte (comme toujours) des galeries permanentes met du baume au coeur, cette fois-ci nous avons sacrifié aux cubistes, et réalisé combien le musée était riche, offrait, notamment, un nombre incalculable de Matisse, Picasso dans une tranquillité de bonne aloi et que, finalement, sacrifier aux grands évènements vantés à force de publicité et de rabattage ne présentait pas un si grand intérêt. Certes, Vuitton c'est le jardin d'acclimatation, les panneaux colorés de Buren, mais aussi un quartier bien fréquenté, un entre-soi bien élevé et bien vieux ...
Finalement Bernard Buffet au musée d'art moderne de la ville de Paris a des allures de vieilles croutes! On sort de là conscient que cet artiste qui a connu la gloire de Paris-Match, le vedettariat, une énorme publicité pour son clown (j'en avais un dans mon journal secret) fut la plupart du temps malheureux comme les pierres! Bigre, les images restent longtemps à l'esprit, même sous un ciel radieux d'hiver.
Pour rire, Catellan, à l'hôtel de la monnaie, mérite le détour, ses facéties nous font arpenter des salles fermées le plus souvent au public, sur les bords de Seine qui scintille.
Et puis il y a ces petits bonheurs sans cesse renouvelés, courir au petit matin sur les quais, longer les Invalides avant de rentrer en bicyclette.
MAM, miam

Les Invalides au petit jour 

Tout bien rangé


Nautic Sup Paris Crossing
Paddle

vendredi 2 décembre 2016

La virée d'hiver à Paris.

Paris c'est à mon avis l'univers en raccourci, tout ce qui est original, frais, léger et pas banal ... que l'on chante en anglais, en russe, en japonais, en nègre, en espagnol ou même en javanais, si c'est joli, drôle et charmant, spirituel et élégant, et même si on n'a pas compris, on s'écrie" ça c'est Paris" (Georgius, encore Paris, 1930) 

Il est des voyages qui augurent bien, notamment lorsque l'avion est à l'heure, n'est pas détourné ou tout simplement annulé. Je mets alors, de ma Bretagne profonde, moins longtemps qu'en train pour me rendre à Paname! Vous allez me dire, normal, tu voyages en avion! Pas évident à comprendre! J'explique.
Qu'on opte pour le fer ou les airs, il faut toujours prendre sa voiture pour la gare ou l'aéroport. Certes, celle de Rosporden, qui n'a plus de gare que le nom, est la plus proche, mais il ne faut pas se traîner derrière un tracteur ou une moissonneuse batteuse au risque de rater le train, on n'a donc pas d'autre choix que de partir assez tôt, afin de se laisser une marge de manoeuvre. Compter tant que le TGV n'arrive pas à Rennes (2017), 6h porte à porte, 6H vous avez bien lu!
En avion, si on enquille le trajet voiture jusqu'à Brest, un vol serein le temps d'une sieste, le VAL et surtout le RER à Anthony à 3 minutes d'attente, compter 4h45..... Certes la différence peut paraître pichenette à bien des Parisiens, mais, que nenni, cette grosse heure gagnée au temps qui passe, ravit le provincial, il en profite pour se baigner, buller ou corriger des copies.
En ces périodes de froid, il convient d'éviter l'aéroport de Quimper qui meurt doucement et celui de Lorient, pas mieux, avec leurs avions à hélices, sur trois pattes, tellement petits qu'un grand doit marcher courbé dans les allées du zingue.
Bref, la Bretagne mérite bien le nom de Finistère, de marge de l'Europe, de périphérie, expression chérie des livres de géographie. Rêver de l'arc atlantique flatte notre imaginaire, mais juste l'imaginaire, il ne nous rapproche pas des centres et des pôles, des centres, des hubs et des carrefours qui vont bien pour un saut dans les îles de Méditerranée ou les capitales européennes, le temps d'un week-end.
Partir en voyage reste compliqué et il faut s'armer de patience, compter ses sous, le trajet pour Paris est bien souvent un voyage en soi, il coute un bras, voire deux.
Donc quand tout va bien, que tout roule comme sur des roulettes, le Breton est ravi. Il est benaise comme on dit en gallo.
Voler avec Air France de l'aéroport de Brest, il a tout d'un grand 

mardi 29 novembre 2016

J'aime ….

Un j'aime à la manière de ….



Oui, enfin bon, je n'aime pas vraiment novembre et ses pluies sombres, son ciel plombé par la brume, ni décembre et ses fêtes de Noël à la con, ni le nouvel an, où parfois l'on se force à s'amuser, ni la nuit du matin, quand il faut tâtonner pour récupérer le ouest-france dans la boîte aux lettres en se gelant les fesses dans la courte nuisette, ni même janvier qui, s'il annonce les beaux jours et les nuits qui raccourcissent, reste long comme un bras, froid, interminable et sinistre. Bref, l'hiver me gave grave, je suis en PLS (position latérale de sécurité, lol), au bout de ma vie (re-lol).
Mais j'aime courir au petit matin, vers 11h quand un soleil généreux a le bon goût de pointer son nez à l'horizon, rosissant les rochers humides d'un bord de mer bleu pétant, me jeter à l'eau en hurlant, et même en plongeant la tête la première (mais ça je l'ai déjà dit). Le bain réveillerait un mort!
J'aime le bleu de la mer.
J'aime que le poêle réchauffe la maison pour de longues soirées paisibles.
J'aime que le chat m'accueille en offrant son ventre à la caresse dès qu'il entend la porte s'ouvrir, elle arrive toutefois à se tourner sur le dos, les pattes en l'air au moment même où nos mains se libèrent des sacs pour mieux la chatouiller. (parfois elle rate son coup et arrive alors qu'il est trop tard, déçue qu'on ait pu manquer son accueil)
J'aime quand elle galope comme une dératée, glissant des pattes arrières, totalement déséquilibrée, amorçant un virage sur les "jantes" sans se prendre le mur qu'elle évite de justesse.
J'aime le roussi des papyrus que je n'ai pas encore eu le temps de tailler qui maigrissent à vue d'oeil au dessus de la mare gelée, constater que le héron n'a pas boulotté tous les poissons qui se planquent sous les herbes autour de l'énorme carpe jaune mise au régime à cause du froid. (Penser à aller lui donner à manger).
J'aime bouquiner (enfin) pendant que les élèves planchent dans la douceur d'une salle de classe calme! (Faudra bien se taper les copies, mais qu'importe, ils bossent!)
J'aime les soirées déjantées entre amies, de celles qui laissent un souvenir doux, tranquille, pétillant, après un repas divin cuisiné avec amour (M. ne change rien!).

samedi 19 novembre 2016

Garder?

