Le blog est mort, vive le blog! Les statistiques ne sont pas si dramatiques bien que je n'y écrive plus! Etonnant non? Certes il ne s'agit que de 30 lecteurs par jour, mais ce flux dure, ce qui n'est pas le cas de mon envie d'y écrire des billets. De temps en temps, j'y mettrais bien quelques histoires mais j'y renonce très vite, ne me faisant plus rire.
A suivre, cependant, un billet d'humeur concernant la visibilité des femmes dans la presse sportive. Chaque dimanche je m'agace de ne pas les y trouver!
Ainsi, le 13 janvier 2019, Ouest-France consacre 32 pages aux compétitions sportives, nationales, régionales, départementales et locales. Soixante six photographies illustrent les articles, sept concernent des femmes soit 10%. La première photographie féminine apparaît page 16.
La Une résume le contenu du journal: deux photographies des joueurs de football en action, un dirigeant au visage fermé (le football est une affaire sérieuse) un poil de hand-ball et un poil de cyclo-cross, toutes les images sont masculines, viriles et médaillées.
Dix sept pages sont consacrées au football, les joueurs prennent la pose, en l'air, renversés, à terre, le pied haut, en action, victorieux, en plein effort, le visage couvert de sueur, souriants, triomphants, rarement à terre se tordant dans d'affreuses douleurs, musclés, se congratulant en joyeuses bandes! Les titres révèlent un festival de niaiseries virilistes en mode guerrier: "frissons et frustrations" "on n'est pas retombé dans nos travers" (profondément et chaque dimanche pour le quotidien), "remettre les compteurs à zéro", "trouvé le bon équilibre", "le stress de mai", "Paris a retrouvé son rythme impitoyable", "l'espion qui en savait trop", "on est resté sur le frein à main "...
Les quelques photographies de joueuses n'échappent pas à la règle sportive masculine, point positif, puisqu'on les voit sauter, bondir, la balle à la main au basket, au volley, au foot-ball ou au hand-ball (merci les bleues d'être championnes du monde), certaines pratiquent un peu le vélo, un petit encadré ridicule les montre sur le podium. Je soupçonne le quotidien de recycler à l'infini les mêmes photographies, ce qui est particulièrement vrai concernant les joueuses de ping-pong de Quimper. Je suppose qu'assister à un match n'a rien d'exaltant pour les pigistes et qu'un simple coup de fil suffit à nourrir la légende sous une photographie jamais renouvelée.
La lecture de Ouest-France confirme l'invisibilité des femmes sportives dans les médias (80% des émissions à la télévision sont consacrées aux hommes), pourtant 37% des licenciées sont des femmes! Certains sports font jeu égal, le volley, le ski, l'athlétisme, le hand ball et le rugby!
Alors pourquoi si peu d'intérêt pour leur match?
PS: Cherchant une photographie sur le net afin d'illustrer ce propos, mes premiers mots clés (femme sportive photo) m'ont conduit directement sur des images de pin-up, seins offerts et culs rebondis, j'ai eu plus de chance en tapant "championne" bien que des images de sportifs s'y soient glissées.
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