J'ai quelques revendications ESSENTIELLES
 afin d'améliorer la vie du touriste à Paris, afin qu'il n'ait pas 
l'impression d'être pris pour un gogo, une vache à lait qu'on peut 
traire en toute simplicité. Je parle surtout de la vie de LA touriste, celle qui ne peut malheureusement pas pisser debout contre un arbre, dans un racoin
 d'une ruelle étroite du 6ème mais qui est obligée de consommer dans un 
bar, un expresso à 4,30 euros ou de ramasser les tickets sur les tables 
du Starbuck de l'Odéon afin de disposer du code ouvrant le précieux 
local pour uriner! (Je crois d'ailleurs me souvenir qu'il y a eu à Odéon
 une sanisette qui a depuis disparu?). Ces messieurs qui nous 
gouvernent, la plupart du temps se soucient comme d'un guigne du confort
 des dames, et ce ne sont pas quelques arceaux de fer judicieusement  
scellés dans les coins qui empêchent l'impétrant d'uriner discrètement. 
Le mâle se fiche comme d'une guigne, condamné à placer son engin par 
dessus,  de s'asperger copieusement les chaussures! C'est l'air de "pas y
 toucher" qu'il reprend la balade, la "goule enfarinée" mais le nubuk 
décoré.
Reste les musées 
amplement pourvus de locaux propres et avenants mais il n'y a rien à 
moins de 6 euros et il faut souvent faire la queue afin d'ouvrir son sac
 à un gazier qui ne regarde même pas dedans, plan vigie pirate oblige! 
Pendant ce temps-là votre vessie vous presse, vous serrez les fesses, 
trépignez de stress, il y a urgence et les premiers pas dans le saint 
des saints sont pour les toilettes. 
L'homme
 ne peut comprendre à quel point Paris est indigent sur ce plan-là et 
combien cela constitue pour les femmes, un handicap. Boire ou ou ne pas 
boire, il faut choisir! 
La
 ville lumière sent donc l'urine, partout, et dieu merci en hiver les 
relents sont atténués par le froid. Les trottoirs sont abjects de 
dégoulinades masculines, de merdes de chiens, de papier gras et de 
mégots. (Parce que ça sent aussi la clope, y compris dans les lieux où 
il est interdit de fumer...)
Dans
 tous les pays civilisés, on peut faire ses besoins en toute quiétude, 
en Allemagne on paye mais on dispose de tout le confort, les Italiens 
sont plus généreux puisque il suffit d'entrer librement dans un bar ou 
un restaurant afin de se soulager..... Entre nous, c'est un peu facile 
d'imposer à des privés une responsabilité publique, mais c'est coutume! 
En
 Roumanie, cela ne m'a pas choqué mais il faisait beau et chaud, très 
chaud, il est probable que la transpiration a réglé en interne notre 
problème .... 
Je suggère 
au Routard de faire à l'avenir une rubrique urinoirs/toilettes, à côté 
de celles concernant les épiceries, les bars ou les restaurants qu'il 
intitulerait "où pisser? Nos coups de coeurs... A éviter.... Chics... de bon confort... spartiates....
 Les détenteurs du guide pourraient gagner un papier toilette douceur, 
une douchette voir un bidet, le top du top de l'hygiène .... 
C'est vrai quoi, on n'est pas des bêtes! 