Garde, garder, archiver, stocker, ranger, empiler, encartonner, trier, jeter, donner ... Quand la mère gère (ou tente de gérer) le bordel laissé au départ vers des horizons lointains, dans l'urgence du tri à ne pas faire, parce que "hein, on est grave  à la bourre" ... 

Et je fais quoi moi ? Sans eux, partis aux quatre coins du monde? Pas mieux pour la fille de Brest, même pire puisque je ne peux pas, en toute impunité, mettre mon nez dans le bazar! Elle y veille tous les week-ends. 
Les cables? "Ah non, tu les gardes, après il faudra les acheter à prix d'or sur internet" (même celui du vieil astrad ? )
Les tentes deux personnes, avec sardines qui pèsent leur poids de cacahuet, ultra petites pour dormir à deux en montagne ? "Pas si pourries, non non, on garde". 
Cette guenille à trous? "C'est trop de souvenirs, tu gardes!"
Les chaussettes orphelines? 
Les bouteilles de bière vides ? 
Les verres en plastique des festivals (tiens y a du sucre au fond)?
Le jogging trois fois trop grand informe, inconnu au bataillon, qui doit manquer à quelqu'un? 
Les cartons de cours de médecine d'il y a dix ans de première année ? 
Les dix lampes de chevet ? 
Le panier à salade?
La poêle et la passoire en plastique en triple exemplaire ?
Les cahiers de brouillon de CE2  ? 
Les magasines l'Illustration achetés aux mètres (trois mètres à l'époque pour rien)?
Les vieux Paris-Match? 
Les vestes Sonia Rykiel à épaulettes comme dans quand Harry retrouve Sally ou Working girl (ben oui quoi, y a aussi du bazar qui me revient et qui squatte les chambres désertées) ? 
Les draps de lit de bébé ? 
Les pelisses en poil de mouton qui fleurent bon le suin, rapportées de Roumanie après une dure négociation avec une mamie ayant flairé le pigeon?
Les pieds de lampe pourris ? 
Les chaussures éculées (mais oui bien sûr c'est de là que vient cette odeur non identifiée qui m'oblige à laisser la fenêtre de la chambre ouverte toute l'année)? 
Les tonnes de babioles, trombones, vieux stylos, capsules de bouteilles, vieux médocs, barrettes, bouchons d'oreille, élastiques, pièces de monnaies étrangères, dix prises américaines, rasoirs, maquillages, capsules de médoc vides, chemisiers trop petits, chaussettes trouées, diapositives de toute une vie de couple disparue, 33 tours, enceintes trop bien, micro-ondes, 50 livres de la bibliothèque rose, dix boîtes de légo, un carton de petites voitures, deux paniers de gants et chaussons pour la mer, 20 combinaisons  tellement sèches que le caoutchouc craquèle, encore 50 pots de confiture à la matière inconnue, visqueuses, bottes, croquenauds, chiffons, produits ménagers, lit de poupée, manteaux, vestes, imperméables, cirés....

ON NE SAIT JAMAIS, ON PEUT EN AVOIR BESOIN, GARDE!*

*Si chez toi tu as ce problème, alors consulte, apprends par coeur, lis et relis, imprègne toi jusqu'à la moelle, roule toi dans les billets, enregistre-les pour te les passer la nuit en message subliminal, récite-les tous les matins en mantra, le blog de Laurence sur le désencombrement ... 

** Je n'ai rien jeté mais stocké dans une pièce, pleine jusqu'au plafond,  dans des cartons dédiés , j'ai juste  libéré les chambres afin qu'on y respire! 

*** Mais "maman, c'est maintenant qu'on sent l'angoisse!  Y a plus rien !


dimanche 13 novembre 2016

Stage commando à Plogoff

Plogoff, vous connaissez? Mitterrand a mis fin en 81 au projet de construction de centrale nucléaire après une lutte bretonne très très efficace! La baie est sublime et dimanche après-midi, j'y ai fait une randonnée un stage commando!

L'objectif était de faire le tour de la commune soit 16km en moins de trois heures, idéalement 2h20 (à la louche). Autant dire qu'avec de telles ambitions, on ne marche pas, on court à moitié...Enfin on meurt!
Le ciel était bleu mais un poil agité, la campagne verte, piquetée de maisons blanches à pignons aveugles, les chemins encaissés, étroits, humides voire gadouilleux, la solitude totale. Certes, nous avons  bien rencontré un couple de vieilles dames avec chien mal élevé, la vieille a eu la bonne idée de ne pas le tenir fermement en laisse m'obligeant à passer dans l'herbe mouillée au risque de glisser. J'avoue avoir été hystérique franchement agressive ne supportant pas que le chien serve l'impolitesse de sa propriétaire, jubilant de me voir bloquée face au molosse. Ce n'est pas à la bestiole que j'en ai voulu, mais à sa maîtresse incapable de respecter les promeneurs, ricanant de pouvoir enquiquiner l'autre par poils interposés. Après cet épisode désagréable, je dois avouer que la balade vaut qu'on se coltine 1h30 de route afin de découvrir ce bout du monde sublime, le cap Sizun, je recommande vivement. Les couleurs de la lande  sont magnifiques sur soleil rasant, se couchant tôt (mais pas autant qu'à Paris).
Nous n'avons pas pu honorer notre objectif, j'ai eu le tort de prendre des photographies, de mater le paysage et d'oublier de marcher courir en regardant mes pieds. Nous avons donc coupé sous un grain glacé par 7° au thermomètre, l'hiver arrive!
Le chauffage de la voiture, poussé à 28° n'a pas réussi à nous réchauffer, j'ai dû prendre une douche brûlante. J'ai bien parcouru 20 kilomètres ce jour-là en cumulant la course à pied du petit matin!



lundi 7 novembre 2016

The Young Pope

La nouvelle série, The Young Pope,  sur Canal+, mérite qu'on s'y colle sérieusement! Aux premiers abords, il s'agit d'une série difficile, créée par Paolo Sorrentino. L'on ne peut que féliciter les producteurs de la prise de risques (création française, italienne et espagnole, les trois filles de l'Eglise)! Ce n'est franchement pas gagné en terme d'audience, et je doute fort qu'on ait une nouvelle saison à suivre! 
The Young Pope, Jude Law. 

