Comme toujours, lorsque la critique est dithyrambique, un doute m'habite ... et j'aime bien constater de visu ce qu'il en retourne. Je suis allée voir Vingt dieux. (Nom de d'là, crévindiou, cré nom de d'là..)
Vingt dieux est un film sympathique, plaisant, léger (malgré la violence qui suinte) mais c'est loin d'être un chef d'oeuvre.
Avec une lumière sombre, très sombre, la première partie du film est invraisemblable et ennuyante. On ne s'explique pas pourquoi le héros, né dans une fruitière, n'en sait pas plus sur les procédures de fabrication du Comté. Certes, il n'est qu'un branleur qui ne fiche rien, un gros bourrin qui castagne dans les bals du samedi soir pour sauver son honneur et enfiler les canettes. Rien n'est crédible, l'absence de services sociaux à la mort du père, le patron qui confie son camion à lait à un jeune sans permis poids lourds, le tabassage en règle pour une simple insulte, le vol du lait, bref ... . Le propos est énervant à tel point que le film frise la caricature du monde rural (celui qui plaît tant aux Parisiens).
La seconde partie s'éclaire avec l'arrivée de la jeune Marie-Lise, rude paysanne ayant les pieds sur terre, elle donne un peu d'humanité et de crédibilité à l'ensemble. Cependant, je ne m'explique pas la dernière image du film d'une réelle vulgarité sans être justifiée.
La fille ramenée à la bêtise des gars?
Le propos manque de profondeur mais l'ensemble constitue un bon documentaire concernant la fabrication du Comté.
Ce qui m'a vraiment plu c'est que ça ne se termine pas par sa réussite. J'aurais trouvé ça vraiment très naze.
RépondreSupprimerCertes! Il n’aurait plus manqué que ça! Il offre toutefois une belle roue de comte à sa copine!
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