Pour les amateurs de frissons, je conseille une virée à Brennilis, sa centrale, son lac au coeur des Monts d'Arrée...lorsque vous aurez épuisé toutes les autres merveilleuses balades que je vais dorénavant vous conseiller! Cependant, ne boudons pas notre plaisir, la découverte vaut le déplacement.
"Finalement, je pense que je préfère les langoustines au homard!
- Oui, tu as raison, c'est d'un commun, le homard!
- c'est surfait le homard!
- c'est surfait le homard!
- la langouste encore ...
- une bonne langoustine, y a que ça de vrai!
- c'est clair!"
- c'est clair!"
C'est ainsi qu'a débuté notre merveilleux repas entre filles (un seul gars ça ne compte pas) autour de la piscine sur les hauteurs des monts d'Arrée, à quelques encablures de Saint-Michel de Braspart!
J'ai fait fi de la ligne à haute tension, qui passait au dessus de nos têtes, pas pire et voire même moins pire que le micro-onde âgé de 40 ans qui trône dans ma cuisine, aux dires des spécialistes présentes autour de la table! J'ai également fait fi de la centrale nucléaire toute proche, donc le réacteur semble encore en bon état bien qu'à l'arrêt depuis 85 (30 ans), en cours de démantelement. Le site, un poil inquiétant, reste hors de portée; on se contente d'un tour du lac Saint-Michel derrière son barrage antique (les années 30). Je n'aime pas les barrages, sans doute est-ce lié au souvenir des récits que faisait ma mère au sujet de la catastrophe de Fréjus!
Quelques jeunes venus en mobylettes dragouillaient sur les pontons désertés, entre les hautes herbes des berges, plus loin, deux gars arrimaient des voiles à leur planche. La Manche, la mer la plus proche, est à 45 minutes vers le nord, sur Carantec.
On se sent vraiment en montagne, il y a le vent d'ouest qui va bien, des températures un poil plus fraîches (on a gagné quelques degrés en arrivant chez nous) et on traverse des bleds inoubliables qui sous le soleil donnent vraiment envie de s'y arrêter, enfin pas vraiment vu qu'il n'y a même plus un bar-tabac-épicerie-boulangerie pour nous accueillir pour un pommeau en fin de journée! Pleyben, assurément, mérite la palme avec un des plus bel enclos paroissial de Bretagne, cependant, ce village rue, sans un seul arbre et tout en pierre, n'attire pas.
En bref, Brennilis ou La Feuillée, c'est le Finistère profond, celui que le conseil général a oublié de développer en tourisme rural, celui qui donne envie de se pendre les soirs d'hiver, par congères et grands froids, aux poutres des hangars désertés. Le paysage est un brin rude et désert, les vaches pie noire m'ont manqué, ainsi que les champs cultivés, les talus du Morbihan, les chemins balisés, les blés blonds et les petits pois.
Par contre, la déconnade était au rendez-vous, les culbutes dans la piscine et le beurre sur la table, une salade à se damner, des langoustines toutes fraîches à la mayonnaise montée à la fourchette, les petits légumes à la crème qui ne font pas grossir, le soleil derrière quelques nuages évanescents.
J'ai toujours envie de terminer ce type de billet, récit de mes folles aventures du week-end, à la façon dont on finissait nos rédactions, quand nous devions à la rentrée écrire les meilleurs moments de nos vacances. Je n'avais jamais rien à raconter, je m'étais emmerdée ferme pendant juillet, à l'abri du parasol sur les plages bretonnes afin de me protéger du vent, rester au village en août ne s'apparentait pas à de réelles vacances.
Lac Saint-Michel |
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