Mais pour qui veut bien  y prêter un oeil attentif, elle vaut largement un minimum de concentration et de persévérance! 
Dans l'ordre et dans le désordre, pourquoi regarder et aimer? 
Les dialogues: "Tonino, la raison est simple et tu nous les brises!"; "je préfère ne pas fouiller dans ma psychée", "très Saint -Père qui êtes vous en réalité?
Les prises de vue, absolument sublimes. 
Les trognes, comme celle du cardinal Michael Spencer, affublé d'une verrue que l'on a envie d'arracher. 
Les paysages. 
Le protocole coincé comme on l'imagine au Vatican.  
Soeur Marie jouée par Diane Keaton qui a le bon goût de ne pas lutter contre son âge et dont on aime la beauté des rides et la douceur du regard, très fine politique en conseillère du pape et mère de substitution. 
La musique pieuse, sacrée mais aussi rock voire déjantée.
Tous les personnages secondaires.
Et forcément the Young Pope, joué par Jude Law, d'une beauté inaccessible qui, en générique, nous adresse un magnifique clin d'oeil! ...
Je rappelle que, pour une fois, il n'y a pratiquement pas de cul, ni de meurtres...

vendredi 4 novembre 2016

Un kilo de gras belge!

Cet article sera consacré à la critique culinaire, une fois n'est pas coutume! Plus exactement au kilo de gras belge, celui qui se loge sur le ventre et que l'on constate en rentrant,  les deux pieds sur la balance! 
Ribbs à volonté: Bruges, Taverne The Hobbit

Le gras belge se paye cher! Pour les petites bourses, je conseille vivement le pique-nique à midi avec des ingrédients achetés par soi-même et tambouille le soir à la maison. 
Manger bio et bon reste à portée des porte-monnaie modestes, en témoigne notre incursion au marché bio du quartier populaire Marolles en voie de boboisation rapide, le bruissement des sacs en papier et la longue queue derrière les caisses témoignaient probablement de sa popularité: famille, vieux, jeunes tous y "pouitchaient" fruits et légumes (de saison). Plus cher le brunch au pain quotidien, chaîne qui a le bon goût de proposer des produits frais avec du bon pain, dans un joli cadre "comme à la maison". 
Pour les feignants et/ou touristes aisés peu regardant sur la manière de se nourrir, prévoir un bras voir deux! 
Comme le dit si justement le routard, (ma bible depuis qu'il a été racheté par les éditions Hachette et nourrit copieusement ses notices culturelles et historiques étayées d'expressions estampillées routard), de la bouffe reste toujours trop cher, surtout lorsqu'elle est mauvaise! 
On ne va pas chipoter, ça reste de la bouffe, pas franchement de l'art gastronomique à moins de taper dans les repères étoilés du Michelin, forcément hors de portée. 
Le classique moule frite (sauf à être consommé au pied du camion, assez rare) coûte plus de 20 euros le week-end! Dès qu'on y met un poil de vin blanc voire deux brins de persil, 24 euros…. Les moules sont nourries au caviar et les patates cultivées dans la soie! Certes les mollusques sont monstrueux mais il leur manque le goût, ce qui explique qu'on puisse les noyer dans l'ail comme au Pré salé à Bruxelles, voire dans le gras (une piscine) à Bruges chez De Koetse (mais la brochette de poisson est très fraîche) et la dame blanche monstrueuse (une glace vanille surmontée d'une montagne de crème chantilly sur laquelle on verse un chocolat fait maison) …
La frite reste frite, rien d'exceptionnel… Pas pire pas mieux que chez nous, moins grasse peut-être et plus charnue? 
Pour 20 euros, on peut largement manger à deux dans la même assiette, se contenter d'une entrée mais franchement je préfère la qualité à la quantité. 
Quoi noter de notable? Pas grand chose, si ce n'est Belga Queen à Gand, sur le quai aux herbes, plutôt pas mal à un prix raisonnable, 20 euros (un plat et un dessert ou une entrée, café compris) dans un joli décor mais un service pitoyable même si les serveurs se décarcassent afin d'aller au plus vite, il leur faut se taper deux étages afin d'atteindre les cuisines où les plats prennent froid! Un type incompétent gérait très mal la clientèle, un blanc bec dépassé par les événements, un fils à papa casé là on ne sait pourquoi. A Bruges il faut absolument réserver pour bien manger, à Bruxelles prendre son mal en patience car de nombreux restaurants abordables ne prennent pas les réservations: les Gens que j'aime (rue du Midi), Nuet Nigenough rue des Lombards (bières sublimes à profusion), ou sur le pouce, chez Nono dans le quartier des Marolles (où les bistrots ne manquent pas autour de la place du jeu de balle). Mention spéciale à Bruges, chez Marie's house, façon salon de thé, peu onéreux dans un joli cadre.
Un week-end festif comme à la Toussaint, il faut jongler avec les jours fériés et l'abondance de touristes. 
Pour résumer, gras et cher.
Dieu merci la bière est bonne, même excellente!

Le pain quotidien, brunch, Manhattan 

Bière locale à Bruges


mardi 1 novembre 2016

Trois ou quatre choses épatantes en Belgique!

Drôle de destination me direz-vous! Allez à Bruges, la Venise du nord, à priori ne se discute pas, mais  Gand? Bruxelles? Et pourtant trois ou quatre choses épatantes en Belgique

Gand
La bière est bonne, souvent locale. 
Les Belges sont plutôt sympathiques et aimables. 
Il fait beau, enfin, à la Toussaint nous avons eu un temps exceptionnel, un ciel bleu limpide, des températures clémentes, permettant de rester longtemps en terrasse à boire des verres, forcément des bières. 
Les couleurs de l'automne fabuleuses, toutes les couleurs d'ailleurs mettent en joie, peu de grisailles dans les centres villes (puisqu'il est vrai que nous quittons rarement les coeurs historiques) les murs sont ocres, rouges sang de boeuf, noirs et blancs, jaunes, briques,  rarement fades .
Touristes et autochtones  cheminent benoîtement, mangent des glaces, balancent leurs pieds au dessus de l'Escaut, pédalent, rigolent, fument et boivent au goulot assis sur les marches ou au milieu des places. 
On y parle toutes les langues, le français, (mais pas tant), le flamand, l'anglais, l'espagnol, souvent, et tout ce que l'Europe compte aujourd'hui de voyageurs. 
Dès qu'on s'éloigne des hyper centres touristiques, il est possible de se promener tranquille, de découvrir, une église, un béguinage, un petit parc, une place où il fait bon se poser et se reposer. 
Le pays est dépaysant, à tout point de vue même s'il est au coeur de l'Europe 
Bruxelles

samedi 29 octobre 2016

Bruges!

