Palerme
mérite largement qu'on la visite plusieurs jours au même titre qu'une
capitale. Je conseille donc vivement cette idée qui, à priori, peut
paraître saugrenue.
Marcher
sous la pluie à Palerme ne présente pas que des inconvénients. Certes,
c'est ce qu'on appelle ici, la drache, une pluie torrentielle qui
remplit les caniveaux, trempe les chaussures à tel point que les
croquenauds de ma fille, neufs, ressemblent maintenant à des chaussures
de clodo, à la semelle décollée, et décolorées.
D'abord
il ne fait pas froid, (à Londres où nous voulions aller au début, on se
serait pelé), on peut donc aisément crapahuter en petite tenue estivale
fin octobre, enfin, les vendeurs de parapluie pullulent. Quand il fait
beau, ils vendent des briquets, des pébroques sous la flotte!
Les
églises quand elles ne présentent pas porte close, (alors que tout
indique qu'elles devraient être ouvertes) constituent des asiles
bienvenus. Il y en a à tous les coins de rues, elles restent à taille
humaine mais croulent sous l'or, l'argent, les marbres et les bois
précieux. (et les faux marbres de Serpotta en ossature bois, enduite
d'une pâte secrète à la patine translucide).
Mais
la plus belle est incontestablement celle de Monreale avec son Christ
Pantocrator, figure géante de Dieu, bénissant l'humanité, que tout le
monde connaît pour l'avoir vu dans les livres d'histoire dès la
cinquième ....
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