J'avoue avoir un faible pour les cimetières, tous sans exception!
J'ai été épaté par celui de Bonifacio. Situé au bout d'un parking
particulièrement caillouteux et poussiéreux, (mais somme toute assez
représentatif de ce que sont les infrastructures en Corse), il est
apparu luxueux sur la pointe face à la mer. Aucune place n'est laissée
aux mauvaises herbes dans ce dédale de ruelles et de tombeaux dans les
tons rose et blanc, parfaitement entretenus. C'est une débauche de
colonnes, de marbres et de béton peint. Pas un chat puisque l'entretien
est réduit à sa plus simple expression.
En quoi consiste le
recueillement? S'agit-il de pénétrer dans les tombeaux afin de profiter
de la fraîcheur dans une stricte intimité? En tout les cas au mois
d'août il n'y avait que peu de visiteurs, tous davantage attirés par
les rues commerçantes de la ville haute.
Rien à voir avec le cimetière marin de Douarnenez,
tout en retenue, fait de pierres grises au dessus du bleu de la mer,
vivant puisqu'entièrement fleuri, arborant fièrement des croix au christ
supplicié, le visage torturé et miséricordieux tourné vers la mer.
Amen! (Ah! Que de piété soudain, ce
sont des adjectifs qui se marient bien je trouve et ce n'est pas souvent
qu'on peut les utiliser.... )
Juste
en dessous, totalement indifférents à perturber le repos éternel des
occupants, des Douarnenistes profitent de la plage. C'est une petite
plage à l'abri des vents, (des morts devrais-je dire) confidentielle,
bondée l'été, accessible à pied par un chemin côtier de toute beauté qui
va de la ville à Tréboul.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire