Ce matin, je suis allée au marché après le footing et le
bain dans une mer tellement basse que je n’ai pas pu nager: je me suis traînée sur les mains
dans 70cm d’eau, comme un chien, en me cognant les genoux sur le sable. En
Normandie, la mer se retire à Paname, tellement loin, qu’en marchant on met
plus d’une heure à rallier les premiers bouchots ; prendre un bain relève
donc de la gageure. Cela étant, elle montait, à la vitesse d’un cheval au
galop et le bain salvateur fut donc possible…En réalité la mer monte
plutôt à la vitesse d’une tortue. En effet, contrairement aux idées reçues,
une torture déterminée cavale. En plus, une tortue, c’est loin d’être con! Celle
de ma copine vit dans un enclos (voir ci-dessous), la bestiole met en gros une semaine pour trouver
la faille et en sortir. Elle est devenue un animal de laboratoire que la copine
s’efforce de piéger tout en reconnaissant la détermination de la bête
absolument fascinante. La Carolus du jardin de Normandie passe allègrement la
grille qui était destinée à lui interdire la cour, on doit par conséquent
fermer systématiquement la porte de la cuisine lorsque l’on s’en va.
Mais la vie des bêtes n’est pas
le sujet de ce billet, il sera aillé.
Ce matin, au Passou, pointe d’Agon, il y avait marché, un petit marché réservé aux touristes du cru, habitués de longue date, propriétaires d’une maison sur la dune prénommée « les mouettes » ou la « villa des roses", ou d’un pavillon en arrière « Sam suffit », voire d’un mobilehome ou d’une cahute dans les pins. Les hommes vont au bar, un barreau de chaise entre les lèvres dès potron-minet, lisent la Manche libre ou le Ouest-France, grattent, plein d’espoir, les dix euros de tickets de loterie qu’ils ont achetés en se mettant un gorgeon ou un café derrière la cravate. Ces dames font les courses avec leur panier d’osier, parfois accompagnées de papy qui traîne la tatane : poissons, fromages, fraises et marchand d’ail, ce dernier étant un spécialiste!
Ce matin, au Passou, pointe d’Agon, il y avait marché, un petit marché réservé aux touristes du cru, habitués de longue date, propriétaires d’une maison sur la dune prénommée « les mouettes » ou la « villa des roses", ou d’un pavillon en arrière « Sam suffit », voire d’un mobilehome ou d’une cahute dans les pins. Les hommes vont au bar, un barreau de chaise entre les lèvres dès potron-minet, lisent la Manche libre ou le Ouest-France, grattent, plein d’espoir, les dix euros de tickets de loterie qu’ils ont achetés en se mettant un gorgeon ou un café derrière la cravate. Ces dames font les courses avec leur panier d’osier, parfois accompagnées de papy qui traîne la tatane : poissons, fromages, fraises et marchand d’ail, ce dernier étant un spécialiste!
J’ai eu le droit à un cours en
règle sur ce qui se garde, comme ça se conserve et où « dans la cuisine à température ambiante et
surtout pas au froid dans la cave ou le garage, de préférence dans le décanteur
à vin que je n’ai pas, ce qui l’a bien étonné car à mon âge, on se fait offrir
cela au mariage et on le détourne artistiquement en y stockant la tresse d’ail ».
J’ai su aussi d’où est originaire le précieux bulbe, combien de temps il met à
pousser avant d’être présenté, charnu et rose, à l’étalage. Je me suis fait
plaisir en achetant deux tresses et quelques échalotes (celles à coque dure,
qui sont un régal) et le bonhomme m’a fait cadeau d’oignons à mettre en
garniture. Pour la photographie, il a mis son chapeau.
Quand on a le temps, c’est un
petit moment de bonheur, très, très précieux…
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