Week-end à Belle-île , façon Vincent, François, Paul et les autres !
Belle-île en mer, la bien nommée se mérite, pas de pont qui la relie au continent mais un ballet de ferries exécuté par la compagnie océane entre Le Palais et Quiberon. Au couleur de la Bretagne, les bateaux emmènent leur palanquée de touristes et de résidents à condition qu'aucune tempête ne vienne perturber leur rotation. Miguel fut fidèle à sa réputation, les traversées furent stoppées le temps de laisser passer l'ouragan peu favorable à un arrimage à quai.
Les passagers se sont massés après 20h entre bagages, poussettes et sacs à vomi!
L'île n'avait pas bougé, mais nous étions déjà ailleurs!
Partir, même peu de temps, vous coupe du réel et du quotidien, partir sur une île plus encore, surtout lorsque l'accueil est inoubliable.
Je n'ai plus peur des îles! Je n'ai plus l'angoisse de m'y sentir enfermée, j'accepte l'idée de ne pas avoir de bateaux pour rentrer, d'être Robinson au milieu de nulle part, j'en rajoute, je le concède, car Belle-île, à 45 minutes du continent, est habitée toute l'année.
J'ai même envie d'îles!
J'ai même envie d'îles!
Belle-île en mer fait partie des élues. Les paysages et le sentier côtier sont sublimes: à l'ouest, la lande sauvage battue par les vents, des falaises vertigineuses ; à l'est, la quiétude des feuillus et des fougères, la douceur du soleil au petit matin, la mollesse du littoral, cerné par le bleu azur de l'océan.
Les villages se nichent le long des rias, tournés vers le continent qui nous envie le beau temps.
Le week-end fut un festival de bons mots et de blagues potaches, de rigolades et de kilomètres à l'arrachée, le tout frisant parfois le pipi-caca-popo... On ne se refait pas et cela fait toujours rire.
Pot pourri impossible à retranscrire tant il dépend du contexte et du déroulé des jours et des nuits.
Jour 1
8h du matin, Lo met la radio à fond et vide le lave-vaisselle en passant un coup d'éponge sur la table du petit déjeuner
8h Y. part courir discrètement
8h les filles en bas font la sourde oreille, pas un bruit
8h15 C. se lève, avec Lo, elles braillent dans la cuisine
8h45 Y. revient suant et rouge, Lo lui conseille discrètement d'aller laver sa nouille. (...)
9h les derniers arrivent pour le petit déjeuner, ballet de tartines de pain grillé, la cafetière est chaude et pleine mais l'eau n'a pas été mise dans le réservoir, il faut encore attendre une plombe avant d'avoir le café salvateur. Y. boit son chocolat comme tous les matins que dieu fait. Lo fait les dernières crêpes en nettoyant le plan de travail.
9h 45 on prépare le pique-nique, G. porte tout dans sa glacière, les salades, le pain et ses deux litres d'eau. Nous sommes prudents, Belle-île est une île bretonne sujette à la pluie, Val prend son ciré: "mais il ne pleuvra peut-être pas"
10h 30 on se "pouitche" à six dans la kangou, direction le chemin côtier, "tout droit à gauche, tout droit à droite"..."oh un faisan!" "nan mais regarde la route!"
10h45 caca, on cherche la planque idéale, l'impétrant s'éloigne discrètement, on klaxonne on hurle que des cyclistes arrivent. Coup de bol, les vociférations ne le stoppent pas dans son plaisir défécatoire. Y. y va de sa blague scato que la décence m'interdit de reporter ici.
12h30, on a péniblement fait 4.5km à pied, le chemin monte et descend, on prend des photos "c'est beau, c'est calme" ...On ne croise quasiment personne!
13h pique-nique au soleil sur la plage, mais pas de bain, la mer est glaciale, un petit 13° au compteur. G. nous raconte ses souvenirs de jeunesse quand il allait jouer à la pétanque dans les allées du bois de Vincennes et mater la grosse Lulu, elle suçait les clients qui pointaient entre deux chantiers, "elle avait des seins plus gros qu'un saladier et nous demandait régulièrement de jeter le cochonnet de l'autre côté du fourré ... " (Vous apprécierez je l'espère le vocabulaire subliminal) ..
13h25 inquiétude pour le dessert du soir. "Qui a pensé au dessert ce soir? Y aura-t-il assez de pain? où achète-t-on du pain ?"
13h30 il n'y a plus de salade, nous somme repus. Petite sieste à l'abri du vent.
15h29 11 km
15h30, I. revendique le droit à la pause sur la plage ensoleillée, cinq sur six s'endorment comme des bienheureux.
17h retour voiture, 13 km sonnant et trébuchant (en cumulé, 19km).
17h15 bière sur le port de Sauzon, au bar le tilleul, face à la mer. "Au fait, y a quoi comme dessert ce soir?" et "la mayo qui fait la mayo? Y a de quoi faire la mayo? Nan ça sera pain beurre, le beurre sublime la langoustine."
18h douche
19h30 américano à l'apéro, les festivités commencent: langoustines, karaoké, braillage, rigolade
Minuit c'est fini, on va mettre la viande dans le torchon, repus.
