dimanche 18 septembre 2011

J'aime bien les films israéliens...


Tu n'aimeras point ... de Haïm Tabakman (2009)
Vendredi soir, j'ai vu un film qui, à première vue, avait tout pour plomber le moral. L'histoire se passe à Jérusalem dans les quartiers ultra-orthodoxes. Un boucher, père de famille tombe amoureux d'un jeune mec, et évidemment Dieu n'ayant  pas créé "d'objets défectueux",  tout est dans la résistance au désir. Au moment où le jeune homme se jette dessus pour lui rouler une pelle, l'autre lui sort la nécessité de résister à la tentation ... Puis il s'en va sauter sa femme à la hussarde (Kaddosh d'Amos Gitaï),  femme enlaidie par sa perruque alors qu'elle a une chevelure magnifique qu'elle ne dévoile que sur le lit conjugal. 
Enfin il ne la saute pas ... parce qu'en fait il n'en a pas envie. C'est dommage pour elle compte tenu du nombre de jours importants au cours desquels elle est impure. Il se contente de lui faire des enfants. 
Il n'est que désir pour son jeune amant malgré  la boucherie sordide éclairée aux néons, tandis qu'il tombe des cordes. Ces lieux carrelés où pend la bidoche n'exhalent pas la sensualité. 
Pourtant, ... entre le ventilo et le frigo, ouais .... ils  se sautent dessus ...! 20 balais de baisage de nanas alors que tu ne penses qu'aux mecs .... la scène est torride mais  rapide vu l'urgence ...Le boucher culpabilise à mort mais son regard brille et s'illumine. Les pontes en noir ont une manière subtile de  lui faire comprendre  ce qu'il va  arriver s'il persévère dans cette liaison honteuse: tabassage, mise au ban de la société etc.... 
Le boucher "éveillé à la vie" (sic) fait de la résistance!

Je ne raconte pas la fin .... qui est magnifique tout comme ce film tout en nuances. 
Ran Danker dans la rôle du jeune Ezri est beau comme un dieu. Les barbus entravés dans leurs vêtements traditionnels sont tristes à pleurer. La bande son est également remarquable, on entend battre le coeur  de Jérusalem, les chants, les psalmodies religieuses, les cloches des églises chrétiennes, les leçons du rabbin, les cris des enfants ponctués de musique classique ou de musique contemporaine qui fait peser la menace.
J'aime bien les films israéliens.

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