Bruges, Belgique, bière ...
vue de ma chambre au petit matin 

Arriver à Bruxelles par l'avion en provenance de Nantes relève de  la plouctitude absolue! L'avion se parque tout au bout, loin... Cependant, il faut bien le dire, cruches nous fûmes. Occupées  à bavasser des choses de la vie nous n'avons pas entendu la convocation pour l'embarquement, nous n'avons réagi qu'à l'appel de nos noms, tandis qu'une palanquée de Pékins poireautaient dans le bus, debout. Nous ne sommes pas montées sous les huées et avons même pu traverser le tarmac assises. L'avion n'était pas à hélices mais presque, grands s'abstenir, il est fort probable que sur le côté ils ne tiennent qu'assis... Atterrir  avec hop, signifie randonner un bon quart d'heure dans l'aéroport de Bruxelles avant de trouver la sortie devant un résumé de tout ce que compte le luxe en matière de voitures et de fringues, une ville en miniature dans l'aéroport. A notre décharge nous avons géré un max le départ pour Bruges, avec achat du billet en moins de 30 minutes à partir de la descente de l'avion!  
Le trajet dure 1h30, passé la frontière entre la Flandre et la Wallonie, on n'y parle plus français, mais un flamand guttural du plus bel effet. Y a plus qu'à bien se tenir, ce qui ne devait pas être le cas! 
Le Parisien qui nous accompagne s'est d'emblée désolidarisé des provinciales que nous sommes , qui bonnes poires l'avons attendu devant une bière à la brasserie Tuf Tuf  avant de filer vers notre b&b en braillant comme des ânes dans les rues paisibles de la cité, sur fond sonore de nos valises à roulettes. 
Les restaurants chic alentours étant blindés, nous nous sommes rabattus sur la Taverne the Hobbit, conseillé par le Routard, où nous nous sommes gavés de Ribs avec un beurre à l'aïl ou une béarnaise. La béarnaise a été liquidée, on s'en fout on dort seule! Le Parisien s'est fini à la dame blanche, en total jouissance! Rhha ....Pour mes lecteurs inquiets, je rappelle qu'une dame blanche consiste en une énorme glace vanille coiffée d'un tas monstrueux de crème chantilly. 
Le B&B est absolument magnifique, je dors dans un lit de belle qualité, king size, je m'y suis perdue cette nuit, Autant dire que j'ai quelques scrupules à savoir V. dans un lit en 90 sur le pallier, mais elle s'est sacrifiée d'emblée, (ah l'amour!).  Je pense qu'à Gand, je vais morfler ? Il n'y a pas un bruit dans cette coquette maison avec jardin où nous sommes les seuls occupants. Poutres apparentes, salle de bain gigantesque, cuisine en rez de chaussée sur terrasse, derrière l'église Saint-Sauveur! 
Ce soir,  suite de notre périple qui s'annonce, ma foi, fort festif !
Il commence bien, l'ours mal léchée sur le palier  n'a pas aimé que je quémande des nouvelles de sa santé, sans doute une nuit d'insomnies : "putain la chieuse" tandis que la radio du Parisien qui squatte le premier étage hurle du Claude François...
La vie est belle, la fontaine du jardin glougloute et les merles chantent. 
Taverne the Hobbit, ribs à volonté 


Taverne The Hobbit 

jeudi 27 octobre 2016

Stop and go en Pays de Loire

Pour moi, invariablement, les Pays de Loire sont associés à Laval, Angers, Nantes-Saint-Nazaire, les églises de Vendée, détruites et reconstruites, le pinard (pas n'importe lequel hips!), ces cons de chasseurs dans les vignes, la Flèche, le Prytanée militaire et Fillon! Un stop and go suffit amplement quand on connaît ou croit connaître cet "entre-deux Loire".
Saint-Nazaire, l'estuaire de la Loire

Saint-Nazaire vaut le détour, très largement, la ville mérite qu'on s'y arrête, ne serait-ce que  le temps d'une déambulation le long de l'estuaire. Peu de monde à midi, des fauteuils délaissés face aux carrelets, une lumière magnifique sur le seul petit porte-conteneurs quittant l'embouchure. On imagine Saint-Brévin sur l'autre rive, les grues et portiques du port qu'on devine immense. J'avais envie d'y voir des bicyclettes, des enfants en roller, des poussettes comme à Porto ou à Istanbul, mais la ville était déserte.
Le point de rencontre pour la découverte de la cité reste la base sous-marine, masse bétonnée témoin des années de guerre.  Elle  se visite, toute noire face à la ville blanche, verrue dont on a su mettre en valeur les alvéoles et le site qui coupait autrefois la ville de son port. 
J'avais opté pour la visite guidée des chantiers navals mais j'aurais aussi aimé voir les terminaux du port et pousser jusqu'aux portes de Nantes. Cette dernière visite ne fait pas le plein, pourtant elle le mérite largement, surtout l'été puisqu'elle peut se faire en bateau, je la recommande vivement et l'envisage pour une autre fois. 
Visiter les chantiers navals reste toutefois passionnant, on peut être surpris par le faible nombre de travailleurs aperçus sur les paquebots de croisière monstrueux en construction, notamment le frère jumeau du Harmony of the seas. Il est interdit de prendre des photographies, ce qui est fort dommage, j'aurais aimé immortaliser le plus grand portique d'Europe rouge et blanc, se déplaçant sans bruit guidé par deux hommes seulement, un à terre et l'autre au dessus du vide dans la nacelle. Le cheminement se fait en car accompagné par une guide très pédagogue. On s'arrête voir travailler les soudeurs qui montent les pièces une à une  comme un jeu de légo, on pénètre dans la cale sèche ou trône le B34, nom de code du futur géant des mers.
Quitter Saint-Nazaire sur le pont au dessus de l'estuaire au soleil couchant vers la Vendée renforce l'idée que la ville mérite bien plus qu'un simple après-midi!
Saint-Nazaire, la base sous-marine

