lundi 21 mai 2012

Helmut, Buren et Saint-Georges.


Dimanche fut bien chargé, nous sommes arrivés au pas de course au Grand Palais (sans queue) pour l'exposition d'Helmut Newton et ses mannequins carénés, certes à la plastique superbe, aux nibards entièrement naturels et lourds mais sans sentiments, sans passion, sans chaleur.... 
Par contre il ne faut pas rater les portraits qui occupent la dernière salle, le sublime de la vieillarde  Leni Riefenstahl, plus de 90 balais au compteur, sans lifting mais dont les yeux devant le poudrier ne sont que deux petits trous noirs mais vivants, Le Pen et ses chiens presque plus humains et humbles, Daniel, Guy et Alec Wildenstein en 1999 exprimant toute la méfiance du monde.
Monumenta de Buren met littéralement en joie. Pour une fois, les enfants peuvent courir entre les poteaux d'une oeuvre d'art, s'extasier sur un miroir qui reflète les  âmes et le bleu "Buren" de la verrière de cette immense salle. Note à moi-même*: vérifier deux fois plutôt qu'une, les dates de réservation... J'avais bien réservé pour 10h mais dimanche prochain, j'ai joué la cruche de province et ça a marché... heureusement! C'est à ne pas manquer. 
Au bal, avenue de Clichy une superbe exposition de Chris Killip, concernant les années 70 en Angleterre qui m'a traumatisée, j'en garde encore aujourd'hui le sentiment de perte et de misère qui a dû hanter les prolétaires de ces régions industrielles, et je me demande ce qu'ils ont pu devenir... Je crois bien que je suis encore, malgré le soleil de l'après-midi,  plongée dans la noirceur des clichés. Le paradoxe est qu'ensuite, on brunche anglais, dans un petit restau attenant au musée,  un poil surfait et un poil cher, mais so british .... avant de déambuler vers la place Saint-Georges via le Musée de la vie romantique. Amis touristes vu le prix tu peux passer ton chemin, quoique, la maison bourgeoise où se tient l'exposition offre un jardin embaumé par des roses lourdes et des clématites. L'été par fortes chaleurs, il doit être plaisant et reposant de prendre un jus de fruit frais dans le patio sous les arbres aux ramures frôlant le sol.  Le quartier qui descend en pente douce de Montmartre est  très agréable jusqu'à la place Saint-Georges!
Un super week-end donc, une parenthèse de vacances, riche, très agréable et je remercie vivement Sameplayer pour son hospitalité, sa patience, son accueil et son amitié. 
PS il n'a pas acheté de Méphisto mais des Birkenstock très élégantes et des nu-pieds de toute beauté pour notre futur voyage dont je vous reparlerai.... J'ai veillé afin de ne pas avoir honte de balader pépé!

1 commentaire:

  1. eh ben moi, petite parisienne expatriée à konk, je courais déjà entre les colonnes de Burren au palais royal, je jouais à chat parché dessus, je me plaçais aux 4 coins, au centre, sur les côtés pour admirer les diagonales et les lignes, et je suis sûre que les garçons aimaient peloter les gros nichons des plantureuses de Mayol aux tuileries. merci aux artistes qui laissent leurs oeuvres dans les lieux publics...

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