Alors oui, je confesse, j'aime la campagne, la vraie pas seulement celle au bord de la mer! Qui l'eut cru?
Longtemps j'ai détesté la campagne après avoir connu à 20 ans la grande solitude de Longuefuye. Je crois même en avoir eu une telle détestation que je ne rêvais plus que de bagnoles, de centres villes pollués et de bruit (et de magasins) !
On change!
J'avoue aujourd'hui savourer la campagne comme un bonbon à la menthe (les seuls que j'aime): ça pique un peu mais c'est revigorant! Voire plus, je suis émue!
Finalement, la campagne sans mer, ce n'est pas si terrible, ni différent?
On n'y entend plus ni le flux et le reflux, ni la marée, ni la houle, ni le fracas des vagues sur les rochers, ni même le clapot, si léger soit-il!
On change!
J'avoue aujourd'hui savourer la campagne comme un bonbon à la menthe (les seuls que j'aime): ça pique un peu mais c'est revigorant! Voire plus, je suis émue!
Finalement, la campagne sans mer, ce n'est pas si terrible, ni différent?
On n'y entend plus ni le flux et le reflux, ni la marée, ni la houle, ni le fracas des vagues sur les rochers, ni même le clapot, si léger soit-il!
A la campagne règne le silence de la mer (ouah!... J'ai lu Vercors).
Les centaines d'oiseaux, planqués dans les branches, du matin au soir, au taquet, préparent le printemps, n'arrêtent jamais, merles et merlettes en premier. Et tous les autres qu'on devine ou qu'on surprend becquetant les bourgeons, brindilles au bec, vacillant dans la fraîcheur d'une gelée blanche d'un petit matin....
J'aime tout particulièrement les mousses sur les pierres des talus, tapis satiné vert clair, devenues jaunes sous le soleil rasant d'un magnifique coucher de soleil, dardant ses rayons dans la résille des branches sans feuille.
Mais aussi ...
Mais aussi ...
Le chant des petits ruisseaux ou le calme de la Laïta, paisible entre le shore et l'herbu, étrangement immobile, miroir de lumière entre les arbres.
Une odeur de fraîcheur et d'humidité, celles des feuilles mortes de l'automne transformées en bouillasse marron, seule circonstance où cette couleur me plaît, tandis qu'elle se mêle à la terre noire des flaques.
Les chemins devenus vicinaux, entre les talus, moussus, entrelacs de raccourcis, méandres entre les champs où parfois se croise un troupeau altier d'oies et de jars!
Peu de vaches, malgré des prairies en attente, cernées de fils électriques blancs, fragilité apparente mais prison certaine dans le gras d'un vert sombre.
Une campagne habitée, ponctuée de villages en devenir qui, enfin, bonifient leur centre: arbres, banquettes, emplacement pour le marché, parking discret pour quelques voitures qui il y a encore peu squattaient en rang serrés les abords de l'église toute grise, vestige d'un passé catholique aujourd'hui oublié, rendu au tourisme de masse.
La mer n'est pas loin mais je crois savoir que marins et paysans ont toujours vécu dos à dos, les premiers volant les pommes de terre des seconds en période de disette, se haïssant cordialement.
La campagne m'apaise et la mer m'impatiente. A fouiller sur le divan!
La mer n'est pas loin mais je crois savoir que marins et paysans ont toujours vécu dos à dos, les premiers volant les pommes de terre des seconds en période de disette, se haïssant cordialement.
La campagne m'apaise et la mer m'impatiente. A fouiller sur le divan!
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