Saint-Nazaire, une partie du port 

mardi 25 octobre 2016

Une virée à l'île de Ré

A la Toussaint, je conseille une virée à l'île de Ré! 
Ars en Ré

De l'île de Ré, je me souvenais du sable entre les herbes, sur les chemins, des étendues  infinies sur la plage du Bois battue par les rouleaux de l'océan, du noir et blanc du clocher d'Ars, des arbres rabougris, couchés sur le flanc tendant vers l'est, leurs branches desséchées par le vent. Et puis il y a eu les films de Sautet (les choses de la vie) et de Pascal Thomas, (les maris, les femmes, les amants),  Jospin aux Portes, la bicyclette et le vent dans les cheveux des filles sur les routes vers Loix. (On y a même tourné le jour le plus long pas très loin du phare des Baleines)
Pendant longtemps aller sur l'île de Ré apprenait la patience, patience à attendre son tour pour le bac, les enfants en culottes courtes ou robes à bretelles, braillant à l'arrière des DS ou des Dauphines,  papa, maman ne quittant pas le siège-avant sous le soleil cuisant de Charente-Maritime. Depuis, le pont, toujours payant, préserve les  privilèges . 
Aujourd'hui, visiter l'île nécessite de l'argent, même au camping, et cette facilité à passer en voiture lui ôte ce sentiment étrange que j'ai, à me sentir enfermée. Rien à voir avec Belle-île que j'ai connue (reconnue) à la fraîcheur des vents de février, ou Bréhat, ni Groix restée sauvage, ni les Hybrides de l'Ecosse, Ré c'est Wight, en plus chaud, plus blanc et bleu, plat et à l'image des ces nappes Vichy qu'on jette sur le sol pour le pique-nique ou sur les tables de bois des terrasses abritées. Ré est sous cloche à Saint-Martin la snob, au Bois, à la Couarde, aux Portes. Heureusement, les pistes goudronnées pour les vélos cheminent dans les champs cultivés, entre les cahutes à huîtres ou les marais salants, rappelant le passé agricole d'une île très poitevine. Elle a, de la région, les murs blancs en pierres sèches, les volets peints en vert, les roses trémières, les ruelles étroites et les temples protestants. 
La snobitude prout prout ne lui a pas enlevé les lumières subtiles sur les marais, les couchers de soleil sur la plage ou sur les vignes dorées par l'automne. L'île a gagné des arbres et même une forêt domaniale au nord, la préservation des nombreux espaces agricoles ;  aucun immeuble ne la défigure, l'invasion touristique est discrète même si à la Toussaint on la sent importante. Il y a, le soir, les odeurs de cheminées, si typiques des fins de journée des vacances d'octobre, dans les ruelles, à la fraîcheur presque hivernale, tandis qu'il fait si bon, au soleil du jour, boire une bonne bière à la terrasse des bistrots abrités. 
Ré est parfaite pour un petit week-end en bicyclette pour ceux qui n'ont pas peur de pédaler, le vent dans le nez du retour mais, Ré c'est chic et cher réservée pour les familles à col amidonné, les couples vieillissant à chaussures à glands, jeans éculés mais neufs, cheveux méchés et foulard de soie. 
J'ai aimé le goût du Poitou, la chaleur de la mer pour un long bain, la solitude des pointes éloignées du flux touristique, la gentillesse des habitants. Mais les huîtres sont meilleures à Merrien, plus iodées, la Bretagne dans son jus, brute. Ré c'est chic et distingué, cependant, fin octobre on peut encore s'y sentir en été. 
Quelques conseils pour ceux qui voudraient s'y rendre:
- se loger au Bois très central si l'on décide de découvrir l'île à bicyclette
- louer des vélos ou venir avec les siens 
- pique niquer le plus souvent afin de ne pas y laisser un bras voir deux 
- ne pas hésiter à se baigner, la flotte fin octobre est à 17-18° (chez moi 14°) 
- dormir sur la plage au soleil
- éviter les spots comme le phare  des Baleines ou les marchés touristiques, 
- manger des huîtres pas plus onéreuses que chez nous (???) 
- mater les oiseaux.




dimanche 16 octobre 2016

1956 les débuts du slipway ...

Passer la baïonette de la médée, entrer sur le slipway

Il est rendu.
Le palier de zone est bouffé.
Un slipway en travers.
En chêne français.
Un gîtomètre (un bout de bois au bout d'une corde).
Gîte
400 tonnes, 43 mètres de long 8 mètres de large
Déroctage à 1,50m
300 points de graissage avec pompe à graisse et gants jusqu'aux coudes
Chasser l'eau de mer.
Le bois y chante pas.
Faire la souille dans la vase.
Les verins sont sur les estacades.
15 tonnes de gueuze sur le gaillard d'avant.
Casser l'assiette.

dimanche 9 octobre 2016

Paris en automne!

Chroniques de Bretagne aime les rituels, Paris en automne, c'est coutume (ici).

Je commencerai par évoquer la faune parisienne qui m'étonne toujours, pas celle à crête, ni puante qui zone sur les trottoirs! Non point, les vraies bêtes à poils et à plumes! Pendant la course à pied, j'ai eu le plaisir de voir un héron cendré fièrement planté sur les quais de Seine. J'ai pensé un moment qu'il était en plastique me disant que l'office du tourisme faisait bien les choses! Je n'ai pas eu le temps de l'immortaliser puisqu'il a pris son envol à notre arrivée galopante. Au retour, un gros rat à longue queue fouinait sous les tables d'un estaminet de bord de fleuve, un poil ragoutant! Pour le reste, ma foi, rien de bien nouveau, des corneilles, des goélands, des mouettes, quelques pigeons (bien moins qu'avant)!
Question expositions, octobre nous gâte! 
A voir pour rire, l'exposition Ben au musée Maillol nouvellement restauré, fraîchement ouvert! Le bonhomme attire et met en joie. Je préfère la première période, que les oeuvres récentes franchement foutraques.
Oscar Wilde se mérite au Petit Palais, dans la pénombre très intime des salles étroites, avec commentaires à ras la terre, verts sur fond vert, quasi illisibles, une incitation à payer les audioguides? Sa vie balaye la fin du XIXème siècle, à lire dans une multitude de documents authentiques et d'oeuvres contemporaines.
La passionnante exposition sur le Mexique 1900-1950  au Grand Palais, présente des oeuvres de Diego Rivera, Frida Kalho, Jose Clemente Orzoco et les avant-gardes. Je la recommande vivement! 
Magritte est nettement plus sinistre au centre Beaubourg et j'ai largement préféré l'étage des oeuvres contemporaines (niveau 4) qui présentait une collection d'oeuvres russes des années de dégel et 90 (1950-2000).
On aime musarder à la Maison Européenne de la Photographie et admirer jusqu'à la fin du mois les magnifiques clichés d'Herb Ritts , compulser les ouvrages du Mémorial de la Shoah, se promener sur l'île Saint-Louis ou les quais de Seine libérés des voitures, courir dès potron minet vers le Panthéon décapuchonné, finir au jardin du Luxembourg, se gaver de poissons frais chez Allo Sushis. Ce n'est pas une chaîne mais un petit restaurant niché au creux de la rue de Rivoli, rue cloche percée qui prend plus sûrement le nom le petit japonais afin d'échapper aux amalgames de la grande distribution; boire une bière à l'étoile manquante.
Un week-end de provinciale venue de sa Bretagne profonde en 4h30 de train .... poussif! 


vendredi 7 octobre 2016

J'aime l'opéra!

Mardi soir, au théâtre de Cornouailles à Quimper, j’ai assisté à un opéra, sans dormir (enfin relatif), de-là à conclure:  j’aime l’opéra! 

