Le musée des colporteurs est un musée épatant! Il plaît aux vieux et aux jeunes qui peuvent sentir les souvenirs des précédents en ouvrant les tiroirs.
Alors donc par temps de pluie,
lorsqu’on a écumé depuis trente ans tous les spots de la région et qu’il pleut
comme vache qui pisse, il ne reste plus qu’à dégoter le dernier musée local. A
Soueix-Rogalle, nous avons fait une belle découverte, le musée des colporteurs
mis en œuvre par une association dynamique de bénévoles. Il est installé dans
un ancien magasin et entrepôt pour colporteurs, une des salles est d’ailleurs
appelée la salle du comptable. Au milieu trône la caisse et sur les côtés, les
murs sont tapissés d’étagères chargées de produits destinés à la vente locale
mais également à garnir les boîtes des colporteurs: flytox, chapelets, scapulaires,
jeux, etc… Quelques beaux spécimens de boîtes sont d’ailleurs exposés sur les
comptoirs.
Un dynamique passionné conduit la visite, montre toutes les
richesses que cachent les tiroirs, il commente aussi l’exposition temporaire
consacrée aux origines du ski dans le Couserans: un must ! Des
paires de ski anciennes jalonnent le propos dont une magnifique réalisée à
Barcelone, ayant servi à des Républicains afin de fuir la dictature, elle fut offerte
en cadeau pour prix de la liberté et de l’aide apportée. Les photographies sont
également superbes, et mettent en avant la jeunesse locale des années 60, prête
à investir les premières remontées mécaniques du col de la Trappe et de la station de Guzet-neige. Les loulous partaient en colo près des lacs du port d'Aula, entre autres activités, ils skiaient à poil (ou quasi) sur les névés qui faisaient alors de la résistance tout l'été, le truc étant de plonger dans la flotte avec les skis!
PP: Petite parenthèse, (dans la rubrique, je perds la tête et je vieillis), la vue des scapulaires m'a fait penser à une histoire qui, petite, m'avait considérablement marquée. Le héros cousait sur sa poitrine, à même la peau, le mouchoir de sa bienaimée, dans d'atroces souffrances. En voyant ces petites images de tissu, le souvenir est revenu avec la douleur que j'avais pu imaginer à l'époque, je relisais sans cesse ce terrible passage. Qui peut me dire de qui et de quoi il s'agit?
Je dirais Pagnol, en hésitant, parce que dans mon souvenir, l'amoureux de Manon des sources se cousait un ruban plus qu'un mouchoir...
RépondreSupprimerBelle journée à vous,
S