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Ce n'est pas Emile. |
Emile achète également des vêtements de cyclisme.
En 1909, une ceinture cycliste (1,75) peut-être munie d'une musette?
En 1910, une chemise de couleur (3,50), une culotte cycliste (12,90), des bas cyclistes de la marque Jurée (12,90).
En 1911, des souliers de la marque Besnard (7,75) et quelques mois plus tard, des souliers Abadie deux fois plus chers que les précédents (14,50).
Le costume trois pièces ne convient pas vraiment à la pratique du vélo.
Le haut seul peut être conservé: une chemise et un veston en flanelle.
Par contre, le cycliste s'équipe d'une culotte de route non collante fermée par trois boutons sous le genou de façon à pouvoir être déboutonnée lorsqu'il fait chaud. Les bas sont en laine gris fer généralement tricotés à grosses mailles.
Les chaussures sont en cuir découverts et lacés, de type souliers "anglais" à talons plats effilés afin d'entrer dans les cale-pieds.
Inspirée par les coureurs, la culotte se perfectionne et devient cuissard afin de se prémunir des blessures au fondement (ampoules, irritations etc...). Il reste large, en laine et équipé de bandes de caleçons en coton afin d’éviter au tissu de remonter. La laine permet de conserver la chaleur et d’absorber la sueur. Ces shorts tricotés sont plus souples qu’un simple pantalon en toile. Ils se resserrent peu à peu afin de libérer les mouvements. Toujours noirs pour camoufler la saleté provoquée par la selle du vélo en cuir et huilée, ces shorts ont déjà une protection de selle, appelée chamois. C’est ainsi que Francis Pélissier, trois fois Champion de France, vainqueur d’étape et maillot jaune sur le Tour de France dans les années 1920, en témoigne dans le Miroir des Sports du 13 juin 1933 : “les culottes ne comportaient pas moins de trois épaisseurs. D’abord, à l’intérieur, une peau de chamois bien douce, de façon à diminuer l’échauffement de la peau, soumise à rude épreuve quand la course compte de nombreux kilomètres. Ensuite, une épaisseur de laine et enfin, directement contre la selle, une épaisseur de coton, tissu qui est plus solide que la laine. Avec une culotte ainsi fabriquée, vous n’aurez presque jamais d’ennuis et, en tout cas, les risques de blessures se trouveront réduits au minimum”. Chaque cycliste doit graisser son chamois pour l’assouplir et rendre le contact avec la peau plus doux. Cette protection en cuir cousu dans la zone de la selle a été utilisée durant une grande partie du XXe siècle. Qui ne connait pas « s’user le cuir » dans le jargon cycliste ?
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Copie des premières chaussures cyclistes en semelle cuir |
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1914 |
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