jeudi 4 août 2016

La saison des festivals en Bretagne

L'été est la saison des festivals en Bretagne. Le touriste et l'indigène n'ont que l'embarras du choix, pas un week-end sans festivités, pas un jour de semaine sans un petit concert!



J’ai remis ça aux vieilles
Aux vieilles charrues! 
Comment dire? 
La magie des premières fois ne se répète jamais! Y aller un samedi n'est pas forcément une bonne idée, le site est blindé, en fin de soirée. Alcoolisés (il faut boire des litres de bière ou réussir à passer la fouille avec des fioles bien chargées en produits illicites),  les filles pleurent et les gars tanguent ou vomissent. Nan, j'exagère un peu, le public est bon enfant, toujours, les 70 000 personnes se côtoient sans problème, évoluent d'une scène à l'autre sans trop se bousculer en file indienne, derrière un drapeau de ralliement, un ballon de baudruche, un étendard breton, une bouteille en plastique. Au de-là de trois personnes, il est très facile de se perdre. 
J’ai bien aimé la fin du spectacle d’Ibrahim Maalouf, le « good job » des Souchon-Voulzy. Pendant tout le spectacle, on prie pour être aussi en forme à 72 ans qu’Alain Souchon qui court d’un bout à l’autre de la scène ou danse en pas chassé.  Mais franchement je n’ai guère apprécié les Libertines (stars mondiales), ni Louise-Attaque. Pour ces derniers, la copine, fan absolu, ne se voyait que devant la scène, au milieu de la foule compacte. Nous avons été servies en sensation corporelles! Poussées, collée, frottée, compressée, devant derrière et de tous les côtés, j’ai cru mourrir avant de me rendre compte, que, du spectacle, je ne verrai que des nuques échauffées, n’entendrai que les braillements des spectateurs en délire. Après trois chansons, (du moins j’’ai pensé qu’elles en étaient au son presque saturé), je me suis extirpée du compactage en 15 minutes avant d’aller me reposer au spectacle de Synapson, nettement plus convivial, audible et péchu! Aux vieilles charrues, j’aime, en fait, découvrir des groupes, mais je suis toujours déçue par les têtes d’affiche. 
Le dimanche fut réparateur, avec la brutale arrivée de l’été, (une fois de plus) sous un ciel bleu limpide, sans nuage mais une flotte à 15°, les vents n’étant favorables qu’au beau temps. 

Je conseille par contre le Fest jazz, à Châteauneuf-du-Faou! Le cadre campagnard est enchanteur sous le soleil, boisé, herbu, paisible sur les bords de l'Aulne. Quatre scènes sous chapiteau permettent de renouer avec les standards du jazz. Les spectateurs naviguent au gré de leurs envie d'un lieu à l'autre, on peut souvent être assis, déplacer les chaises, danser ou mater les couples très professionnels venus ici pour exercer leur art. Le temps d'un après-midi, j'ai adoré Taimaine Gardner, jeune hawaïenne, et son ukulele, qui nous a offert un spectacle très rock, le Saint-Andreu Big bang, catalan, la jeunesse et le talent de ses interprètes féminines. Voilà 12 ans que ce festival existe, il mérite une mention spéciale tant il est apaisant de s'y rendre afin d'écouter du très bon jazz.
Samedi soir, les cloches de l'église sonnaient ce qui est étrange à entendre puisque ces lieux de culte sont aujourd'hui désertés et muets.

Petit billet afin d'honorer le nom de ce blog. La région offre un panel très étendu de spectacles et d'activités afin de pallier au gris du ciel et à l'été parfois pourri (moins froid que l'Ecosse toutefois). Je recommande la visite de l'exposition Chagall à Landerneau, j'irai probablement hors saison en bon indigène fuyant les touristes étrangers et parisiens que nous appelions lorsque j'étais enfant, les doryphores. 

2 commentaires:

  1. Seigneur, je n'aurais jamais idée de me rendre dans ces partouzes...

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    1. Vous avez tort, il s'en dégage un parfum de province du meilleur effet !

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