Quimper ovationne, toujours, longtemps, debout! Dès les premiers applaudissements, une vieille exaltée se lève et applaudit à tout rompre, entraînant dans son sillage des rangées de spectateurs, mollement avachis, qui traînent à se lever. 
De deux choses l’une:
  • le spectacle, tous les spectacles sont excellents ? 
  • les spectateurs sont toujours contents, donc très bon public?
J’opte pour la deuxième solution, dans le Finistère de l’Europe, le Breton se contente de peu, cela étant, il n’est pas rare que certains artistes s’entraînent chez nous puis deviennent ensuite de grandes vedettes! Quimper scène nationale, certes mais pour des représentations en devenir.
Ainsi donc, je suis allée voir Macbeth de Verdi revisité par Brett Bayley, incontournable dramaturge sud-africain, il offre une version pour 10 chanteurs et 12 musiciens.  
J’ai applaudi mais ne me suis pas levée, je n’ai pas été transportée, mais je n’ai pas dormi. Enfin très peu, à la louche 10 minutes, sans ronfler, et avec la conscience certaine de toujours entendre lady Macbeth remarquablement interprêtée par une cantatrice qui avait du coffre et de la prestance. Je progresse 
En 1h30, le metteur en scène transpose la pièce de Shakespeare en République démocratique du Congo, sa mise en scène est conforme à toutes les images que l’on peut se faire de la guerre civile, des dictateurs et de leurs épouses, des exactions, des compromissions et de la corruption, jusqu’à la caricature (les trois bonhommes masqués de blanc, infâmes représentants de la diabolique multinationale).
J’aime l’opéra, j’aime surtout quand c’est court, varié, enlevé! 
Je n’ai pas regretté une seule fois ma place, ni avoir forcé ma nature très encline à retrouver son lit après une nuit courte! 




jeudi 29 septembre 2016

Victoria, juste la fin du monde etc....

Victoria est un petit film épatant, juste la fin du monde est un film en gros plans.... 

J'ai bien conscience d'atteindre ici le degré zéro de la critique, mais dans une tête qui tisse des noeuds j'avoue avoir bien du mal à aligner trois mots de bon sens. Toutefois, pour ne pas y avoir dormi, (quand on sait que le sommeil reste un de mes premiers critères d'évaluation des spectacles), ces films méritent qu'on s'y intéresse. 
Le premier offre des dialogues ciselés, des seconds rôles parfaits, une bande son qui donne envie d'acheter tous les morceaux et surtout, un film pour tout oublier et ne pas penser!
Je n'en demande pas plus.
Les scènes sur le divan tandis que le psychanalyste se ronge les ongles,  m'ont totalement amusées tant elles semblent hors du temps et complètement inutiles, peu adaptées à la psychopathologie de Virginie Efira. La critique est sévère. J'ai adoré quand l'héroïne tait qu'elle consulte en parallèle une voyante: pas mieux quoique ... finalement si! La voyante semble plus clairvoyante que le psy.
Les scènes de procès passent comme une lettre à la poste, j'ai aimé! 

Juste la fin du monde est un film en gros plans, fixes sur les nez, les yeux, les bouches, les dents, les moues, les larmes, les slurps et les cris. Ulliel a le jeu d'une huître, celui qui convient à un muet, Nathalie Baye et Cassel sont deux monstres du cinéma et du film. Il fallait probablement que les membres du Jury du festival de Cannes se soient ennuyés à mourir dans les autres projections pour l'honorer. J'ai vu mieux chez Dolan et en général. 
Dieu merci, le film est très court, le scénario de toute façon n'a pas les moyens de nourrir plus long. Il m'arrive de tomber au hasard du zapping sur de vieux films, comme une étrange affaire avec Picoli (1982) et de rester épatée par la qualité du jeu, la richesse des dialogues, entre autres, Dolan ne s'est guère fatigué, le film est creux, vide et aurait eu davantage  de saveurs en courts métrages ... 

dimanche 18 septembre 2016

20 choses à faire à Concarneau

Comment trouver 20 choses à faire à Concarneau*?
Amies voyageuses, amis voyageurs, je vous propose (une fois n'est pas coutume) mes coups de coeur à Concarneau, forcément incomplets.



Faire ses courses aux Halles. La qualité des produits est là, je ne vais pas donner mes préférences puisque je papillonne souvent entre les deux bouchers, les trois poissonniers (l'inénarrable au chapeau breton, impossible à louper dès que l'on rentre), le fromager, le charcutier, le stand des produits d'Italie (adorable), le stand de plats cuisinés (mon Calypso des fêtes d'anniversaire), le boulanger, le crêpier, les marchands de légumes, mention spéciale toutefois aux huîtres de Merrien de l'adorable Isabelle Morvan. 
Cependant pour la poissonnerie, incontestablement, je préfère chez Gisèle, à quelques mètres des halles, malgré l'attente incontournable. Jules, le goéland, fait le guet à l'entrée et la tenancière ne manque pas de lui balancer, de temps à autre, une tête de poissons.
(Gisèle rue des Ecoles)

Livre et shopping
Pour les nourritures spirituelles, j'aime La maison de la presse et la librairie Phare fermée aujourd'hui, le musardage me rappelle mon enfance lorsque j'allais acheter le dernier club des cinq, ou quelques romans, on y retrouve les mêmes odeurs, le fouillis des petites librairies qui plaisent aux touristes en mal de nouvelles fraîches, dans toutes les langues ou des cartes postales sur leurs portants qui pivotent en couinant (si si cela existe toujours!). 


Boire un verre 
Chez Marc, pour le café et le thé, en face de chez Gisèle, dans la brûlerie,  manger une part de tarte salée, dans le confort de sa verrière, engoncée dans les fauteuils clubs ou vautrée sur ses canapés. Goûter au soleil du matin face à l'horloge de la ville close au bar de l'Amiral, ou siroter le soir un verre de blanc au bar à vin, place Duquesne.
Le Nautile (le bien nommé Hôtel des Sables blancs) offre la plus belle vue de Concarneau, je recommande le coucher du soleil un dimanche soir, lorsque les passants et fidèles du chemin côtier qui mène vers l'anse Saint-Jean, viennent s'y réchauffer ou farnientent au couchant. J'aime assez profiter d'un coucher de soleil en été, en dégustant quelques huîtres avec un petit verre de blanc! 
En soirée, la taverne des Korrigans,  chez Guitte reste un monument à tester absolument, il est rare qu'on n'y finisse pas après être passé au bar de l'Atlantique, qui sert, à mon avis, un des meilleurs mojitos de la ville!

