une virée à Port-La-Forêt.

Amis touristes parisiens, si vous ne savez que faire de vos ponts du mois de mai, venez chez nous en sud Finistère, notamment sur la charmante localité très branchouille façon province de Port-La-Forêt. Vous y trouverez tout ce que vous aimez, de l'authentique, des trognes avinées rougeaudes biberonnées au chouchen, au cidre et à la Kro (quand même) burinées par les embruns, de la vieille au ventre proéminent, lunettes sur le nez, rire aux éclats et sourires benêts, un marché le dimanche matin "the place to be" et les planches du port de plaisance afin d'admirer les bateaux de la course aux larges, qui exhibent leur couleur pétarde pour de magnifique photographie au téléphone. Il y a aussi quelques bars, un ou deux restaurants, la mer omniprésente. Sous le pont qui lie les deux rives de l'aber, les jeunes font le spectacle à marée haute par fort coefficient avant que la maréchaussée ne vienne les en chasser.

Bref, ça bouge, c'est vivant  et vivifiant. Si il fait très beau, on peut également étaler sa serviette de plage à Kerleven, les fonds étant peu profonds, la mer y est souvent plus chaude qu'ailleurs.

Cependant, amis doryphores, essayez de venir incognito, car les bottes aigle, quand il ne pleut pas, le caban ou le kabig en cachemire dans lequel vous engoncez la tête pour lutter contre les embruns, les lunettes noires, à la mode, le pull léger rapidement jeté sur l'épaule, genre, vous signalent immédiatement comme touristes. Vous la jouez à bienvenue chez les ploucs! Et non, nous ne sommes plus en coiffe et en sabot, nous ne dormons plus sur la terre battue.
Voici pour vous en convaincre quelques photographies de ce dimanche de Pâques à fort coefficient....