Le livre de Martin Amis, la zone d'intérêt, est un livre inutile dont on peut se passer sans problème! Un livre sans intérêt sur un sujet difficile!
Martin Amis écrit un livre d'histoire à la manière d'un roman policier, un bouquin facile au final, qui ne permet en rien de réfléchir et qui banalise l'Histoire et la Shoah. Sans doute est-ce l'évolution normale qu'un tel sujet devienne objet de roman, j'y vais, par conséquent, à reculons mais je trouve courageux de s'en emparer. A sa manière, Martin Amis ne fait pas d'impairs et reste digne.
Cependant.
Cependant.
Je n'irais pas jusqu'à dire que le livre pue comme je l'ai pensé des Bienveillantes mais pas loin. Et si je me m'offusque pas de le lire, j'ai pensé qu'on aurait largement pu se passer de ce genre de littérature relativement mal écrite ou mal traduite. Le burlesque reste lourd.
Je n'ai pas tout compris des personnages et des relations qu'ils entretiennent, je n'ai aimé que le portrait d'Hannah, relativement épargné.
Je suis dure. Je dois reconnaître ne pas avoir trouvé d'erreurs historiques dans ce qui est écrit, il y a a également une certaine retenue dans les propos que n'a pas eu Jonathan Littel, mais paradoxalement le livre m'est tombé des mains à la toute fin, de manière inexpliquée, je l'ai terminé afin d'y pondre mon avis, non estampillé critique littéraire!
Empêchée de lire, pendant longtemps, hormis les pages de la presse régionale et nationale (Ouest-France et le Monde), je sais gré à l'auteur de m'avoir tenue, un peu, en haleine, et d'avoir suscité ma curiosité sur un sujet que je connais bien, le roman renseigne (plus qu'il n'instruit) en s'appuyant sur une solide documentation historique que Martin Amis mentionne en postface.
Peut-être, est-ce d'ailleurs ce qui est le plus digne d'intérêt!
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