lundi 24 novembre 2014

I love Paris.

I love Paris. Je ne passe pas un séjour à Paris sans découvrir ou revoir de nouveaux quartiers épatants!


Vendredi, c'était Montmartre à la lueur des lampadaires.
Après avoir dîné tout à fait copieusement chez les Canailles dans le 9ème arrondissement, de galettes de pied de cochon et de légumes de pot au feu en vinaigrette à l'huile de truffe, nous avons remonté la rue Le Pic vers la butte Montmartre en repérage pour une horde d'adolescents boutonneux hormonés (ils ne sont plus couverts d'acné aujourd'hui avec les nouveaux traitements qu'on leur propose):  grimper la rue Lepic, découvrir le tertre, désert ou presque à cette heure, visiter le Sacré-Coeur où une armada d'excitées célèbrent une messe en continu, admirer Paris, redescendre sur les grands boulevards…

Samedi, la MEP, toujours épatante, et ses expositions photographiques. Un amateur de clichés anonymes exposait ses trésors, des petits bijoux dignes des plus grands professionnels: toute photographie fait énigme de Michel Frizot.

Moins épatant mais néanmoins instructif, les Invalides, pour les amateurs de sabres au kilomètre, de pistolets dont un seul détail justifie qu'ils trônent par milliers dans les vitrines, d'exposition un poil foutraque sur représenter la guerre.
Elle commençait bien puis se noie  dans les détails ; pour l'historienne, elle reste intéressante, mais trop compliquée et trop confuse pour le néophyte. Nous (Sameplayer, le tenancier du gîte et moi)  aimons les textes bien faits, lisibles (pas ridiculement petits sous l'objet exposé), pédagogiques,  avec une sélection intelligente de ce qu'il faut montrer (et pas la totalité du stock, ce qui est fort inutile).
Je n'avais jamais vu le mausolée consacré à Napoléon et aux grands chefs de guerre de la patrie reconnaissante, Lyautey ou Foch, dont la cohabitation avec l'empereur me gène un peu.

On aime toujours le musée Guimet même si je n'y connais rien, et j'ai grandement préféré l'exposition sur le Kâma Sûtra à la Pinacothèque (ça ne s'invente pas) supérieure à celle consacrée au monde des Geishas, le Japonais y apparaît franchement plus bestial, avec des zizis monstrueux qui émergent dessous les tissus amples des kimonos. Très belle exposition, complète, instructive à bien des égards, que je recommande vivement puisque elle nous enseigne un savoir vivre et ce que fut la civilisation de l'Inde médiévale, de quoi apprendre le véritable origine du "livre de vie",  (350 oeuvres exceptionnelles).

Ne pas manquer non plus et surtout l'exposition, au Musée d'art et d'histoire du Judaïsme, consacrée à Roman Vishniac, qui a photographié les années trente de Berlin à New York. On y découvre la vie juive d'Europe centrale, un monde à la veille de son anéantissement. J'avoue avoir été considérablement émue par ce qu'elle montre des sourires, de la vie qui commence déjà à être très difficile du fait des déplacements de populations. J'ai aimé les photographies de pionniers s'entraînant pour émigrer en Palestine lorsque le photographe revient en Europe après la guerre. Les clichés sont superbes. 

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