mardi 30 octobre 2018

Stromboli ..

J'ai grimpé le Stromboli

11h nous arrivons à Stromboli, depuis Salina, la belle, la pétulante. 
11h03, nous montons dans le scooter de l'hôtel, une voiturette pétaradante, crachant du noir. 
11h05, nous filons nous renseigner (20 minutes de marche) auprès d'une des agences qui organisent le trek (comme je me la pète grave) vers le cratère, avec la ferme intention d'y grimper,  peinardes le lendemain, dimanche. 
11h31, Lukas a fini par nous convaincre que dimanche était mal choisi, que le vent serait violent, le temps bouché et qu'il était préférable de grimper samedi après-midi ... 
11h32, il ajoute perfide, avec le sourire cependant,  qu'il y aura tellement de vent qu'on ne pourra peut-même pas repartir lundi matin comme prévu, probablement mardi sous réserve....
11h34 damned ... On retourne à l'hôtel (20 minutes de marche). 
12h à l'hôtel, on se change, on prévoit des affaires chaudes, chaussettes longues, pull et coupe-vent, frontale, eau et goûter. Ma copine détache sa capuche afin d'alléger son blouson, opte pour un tee-shirt à manches longues plutôt que sa polaire, moins lourd... 
14h on est devant l'agence, sur le pied de guerre avec 40 autres personnes, familles avec jeunes enfants et personnes âgées, - plus que moi, évidemment. 
14h 30 après les explications d'usage, la remise de l'équipement, lunettes et casques, bâtons de bambou pour ceux qui veulent,  le troupeau s'ébranle suivi par au moins quatre autres groupes tout aussi complets, on y parle français, mais aussi un peu italien, les Allemands sont réunis entre eux, dans une autre agence. 
14h32 l'ascension commence, 924 m raides...Les 500 premiers mètres nous font traverser un dense matorral de bambous, à l'abri. Le temps de s'échauffer. 
15h, on progresse à bon rythme, notre guide s'arrête régulièrement afin d'évoquer l'histoire du volcan, celle de l'île vaincue par les éruptions et l'épidémie de phylloxera, nous montrer quelques plantes (câpres) . Certains groupes nous doublent pour stationner plus haut. 
16h, le sérial killer se traîne, Papi conseille Mamie, les enfants caracolent en tête, s'égosillant à qui mieux mieux. Le guide doit calmer leurs ardeurs... Le couple parfait s'engueule, Alban, rude pilote d'hélico et Marie-Bénédicte qui travaille dans un bureau des guides, friment en vêtements de marques. Alban a perdu le sandwich, tombé dans le sable noir, occasion pour Marie-Bénédicte de rappeler qu'elle " au moins, ne l'engueule pas pour si peu" ... 
17h, il fait sombre nous avons abandonné les haies de cannes pour le vent qui souffle en trombe, sur la pente raide. Le guide parle dans son talkie-walkie, ça fait super sérieux et professionnel. 
17h15 halte prolongée à quelques encablures du cratère afin d'admirer le coucher du soleil, la brume tombe, on se pèle grave, on enfile les couches une à une, regrettant la petite doudoune restée dans la valise, la capuche et le pull.  
17h30 comment faire pipi? J'ai observé quelques dames quittant discrètement le groupe pour les hauteurs proches, je fais pareil... ouf, je me soulage à l'abri des regards indiscrets, je ne suis pas la première mais j'envie les pouvoirs de rétention de ma copine. 
17h32, un mec se met dos à la foule,  face au vent, il ne trompe personne mais a dû se tremper le pantalon et les chaussures, le sirocco souffle en rafale . 
17h40, on a envie de précipiter dans le vide les mômes qui braillent, crient et jouent, le spectacle incite au recueillement, à l'apaisement: un coucher de soleil, c'est beau si tout le monde communie! 
18h, le soleil est couché, on n'a rien vu, rien de rien, le groupe est plongé dans le gris, le noir et la brume froide et mouillée. On se pèle.  
18h05, le guide passe dans les rangs nous faisant croire qu'on va monter au cratère et qu'on verra quelque chose... taddahhh! De toute façon, c'est le seul chemin possible .... 
18h10, le groupe s'ébranle, on a pour consigne de sucer les chaussures de celui de devant, à la frontale, sans traîner. On chemine, courbé dans le vent, à deux doigts de s'envoler ..
18h30, la queue s'arrête brusquement, le guide passe devant nous, rangés en ligne et nous dit, en chuchotant comme si il avait peur de réveiller le monstre, " le bord du cratère est ici" .... On devine le bord, on imagine la pente, le trou, la lave, le volcan grogne, on repart et on entame la descente à bon rythme, talons dans le sable pendant plus d'une heure... sans trop se poser de questions tant il y a de poussière et du vent. 
19h30, un peu réchauffés à l'abri des cannes, on est autorisé à enlever les casques et à se déshabiller, on crève de chaud, c'est ballot!
20h on retourne à l'hôtel (20 mn), se doucher, délestées de quelques calories, (quoiqu'on ait fini les gâteaux aux amandes délicieux achetés à Salina) et de 28 euros chacune. 
20h30 on se pose devant 66 cl de bière, la Messina....Rahhha... 
Ce fut une belle journée! 
En attendant le coucher du soleil... 

2 commentaires:

  1. Réponses
    1. Absolument pas, les îles éoliennes sont magnifiques, surtout Salina ... Pour le Stromboli, un peu quand même ... on y retournera billet à suivre pour les autres îles ..

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