mercredi 10 février 2021

Que faire à Paris en temps de covid?

Que faire à Paris quand les musées, les restaurants, les bars et maintenant le BHV est fermé?


Musarder! Lever le nez! Découvrir de nouveaux quartiers et s'adonner au plaisir de la randonnée. 
J'aime particulièrement le parcours Pont-Neuf, place Dauphine, quai des grands Augustins, Hôtel Dieu, Notre-Dame, Marais par les ruelles et traboules. J'adore pousser la déambulation vers le jardin du Luxembourg, les 6ème, 7ème et 5ème arrondissements, tout particulièrement en semaine lorsque les trottoirs ne sont pas trop encombrés. 


Pour le week-end, j'apprécie toujours autant la découverte des grands cimetières, le Père Lachaise où il est toujours plaisant d'y admirer les tombes. 
Découvrir les joies de marcher dans les bois, en banlieue. J'ai randonné en forêt de Montmorency sur un parcours très roulant, qui offrait de longues pistes forestières,  idéales pour la marche nordique. J'ai traversé Saint-Leu-la-Forêt, joli village, avec l'envie d'y revenir à l'occasion d'une autre balade par grand soleil et journée printanière. 
J'aime aussi le Sentier ou Montmartre, la rue Mouffetard ou le quartier des grands magasins - je n'étais jamais entrée aux galeries Lafayette- , visiter Drouot et se régaler en regardant les ventes de vieux tapis poussiéreux, tripotés par d'antiques amateurs en pantoufles, gros bides et casquettes, maquignons de la fripe et de la brocante, margoulins en tout genre prêts à faire passer n'importe quelle moquette pour un tapis persan, forcément magique, capable de vous faire vivre les mille et une nuits au fond de votre lit. Tout se vend même les vieux papiers, par lot, les photographies de De Gaulle ou du Sacré-Coeur, pâlies par des années de tiroirs; les petites cuillères ou les tasses ébréchées, les manteaux de fourrures et les croutes, les commodes Louis XV et les minuscules bijoux en ivoire en provenance directe de Chine. Des palanquées d'amateurs, catalogue en main, parfois endormis bien au chaud sur les chaises en plastique, attendent la bonne affaire. Il fait bon! Le commissaire priseur entouré de ses acolytes, aidés par les appariteurs habitués aux charges et à la poussière, ne hurle plus mais le rituel semble immuable. Il est possible de suivre à l'extérieur, les mises en enchères et de se faire une idée de combien on pourra tirer des objets entassés dans le  grenier de la grand-mère ou de son propre fatras que l'on a accumulé sans oser jeter. Autant dire une bouchée de pain s'il ne s'agit pas d'un objet estampillé, reconnu, signé ou recherché! Presque tout est vendu ou retiré de la vente si le prix reste indécent. 
A Montmartre, un monde fou se promène au matin, on s'assoit sur les marches du Sacré-Coeur afin de contempler la ville, les parents poussent les enfants en bicyclette à roulettes, ramassent les trottinettes branlantes, quelques fêtards cuvent sur les bancs en fumant un joint, le dernier pour la route! Les expositions sont dans la rue, rassemblement de vieilles voitures ou portraitistes de la place du Tertre.  La promenade se mérite, il faut grimper, arpenter le nez en l'air, toujours épatée de découvrir une maison rose au fond d'une impasse, trois fleurs accrochées au mur, une marchande de légumes en provenance de la ferme, une librairie ou un sexe shop. 


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