Dîner ou déjeuner
Incontestablement, l'Amiral reste une valeur sure tant à la brasserie qu'au restaurant, un bon rapport qualité prix avec des produits frais, le chef est spécialiste du poisson, je recommande les grosses huîtres chaudes et le soufflé au caramel et aux mandarines (à se damner). 
Le flaveur, petit restaurant, parfait, caché 4 rue Duquesne, malgré la serveuse guindée, le froid du local, sans vue, mais à la finesse incontestable de ses plats aux produits résolument frais.  .... Je ne boude pas mon plaisir en allant de temps à autre à la Coquille, le confort et le décor renouvelés vous permettent de mater les bateaux à quai en réparation et même si je ne donne pas complètement tort à Simon's says sur la qualité du service et des plats (cependant l'article date d'il y a deux ans). J'avoue que récemment je n'ai jamais été déçue! Voir Roland Jourdain et son équipe travailler sur son voilier à quai, passer les ouvriers du port, parfois sur d'énormes engins, écouter les goélands...  

Se baigner 
Au choix, la plage des sables blancs, bourgeoise et jeune à la fois, plate, surveillée, animée, blanche. Sable entre les orteils garantis, mais douceur et plaisir de le filtrer entre ses doigts.
Préférer les criques du Cabellou, plus au large ou carrément planquées, la baleine ou le cul de l'élèph..., qui se méritent à choisir en fonction de l'orientation du vent!

Inutile d'en parler vraiment, elle est incontournable, les remparts nouvellement restaurés sont maintenant accessibles partout et permettent une superbe vue sur le port de plaisance et l'arrière port. L'indigène ne la fréquente que pour y amener ses visiteurs, le reste du temps, il l'ignore à moins de préférer se rendre au marché du vendredi matin en ayant parqué la voiture place Duquesne pour prendre le bac du passage et ainsi éviter les énormes bouchons qui se forment en fin de matinée. Celui-ci offre la plus petite virée en mer de la région, embruns en prime, il n'est pas rare d'y croiser quelques bateaux de pêche qui rentrent au port ou d'y applaudir les jeunes qui sautent d'une des tours des remparts, 11m, à marée très haute et forts coefficients. 

Randonner
Plusieurs solutions s'offrent au contemplatif: sur le chemin côtier au départ de la plage des sables blancs vers l'anse du Saint-Laurent ou l'anse Saint-jean, (possibilité pour les courageux d'aller jsuqu'à Cap Coz ....très très courageux) ou à partir de la place Duquesne vers le moulin à mer du Minaouet (très courageux). Mais il est aussi possible de faire le tour du port, de filer le long du Moros ou de marcher le long des quatre vallées. 
L'Atlantide et son toit qui ouvre sur le ciel reste un endroit de choix pour se baigner quand il pleut!

Visiter
J'aime le musée de la pêche, la jolie maison du Patrimoine, le parc du Porzou. 

Buller

samedi 17 septembre 2016

En friche

Ce blog est en friche depuis la rentrée. J'y pense mais je ne sais pas quoi y dire, y écrire, y laisser, y penser ... De là, à le laisser mourir, il n'y a pas loin! 

Il faudrait renouer avec une certaine intimité, de celle que l'on livre à un journal mais je suis touchée par la peur d'y mettre trop de moi! Quoique! Et pourquoi pas! 
Je pourrais raconter la rentrée de ma fille, à partir de son récit hilarant, douée qu'elle est pour raconter en faisant rire, sur son bateau dont la barre est tombée en panne, qui, au lieu d'explorer les fonds marins, a joué aux cartes, bu des bières, joué aux cartes, bu des bières et accessoirement pêché en baie de Douarnenez pour finalement rentrer en bus au port! 
Je pourrais raconter comment je ne me suis pas régalée au restaurant, où probablement après une saison épuisante, le chef et la patronne, au lieu de fermer pour un repos bien mérité, continuent dans l'à-peu-près à ouvrir chaque jour, oubliant l'eau plate, puis le pain, servant une cuisine approximative Sur un formica qui se veut chic, la tambouille finit par écoeurer. La critique ne serait guère charitable et je préfère leur laisser le bénéfice du doute. 
Je pourrais raconter le pugilat au bahut lorsque certains veulent coûte que coûte imposer aux autres leur volonté au risque de se ridiculiser et hurler leur colère, postillonnant à tout va, de rage ....Nan, j'ai adopté la zen-attitude, selon le proverbe arabe qui dit: "assieds toi sur le pas de ta porte et tu verras le corps de ton ennemi passer" ... 
Je suis aussi tentée par le récit de mes travaux de jardin, tant l'activité m'enchante car suivie d'un bain salvateur mais je crains de me répéter! Je ne suis pas tombée, je n'ai pas réussi à me pendre à une branche avec le fil électrique du taille haie, je n'ai pas plongé dans la mare, et ne suis pas percluse de courbatures puisque je pratique à doses homéopathiques après le footing du matin. 
Il y a bien le chat qui fait des choses avec la robe de chambre (grognements bizarres en malaxant le tissu), se met en mode loque sur mes genoux, ou saute sur mes jambes s'y accrochant des quatre pattes. Tant que je ne suis pas en collant wolford qui coûtent un bras, je supporte, riant de ses acrobaties mais je je risque de le stopper net en hiver lorsqu'il s'adonnera aux jeux du cirque. Je sens que, malgré son peu d'appétence pour les jours de pluie et de grands vents, elle fera de longs séjours dehors pour se calmer! 
Donc rien de nouveau sous le soleil, pas d'exaltantes balades dans la campagne bretonne, du quotidien plan-plan, un désintérêt intense pour la politique, peu de livres et de films, bref, une vie de provinciale. 
Je conseillerai toutefois le film Comancheria, de David Mackenzie, (je kiffe Chris Pin), aimable film de cow boy des temps modernes, fichtrement bien joué dans le décor naturel du Texas, qui en révèle la profonde connerie et la beaufitude,  avec une bande originale que j'aimerais acheter. Il est rare que la critique de la presse et celle des spectateurs soient sur la même longueur d'onde! 

vendredi 2 septembre 2016

La rentrée ?

La rentrée? C'est fait! 
Dans le parc du lycée. 

Je ne m'y habituerai jamais, toujours la même angoisse (l'emploi du temps), le même ennui (les réunions de rentrée), le même temps estival, les mêmes trajets (parking-salle des profs-étage accessoirement toilettes propres depuis que les filles ont les leurs), les mêmes collègues (les cons n'ont pas changé si ce n'est en pire), juste des élèves différents, bronzés, enthousiastes (on y croit). 

