samedi 11 juin 2016

Les noces d'or de Raymonde.

Ma "loute" en vrai (je ne l'ai pas encore vu), ou le p'tit quinquin, plus sûrement. Jeudi soir, c'était bal aux noces d'or de Raymonde. 

Invitée par ma copine qui prépare hardiment la fête de la musique, je me suis donc rendue sur le coup de 21h au K.C, je me suis poussée, devrais-je dire, tellement ma fatigue et mon spleen me retenaient fermement sur le canapé. 
En arrivant, j'ai constaté avec surprise que le parking était plein, gage à n'en pas douter de l'excellence du spectacle! 
Ma copine m'attendait à la porte "Je te préviens c'est spécial
J'ai compris qu'elle avait ménagé la bourgeoise que je suis, anticipé sur une réaction inappropriée de ma part, provocatrice! 
A la porte, je suis restée sans voix mais hilare, franchement. 

J'imaginais un cabaret joliment décoré, un bar en bois avec de gros abats-ajours verts en faîence offrant une douce lumière, de solides tables en bois et des chaises de bistrot, une ambiance échauffée, des sifflets, des rires, des applaudissements nourris, bref,  un truc à l'Irlandaise, festif, déjanté. 
Que nenni, ambiance scrabble à la maison de retraite, sans le scrabble, moyenne d'âge 68 ans... à la louche. 
Imaginez une salle des fêtes avec des rubans de mariées au plafond, des tables de mariage derrière lesquelles sont installés les spectateurs d'un âge canonique. Une scène sans estrade, une officiante qui tient la liste des chanteurs et/ou,  des musiciens devant se produire. Les salles sont cracra, des traces de verre sur les tables dressées, des ouatères dégueus, un décor à pleurer, une vue sur la déchèterie! Heureusement il n'y avait plus de relents de tabac. Le patron passe plus de temps sur son ordi à la recherche du timbre rare que la serpillère à la main!
Jeudi soir, c'était bal triste chez Raymonde mais cela m'a mise en joie!
Sans véritable temps mort, les chanteurs et musiciens, seul ou à deux défilent sur la scène. Le moins qu'on puisse dire, c'est que les prestations sont inégales. Entre deux chansons, l'officiante tente en vain de fermer la fenêtre ou de l'ouvrir, je n'ai pas bien compris la manoeuvre!
J'ai particulièrement apprécié un barbu à la bedaine proéminente, avec guitare, qui chantait faux dans sa barbe. Il n'était pas le seul. Pour le reste, ma foi, y a de tout et pourquoi pas! L'exercice demande qu'on s'y prépare, afin d'honorer dignement les spectateurs, pas bégueules pour deux sous et surtout bon public puisque les applaudissements sont nourris après chaque prestation. 

La chanson de ma copine, à la jolie voix,  mettait un peu de joie avec " les jardins d'hiver" d'Henri Salvador . Oui, je sais il y a plus gai comme chanson mais l'ensemble était musical, encore heureux!



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