jeudi 23 mai 2024

Les parents

 

Julien Marie Joseph Lefrançois 

Emile est né le 10 juillet 1892 à Combourg, chef lieu de canton, dans l’arrondissement de Saint-Malo, département de l’Ile et Vilaine, fils de Julien Marie Joseph Lefrançois et de Aimée Jeanne Marie Labbé. 


Mes arrière-grands-parents se sont  mariés le 3 juillet 1888 à Combourg. Une fois veuf, en 1917, l’arrière grand-père, alors âgé de 60 ans, se remarie le 27 juillet 1920 avec Amélie Françoise Corbes 38 ans, (1882-1964) qui lui survivra longtemps après sa mort. Le couple n’a pas d’enfant. 


Lefrançois Julien Marie Joseph est né en 1860 à Combourg, probablement à la Basse Epine, un écart sur la route de Meillac à l’extrême ouest de la commune. 


A son  mariage, il a  28 ans.  Il est tailleur de pierre. Il est le premier de la famille à ne pas être cultivateur. 

Julien n’a pas gardé les terres et la maison que la famille possédait à la Basse Epine. Elles  ont pu être  cédées à un frère qui, lui, serait resté cultivateur. Ce dernier selon la règle en cours en centre Bretagne dédommage (plus ou moins  bien ) ses frères et soeurs qui disposent alors d’un petit pécule. Or Julien en 1888 n’a plus qu’un frère, Joseph, et deux soeurs, Anne et Marie, toujours vivants. Sa mère vit seule à la Basse Epine, à son décès en 1893, la succession revient à ses enfants.

Le Frère, Joseph, est effectivement laboureur en 1894 lors de son mariage avec Marie Françoise Joseph Quérard cultivatrice.  Pourtant plus jeune que Julien, il ne sait ni lire ni écrire! Joseph ne reste pas à la Basse Epine, il rejoint le Hélan, ferme de son épouse entre les routes de Meillac et de la Chapelle aux Fitzméens, plus au sud. De nombreux  Quérard  y vivent,  il sont cultivateurs ou charpentiers. 


En 1896, la Basse épine n’apparaît pas au recensement comme si personne n’y habitait! En 1911, des Lefrançois y vivent à nouveau, Pierre (né en 1851) puis Désiré l’oncle (né 1834).



Julien habite  Combourg où il est cantonnier, donc employé par l’état. Très petit fonctionnaire il est mal payé, il ne gagne pas plus qu’un journalier mais il jouira d’une retraite (mise en place depuis 1853). Pour la famille, c’est le début d’une lente ascension sociale. 


Son épouse Aimée Jeanne Marie Labbé est ménagère, elle est née le 13 mars 1850, aux Chalonges, écart au nord de Combourg. Elle a 38 ans, donc 10 ans de plus que son futur époux. Elle n’est ni veuve ni séparée au moment du mariage. 

Elle est la fille de Julien Labbé, tailleur, et de Jeanne Rozé demeurant à la Saudrais. 


Aimée et Julien se rencontrent probablement à Combourg, elle est domestique chez le notaire, maître Brugalé où elle habite.

Le mariage est célébré par Gervais Parent, maire officier de l’état civil de la ville, le père du futur patron d’Emile.  

En se mariant, ils s’installent ensemble en ville, probablement dans le quartier de l’abbaye. Afin de préserver le faible patrimoine dont chacun dispose, ils  signent un contrat de mariage auprès de maître Brugalé notaire, le 1 Juillet 1888. 

L’âge tardif au mariage des futurs peut expliquer qu’un contrat soit signé. 

Cependant si Aimée dispose de quelques économies, compte tenu de son âge, ses parents sont pauvres. Le père, Julien Labbé, tailleur, ainsi que son épouse Anne Marie Rozé, ménagère, résidant à la Saudrais, sont présents au mariage. Le père, Julien, meurt en 1892 et l’inventaire après décès se solde par un certificat d’indigence daté du 2 mai 1893. La succession de son épouse Anne marie Rozé, qui décède en mars 1889 fait également l’objet d’un certificat d’indigence daté du 4 avril 1890. 

La mère de l’époux demeurant à la Basse Epine, cultivatrice, Françoise Couvert est également présente.

Les autres témoins assistant au mariage vivent à Combourg ce qui signale une sociabilité urbaine. Julien fréquente les artisans: Julien Malvin, charron âgé de 51 ans, Pierre Lagrue, forgeron 35 ans, ces amis n’ont aucun lien de parenté avec les mariés. Le dernier témoin est Désiré Lefrançois, cultivateur demeurant au Mée en Combourg, oncle de l’époux. 

L’oncle signe mal, d’une écriture malhabile,  Aimée également, mais le marié et les autres témoins restent fermes dans leur paraphe, le notaire se distingue en enrobant sa signature de  boucles impressionnantes.  Les membres de la génération précédente, les parents vivants,  ne savent pas signer!


https://archives-en-ligne.ille-et-vilaine.fr/thot_internet/ark:/49933/tht2v6wws3pc/235896/



Une fille, Louise Julienne Marie Joseph,  naît le 2 juillet 1890 à Combourg (elle meurt à Rennes le 2 mai 1941).

Emile naît deux ans plus tard, il n’y aura pas d’autres enfants. L’épouse est trop âgée, le mari a peut-être une semence qui se fait plus rare. 


Le père présente l’enfant de sexe masculin, « né en sa demeure le 10 juillet 1892 à deux heures du matin » , de son épouse Aimée Jeanne Marie Labbé ménagère âgée de 42 ans. L’enfant est prénommé Emile Julien. 

Le père va  à la mairie accompagné de deux témoins Joseph Salmon cordonnier et Eugène Brohan horloger (tous les deux âgés de 34 ans et demeurant également à Combourg, rue Notre Dame). 

Au début du XXème siècle, sur une carte postale on aperçoit la boutique du marchand de chaussures, Salmon qui est aussi cordonnier. 

Tous signent l’acte sur le registre d’état civil, mon arrière grand-père d’une belle et grande écriture bien ferme.  


AD Ile et Vilaine, la rue des Halles et la boutique de chaussures du cordonnier Salmon. 


La Mée où réside Désiré Lefrançois (https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA35017458)



La Saudrais où vivent les parents d’Aimée Labbé (https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA35017323)












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