Rien de plus laid qu’une station
de ski, sous la pluie, la neige et le gris du ciel, Guzet-neige n'échappe pas à la règle. Une pauvre station des Pyrénées! Une
de celle qui, coûte que coûte, continue à vivre et espère rivaliser avec les
plus grandes. Il y a quelques années, avant la crise, elle a investi dans une
luge d’été, un truc archi laid qui vous défigure une pente aussi sûrement que
les pylônes des remontées mécaniques. Inutilisable, à peine terminée, elle est un gouffre financier. Les tubes ont plié sous le poids de la neige, un petit codicille du contrat précisait que l'équipement ne souffrait point les fortes chutes....de neige. Enfouie, à mi-pente un
de ses boyaux sort tristement. Tout autour des pistes, des bâtiments inachevés offrent au
vent la béance des fenêtres sans vitre, les grues ont été démontées mais elles
ont longtemps vacillé sous les rafales, rouillant gentiment. Il y a fort à
parier que les investisseurs ont mangé leur chapeau et les particuliers perdu
leurs mises initiales, j’espère pour eux
qu’ils ne continuent pas à payer, escroqués par les gogos aux yeux plus grands
que le ventre.
Il paraît que la station a fait
le plein, mais le boucher n’a vu personne en février et a même fermé en janvier.
En très haute saison que sont les vacances d'hiver, les queues aux remontées mécaniques antiques en dégoûtent plus d’un, tout
autant que l’aléa de la neige, les tire-fesses des années 60 nés avec la station, le vent qui vous bousille une journée de ski plus sûrement qu’une panne.
Je me souviens avoir dû remonter sur le chemin, tirée par une moto-neige réquisitionnée pour
libérer la trentaine de skieurs, prisonniers d’une panne de tire-fesse.
L’expérience est intéressante, gaguesque,
mémorable.
Skieurs moyens s’abstenir, les pentes à bonne neige sont raides, très, courtes et souvent difficiles. Les pistes à leur portée, sont insuffisantes en longueur et blindées, les chouettes pistes toujours fermées pour d'obscures raisons. Je me suis risquée sur une route bleue du cirque de Gérac mais avec un pincement d'inquiétude, consciente d'être dans la pire illégalité. Il s'agit alors de ne pas tomber et d'éviter les avalanches que ne manqueraient pas de provoquer quelques inconscients ne sachant pas lire la pente avec intelligence, embarqués sur du hors-piste.
Skieurs moyens s’abstenir, les pentes à bonne neige sont raides, très, courtes et souvent difficiles. Les pistes à leur portée, sont insuffisantes en longueur et blindées, les chouettes pistes toujours fermées pour d'obscures raisons. Je me suis risquée sur une route bleue du cirque de Gérac mais avec un pincement d'inquiétude, consciente d'être dans la pire illégalité. Il s'agit alors de ne pas tomber et d'éviter les avalanches que ne manqueraient pas de provoquer quelques inconscients ne sachant pas lire la pente avec intelligence, embarqués sur du hors-piste.
Quelques points positifs, un
paysage grandiose, un coût imbattable, un restaurant d’altitude divin, des
petits bistrots sympathiques et chaleureux au col de la Trappe (mention spéciale au Souleillous) qui permet un
accès rapide à la station par un tire-fesse de la mort, tellement raide que les
novices ne peuvent l’emprunter.
La station n’est connue que des
Toulousains et des Bretons, on y vient depuis plusieurs générations, avec les
mêmes combinaisons de ski, mauve et verte, dans des petits chalets accrochés à
la corniche, parmi les sapins, face au Valier. Quand la neige est au
rendez-vous, (parce qu’il y a des années sans), c’est à portée de bourse.
Le paysage est sublime pour qui sait en jouir en raquettes, sur les sentiers qui conduisent aux lacs, aux cols, voir aux sommets sur les chemins pépères de la station. Il y a d'ailleurs de plus en plus de gens à marcher...
J'admire ce hors-piste en toute conscience...
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