Jour 2. Idem
9h V. ne prend pas son ciré, il ne pleuvra pas
15h il pleut de cordes
16h on se réfugie au Palais pour boire un chocolat chaud
Jour 3
Idem
8h Lo est déjà au ménage, elle époussette les bibelots
8h30 ballet de tartines grillées
9h C. est enfin à la plonge
9h05 la cheminée est vidée de ses cendres
9h15 les bagages et le pique-nique sont prêts. G. a rempli sa glacière. Il fait grand beau, balade face au continent où les nuages noirs s'accumulent.
12h bain, elle est bonne!
12h10 sardines à l'huile et kouign aman
15h verre de rosé sur la terrasse pour finir la bouteille, on cuit, il pleut à terre.
17h bateau
18h bus pour Plouharnel où nous avons laissé les voitures, la presqu'île se vide lentement de ses touristes.
20h moins 10 ° c'est l'hiver, on pèle .
22h au lit, j'ai passé un excellent week-end ..
Jour 1
8h du matin, Lo met la radio à fond et vide le lave-vaisselle en passant un coup d'éponge sur la table du petit déjeuner
8h Y. part courir discrètement
8h les filles en bas font la sourde oreille, pas un bruit
8h15 C. se lève, avec Lo, elles braillent dans la cuisine
8h45 Y. revient suant et rouge, Lo lui conseille discrètement d'aller laver sa nouille. (...)
9h les derniers arrivent pour le petit déjeuner, ballet de tartines de pain grillé, la cafetière est chaude et pleine mais l'eau n'a pas été mise dans le réservoir, il faut encore attendre une plombe avant d'avoir le café salvateur. Y. boit son chocolat comme tous les matins que dieu fait. Lo fait les dernières crêpes en nettoyant le plan de travail.
9h 45 on prépare le pique-nique, G. porte tout dans sa glacière, les salades, le pain et ses deux litres d'eau. Nous sommes prudents, Belle-île est une île bretonne sujette à la pluie, Val prend son ciré: "mais il ne pleuvra peut-être pas"
10h 30 on se "pouitche" à six dans la kangou, direction le chemin côtier, "tout droit à gauche, tout droit à droite"..."oh un faisan!" "nan mais regarde la route!"
10h45 caca, on cherche la planque idéale, l'impétrant s'éloigne discrètement, on klaxonne on hurle que des cyclistes arrivent. Coup de bol, les vociférations ne le stoppent pas dans son plaisir défécatoire. Y. y va de sa blague scato que la décence m'interdit de reporter ici.
12h30, on a péniblement fait 4.5km à pied, le chemin monte et descend, on prend des photos "c'est beau, c'est calme" ...On ne croise quasiment personne!
13h pique-nique au soleil sur la plage, mais pas de bain, la mer est glaciale, un petit 13° au compteur. G. nous raconte ses souvenirs de jeunesse quand il allait jouer à la pétanque dans les allées du bois de Vincennes et mater la grosse Lulu, elle suçait les clients qui pointaient entre deux chantiers, "elle avait des seins plus gros qu'un saladier et nous demandait régulièrement de jeter le cochonnet de l'autre côté du fourré ... " (Vous apprécierez je l'espère le vocabulaire subliminal) ..
13h25 inquiétude pour le dessert du soir. "Qui a pensé au dessert ce soir? Y aura-t-il assez de pain? où achète-t-on du pain ?"
13h30 il n'y a plus de salade, nous somme repus. Petite sieste à l'abri du vent.
15h29 11 km
15h30, I. revendique le droit à la pause sur la plage ensoleillée, cinq sur six s'endorment comme des bienheureux.
17h retour voiture, 13 km sonnant et trébuchant (en cumulé, 19km).
17h15 bière sur le port de Sauzon, au bar le tilleul, face à la mer. "Au fait, y a quoi comme dessert ce soir?" et "la mayo qui fait la mayo? Y a de quoi faire la mayo? Nan ça sera pain beurre, le beurre sublime la langoustine."
18h douche
19h30 américano à l'apéro, les festivités commencent: langoustines, karaoké, braillage, rigolade
Minuit c'est fini, on va mettre la viande dans le torchon, repus.
Jour 2. Idem
9h V. ne prend pas son ciré, il ne pleuvra pas
15h il pleut de cordes
16h on se réfugie au Palais pour boire un chocolat chaud
Jour 3
Idem
8h Lo est déjà au ménage, elle époussette les bibelots
8h30 ballet de tartines grillées
9h C. est enfin à la plonge
9h05 la cheminée est vidée de ses cendres
9h15 les bagages et le pique-nique sont prêts. G. a rempli sa glacière. Il fait grand beau, balade face au continent où les nuages noirs s'accumulent.
12h bain, elle est bonne!
12h10 sardines à l'huile et kouign aman
15h verre de rosé sur la terrasse pour finir la bouteille, on cuit, il pleut à terre.
17h bateau
18h bus pour Plouharnel où nous avons laissé les voitures, la presqu'île se vide lentement de ses touristes.
20h moins 10 ° c'est l'hiver, on pèle .
22h au lit, j'ai passé un excellent week-end ..
Et dire que je n'y suis jamais allé.
RépondreSupprimerUn article qui me donne envie de découvrir belle île en mer