Potiche est un film épatant de François Ozon!
C'est une plongée dans la France des années 70 que nous permet François Ozon et on ne le regrette pas du tout... Même ma fille de 15 ans a aimé, bien qu'elle n'ait pas compris tous les dialogues (elle est à mille lieues des subtilités politiques de l'époque). Elle a eu un peu peur en arrivant car la grande salle réservée pour ce film par nos programmateurs préférés était quasi vide .... Mais elle s'est doucement remplie puisque la salle des Petits mouchoirs dont le bouche à oreille fait la promotion a refusé du monde!
J'ai ri du début à la fin, les dialogues sont tout en finesse, d'une grande perspicacité, goguenards, historiquement authentiques. Fabrice Luchini est excellent en ignoble patron, en mari cavaleur, d'un naturel inimaginable, Godrèche campe une magnifique gourdasse d'une beauté à se pâmer. On touche du doigt l'énorme sensibilité de Depardieu, sa graisse tremblotante (car il faut bien le dire, il est gros), sa beauté intérieure....
Deneuve est jubilatoire. On a l'impression d'entendre la Deneuve des parapluies de Cherbourg, dommage que le visage soit figé par les opérations, elle perd un tantinet en naturel, mais bon on ne va pas bouder son plaisir ...Surtout lorsqu'elle court sur le chemin forestier à petites foulées, j'ai senti qu'en tout point j'avais quelque chose de Catherine Deneuve (pour ne pas dire tout)!
Deneuve est jubilatoire. On a l'impression d'entendre la Deneuve des parapluies de Cherbourg, dommage que le visage soit figé par les opérations, elle perd un tantinet en naturel, mais bon on ne va pas bouder son plaisir ...Surtout lorsqu'elle court sur le chemin forestier à petites foulées, j'ai senti qu'en tout point j'avais quelque chose de Catherine Deneuve (pour ne pas dire tout)!
Je recommande de prêter une attention particulière aux objets du décor: les chemises col pelle à tarte aux imprimés improbables, les noeuds-noeuds des robes marronnasses des actrices, le combiné du téléphone recouvert de velours vert, le pantalon à pattes d'éph trop court sur les chaussures à bout pointu, la R16, les cheveux longs filasses des syndicalistes, la laque dont s'asperge Karin Viard, et surtout les magnifiques pulls moulants à cols roulés de Jérémie Régnier.
C'est un film gentil et aujourd'hui ça fait sacrément du bien!
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