Tu n'aimeras point ... de Haïm Tabakman (2009)
Vendredi
soir, j'ai vu un film qui, à première vue, avait tout pour plomber le
moral. L'histoire se passe à Jérusalem dans les quartiers
ultra-orthodoxes. Un boucher, père de famille tombe amoureux d'un jeune
mec, et évidemment Dieu n'ayant pas créé "d'objets défectueux", tout
est dans la résistance au désir. Au moment où le jeune homme se jette
dessus pour lui rouler une pelle, l'autre lui sort la nécessité de
résister à la tentation ... Puis il s'en va sauter sa femme à la
hussarde (Kaddosh d'Amos Gitaï), femme enlaidie par sa perruque
alors qu'elle a une chevelure magnifique qu'elle ne dévoile que sur le
lit conjugal.
Enfin il
ne la saute pas ... parce qu'en fait il n'en a pas envie. C'est dommage
pour elle compte tenu du nombre de jours importants au cours desquels
elle est impure. Il se contente de lui faire des enfants.
Il n'est que désir pour son jeune amant malgré la boucherie sordide éclairée aux néons, tandis qu'il tombe des cordes. Ces lieux carrelés où pend la bidoche n'exhalent pas la sensualité.
Il n'est que désir pour son jeune amant malgré la boucherie sordide éclairée aux néons, tandis qu'il tombe des cordes. Ces lieux carrelés où pend la bidoche n'exhalent pas la sensualité.
Pourtant, ... entre le ventilo et le frigo, ouais .... ils se sautent dessus ...! 20 balais de baisage
de nanas alors que tu ne penses qu'aux mecs .... la scène est torride
mais rapide vu l'urgence ...Le boucher culpabilise à mort mais son
regard brille et s'illumine. Les pontes en noir ont une manière subtile
de lui faire comprendre ce qu'il va arriver s'il persévère dans cette
liaison honteuse: tabassage, mise au ban de la société etc....
Le boucher "éveillé à la vie" (sic) fait de la résistance!
Je ne raconte pas la fin .... qui est magnifique tout comme ce film tout en nuances.
Ran
Danker dans la rôle du jeune Ezri est beau comme un dieu. Les barbus
entravés dans leurs vêtements traditionnels sont tristes à pleurer. La
bande son est également remarquable, on entend battre le coeur de
Jérusalem, les chants, les psalmodies religieuses, les cloches des
églises chrétiennes, les leçons du rabbin, les cris des enfants ponctués
de musique classique ou de musique contemporaine qui fait peser la
menace.
J'aime bien les films israéliens.
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