Que préférer: vivre au côté d'un aéroport ou près d'une aire à porcs (une porcherie pour faire simple et oublier ce jeu de mots tout pourri)?
L'avantage des avions est qu'on peut toujours dormir en se bourrant les oreilles de cire, d'autant que certains ne sont pas toujours très fréquentés la nuit, par contre je me vois mal, le nez fourré de persil afin de ne pas respirer la pestilence qui règne toujours chez moi.
Beurk, beurk, beurk!
Depuis mon retour, je traque les mauvaises odeurs, que je sens partout y compris dans mon bureau et compte tenu de la configuration de la cuisine, je crains fort d'être obligée de vivre longtemps avec cette pestilence sauf à péter à coups de masse le plan de travail. La fragance colle à la peau, imprime les narines, et le parfum des bougies que j'allume dès potron minet ne vient pas à bout des relents nauséabonds qui refluent à chaque fois que l'on ouvre un placard.
Cependant, je ne m'explique guère pourquoi le cagibi exhale également un fumet proche du remugle d'égout, comme si, la décomposition avait atteint également les coins les plus improbables de la maison. Le cri du coeur de l'ado au retour de l'école était à cet égard éloquent "mais ça pue aussi dans le cagibi !". Je venais pourtant d'éradiquer toutes les sources possibles d'exhalaisons douteuses, jeté les chiffons éculés, les serviettes de toilette élimées ayant servi à éponger la merdasse, fait un peu de vide, car, je ne sais pourquoi, l'odeur accentue l'effet bordel désordre. J'ai l'impression de vivre dans le malpropre, le sale, le pas rangé, le croupir.
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