J'ai beaucoup aimé le film de Maïwen, ADN.
Il est probable que ce film répondait à ma préoccupation du moment sur la vie et la mort, le deuil et les enterrements...Certes ces thèmes constituent un peu mon fond de commerce!
Souvent peu encline à prendre la voiture et préférant mon canapé à la toile géante, j'avais également envie, en cette veille de confinement, de montrer mon attachement à la culture, grande victime du covid. (Nota bene : nos salles sont confortables mais j'aimerais un peu plus de chaleur ... )
Le film est servi par des acteurs excellents, mention spéciale à Maïwen, Fanny Ardant et Louis Garel!
J'ai beaucoup ri et un peu pleuré.
On y retrouve ce qui fait le sel des familles, les engueulades, forcément, les réflexions sans nuances, car on sait que de toute façon, tôt ou tard, il ne saurait y avoir de rupture définitive.
J'ai pu trouver un peu long les scènes qui insistent sur un message à faire passer. Le pépé était à l'évidence, français, laïc, athée comme le dit si justement un des petits fils. Il pose par conséquent la question du pourquoi en faire un musulman à sa mort? C'est un film sur les origines, l'identité. Avec le temps, cela n'a plus guère de sens... Que reste-t-il de la Corse ou de l'Italie, de l'Algérie ou du Canada après plusieurs générations si ce n'est le récit qu'on se raconte? On peut regretter les questions sans réponses que suscitent certaines scènes comme par exemple la confrontation entre la mère et la fille sur la peur et le dégoût que cette dernière avoue avoir pour sa génitrice...Comme si Maïwen avait voulu tout dire sans forcément qu'il y ait un lien avec l'histoire! Une sorte de journal intime un peu décousu qui lasse parfois, notamment dans la deuxième partie concernant la quête identitaire de l'héroïne
Dès la réouverture et si mon cinéma le programme, je me promets d'aller voir Garçon Chiffon.
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