A part ces nouvelles qui n'en sont pas, mon chat a à nouveau disparu depuis hier midi, je nettoie la souche du jardin afin de scier les racines qui dardent leurs piques inesthétiques et morbides, je me baigne, je regarde des séries: Vikings série très bavarde, et surtout les anglaises, notamment Happy Valley! Les Britanniques sont très forts, l'histoire tient la route, les acteurs sont formidables et dégagent une humanité telle que Vikings a des airs de carton-pâte. 
Je lis, un peu, beaucoup et je recommande vivement L'archipel d'une autre vie d'Andréï Makine. L'auteur n'a pas son pareil pour décrire la taïga, nous faire sentir l'air marin des confins de la Sibérie. Pourtant j'ai eu quelques difficultés à me plonger dans sa lecture, à cause du rythme, de sa progression, de l'apparente simplicité de l'écriture (trop sobre), qui semble parfois laborieuse. Le roman pourtant fascine, il s'appuie sur l'histoire des forçats de Staline, des évadés et des cheffaillons stupides tentant par tous les moyens de conserver leurs privilèges, d'atteindre le sommet de la hiérarchie sans souci de la vie humaine. 
Bref, la rentrée! 

samedi 27 août 2016

Le bistrot

Hommage aux bistrots!

Quand je vais à Paris, j'aime tout particulièrement prendre un verre à l'Etoile manquante (rue vieille du Temple) dans le Marais. L'hiver on y a chaud, l'été, avec un peu de chance et malgré la petitesse de la terrasse qui occupe juste le trottoir, on y prend l'air! C'est un des derniers bars traditionnels de ce quartier populaire devenu un quartier de magasins de fringues! Face à la rue en enfilade, le consommateur mate  les passants en goguette, quelques voitures s'y risquent encore, souvent de gros véhicules Uber, noirs, aux vitres teintées. Les passants déambulent, souvent cherchent leur route, flânent. Il me semble qu'il reste encore deux bars de ce type un peu plus haut dans le quartier, ceux dans lesquels j'aime entrer afin de boire un café au comptoir, le matin. Le Marais se momifiera davantage quand ils auront disparu, heureusement les autres quartiers de Paris ne manquent pas de zincs, il n'est pas rare d'y sentir encore les relents de tabac froid! 
Ailleurs ma foi, je fréquente moins, je n'en ai guère l'occasion, prendre un café ou boire une bière à la fraîche nécessite une ambiance particulière, un week-end en goguette ou une randonnée qui s'achève. 
Ces petits bars sont le sel de ma jeunesse, on y passait des heures à lire Libération, fumer des gauloises (beurk) sans filtre devant un café serré. J'ai le souvenir de salles sombres, façon fumoir, bruyantes tout en étant à l'atmosphère feutrée, elles nous protégeaient de la pluie, des regards, on se sentait grands, matures, libres! Bien mieux que les abris-bus ou les foyers de jeune qui ont alors commencé à fleurir afin de canaliser cette jeunesse post-soixante-huitarde qui faisait encore peur mais n'avait en réalité plus très envie de bagarrer. On entrait alors en pleine crise, le mot chômage est devenu un leitmotiv! On rêvait encore de Yvan Illitch, de révolutions mais bien moins.  
Chez moi, on allait au bar de l'Univers toujours ouvert aujourd'hui, rue de la gare, ou au Pélican en haut de la place de la Trémoille près de la porte Beucheresse (tout un programme non?). Le bar de l'Univers n'a pas vraiment changé, il s'est ouvert sur l'avenue, s'est doté d'une terrasse, il subit la concurrence de ses voisins mais rien de trop. Passant devant, j'ai eu le souvenir de A. me regardant, tous les deux assis face à face, au fond du bistrot, bien moins sombre aujourd'hui! En passant, je nous ai cherchés du regard, me penchant afin de scruter le fond, en vain, n'en croyant pas mes yeux, qu'après si longtemps, des lieux de ma jeunesse (folle forcément) puissent encore exister. 
J'ai eu quelques instants, un sentiment très fort d'avoir encore 16 ans et d'y chercher mon rendez-vous! Presque à suffoquer! 
Faut-il être bête!

mardi 23 août 2016

#j'aime

Sacrifier aux #j'aime pour se donner du courage! 

J'aime me baigner au petit matin avant ou après le petit-déjeuner, le coup de fouet est garanti afin de bien démarrer la journée et ne pas finir au lit à buller sur l'ordinateur, renonçant à ranger.
J'aime le silence de la plage le soir quand les cris des adolescents et des enfants ont cessé, que les travaux s'arrêtent.
J'aime ce soleil qui ne nous lâche pas depuis quelques temps et qui prolonge mes superbes vacances en Espagne.
J'aime voir mon jardin (du moins une toute petite partie) parfaitement ratissé et taillé malgré les courbatures dans les épaules et les bras. J'aime jardiner quand le résultat est visible, immédiatement et que j'ai le temps de ne pas en faire trop, juste un peu chaque jour (à la manière d'une drogue). 
J'aime entendre les oiseaux et les grignotements de l'écureuil, visiblement la chatte ne chasse pas, il faut dire qu'elle a du stock dans sa gamelle et qu'elle se régale régulièrement d'une tête de merlu amoureusement décortiquée.
J'aime Lili qui nous saute sur les jambes dès qu'on rentre puis se roule les quatre fers en l'air afin de se faire gratouiller le bidon.
J'aime les couchers de soleil à couper le souffle quand la mer est d'huile, que plus un moteur ne rentre, les touristes partis au premier nuage éphémère.
J'aime les dîners avec mes filles sur la table du salon avec leurs copains et copines.
J'aime toujours autant ma chaise longue sur laquelle je lis, je dors, je rêve ou je geek
J'aime la chambre où j'ai élu domicile malgré la dizaine de cartons qui longent le mur en attente d'une sélection draconienne.
J'aime l'idée que cette année je vais aller au travail à bicyclette, voeux pieux  puisque je vais trouver un tas de fausses excuses pour prendre ma voiture, (le pain à aller chercher, les quelques gouttes de pluie, la flemme, le retard potentiel et le cartable trop lourd).
J'aime la lumière des rayons du soleil à travers le feuillage des arbousiers.
J'aime les ciels étoilés d'un soir d'été quand il n'y a plus un bruit de moteur sur l'autoroute liquide qui mène au port. Quelques hardis plaisanciers entrent parfois à la voile! 
J'aime le souvenir des vacances.
Je n'aime pas ce stress qui me noie régulièrement et contre lequel je ne peux rien, stress de la rentrée, stress de la solitude, stress de la paresse qui me paralyse, stress, stress quand tu nous tiens!
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